Thierry Dedieu

... Alors, je ne pense pas être une bibliothécaire réac... Mais là, je n'ai absolument rien compris ! Le but de cette collection est d'avoir une complémentarité texte / image exemplaire, et qui donne envie aux bébés.



Là, les illustrations sont faites à partir de Tangram (du moins c'est ce que je suppose)... Jusque là pourquoi pas ? Sauf qu'elles commencent à représenter des formes (reconnaissables par les enfants) vers la fin du livre.

Et le texte me direz-vous ? Eh bien c'est la règle de Pythagore... Oui, oui vous avez bien entendu : la règle de Pythagore avec le triangle rectangle et tout le toutim !



Bon, eh bien... Le résumé disait : Bon nombre d'idées reçues vont tomber... Je regrette, mais pas cette fois !

Aucun mot possible pour cet album muet.

La force des illustrations.

Et une lettre à laquelle répond le désespoir.

Incontournable.

Thierry Dedieu nous tend un grand format aux planches sépias et là s'ouvre à nous un témoignage poignant sur la Grande Guerre. La puissance des dessins nous plonge dans le champ de bataille. Rien ni personne n'échappe à l'horreur. Le destin tragique des soldats, le retour des gueules cassées et les lettres, "la lettre" comme unique oxygène. Un album intergénérationnel qui « tombe des mains » tellement il est émouvant. Bravo et merci Thierry Dedieu pour ce beau moment de lecture !



A. Avalle

Magnus Philodolphe Pépin a 328 ans. Il est botaniste, minéralogiste et entomologiste. Il est haut comme trois pommes et a un grillon pour compagnon. Lors de ses promenades, il est fasciné par le chant des oiseaux. C’est pourquoi il compose un hymne à la nature. Il crée un appeau pour offrir à ses amis les oiseaux ce concert de sa composition. Mais il ne remporte pas un franc succès… Magnus ne s’avoue pas vaincu, pour autant, et tente de fabriquer un instrument capable de concurrencer le chant mélodieux des oiseaux. Il réalise le xylo-saxo-pianophone. Mais hélas si volumineux qu’il est intransportable. Magnus se remet donc au travail. Cette fois, il fabrique un ossobuco-allegrophone, mais c’est maintenant le costume qui n’est pas de circonstance… Magnus décide alors de devenir chef d’orchestre et se met en quête d’interprètes. Les insectes d’abord… Pour les violons ! Puis, oiseaux, crapaud, lapin, oie, rats sont engagés. Et deux saisons plus tard, l’orchestre est enfin prêt, mais le public n’est malheureusement pas mélomane…



Un album magnifique, un texte drôle, de superbes dessins. Cet ouvrage est à collectionner et donc à offrir ! Il s’agit là du troisième volet des aventures de Magnus, inventeur infatigable et grand curieux des phénomènes de la nature. Les enfants ne se promèneront plus de la même manière. Sans doute ouvriront-ils grands leurs yeux et leurs oreilles après avoir lu cet ouvrage.


Lien : http://crdp.ac-amiens.fr/cdd..

Les chiffres ont pris le pouvoir, ils dominent tout, au plus grand désespoir des lettres qui sont délaissées par les humains.

Mais un jour les lettres se rebellent.

Quel bijou d'humour ! De l'humour à tous les étages et pour toutes les générations qui trouveront des clins d'oeil cocasses à la panthère rose par exemple.

Les situations sont à mourir de rire, par exemple la partie de scrabble avec des chiffres.

J'ai adoré du début à la fin et pour l'avoir testé sur mes petits loups, je peux dire que ça marche à tous les âges !

Ah , La Barbe-bleue ! Voila sans doute l’un des plus célèbres contes de la littérature française. L’histoire d’un homme à la barbe bleue qui parvint à séduire une jeune femme et à l’épouser. Cet homme a déjà été marié plusieurs fois auparavant, mais personne ne sait ce que ses ex-femmes sont devenues. Le jour où il doit partir en voyage il confie à son épouse un trousseau de clés en la mettant en garde de ne jamais utiliser la clé du petit cabinet qui se trouve au bout de la grande galerie. La tentation étant trop forte, la jeune femme ne respecte pas la volonté de son mari et se rend dans le lieu interdit. Elle y découvre avec horreur les corps sans vie des ex-épouses de la Barbe-bleue. De retour chez lui, l’homme découvre que sa femme ne l’a pas écouté et il décide de l’égorger. Elle ne devra finalement son salut qu’à l’arrivée de ses frères...



