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Critiques de Thomas Cadène (289)
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La tragédie brune

La Tragédie brune est publiée en 1934. Elle est l'oeuvre de Xavier de Hauteclocque, cousin germain du maréchal Philippe Leclerc de Hauteclocque, et reporter qui a effectué plusieurs voyages à Berlin peu de temps avant l'accession d'Hitler au pouvoir. Avec ce livre, l'objectif de l'auteur était clairement d'avertir le monde du danger que représentaient les nazis et leur chef. Malheureusement, il ne fut pas entendu et fut éliminé par la Gestapo en 1935. Il avait 38 ans.



Thomas Cadène et Christophe Gaultier en adaptant La tragédie brune en bande dessinée rendent hommage à cet homme courageux. Sans tomber dans la caricature, avec un texte concis et des couleurs volontairement sombres, ils ont restitué avec réalisme l'ambiance de l'Allemagne à l'heure nazie. Au fil des pages, l'exaltation nationaliste, les persécutions, la propagande, les engrenages, les compromissions, l'endoctrinement, la peur, qui apparaissent progressivement font froid dans le dos.



À la fin de cet excellent album à mettre entre toutes les mains, on peut lire la première partie du texte original de La tragédie brune de Xavier de Hauteclocque.

« Cette Allemagne en uniforme aime sa folie, elle l’organise, elle en escompte de prodigieux bénéfices. Et notre sagesse occidentale devrait comprendre l’abominable danger d’une telle psychose quand elle hante soixante-cinq millions d’hommes ... » écrit-il.
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La vraie vie

Jean, quand il ne travaille pas en tant qu'agent municipal, passe le plus clair de son temps sur internet. Connecté à toutes heures de la journée et de la nuit, que ce soit pour regarder des vidéos, tchater avec des inconnus, jouer à un jeu avec un pote (qu'il ne connait évidemment pas) ou suivre les actualités politiques, économiques, mondiales ou musicales. Ses collègues ne comprennent pas l'intérêt de tout ça et se demandent ce que cela lui apporte. Un soir, il fait connaissance avec un(e) certain(e) Timfusa, installé(e) aux États-Unis, dans le Wyoming. Jean ne cherche pas vraiment à connaître son sexe, son interlocuteur parlant français, la discussion s'engage naturellement. Ils se partagent des photos, petits indices sur la vie de chacun. En même temps, le jeune homme fait la connaissance de Carine, la fille des cafetiers du coin, revenue de Paris pour bosser à la mairie... 



Thomas Cadène, à travers cet album, soulève quelques questions à propos d'internet et de l'usage que l'on en fait. Ainsi, l'on suit le quotidien de Jean, qui se dit non accro à internet mais qui y passe tout de même beaucoup de temps (que ce soit pour jouer, entretenir des relations virtuelles, s'informer, écouter de la musique, regarder des films...). Osera-t-il laisser tomber son portable et son ordinateur pour passer un peu plus de temps dans la vraie vie. Sans tomber dans la caricature, l'auteur dresse le portrait d'un homme touchant, célibataire et un peu seul. Autour, des personnages, qu'ils soient réels ou virtuels, émouvants ou drôles. Une chronique sociale juste qui révèle avec lucidité la place d'internet dans la vie de tout un chacun. Graphiquement, Grégory Mardon nous offre des pages originales "patchworks". La mise en page est dynamique, le trait épais et les couleurs vives.
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BFF

Le thème de BFF est celui de l'amitié, de l'amour et des petits secrets qui peuvent gâcher des vies et des relations. Il est clair qu'il vaut mieux être parfois assez honnête avant de laisser éclater la vérité qui explose en pleine face.



Nous avons une sympathique bande de trentenaire dont un couple Oscar et Claire qui vont bientôt se marier ce qui n'empêche pas le bonhomme d'aller voir ailleurs au niveau sexe et de préférence chez la meilleure amie de sa future épouse. On se focalise sur notre héros Olivier Gro qui cache son train de vie à ses amis en se baladant d'un minable appartement à une luxueuse suite en plein cœur de Paris. Et puis, un autre à savoir Baptiste qui cache ses difficultés d'argent en ayant perdu son emploi il y a plus d'un an.



