Dans la collection « Les enquêtes de la fourmi », Thierry Dedieu propose aux jeunes enfants un polar entomologique. Fourmi 7707, aidée de Cruchod l’escargot et de Madame Chouette, l’astucieuse, va dénouer la terrible affaire de la disparition du mari de la Mante Religieuse. Outre les références cinématographiques qui prêtent à sourire, les dialogues entre les enquêteurs et les interrogatoires de la présumée coupable sont drôles et chargés d’implicite. Il n’est pas possible que le petit enfant de 3 ou 4 ans puisse comprendre cet humour. Il le recevra comme une histoire entre animaux et retiendra certainement le dénouement de l’enquête qui est accentuée par une double page où la chouette constate une vérité scientifique et propose une esthétique planche naturaliste. Un très bon moment à partager avec petits et grands pour leur faire découvrir le genre policier et la biologie. Une autre enquête est à découvrir : Mais qui a craché sur la maison du hérisson ?
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Incroyable cette idée de Thierry Dedieu de faire de gigantesques albums en noir et blanc pour les bébés, avec des textes jouant sur les mots... et ça marche !
Fascination et rires garantis, de 3 semaines à 103 ans !
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Et si l'on pouvait imaginer un monde sans loisirs et créations artistiques pour nous divertir le temps d'une journée, qu'est ce que cela pourrait donner?
Les lecteurs vont le découvrir ici.
Les éditions Hongfeï, qui nous avaient habitué à des titres autour de la culture notamment d'Asie, sortent de leurs sentiers en cours de battage où 'elles se donnent la mission de faire entrer les jeunes lecteurs dans cette autre culture.
Elles publient en France un album atypique et très coloré dont le sujet de prime abord n'aurait pas été envisagé pour la cible.
Et elle ne l'a pas été d'ailleurs puisque le texte s'inspire d'une demande qui fut faite à des personnalités du Quebec par le Congrès National du Théâtre en vue de l'élection de 2014 du lieu, pour sensibiliser à l'importance des Arts et de la Culture et des budgets alloués.
Le texte de Carole Frechette avait été très apprécié et fut donc imaginé une transposition "Jeunesse" qui pouvait au delà d'une situation fictive amusante et imaginaire sensibiliser les jeunes générations également.
Entre album d'image, beau texte évocateur et finalement un peu documentaire didactique sans en prendre le chemin direct, le titre plantera une graine de réflexion quant à l'ouvrage que les lecteurs auront entre les mains voire même plus loin, concernant leurs jeux vidéos, leurs programme tv favoris ou leurs sorties ciné entre copains.
Sur des fonds très épurés de couleurs, les personnages de ce grand format pris en main par Thierry Dedieu tracent une filiation évidente avec la caricature journalistique, du fait du sujet, rappelle même les caricatures humoristiques de société du classique Daumier.
De quoi dépasser l'album et s'intéresser à l'information, la presse, à sa constitution et diffusion avec les scolaires.
Un album de grand intérêt.
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Grand et gros coup de cœur pour cet album tout en finesse et délicatesse sur le thème de la sensibilité, de la timidité et de l'école.
C'est l'histoire de Camille qui est d'une timidité excessive. Un jour, même le photographe venu faire la photo de classe, l'oublie. Alors, une fois de plus, la discrète Camille s'efface et disparaît complètement... Alors, alors...
Allez vite découvrir ce magnifique album écrit par Gilles Baum et illustré par Thierry Dedieu aux éditions du Seuil.
A recommander à partir de 6 ans.
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Une grenouille poursuit, sur plusieurs pages, un poisson avec cette question
"POURKOÂ...."
Mais oui pourquoi n'ont-ils pas de pieds ? A question plausible...réponse loufoque.
Un petit album carré au dessin minimaliste, pas de détail et des couleurs vives, fidèle à la couverture et accompagné d' un texte très court.
L'auteur? Mei Mitsuki....Mais cela ressemble beaucoup à ce que fait Tatsu Nagata.
A l'intérieur de l'album on peut lire que l'auteur et l'illustrateur en est Thierry Dedieu.
Alors une nouvelle supercherie ??
Un petit album pour faire découvrir la nature aux tout-petits en s'amusant. Et surtout n'attendez pas de réponse...
Simple et drôle.
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Cette fois notre scientifique préféré (si si, ne dites pas le contraire) part à la découverte de l'habitat des animaux. Parce que vivre avec Lérot c'est sympa, mais il pue quand même ! Alors nids, terriers, arbres creux, Philodolphe, en naturaliste consciencieux, va tout observer, tout tester !
Avec humour et sérieux, finesse et balourdise, rigueur scientifique et délire total, monsieur Pépin nous entraîne une fois de plus par sa curiosité.
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Messieurs foumi et escargot enquêtent sur la disparition du mari de la Mante religieuse. Pour ceux qui connaissent un peu cet insecte, vous vous doutez que ça ne se termine pas super bien pour ledit mari...
Si les illustrations manquent un peu de gaieté et de détails, l'histoire est bien trouvée et pédagogique. Le format policier-documentaire est une très bonne idée pour un album jeunesse.
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"La Femme du potier" est un album jeunesse qui parle d'égalité homme-femme, d'émancipation et d'art. L'auteur, Kuro Jiki, pseudonyme de Thierry Dedieu, l'illustre par des dessins épurés mais efficaces. C'est une belle histoire, poétique et engagée.
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Un album sombre, très sombre. Il est presque davantage conçu pour les adultes que pour les enfants.