Aux illustrations souvent réalistes qui caractérisent la mise en image de ce conte, l’auteur a préféré la suggestion. Personnages et décors semblent irréels. L’absence d’encrage renforce le coté évanescent des illustrations. Ethéré. Voila sans doute l’adjectif qui convient le mieux pour qualifier le travail de Thierry Dedieu sur cet album. Malgré cette ambiance générale vaporeuse, chaque double page est extrêmement explicite et l’équilibre texte/image se fait naturellement.



Une très belle adaptation donc, qui renouvelle avec modernité un conte que l’on pensait figer à jamais dans des représentations ultra-classiques et visuellement un peu « vieillottes ».


Lien : http://litterature-a-blog.bl..

J'ai eu un vrai coup de coeur pour cet album.



C'est une belle fable emplie de poésie qui porte sur le respect de la nature. Elle est accompagnée par un photo-montage où les sculptures des deux personnages et les décors sont superbes. La sensibilité qui transparait dans cet album rend ce roi des Sables très émouvant.



A partir de 4 ans
Lien : http://antredelivres.over-bl..

Le baron bleu a construit lui-même son avion, bleu azur pour se fondre dans le ciel. Mais quand arrive la guerre, il doit le mettre au service de la nation. le baron bleu a alors une manière bien à lui de participer à l'effort de guerre : les projectiles qu'il envoie depuis son avion sont… des livres ! Le premier - bien nommé - s’appelle Guerre et Paix de Tolstoï…

Voilà un livre qui aborde très intelligemment la guerre pour les enfants (et plus précisément - mais sans la nommer - la Première Guerre mondiale). le baron bleu utilise les livres tout d'abord pour assommer les ennemis (semble-t-il), mais très vite, les livres-projectiles vont se révéler de plus en plus efficaces jusqu'à faire stopper la guerre.

Un livre drôle, plein d'intelligence et de clins d'oeil jusqu'à son dénouement très beau et presque émouvant - quelle belle idée pour faire stopper une guerre ! Je vous en laisse la surprise…

En tout cas, j'ai un joli coup de coeur pour ce livre drôle et intelligent qui propose une belle morale : lisez, ne faites pas la guerre. Cela pourrait bien être un slogan de Babelio !

Un de mes albums jeunesse préféré...Le maître des estampes ravira les petits et les grands. Ce livre est à la fois un conte philosophique, un voyage en Asie, un poème sur le temps et l'acte de création. Il comprend deux parties distinctes. D'abord, un récit illustré : nous suivons un riche mandarin souhaitant acheter une estampe à un grand peintre. Le mandarin s'impatiente...sa commande tarde, le peintre semble si désinvolte et pourtant...

La seconde partie nous livre un carnet d'étude qui prolonge le récit et le sublime. Les croquis, les encres et les peintures nous offrent tout à coup la clé de l'histoire.

Tout bébé qui se respecte DOIT avoir au moins un livre de cette exceptionnelle collection. Dedieu entreprend pour ce livre-ci de nous narrer la recette des crêpes, la vraie, et l’idée me séduit infiniment. Dès quelques mois, bébé va ainsi se mettre dans l’oreille cet univers de douceur absolue, entendre le concept de gourmandise, de réconfort, de simplicité aussi, tout en regardant de toutes ses billes écarquillées les images, qui lui sont accessibles en raison de leur taille, de leur dépouillement et du contraste offert par le noir et blanc. Bref, je trouve ça génial, pas moins.

Petit focus sur la collection des "Petite Poche" de Thierry Magnier, avec un rhabillage de la collection.



Cette ligne n'est pas qu'une offre intéressante pour les grands petits lecteurs, il est aussi une bonne proposition pour les petits lecteurs qui vont grandir avec la lecture.



Appuyée de la participation d'auteurs Jeunesse de qualité, elle développe une sensibilité et un petit appétit à la lecture pour peu de pages, dans un format de poche.







Comme elle s'adresse à un large public, il est recommandé de les connaitre, de les lire avant pour faire mouche sur sa future prescription.



Les sujets vont des précautions sociétales aux maux du coeur de la cour de récré, du ton sérieux à celui plus léger, tendre.