Je suis assez mitigé avec cette lecture qui m'a paru assez longue pour pas grand chose au final. J'ai eu du mal à m'attacher à ces personnages qui se trompent et qui sont assez hypocrites envers leurs amis sous prétexte de protéger leur amitié. Ce ne sont pas trop mes valeurs mais je peux me détacher de mon sentiment personnel pour essayer de les comprendre un peu. Il n'y aura rien de révolutionnaire dans le concept.



Pour autant, on passe un agréable moment de lecture malgré tout sur la base des amitiés urbaines. Ce thème de l'amitié me touche personnellement pour avoir un jour il y a très longtemps perdu un meilleur ami qui est désormais un parfait inconnu par la triste force des choses. Il faut bien choisir ses amis mais parfois, on choisi les mauvais. Aristote le philosophe disait : « celui qui n'est plus ton ami ne l'a jamais été ».



Enfin, je tiens à remercier les éditions Delcourt ainsi que Babélio pour m'avoir permis de découvrir cette BD qui détonne entre tromperie et cachotterie entre amis. A vous de vous faire votre propre idée !
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BFF

Olivier fait partie d’un groupe de copains depuis son adolescence. Pour eux, il est un intermittent du spectacle qui galère et vit dans un petit studio parisien minable, alors qu’en réalité il est un pianiste classique célèbre et riche et habite un 150 m2. ● Sur cette trame minuscule, les auteurs parviennent à tenir 255 pages. Comment font-ils ? Ils ennuient le lecteur en brodant de minuscules sous-intrigues d’un total inintérêt autour de l’amitié et de l’amour (car ils se trompent les uns les autres). ● Tout du long j’ai confondu la plupart des personnages et, à vrai dire, je n’avais pas envie de m’investir davantage pour les distinguer, de revenir en arrière pour savoir qui est qui, tant les visages se ressemblent et tant l’histoire est à la fois ridiculement invraisemblable et follement ennuyeuse. ● Où les auteurs veulent-ils en venir, du reste ? L’amitié, c’est bien, mais elle est gangrénée par l’hypocrisie, qui est mal ? Quelle découverte ! ● Les dessins, on l’aura déduit de ce que j’ai dit des portraits, sont inaboutis et les couleurs franchement laides. ● Je remercie Netgalley et les éditions Delcourt de m’avoir permis de lire ce roman graphique.
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Fluide

Hector et Sacha écrivent de la BD. Ils créent un personnage, William, qui vit les expériences qu’ils voudraient mener. ● Sous couvert, j’imagine, d’une modernité à la mode qui fait exister des plans fictifs enchâssés, avec des auteurs réels qui créent des auteurs fictifs qui eux-mêmes créent des personnages, etc., le scénario va dans tous les sens et la limite de l’incompréhensible est allégrement franchie. Le récit n’est absolument pas maîtrisé. Quant aux dessins, ils sont laids, tout simplement. ● Ce travail n’est absolument pas abouti. Comment a-t-il pu être édité en l’état ? C’est n’importe quoi. Pour moi, il s’agit d’un brouillon qu’il aurait fallu énormément retravailler avant d’oser le proposer aux lecteurs. A fuir !
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Alt-Life, tome 2

Toujours de très belles couleurs et des planches soignées, comme dans le premier tome, mais l'histoire s'essouffle. C'est beaucoup moins sexuel, même si quelques ébats ont lieu parmi la foule, mais le côté virtuel atteint une démesure le rendant parfois peu compréhensible.



Les auteurs ont, semble-t-il, voulu livrer une réflexion métaphysique sur l'humanité et sa destinée, je n'ai pas reçu ce message qui m'a paru bien confus.



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Alt-Life, tome 1

Josiane et René...

