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4.29/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Après un doctorat en philosophie et quelques années dans l'enseignement supérieur et au lycée, Thibaut Giraud lance la chaîne " Monsieur Phi ", qui a pour vocation de traiter de toutes sortes de questions philosophiques, sans s'interdire des excursions du côté des sciences ou de la fiction. Après trois ans d'existence, la chaîne compte plus de cent vidéos de contenus explorant tous les champs de la philosophie. Thibaut Giraud travaille également avec de nombreux vidéastes reconnus : Science4all (un podcast chaque mois), Science Étonnante, et Dirty Biology.

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Présenté par Robert Maggiori, philosophe co-fondateur des Rencontres Philosophiques de Monaco et critique littéraire. « Cest un livre d'amour pour la philosophie qui fait partager à tout le monde cet amour et cette affection, ainsi que la pertinence de la réflexion philosophique. » « Curiosités philosophiques. de Platon à Russell » de Thibaut Giraud publié aux Éditions du Seuil, 368pp., 20€


Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Vivre sans souffrir, voilà tout ce qui importe.Cette vie de plaisir minimal serait la vie digne d’être vécue, la vie bonne, et c’est en cela surtout que la position d’Épicure a pu sembler choquante : les philosophies de l’Antiquité (à l’exception du scepticisme, peut-être) considéraient la vertu morale comme une part essentielle de cette vie digne d’être vécue. Or, Épicure ne donne pas tant d’importance à la vertu. Certes, la vie épicurienne semble devoir coïncider globalement avec l’idée que les Grecs se faisaient de la vie vertueuse, au sens où elle n’invite pas au crime ni aux excès, mais c’est plutôt par accident, ou par convenance : les lois ne sont en soi ni justes ni injustes, mais les enfreindre constitue une source de tracas, de troubles qu’il est préférable d’éviter.C’est sans surprise qu’Épicure et les épicuriens se sont attiré les foudres de toutes les traditions, notamment religieuses, farouchement opposées aussi bien à leur matérialisme qu’à leur façon de considérer que la vie bonne est affaire de plaisir avant tout, et non de vertu. Autant les traiter de « pourceaux d’Épicure » se vautrant dans les plaisirs les plus vils : les cochons, assurément, ont bien l’air aussi hédonistes qu’eux. Et cela dispense d’avoir à leur répondre trop précisément.Revenons à Épicure. Suffit-il de répondre au cri de la chair pour atteindre l’ataraxie ? Nous pouvons être agités d’une autre forme de trouble que la douleur physique. Ainsi, ayant terminé notre repas au Jardin d’Épicure, alors qu’un certain engourdissement, comme un semblant de paix intérieure, tombait doucement sur la tablée, j’ai rappelé à mes convives que nous finirions tous par mourir.
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Critiquer les innovations techniques qui nous éloignent de l’authenticité et de la simplicité du bon vieux temps, c’est un réflexe aussi vieux que l’écriture. Toutefois, de toutes les techniques, l’écriture est peut-être aussi celle qui s’est attiré le moins de critiques : en effet, il semble difficile de contester les bénéfices de cet art qui nous a transmis, entre autres merveilles, les dialogues de Platon. Hormis Platon, je ne connais aucun écrivain qui s’y soit sérieusement risqué. Car il faut convenir qu’il est bien paradoxal d’écrire contre l’écriture. Mais quitte à le faire, Platon ne pouvait certes pas emprunter de meilleure bouche que celle de Socrate, cette figure tutélaire de la philosophie occidentale qui n’a justement laissé aucun écrit et à qui les écrits de tant d’autres dans les siècles suivants ont fait dire tout et son contraire.
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Le bonheur que l’épicurisme propose d’atteindre réside dans une tranquillité de l’âme, un repos intérieur, une absence de trouble, que les Grecs appelaient ataraxie. Ces troubles qui empêchent d’y accéder nous viennent de désirs de diverses sortes, qu’il convient donc de maîtriser pour tâcher de vivre heureux. En tout cela, les épicuriens n’expriment rien de bien original : d’autres grandes écoles de l’Antiquité, le stoïcisme et le scepticisme en particulier, établiront un lien entre bonheur et ataraxie, et presque toutes les sagesses grecques s’accordent sur ceci que la maîtrise et la tempérance vis-à-vis de nos désirs sont indispensables pour mener une vie bonne. En quoi l’épicurisme paraissait-il donc si scandaleux qu’il en vint à être si souvent calomnié, et ses adeptes considérés comme des ivrognes et des débauchés ?