On le reconnait, c'est aussi un tour de force d'écriture pour les auteurs de faire entrer les lecteurs rapidement dans un univers, de planter une graine dans un si petit pot, en si peu de pages et d'y ajouter du style, pour accrocher avec les mots et les images crées.



Pour les grands petit lecteurs, puisque nous ne savons jamais à quoi nous attendre d'un auteur à l'autre, c'est la découverte à petit pas, à la faveur des estomacs noués à la lecture, sans craindre l'indigestion, on apprend à savourer.







Nous recommandons particulièrement "Cinq, six bonheurs" de Jean-Marc Mathis, "Le goût de la tomate" de Christophe Léon, les aventures de la famille Toucouleur de Yann Mens "Ce soir, y a match", "C'est ma chambre", "A table, président" et "A bas la vaisselle" et enfin, de Jean-Claude Mourlevat "L'homme qui ne possédait rien", "L'homme qui levait des pierres" et "L'homme à l'oreille coupée".





Thierry Dedieu nous ramène aussi à l'histoire de l'Homme, à l'origine même de son évolution (après l'exploitation de la pierre qui date son époque) avec l'apparition du feu.



C'est "la Guerre du feu" en effet, cet élément magique, précieux, source de chaleur, arme redoutable et lumineuse qui chasse la peur ou l'insuffle.







Le héros de Dedieu s'est fait volé le feu, un peu brutalement d'ailleurs, échappant au désastre nous découvrons seulement un pauvre bougre qui se remet de sa déconfiture.



Nous étions surtout habitué au talent de Thierry Dedieu sur un travail conjoint de texte et d'image, la beauté des planches et l'importance du sujet éclipsant parfois le reste, ici d'illustration il n'y aura pas.







On ne le regrette pas, les mots remplissent leur office, les phrases sont courtes, d'une émotion vive et instinctive, comme le personnage primitif de Org. A avoir failli à sa tâche, Org ressent plein de choses.



L'auteur s'en sort fort bien pour nous conter le miracle du feu, son héros est réactif, nous sommes dans l'esprit de survie et il ne se laissera pas tomber là et dévorer par des bêtes sauvages.



Mais combien de chances existe t-il pour que le prodige du feu du ciel se renouvèle?



Il y a peut-être une autre solution et c'est toute l'affaire de cette aventure qui accroche facilement, avec plaisir.



Le titre lui-même déflore un peu le thème de cette histoire sur la persévérance et la foi en soi sans rien gâcher de la lecture.



Très chouette.

C’est l’histoire d’un roi qui ne pense qu’à une chose : la guerre. Il possède le meilleur attirail pour se battre, a les meilleurs soldats, les meilleurs conseillers royaux et les meilleures tactiques. Seulement voilà, le roi n’a point d’ennemis. Il a beau provoqué ses voisins ou les barbares pour pouvoir rentrer en guerre, personne ne souhaite se bagarrer avec lui.



J’ai choisi celui-ci car il est écrit et illustré par Dedieu, un artiste que j’apprécie tout particulièrement.Je réitère donc mon admiration pour lui avec cet album. Un album grand format, comme d’habitude ; des illustrations simples, brutes, efficaces, nettes et tricolores, comme souvent ; un texte court et drôle, comme toujours. Il plaira du plus petit au plus grand !



Pour découvrir d'autres albums avec comme personnage principal un roi, rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..

J'aime beaucoup la collection Petite Poche. Mais il faut avouer un petit défaut : le format riquiqui incite à croire que ces livres sont des premiers romans pour lecteurs débutants. Et ce n'est clairement pas le cas ici.

Ce bref récit est assez violent, brutal. Nous sommes ici sur un récit fondateur : la maîtrise du feu. Et comme l'époque, la préhistoire, c'est violent. Dedieu est incisif, tranchant. Il fait dans l'économie, l'efficacité. Et ça marche. Mais il ne faut pas être trop petit !

Issu de la collection petite poche, et donc petit récit par la taille mais grand par la portée, nous assistons à l'amitié entre un jeune adolescent, Petit-Jean et un cheval, Grand-Gris. Cet enfant a décidé de devenir pour suivre l'animal au fond des mines.



