Tara Westover

Bouleversant à plusieurs égards, il m'a fait l'effet d'un "retour à reims".

Ce roman m’a déçue. Je vais essayer d'expliquer pourquoi.

Tout d'abord, je sais que je suis une personne sceptique et que je n'ai pas tendance à croire les choses facilement, simplement parce qu'elles sont écrites. Je n'insinue pas qu'elle mente. Je pense qu'elle a écrit « Une éducation » en se basant sur ses souvenirs, des souvenirs qui ont peut-être été déformés avec le temps, surtout avec une vie aussi difficile. Je ne dis pas non plus que sa famille n'a pas fait ce qu'elle a fait, juste que je n'ai pas trouvé son histoire si crédible que ça. Je veux dire, pour une famille survivaliste elle réside certes au pied des montagnes mais très proche d’une petite ville. Cela ne cadre pas avec l’esprit. Ils finissent par s’accorder un certain luxe avec le téléphone, une télévision et Internet (sans parler de l'immense propriété qu'ils semblent avoir à la fin). Leur vie de famille n'était certes pas standard car les enfants n'avaient même pas eu d'acte de naissance pendant longtemps, n'étaient pas allés à l'école et travaillaient à la casse. Mais c’est la paranoïa du père avec ce refus d’avoir affaire à tout ce qui émane du gouvernement qui mène leurs existences.

Elle le décrit comme bipolaire. D’accord. Même en y ajoutant les préceptes mormons, cela n’explique pas tout.

Une autre chose qui m'a dérangée, ce sont les nombreux accidents graves, certains mettant leur vie en danger. Ont-ils tous été guéris avec des huiles essentielles et d'autres remèdes à base de plantes ? J’en doute fortement. Je ne dis pas qu'ils n'étaient pas blessés, juste que les blessures n'étaient peut-être pas aussi graves que dans son souvenir. Quoi qu'il en soit, ce comportement imprudent, ce mépris pour la sécurité des autres et les guérisons "miraculeuses" étaient invraisemblables pour moi.

Autre chose m’a surprise : l'argent. Comment diable a-t-elle réussi à réunir les sommes pour entrer dans une université prestigieuse, en Angleterre ? Je sais qu'il y a des bourses, mais elles ne couvrent pas tout et nous parlons de beaucoup d'argent pour des frais de scolarité prohibitifs. Et puis faire plusieurs allers-retours entre les États-Unis et le Royaume-Uni ? Les vols coûtent à eux seuls une fortune, et ne sont sûrement pas couverts par la bourse. Un vrai mystère pour moi.

Il y a aussi la question de savoir comment elle est arrivée dans la première université américaine, d'autant plus qu'elle n'a jamais vraiment été scolarisée à la maison. D'une manière ou d'une autre, être capable d'obtenir des scores très élevés avec l'auto-apprentissage des mathématiques avancées et de tout le reste demandé sur le test, n'est pas crédible pour moi. Bon on peut imaginer qu’étant donné que cet examen consiste en un QCM, elle a eu de la chance … Ou alors peut-être avait-elle un niveau d'éducation plus élevé que celui indiqué ? Je ne sais pas, mais je reste sceptique. Je ne dis pas qu'elle n’a pas obtenu ses diplômes, et je suis sûre qu'elle a eu une vie difficile, surtout avec son frère Shawn, manifestement malade mental, mais malheureusement ses souvenirs ne m’ont pas convaincue.



L’écriture n’a également rien de transcendant. C’est factuel voire même parfois simpliste. Un Docteur en histoire peut être brillant dans son domaine mais pas en littérature. C’est manifeste ici.



Donc je n’ai absolument pas été séduite par ce roman.

Vu le texte, il faut, tout d’abord, préciser qu’il s’agit d’une histoire vraie. L’histoire d’une famille mormone en prise avec un père bipolaire, paranoïaque mais aimant à sa manière. il est convaincu de ce qu’il fait. Sa devise pourrait être : seul contre tous mais avec Dieu. L’auteure et trois de ses frères auront accès à l’éducation qui leur permettra de se sortir de l’impasse. Les autres, convaincus et sans recul, continueront à rester sous le joug de cette éducation si sévère et discriminante. J’ai trouvé certains passages un peu longs et répétitifs. Le bon dernier quart du livre, quant à lui, devient interessant et aurait mérité plus de développement.

c’est un texte qui remue quand même.