Les pionniers d'un nouveau monde, Adam et Ève d'une sorte de paradis de tous les possibles, de tous les désirs, de tous les fantasmes.

Avant l'arrivée en masse des émigrants d'un nouveau genre, une femme et un homme explorent cette virtualité si réelle et tangible pressentie dans une trilogie de la fin du 20e siècle: Matrix.

Dans Alt-Life, ce sont les humains d'un monde atone qui vont partir pour un voyage sans retour. Pas de pillule à choisir! Juste un billet à prendre avec le forfait désiré.

L'aventure est séduisante, exaltante et inquiétante: Elle interroge le lecteur sur l'étrangeté d'un abandon de la condition biologique de l'être humain...

Sur une matérialité qu'il faut laisser, abandonner.

C'est le rêve permanent qui devient réalité: Le continent virtuel et quasi-infini. Celui qui n'aura de limite que l'imagination.

Le livre est fascinant, parfois hypnotique, et je retournerai faire un tour dans ces pages, car j'ai le sentiment de n'en avoir pas fait le tour complet, du livre.
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La tragédie brune

Histoire vraie du premier reporter français assassiné par les nazis. Xavier de Houteclocque a fait une enquête d’investigation de 32 à 34 en Allemagne. Homme à connaître pour son courage, sa détermination. Si on l’avait lu et entendu à l’époque... À lire absolument pour qui veut savoir la façon dont s’y est pris Hitler pour endoctriner tout un pays. Fort et révoltant. Dessins aux visages acérés et paysages détaillés aux couleurs attrayantes. Texte retranscrit à la fin du reporter. Une belle réussite de ressortir ce témoignage bouleversant.
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La vraie vie

Je lis de plus en plus de bd, mangas et romans graphiques. Grâce à la bibliothèque numérique, j'ai pu découvrir La vraie vie de Grégory Mardon.

Jean, la trentaine heureuse, est employé municipal en province. Célibataire, il mène une vie paisible le jour, et passe ses nuits sur Internet. Il aime dialoguer avec des inconnus aux pseudonymes extravagants, télécharger des films pornographiques, écouter de la musique, jouer à des jeux en ligne d’une grande violence où le massacre est de mise.

Sa vie en ville se confond à sa vie d’internaute, les échanges nocturnes avec Timfusa qui semble vivre dans le Wyoming sont aussi nécessaires que de tomber amoureux de Carine au fil des jours.

Jusqu’à ce que Jean soit rattrapé par la réalité de la vie qui passe...

La vraie vie est un roman graphique assez sombre qui m'a beaucoup plu autant au niveau de l'histoire, des textes, que des illustrations.

Cet ouvrage montre bien la place qu'occupe désormais Internet dans notre vie ! Cet album me parle évidemment. Même si contrairement à Jean je ne regarde pas de porno. Mais dans le passé il m'est arrivé de discuter avec des gens que je ne connaissais pas, et sans aller jusqu'au fait que ces échanges étaient nécessaires, ils étaient normaux. C'étaient des amis, virtuels certes mais la frontière entre les deux peut paraître bien mince à certains !

Le comportement de Jean m'a fait sourire. Il n'est pas accroc à Internet toutefois il y passe de nombreuses heures par jour... et n'arrive pas à s'en passer :) Mais, bien sur, il n'est pas accroc ! Oui, je vous le dit, par certains cotés il m'a fait penser à moi, à mon mari, à mon fils et tant d'autres personnes de mon entourage :)

Jean est un homme touchant que j'ai aimé découvrir à travers ce roman graphique. Cet album est tout à fait d'actualité et parlera à beaucoup d'entre nous. Je suis ravie de l'avoir emprunter, surtout que la numérisation était très bonne.

Ma note : cinq étoiles.
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Alt-Life, tome 1

Cette bande dessinée, très riche en couleurs, évoque un monde virtuel que vont découvrir un homme et une femme, sortes d'Adam et Eve du futur, monde dans lequel ils côtoieront des êtres virtuels, avec un pouvoir infini de modifications des situations, des choses et même des corps, y compris le leur.