Peu de touches de couleur, si ce n'est la végétation.
L'album nous parle d'amour, d'adoption, du fait d'aimer l'autre en dépit des différences, de prendre soin de l'autre même si cela ne semble pas être dans la nature de l'être qui aime (le couple d'ogre stériles, en l'occurrence). Finalement, celle qui un jour n'accepte plus les différences et les non-dits, c'est Blanche, la petite fille de l'ogre. Ses parents adoptifs la ramènent donc dans le monde des hommes - ceux-là même qui l'avaient abandonné.
Pas de fin heureuse pour l'album, à moins qu'elle ne soit à inventer après la lecture. Au vue de sa tonalité et du récit raconté, je ne suis pas certaine que les jeunes enfants aimeront ce livre.
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Je connaissais déjà le travail de Thierry Dedieu, mais dans un registre totalement différent ("Pinicho oinichba", etc.). "Yakouba" est également un superbe album !
Nous sommes en Afrique, dans un village qui s'apprête à vivre un jour très spécial : le jour où les enfants deviennent des guerriers ! Pour mériter ce titre, chacun doit combattre un lion, seul, sans l'aide d'un quelconque adulte. Le jeune Yakouba se verra confronter à un choix très difficile...
Cet album nous fait réfléchir à la notion de "réputation", au regard que les autres portent sur nous, etc. J'ai vraiment apprécié le dénouement. Quant aux illustrations, elles se passeraient presque de texte tant elles sont prenantes et fortes !
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Cinq, Sept, Cinq, résonnent les sabots,
Cinq montagnes, peut-être traversées,
Sept villages, peut être rencontrés,
Deux yens, non pas cinq pour un souper.
Le Samouraï dépose les armes,
Le guerrier présente l'argent,
La soupe chaude invite au repos du corps un instant.
Les ombres derrière le paravent avancent doucement,
L'argent de la lame, dans leur esprit, sonnant et trébuchant,
Le Katana ou la vie proclament les trois brigands !
Ni une, ni deux,
devant le poing brandissant,
Duel déclaré, dans la chaleur des tempéraments,
Hop ! Les baguettes pourfendent deux trois volants.
Les Ronins assassins se sauvent en courant,
Sagesse et Zen ont eu raison des mouches gisantes
Et des ventres très affamés d'agents.
: Après « Le dragon de poussière » et « Turandot, princesse de Chine », Thierry Dedieu nous revient aux éditions HongFei avec une histoire digne de la légende du « Vaillant petit tailleur », sauf que ce guerrier là n'a terrassé que trois mouches, non cent et que l'histoire détient un double petit secret poétique Zen.
Amusant, vraiment !
Les débuts du résumé présentant l'album en révélaient la formule « magique »,
formule que l'auteur nous livre de manière presque mystérieuse et codifiée à la fin de l'album.
Oui, jeunes samouraïs, il y a trésor à prendre, mais n'ayez pas peur, nulles baguettes ne vous pourfendront.
Jouant de l'Haïku avec astuce, Dedieu nous raconte donc cette histoire de guerrier noble face à trois brigands qui souhaitent le détrousser de son honneur, pour le revendre probablement. Le fameux Katana. Un vrai crime à cette époque médiévale. Deux éléments rendent en tout cas ces samouraïs guerriers honorables, attacher sa fidélité à un grand seigneur et ne jamais être séparé de son arme de guerrier.
Les Ronins sont des guerriers sans foi ni loi, sans seigneurs, des mécréants, des marginaux. L'identification de ses éléments très fort symboliquement peuvent ajouter un sens dramatique nouveau pour le cadre proposé, il n'est pas perceptible par les néophytes bien sûr, mais l'ignorer n'enlève rien au plaisir de l'album.
Toujours est-il que le samouraï met les voleurs de Katana en déroute par un seul geste de « non-violence » qui se montre plus efficace que deux, trois coups de sabre et le rendent triplement redoutable à leurs yeux, tant l'exploit subtil avec ses baguettes seul est précis, efficace.
Le pouvoir de l'imagination se montre une arme formidable de pouvoir.
Qui pourrait le nier d'ailleurs après la dégustation d'un bon album ou d'un roman coup de coeur ?
Thierry Dedieu invite avec simplicité au jeu poétique du Haïku, trois vers dont le premier mesure cinq syllabes, le deuxième sept, le troisième cinq. Comptez, vous verrez !
Attention, guerrier à la mine affûtée, méfiez-vous des « e » muets, ils sont traîtres ceux-là ?
Les illustrations, dans les tons chauds du jaune au brun, offrent un ensemble très agréable à lire et le style cartoonesque des personnages donne un brin d'humour qui brise le sérieux de ce duel au pays du soleil levant.
Très riche et sympa !
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Une mise en forme, en page et en couleurs bien sympathique pour ce conte classique chinois.
Le découpage en actes est plutôt bien vu (référence à l'opéra bien entendu). Le texte est clair, bien qu'un peu long peut être pour ce type de conte (cruel) et on ne s'ennuie pas une seconde (faut dire que ça saigne!).
Turandot regroupe toutes les figures féminines que l'on adore détester (Phèdre, Médée, Judith...qui vous voulez). Du coup Calaf m'a paru plus fade comme personnage. Oui, je deviens difficile.
Niveau illustrations, le trait vif de Dedieu, les couleurs tranchées sur fond blanc, sans aucun décor font merveille.
J'adore!
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