Une éducation, c'est un récit universel, le récit d'une femme, qui porte en elle tous les maux de la terre!

Cette femme, qui est La faute, cette Ève par qui le péché arrive...



J'ai ressenti une colère irrépressible tout au long de ma lecture, une rage même.

Comment, à notre époque soi-disant évoluée, comment est-il possible que des familles entières se construisent encore de la sorte, en fustigeant leurs filles, en soutenant les déviances de leurs fils, en adorant les délires des pères et en écrasant les mères...

Merci la religion, c'est grâce à elle, ce n'est pas nouveau, et ça continue, encore et encore...

Ici, ce sont les mormons, mais quel que soit le nom donné à la croyance, c'est presque identique.

Ici, on est aux Etats Unis, mais quel que soit le pays, on trouve des extrémistes et des fous de dieu...



Ce récit est d'une violence inouïe, et Tara Westover d'une force incroyable et admirable.

A contrario de certains ayant trouvé de la complaisance victimaire dans cette histoire, j'y ai trouvé, quant à moi, un véritable travail de lucidité, une recherche de vérité, une sincérité absolue et sans compromis.



Ce livre est une arme, ou plutôt un remède homéopathique, pour rester dans le contexte, contre le sexisme et tout ce qu'il peut comporter d'horreur, contre l'idéologie déviante, pour l'éducation, pour la bienveillance, pour l'amour, pour l'élévation de l'âme...

Comment une jeune fille n'ayant jamais fréquenté l'école ou consulté un médecin et ayant reçu une éducation lacunaire de la part de ses parents mormons fondamentalistes et survivalistes va-t-elle réussir à échapper au destin tout tracé qui l'attend ? Par sa force de vie et son intelligence qui lui ouvrent la voie de l'émancipation intellectuelle. Tara découvre alors l'université et la pensée autonome, elle qui a grandi sous l'emprise d'un père enfermé dans ses convictions. La rupture est douloureuse, le combat contre l'ignorance est indispensable et salvateur. Un témoignage qui force l'admiration, à lire pour mieux comprendre le monde et sa folie.

Quelle jeunesse difficile ! Quelle volonté pour s'en sortir ! Quelles difficultés pour y arriver !

Sortir de son milieu quel que soit celui-ci est possible avec de la volonté et un zeste d'inconscience, mais être assis sur deux chaises au moment de l'évolution est une épreuve psychologique bien plus forte qu'on ne le pense.

J'ai trouvé ce livre très surprenant. C'est un récit autobiographique qui se lit presque comme un roman car l'auteure raconte des anecdotes (et pas n'importe lesquelles...) et insert de nombreux dialogues.



J'ai trouvé intéressant d'en apprendre plus sur les mormons. En réalité, je savais très peu sur leur religion. Ils ont une façon de vivre surprenante.



J'ai essayé de ne pas juger la famille de Tara, de la comprendre du mieux que je pouvais, mais j'ai eu du mal à accepter certaines choses (qui n'ont rien à voir avec la religion) comme l'attitude du père, par exemple. Son obsession avec le fait de ne rien devoir au Gouvernement passe avant sa famille, qui lui est d'ailleurs totalement soumise. Après quelques pages, on apprend quelque chose qui pourrait expliquer le comportement du père, mais de là à le justifier... je ne sais pas. Je ne sais pas non plus ce que je trouve pire, l'attitude du père ou celle du reste de la famille qui préfère fermer les yeux plutôt que de se confronter à la réalité.



J'admire la force de Tara. Malgré tout ce qui a pu lui arriver, elle a continué à aller de l'avant. Trouvera-t-elle sa propre voie? Réussira-t-elle à ne plus vivre dans l'ombre de son père? Peut-elle réellement se défaire de l'influence de celui-ci et du reste de sa famille? Tara vit constamment un dilemme cornélien: doit-elle rester fidèle à sa famille ou chercher sa propre voie?