A partir de là un peu plus de 180 pages de fantasmes divers parmi lesquels, inévitablement, le sexe prédomine, la femme paraissant d'ailleurs beaucoup plus passionnée que l'homme, leurs relations sentimentales prenant quelquefois le pas sur l'aspect purement sexuel.



Cette histoire offre l'opportunité d'une réflexion métaphysique, à partir d'un univers onirique, sur le sens de l'existence, la souffrance, la physiologie et même la mort.



Les dessins très réussis sont suffisamment suggestifs pour que le lecteur embarque avec ses propres rêves ou fantasmes dans ce voyage sans fin qui paraît idyllique, mais présente finalement des risques pas seulement psychologiques.
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BFF

Trentenaire inséparable de sa bande d’amis, Olivier, surnommé Gro à cause de ses rondeurs passées, vit dans un superbe appartement et mène une carrière internationale de pianiste. Mais cela, c’est son côté pile. Côté face, il est intermittent du spectacle, toujours en galère et vit dans un studio minable. Il n’a jamais trouvé le bon moment pour avouer son succès à ses amis. Il mène donc une double vie : concertiste célèbre à l’étranger et musicien raté en France.

Pourtant, à l’occasion du mariage de Claire et Oscar, la vérité va éclater. Les vérités d’ailleurs, puisqu’Olivier n’est pas le seul à avoir des secrets…



Si le thème de ce roman graphique est l’amitié, les auteurs en ont une idée plus que douteuse. Il n’y a aucune solidarité, aucune bienveillance ni aucun amour entre ces personnages qui se connaissent depuis des années. Tout est superficiel et ils ne se réunissent que pour faire la fête. On se critique, on se trompe, on se moque…où est l’amitié ?

De plus, le point de départ est abracadabrant. Le héros serait un pianiste mondialement connu et l’information ne serait jamais parvenue à ses amis ? Ils ne sont certes pas du genre mélomane mais ce n’est pas très crédible.

Outre ce scénario qui ne tient pas debout, tous les personnages sont détestables, les dessins banals et la police de caractère utilisée rend le texte difficile à lire. Les aventures de ces adulescents égocentriques et mesquins ne sont pas convaincantes. Grosse déception.



Je remercie tout de même Babelio et les éditions Delcourt pour cette masse critique privilégiée.

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La vraie vie

Le réveil se déclenche en musique : 'Oh, oh-oh I got a love that keeps me waiting / I'm a lonely boy'. ♪♫ *

Jean l'éteint, se lève, ne « la bouscule pas » (y a personne, Jean vit seul), s'étire, se gratte le bas-ventre et les fesses (c'est un mec, bien prononcer 'Gen' pas 'Djinn'), comme d'habituuude. ♪♫

Il se douche, boit son café, il est en retard, re-comme d'habituuude. ♪♫

Son pote/collègue Didier l'attend dans leur camionnette, c'est parti pour une journée de taf - ils sont menuisiers-agenceurs... Jean a l'air crevé, Didier le vanne gentiment : il a encore traîné une partie de la nuit sur internet, le jeunot, tel qu'il est là. De fait, c'est comme ça que Jean occupe ses soirées : il joue en ligne, rencontre des 'inconnu(e)s', ça papote. Il mate aussi, beaucoup, les infos, et pas mal de porno...

Ça serait pas la vraie vie, ça ? Ok pour le porno à gogo, qui donne une vision réductrice du sexe (on parle même pas d'amour)... mais tous les gens rencontrés via le net seraient totalement fabriqués, jamais sincères, voire carrément chelous ? 'Ah, ma bonne dame, les gens ne savent plus communiquer, ils se cachent derrière un écran'...

Suis pas d'accord. D'ailleurs l'histoire singulière de Jean va montrer que des liens solides peuvent se créer à partir de rencontres virtuelles, et que des échanges à distance entre 'inconnus' se révèlent parfois précieux.