Un roman qui parle de liberté, de contraintes, d'amitié et d'attachement. L'auteur apporte un vrai souffle épique à ce court roman, nous sommes plongés à l'intérieur de la mine avec les personnages, nous souffrons avec eux, nous ressentons la peur avec eux, nous sommes des mineurs. Et ceux sur une trentaine-quarantaine de pages !



Encore une réalisation sans faille d'un grand auteur qui parvient très souvent à toucher le lecteur. Sobre et efficace, cette lecture vaut le détour !

Gilles Baum signe un album percutant au texte fort et emblématique. Il dit l'amour contre-nature de cette famille cannibale pour ceux qui d'habitude font son dîner. Les ogres apparaissent dans ces pages comme des parents comme les autres, s'attachant avant tout au bien être de leur enfant, quitte à ce que cela loin d'eux. le retour de la petite chez les humains est une épreuve effroyable pour le lecteur qui voit l'ogre, si gentil, si attachant, être capturé pour n'avoir su abandonné son enfant. La fin soulève de nombreuses questions sur la notion de famille, d'amour et sur les différences entre les hommes...



dentre les ogres - extrait



Du côté des illustrations, je découvre une partie du travail de Dedieu que je connais peu. Utilisant uniquement le crayon gras et la pastel, il transmet une atmosphère tendue, proche de la colère, qui met mal à l’aise et confirme le sentiment de peur qui prend le lecteur au fur et à mesure de sa lecture (malgré les bouilles plutôt rigolotes des ogres il faut le dire).



J’ai fait la lecture de cet album à la maison et ma Petit Bout de 6 ans a eu un fort ressenti à la sortie, me demandant de ne pas relire l’histoire qui lui a fait trop peur. Elle n’a pas réussi à mettre de mots sur ce sentiment mais je pense que l’ambiance générale de l’album l’a marquée.
Lien : http://boumabib.fr/2017/10/0..

L'histoire elle me fait rire parce que les enfant ils arrêté pas de faire des bêtise et de déranger l'Ogre

Feng signifie “vent“ en chinois...

Feng, petit paysan chinois est passionné par les cerfs-volants et désire en fabriquer volant au-dessus des cieux...

Il progresse après chaque visite et explication de son maitre sans jamais y arriver... Jusqu'au jour où...

Un conte plein de sagesse aux illustrations superbes et texte minimaliste qui invite au voyage et à la sérénité...

Pour enfants mais pas que

Bob et Marley, deux amis ours. Un grand et un petit. Bob veut apprendre à faire des ricochets, cela tombe bien Marley est champion en ricochets....Ils sont trop mignons ces 2 personnages. Le dialogue est parfait, et l'osmose entre eux encore plus.

C'est un petit album super mignon et aucun doute après lecture l'enfant voudra faire des ricochets. Aucun problème l'explication est donnée....

Un album à mettre sans hésiter dans la valise des vacances. J'espère qu'il y a d'autres "Bob et Marley" à découvrir....

Des illustrations simples et efficaces pour les tout-petits.
Lien : http://jeunesse.actualitte.c..

Ce « tas de riz tas de rats » appartient à une nouvelle collection qui ne manque pas d’intérêt et qui attire l'attention.

D’après la communication de l’éditeur (Seuil Jeunesse), cette collection pour les 0-3 ans a pour but de « repousser les frontières du livre pour bébés », « une collection très grand format, conçue sur les principes du contraste visuel et de la musicalité des mots ».

D’un point de vue visuel, l’album est attrayant et attire le regard. D’un grand format en carton souple, les dessins sont très « basiques » mais expressifs et jouent sur le contraste du noir (les rats, le tas de riz) sur fond blanc de la page. Idéal pour les tout-petits ;

Le texte est bien sûr très musical, jouant sur les sonorités, donc accroche l’oreille.

Le sens échappera cependant certainement aux jeunes enfants, du moins si l’on se cantonne à une simple lecture. Il faut sans doute laisser vivre les mots, sans rentrer dans une explication de texte.

Je reste dubitatif (mais dans un sens positif) en découvrant les autres titres de la collection : par exemple « un roc un pic un cap une péninsule » (il fallait oser Rostand !) ou l’encore plus surprenant « Théorème de Pythagore » !

D’après ce qu’en dit la communication, ces titres auraient été choisis parmi d’autres par les bébés eux-mêmes… Voir https://www.youtube.com/watch?v=EiFtfoXIPhI

J’attends de découvrir toute cette collection avec une impatiente curiosité.