Je vous recommande vraiment de lire cette histoire si touchante

Une très belle lecture ! Tara Westover a un vrai talent de conteuse et livre un récit qui tient en haleine, avec une belle sensibilité. A travers son vécu, elle aborde les thèmes de la loyauté à sa famille et de la construction de soi avec beaucoup d'intelligence.

Les américains nomment « memoirs » ces livres où une personne raconte son enfance, ou un épisode marquant de sa vie. Je ne sais si c’est le dépaysement procuré ou un style de narration différent, mais je préfère ce genre à l’autofiction à la française.

Ici, Tara Westover revient sur son enfance dans une famille de mormons de l’Idaho. Ce n’est pas tant cette religion qui la tient éloignée de l’école, qu’un père, ferrailleur de son métier, aussi sectaire qu’instable psychologiquement. Ni école, ni médecin pour Tara, la petite dernière, mais un climat que l’on ne peut que qualifier de violent, auquel elle s’acclimate pourtant. Sortir de cette famille plus qu’étouffante sera la plus difficile des actions qu’elle aura à accomplir pour enfin accéder à l’éducation.

Sans jugement aucun de la part de Tara, ce livre est captivant, surtout dans la deuxième partie, plus forte, qui montre la difficulté à couper avec sa famille. À la dureté des faits rapportés s’ajoute une écriture intense et sincère qui m’a fait frémir plus d’une fois.
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Cette force de caractère, ce parcours si distinctif, ces blessures morales infligées au fil du temps par un père cloîtré dans ses croyances, et cette envie, cette détermination à découvrir et prendre sa vie en main, et surtout son destin, qui, pourtant ne semblait pas prendre cette voie : c’est là l’histoire d’Une Éducation, celle de Tara Westover, qui raconte sans détours l’histoire de sa vie, de son enfance, de son parcours, de sa transformation. Elle grandie dans une famille qui la cloisonne du monde et lui empoisonne l’esprit. Pourtant, contre toute attente, elle devient sa propre libération, par la connaissance et la recherche.

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C’est un avis à double tranchant car je suis énormément touchée par les destins de femmes incroyables, et celui là ne fait pas exception. Pour autant, j’ai mis du temps à le lire et n’ai pas réussi à entrer dedans autant que je le voulais. Une écriture un peu longue parfois, ou des anecdotes qui ne me transportaient pas. Je l’ai lu de l’extérieur, au vu l’histoire défiler devant mes yeux sans plus m’y faire plonger. Mitigé, n’est ce pas? Car je suis toutefois émue par son histoire et surtout par la beauté sur laquelle se termine le livre. On finit ce livre comme une véritable leçon : S’il on veut on peut. Mais surtout, tout le monde a droit à l’éducation, tout le monde devrait y avoir accès.

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Il en faut pour tous les goûts, je ne me défais pas de cette certitude, surtout face à une histoire qui fait l’unanimité des coups de cœur. C’est une très belle histoire, parfois crue, parfois triste, parfois révoltante, et d’autant plus inspirante qu’elle est réelle. Si je reste un peu hermétique à l’écriture, je ne nie pas qu’il s’agit bel et bien là d’une magnifique éducation littéraire mais aussi personnelle.

Excellent! je recommande !

Ce livre a été une vraie claque, il est très puissant, on y suit la vie de ce qui est une petite fille dans une famille isolée et malsaine ainsi que son évolution vers son envol.

Un magnifique message d'espoir et de dépassement de soi avec un personnage principal auquel on s'attache très facilement.

Une vague d'émotions et de bouleversements : un de mes livres préférés

Au centre de la vie de Tara, avant qu’elle ne quitte le domicile de ses parents, se trouve son père. Toute la famille semble à la merci de cet homme très religieux, présentant sans doute une forme de paranoïa et au caractère très volatile. Il ressemble plus à un personnage de roman qu’à une personne réelle dans une autobiographie.