Le mélange dans cette BD entre la vie de Jean, ses photos postées sur le net, et ce qu'il y voit illustre assez bien la confusion qu'il peut y avoir entre les deux mondes. Mais si ces deux univers peuvent fusionner, pourquoi pas ?



Je suis moyennement emballée par cet album, même si j'adhère à la 'morale' de l'histoire - étant friande des échanges via internet, qu'ils mènent à des rencontres IRL ou non (suivez-mon regard, dame du CVdL 😉).

______



♪♫ Lonely Boy, The Black Keys

https://www.youtube.com/watch?v=a_426RiwST8
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BFF

BBF ( best friends forever) est un roman graphique qui nous présente une tranche de vie d une bande de copains. Ces trentenaires se connaissent depuis qu ils sont jeunes.

Olivier Chabert le héros principal mène une double vie. D un côté il est un grand pianiste connu dans le monde sous le nom d Olivier Gros mais pour sa bande de copains il est un intermittent qui galère. Olivier n ose pas avouer à ses amis qu il a très bien réussi. Il a peur de les perdre. Seule Claire son ex est au courant de son secret. Mais Olivier n est pas le seul à avoir des secrets dans sa bande de potes. Il y a Baptiste le joyeux luron qui cache aux autres qu il est au chômage depuis un an. Oscar qui doit epouser Claire s'envoie en l air avec Camille qui est au passage la meilleure amie de Claire et la femme de Clément. ...

J ai eu beaucoup de mal avec cette bande de potes. Ils ne s aiment pas, se trahissent, s humilient... Ce concept de l amitié m échappe un peu.

Au niveau graphisme certains personnages se ressemblent un peu trop: Camille et Céline par exemple. Les caractères ne sont pas toujours très lisibles.

Je remercie babelio et les éditions Delcourt pour l envoi de cette BD.
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Les autres gens, tome 1

Chaque chapitre est dessiné par un graphiste différent, ça donne l’impression de lire un cadavre exquis en bande dessinée. Mais il n’y a qu’un seul scénariste.

On nomme ce type d’ouvrage bédénovella, comme il y a les télénovellas, ce sont des histoires avec plusieurs personnages qu’on suit dans leur quotidien, avec une aventure centrale assez ordinaire, ici c’est une jeune étudiante qui gagne au loto. J’ai aimé ce principe de feuilleton, comme une sorte d’exercice de style. Les graphismes différents m’ont plus ou moins touché, mais le principe de retrouvé les personnages dessinés dans des styles différent m’a bien amusé. Maintenant, l’histoire elle-même me laisse un peu froid. Sans doute que sous forme de pages dans un magazine mensuel ou hebdomadaire, le principe fonctionne, mais sous forme d’album, ces petits chapitres sont trop égaux, au même rythme, même ton, je me suis un peu lassé. L’intérêt se situe plus dans l’étude des caractères des personnages, du jeu de leurs relations, mais de là à lire les 18 tomes d’affilée, je doute fort d’y arriver, comme pour les télénovellas que je finis toujours par laisser tomber, j’ai toujours l’impression que ça n’avance pas. C’est intéressant en tant que curiosité dans l’univers de la bande dessinée, un peu moins pour l’histoire elle-même, du moins pour moi qui ne suis pas un fan du genre.
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Fluide

Hector et Sacha sont amis et co-auteurs de BD. Alors qu'Hector file le parfait amour avec Jeanne, cette dernière lui fait part de son envie de faire d'autres expériences sexuelles, et invite son compagnon à se sentir libre de faire de même.



Perdu dans ce nouveau cadre de couple libre, Hector se confie à Sacha, éternel célibataire fasciné par l'idée mais pas plus à l'aise avec la mise en pratique ! Comme lorsqu'ils travaillent à un récit, ils décident d'associer leurs imaginations pour trouver la force d'agir et de partager cette aventure.



De ce pacte naît « William », personnalité fictive que l'un ou l'autre endosse à chaque nouvelle expérience, jusqu'au jour où tout dérape



Fluide est un projet à double détente si on peut dire.