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De fait, ce genre d’aveu : « Faites ce que je dis, pas ce que je fais », me semble plutôt rare en philosophie, et c’est ce qui donne à ce passage de Sénèque son caractère singulier.)Un cynique se gausserait certainement de ce stoïcisme de papier. C’est en effet un point crucial du cynisme que cette philosophie se réalise essentiellement par une façon de vivre, à l’image de Socrate lui-même dans l’héritage duquel ils s’inscrivent : il n’y a aucun texte théorique exposant le cynisme (les cyniques pouvaient probablement critiquer l’écriture aussi bien que Platon mais, plus cohérents que lui, ils ne l’écrivaient pas), et il n’y avait pas plus d’enseignement oral. S’il y a lieu de parler d’un enseignement cynique, il résidait tout entier dans l’exemple donné par les cyniques eux-mêmes à travers leurs actions et leurs vies.
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Les œuvres écrites de Platon n’en sont pas moins d’une incroyable richesse. Ce ne sont pas des traités arides mais des dialogues souvent drôles et parsemés de jeux intellectuels, qui mettent en scène pour la plupart le personnage de Socrate, emberlificotant ses interlocuteurs dans un épuisant va-et-vient de questions et réponses. Le statut de ces textes est encore aujourd’hui sujet à discussion. Il s’agit de textes littéraires qui présentent une dramaturgie élaborée et qui étaient destinés à une diffusion publique. Peut-être avaient-ils pour principale fonction d’inviter à la pratique de la philosophie, sans nécessairement refléter les véritables enseignements de l’Académie.
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Aristote est certainement le plus rigoureux et le mieux informé des deux, sur ce point en tout cas.En somme, lorsque nous nous penchons sur l’histoire des sciences, il importe de comprendre les raisons que les uns et les autres avaient au moment de formuler leur pensée ; se contenter de distribuer de bons et de mauvais points en fonction de la correspondance plus ou moins grande de ces pensées à ce que la science nous permet de tenir pour vrai aujourd’hui, c’est avoir une vision très étroite, non seulement du passé des sciences, mais probablement aussi de leur avenir, puisque cela revient, en somme, à les réduire à leur état présent.
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Il préfère la richesse, certes, toutes choses égales par ailleurs, mais il la préfère sans l’aimer, sans l’estimer en son for intérieur. Cela ne touche pas son âme : cela paye juste pour l’entretien de sa maison.Nul besoin de renoncer réellement aux biens extérieurs, comme les cyniques ; il suffit de le faire en idée, en se répétant en soi : « Je pourrais perdre tous ces biens, cela n’a aucune importance, seule importe ma vertu. » Ainsi, le détachement du stoïcien serait avant tout une attitude intellectuelle, dont il n’est pas illégitime de se demander, surtout dans le cas de Sénèque, si elle n’est pas qu’une posture…
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Notre monde, aux yeux d’Épicure, n’est qu’un amas d’atomes tombant dans le vide, et rien d’autre. D’autres mondes similaires existent, qui se font et se défont, au gré des déviations et des rencontres de ces petits grains insécables de matières que sont les atomes. L’ordre apparent n’est que le résultat du hasard. Cette vision avait de quoi choquer profondément la plupart des Grecs, attachés à une vision ordonnée du monde, où chaque être a sa place et où le pire des crimes, l’hubris, consiste à vouloir en sortir.
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Parce que Socrate philosophait en dialoguant, en questionnant directement, il n’a rien voulu écrire ; mais sa vie et sa mort l’ont rendu assez légendaire pour qu’écrire à son sujet soit incontournable. Ses disciples, et notamment ce Large (qui aura une certaine importance, paraît-il), le feront ainsi revivre dans des dialogues tâchant de retranscrire, avec plus ou moins de talent et de fidélité, les échanges que leur maître aurait eus, ou aurait pu avoir, sur divers sujets avec divers interlocuteurs.
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Les philosophes sont bien incapables de s’accorder sur une réponse à la question de savoir ce qu’est la philosophie, et ce n’est pas faute de se l’être posée ; en revanche, ils pourront sans peine s’entendre sur l’importance de certaines œuvres : La République de Platon, les Méditations métaphysiques de Descartes ou la Critique de la raison pure de Kant, voilà bien de la philosophie, assurément, quoiqu’on ne sache pas ce que des œuvres si différentes ont en commun pour justifier ce titre.
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