Comme tout récit de vie, il s’agit d’un point de vue subjectif. Certains souvenirs ont pu être déformés par le temps ou les traumatismes. Je comprends pourquoi ce livre a fait grand bruit à sa sortie, sa lecture ne peut pas laisser indifférent. En se distançant de sa famille et en accédant à une éducation académique, Tara Westover a acquis le recul sur son enfance ainsi que les compétences en rédaction nécessaires pour lui permettre de publier ce récit peu commun.



Une éducation est un livre qu’il m’a été difficile de lire en raison de sa thématique. L’accès à l’éducation de l’autrice m’a semblé moins prégnant dans cet ouvrage que les différents dysfonctionnements et violences graves au sein du cercle familial. C’est malgré tout un beau récit de persévérance et de résilience que je ne regrette pas d’avoir lu

Comment trouver la force de briser les liens, comment échapper à ce qui s'apparente à une secte familiale ?

(...)

Peu importe la religion, ce qui importe, c’est le côté dysfonctionnel de la famille Westover et, surtout, l’incroyable façon dont Tara a réussi à prendre le large.



Quelle formidable énergie meut Tara dès l’enfance? Comment elle qui ne sait rien – pas même sa véritable date de naissance (en témoigne cette scène incroyable où sa mère lui soutient qu’elle a vingt ans, alors qu’elle en a à peine seize !)- a pu développer l’envie de tout apprendre?



Tara Westover nous apporte ses réponses, toute en nuance et avec une telle rigueur intellectuelle qu’elle prévient le lecteur lorsque ses souvenirs diffèrent de ceux d’une autre témoin. Car Une éducation n’est pas un roman mais le récit fait par Tara Westover de son enfance et de son entrée dans l’âge adulte.
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Quel coup de poing !

Tara Westover se raconte dans « Une éducation ».

Ce roman parle de son enfance, de son père, mormon survivaliste, de sa mère, soumise, de ses frères et sœurs, de leur violence et leur amour.

C’est surtout le récit de son éducation ; elle qui n’a pas été mise à l’école enfant et qui finit diplômée des meilleures universités.

C’est un roman dur, suffocant mais plein d’espoir.

J’ai tout simplement adoré !

livre autobiographique d'une universitaire americaine élevée dans une famille isolée du monde extérieur et dans une communauté sectaire. son cheminement pour prendre conscience des limites que lui imposent sa famille puis son éducation, sa rupture progressive avec la violence familiale. La réalité de l'âpreté de voir les siens l'abandonner et la livrer en exemple à ne pas suivre pour la communauté.



beau parcours, la personne s'est sortie avec courage de cette communauté sectaire mais on se rend compte que celà tient à beaucoup de chance et que la plupart des enfants et adolescents vivant dans de telles communautés sont condamnés à y rester, ce qui entrave leur liberté dès le début de leur vie... la puissance des liens familiaux qui entravent gravement pour ces enfants et adolescents, deva't choisir entre amour filial et leur vie

Quelle force de caractère! Sûrement pas sortir indemne de cette histoire, Tara est un exemple.

Elle nous fait réfléchir sur comment créer son propre livre arbitre, refuser l’emprise, la dépendance physique et mentale qu’une famille peut avoir. Celle qui est sensée protéger, aider à grandir, ici agit pour détruire, culpabiliser et faire en sorte que l’on ne sorte pas de ses carcans. La pire des prisons!



Un livre témoignage qui nous laisse une marque. Écriture 4🌟 pour une histoire incroyable mais vraie!

Une histoire de résilience et de soif d'apprendre incomparables. Un livre vraiment fascinant !

Une véritable découverte.



Livre emprunté à la bibliothèque, sans en avoir jamais entendu parler... Un très beau moment de lecture.



La notion de résilience si souvent entendue - parfois pas si simple à comprendre - prend tout son sens et sa puissance à la lecture de ce livre.

L'expérience de cette jeune femme, qui est vraiment partie de rien et qui s'avère de plus en plus attachante au fil des pages, est un hommage à la valeur de l'éducation, et son combat personnel devient rapidement obsédant.
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