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Citations de Tatiana de Rosnay (1551)


Il fallait qu'elle se sente bien dans un endroit. Non seulement pour y vivre, mais pour y écrire. Elle cherchait un appartement qui pourrait être une sorte de refuge. Qui l'abrite. Qui la protège.
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Rouge. Luisant. Rouge carmin. Brillant. Épais. Onctueux. Rouge sang. Sang. Sang partout. Paume ouverte sur la moquette imprégnée de sang. Peau blanche et grasse. Peau immobile, cireuse, celle d'une statue. Sang sur les cheveux. Rouge sur noir. Odeur du sang, odeur étouffante, aride, puissante. Peau blanche, veines bleues. Le fœtus. Rabougri. Ratatiné. Ridé comme un vieillard. Le cordon ombilical gorgé de sang. Encore relié à la mère. Fœtus bleu entre les cuisses blanches maculées de rouge. Épaisseur visqueuse du sang. Visage de la fille barbouillé de sang écaillé. Hélène se penche. Odeur insoutenable du sang. Vit-elle encore ? Toucher la jugulaire. Peau poisseuse du cou. Yeux de la fille qui s'ouvrent brutalement, énormes, noirs, horribles, Hélène sursaute, crie de toutes des forces.
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Je regardai ses mains. Elle portait les armes Valombra sur une chevalière à l'auriculaire gauche : la croix, l'aigle la fleur de lis. Élisabeth n'avait jamais porté mes armes, et pour cause, je n'en n'avais pas (quelles auraient été les armes Boutard... une souris ? une antenne de télévision ? un tire-bouchon ?), mais elle avait en revanche arboré le même regard meurtri que celui de Chiara, le même visage abîmé par la trahison d'un mari.
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Il y avait eu un violent orage. Mélanie avait eu peur. Clarisse aussi. Oui, Clarisse avait peur des orages, elle se recroquevillait et enfouissait sa tête entre ses bras en tremblant. Comme une petite fille.
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Ma beauté,
Je t'imagines en train de lire cette lettre que j'ai glissée sous la porte alors que tu étais déjà dans la chambre, à m'attendre. J'aurais pu me contenter d'un courriel, d'un SMS, mais je préfère t'écrire ces pages. Je sais que tu vas les déplier sans comprendre immédiatement. Nous connaissons par coeur les lignes de nos corps, le grain de nos peaux, mais tu ignores mon écriture, et moi la tienne.
(Hôtel Room)
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Je me demande parfois, quand je suis dans tes bras, si j'ai jamais connu le bonheur avant toi. J'ai dû me sentir heureuse, en avoir l'air en tout cas, mais tout ce que j'ai vécu semble désormais fade.
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J'étais comme un Petit Poucet désespéré, égaré sur un chemin de larmes.
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Quatorzième étage. C'était maintenant. Maintenant ou jamais. Elle devait y aller, elle devait monter. Plus question de tergiverser.
Toujours la même odeur de pieds nus et de choux. La même ampoule qui clignotait. Et dans le miroir maculé par des graffitis, une inconnue blonde en jean. L'ascenseur s'arrêta brutalement.
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Dés l'instant où tu as posé les yeux sur moi, et que j'ai ensuite vu ce que tu étais capable de faire d'un orchestre, j'ai compris deux choses.
La première, que je contemplais une artiste exceptionnelle.
La seconde, que tu allais me faire perdre la tête.
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Histoire poignante.
Le mélange de plusieurs époque donne un aspect encore plus réel à histoire.
On ne peux plus arrêter de lire .... on veut connaitre la suite de l' histoire.
Très belle histoire, des émotions à chaque chapitre!!!
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C’était triste. Mais il n’y a pas de mots pour désigner une femme qui a perdu un enfant. Orpheline, pour celle qui perdait ses parents. Mais dans l’autre sens, ça ne marchait pas. Le terme n’existait pas. Pourtant, dans la vie, ça existait.
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Pendant longtemps, je me suis senti comme un prisonnier d'Alcatraz, me nourrissant des miettes de rire de chant et de musique que le vent voulait bien m'envoyer, de la rumeur d'une foule que je pouvais entendre mais jamais voir.
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Dans le miroir de la salle de bains, son visage modifié par la colère la terrifie et l’enivre à la fois. Elle ne se reconnaît pas, mais elle admire cette femme aux traits aiguisés, au regard étincelant de fureur. Oui, donner libre cours à l’envie de faire du mal, cette envie qui l’a effleurée la nuit où elle a pris froid, en contemplant les fenêtres du docteur. Oui, ce sale type du cinquième va payer. Elle se vengera de lui et, par la même occasion, des autres, de son mari, de sa sœur, de Rebecca Moore, de ceux qui la voient comme une gentille dame incapable de faire du mal à une mouche.
La vengeance est un plat qui se mange froid ? Qui est le crétin qui a décrété ça ? La vengeance se mange chaud, chaud à s’échauder la langue, les amygdales, les viscères, chaud à s’ébouillanter les tripes. Rien de plus noble, de plus pur, de plus satisfaisant qu’une vengeance. Prends garde à toi, Leonard Faucleroy, prends garde à toi.
Comme un chasseur suit sa proie, s’en approche, l’effleure, l’amadoue, Colombe échafaude sa revanche. Fini le temps de la passivité, de l’altruisme, du pardon. Léonard Faucleroy veut la guerre ? Il l’aura. Qu’importe le prix, qu’importent les conséquences. Elle est prête. Peur, elle ? Plus jamais peur. La douce Coco, si patiente, si timorée, est morte, enterrée. Tout ce que ses parents lui ont enseigné depuis l’enfance, poubelle. Le lourd carcan qui la muselle aux orties. « Colombe Chamarel les emmerde tous. »
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Elle avait la sensation que toute la haine du monde, tout le mal du monde, se concentraient ici, les encerclaient et se lisaient dans les visages fermés des policiers, dans leur indifférence, dans leur mépris. Et en dehors du camp, était-ce la même chose, le reste du monde détestait-il aussi les juifs ? Était-ce ce à quoi toute sa vie allait ressembler ?
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Daphné hoche la tête, l'eau de rose ce n'est pas pour elle, ce qu'elle veut, c'est que son lecteur soit saisit à la gorge, c'est ne jamais laisser indifférent.
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Il n'y a rien de pire que vouloir dormir à côté de quelqu'un qui, lui, dort profondément et le montre.
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Elle pleurait souvent , seule dans sa chambre , face à la fenêtre , les poings serrés d'angoisse , les joues ruisselantes .
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Zakhor, Al Tichkah. Souviens-toi, n’oublie jamais.
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- Le mal se fait sans effort naturellement par fatalité ; le bien est toujours le produit d'un art (Charles Baudelaire)
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Le premier meurtre, c'était chez moi. Ce premier meurtre avait été la matrice de tous les autres à suivre. Le modèle, en quelque sorte. Et c'étaient les murs de ma chambre qui avaient vu éclore cette genèse affreuse. Mes murs étaient porteurs d'horreur.
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