Au départ, c'est une websérie de 10 épisodes de Thomas Cadène et Joeph Safiedine co produite par arte france et mise en ligne sur arte.fr depuis mars dernier avec dans les jeunes acteurs, la toujours épatante Pauline Clément.Mais c'est aussi une BD des memes auteurs dessinée par Benjamin Adam publié depuis avril 2021 chez Dargaud et arte éditions.



Les questionnements existentiels et amoureux du quatuor animent Fluide. la série et la BD qui chronique les frontières floues des désirs et de leurs orientations et les injonctions un peu dépassées à la virilité.



https://api-cdn.arte.tv/api/mami/v1/program/fr/093986-007-A/400x225?ts=1617114111



Fluide est une " bromance" plutôt drôle et surprenante qui bouscule les codes de la masculinité et explore les frontières mouvantes du couple dans la société actuelle.

Un double projet Amusant et pédagogue.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les autres gens, tome 1

Toujours dans ma quête de m'initier aux romans graphiques, j'avoue que là, sur le coup, j'ai été assez déçue. Non seulement, il y a une quinzaine d'illustrateurs différents (il est vrai que j'ai plus accroché avec certains qu'avec d'autres) donc cela déstabilise assez le lecteur, bien que les personnages, eux, ne changent pas, même si ils ne sont pas tous présents dans les vingt-trois épisodes qui composent ce premier volume.



La trame est souvent difficile à suivre puisque plusieurs histoires s'entremêlent : celle de Mathilde, une jeune étudiante qui a gagné à l'Euro Millions en fournissant à un parfait inconnu des numéros au hasard, numéros qui s’avéreront gagnants, celle de Camille, sa meilleure amie qui est persuadée d'avoir plantée ses partiels, celle de Damien, le frère de Mathilde qui n'ose pas avouer à ses parents qu'il vote pour l'UMP...bref et tant d'autres que j'ai trouvé sans grand intérêt. Les histoires ne se suivent pas forcément et il arrive qu'au beau milieu d'un épisode, des personnages apparaissent sans que l'on sache trop pourquoi ils interviennent à ce moment-là.



Une découverte instructive, certes, dans mon apprentissage de ce qu'est réellement un roman graphique, mais qui s'est avérée, à mon goût assez décevante et je ne pense pas poursuivre avec les tomes suivants mais plutôt m'engager dans une autre direction.



Ayant néanmoins vu que les critiques étaient relativement positives concernant cet ouvrage, j'invite donc les curieux à le découvrir ! Peut-être est-ce tout simplement moi qui fait un blocage avec ce dernier.
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Vivre dessous

Sous la direction de Thomas Cadène, voici une bande dessinée sous forme de cadavre exquis, avec les jeunes auteurs des éditions Manolosanctis. Il y avait déjà eu 13m28 l’année précédente (2010), voici un nouveau récit de fin du monde, mais pas d’inondation, cette fois-ci, ça sera par le feu. J’ai trouvé cette seconde couvé plus homogène dans la qualité, mais aussi plus anecdotique dans les récits, ils font tous de 6 à 8 pages, et ne prennent pas le temps d’approfondir, mais ils offrent un panorama de jeunes créateurs inventifs, originaux et modernes. Ils sont 22 artistes, depuis, ils ont fait leur chemin, certains avec succès, comme Timothée Le Boucher, Terreur Graphique ou Thomas Cadène, j’était content de retrouver les trop rares Wouzit, Mhat et Maud, et j’y ai fait quelques découvertes intéressantes, Aleksi, Gray Mael, Guillaume Penchinat et Alexandre Arlène. Ils ont tous réussi à créer une ambiance sur le thème général, à créer un univers qui leur est propre, souvent en jouant sur le caractère intimiste de leurs histoire, et tout en offrant une cohérence d’ensemble qui finit par donner une certaine force à cette œuvre malgré l'éclectisme des styles. C’est, à l’image de 13m28, une réussite, dommage que Manolosanctis n’ait pas survécu, le courage éditorial ne paie pas..
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La tragédie brune

Cette bande dessinée a pour plus grand mérite de révéler une histoire méconnue, en tout cas pour moi. J'ai découvert Xavier de Hauteclocque, grand reporter qui a tenté d'alerter l'opinion publique sur ce qui se passer en Allemagne, des années avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale. "La tragédie brune" est le texte qu'il a publié en 1934 à cette fin.

L'adaptation en bd est une réussite à mon avis. Le dessin ne fait pas dans la fioriture, il est efficace, sombre, anguleux, et on se concentre plus facilement sur le texte, respecté dans l'adaptation. D'ailleurs, la première partie du texte d'origine est reproduite en annexe.

En fait cela donne envie d'en savoir plus, sur de Hauteclocque et son texte.
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BFF

Un plaisir de retrouver les auteurs dans une nouvelle BD. Une histoire d'amitié où les secrets et l'apparence jouent plus que la sincérité.

Chacun a un rôle définit et lorsque Gro devient un pianiste reconnu, il ne dévoilera rien a ses amis et jouera une double vie : celui du looser sur qui tout le monde peut se défouler.

Lorsque son secret peut être mis à mal par le mariage d'un des leurs, Gro va connaitre enfin les vrais visages de chacun et pouvoir peut-être trouver un autre rôle dans ce groupe.

Amitié toxique, amour et les aléas de la vie sont les sujets principaux de cette œuvre. Fluide à lire, le personnage principal est touchant, baptiste également, les autres sont assez irritant.

#BFF #NetGalleyFrance !
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BFF

BEST FRIENDS FOREVER… : Une étude psychologique et sociale très réussie.

Il s'agit des histoires croisées d'une bande de potes, des trentenaires insouciants, qui essayent de profiter des derniers instants de leurs « vies d'avant » avant de renoncer à cette fameuse liberté chérie qui consiste à (5B) : Barcelone, Biture, Bonnasses, Boîte eeeet… Biture ! avant de rentrer – certes, très lentement et à reculons – dans l'âge adulte ; leurs marottes, qui ont des yeux de poupées cauchemardesques, point de croix et grosse laine, sont, et pas forcément dans l'ordre : le mariage (très sympa quand il s'agit de celui des autres car l'occasions d'EDVF et d'EDVG mémorables mais qui sont sinon de grosses sources à emmerdes), la fidélité conjugale, le fait de rentrer à l'heure, d'affronter les difficultés et surtout... la réalité.

Ils ont chacun leurs petites cachotteries ordinaires – de celles qui ne font pas trop souffrir et dont on rigole lors des soirées de beuverie – et d'autres secrets bien trop lourds pour être partagés entre amis – surtout entre amis ; de ceux qui font les mélodrames, explosent lorsqu'ils s'éventent à la manière des gaz pyrophoriques et sont si toxiques qu'ils risquent de faire vriller la gentille story en un sordide « Petits Meurtres Entre Amis ».



Alors, au commencement, il y avait Claire et Olivier ; 17, 18 ans à tout casser, pianistes l'un et l'autre, et très amoureux. Puis une audition où l'un est très remarqué, et pas l'autre…

Ensuite, plus rien ne s'est déroulé comme il aurait fallu.



Mensonge ou vérité ; that is the question… car de trop loin, on ne voit rien. Et de trop près, on ne voit plus rien, tout est redevenu flou. Ou alors c'est qu'on ne veut pas voir…



Il y a Olivier, le « gentil », le surdoué, celui qui est pianiste de renommée internationale, mais qui le dissimule à ses amis pour préserver cette sacro-sainte amitié ; c'est le confident des filles, celui qui aide à faire la vaisselle en fin de soirée, qui ne refuse jamais l'hospitalité à un ami, même bourré – surtout bourré – qui n'est jamais vulgaire, ni défoncé ; la perle rare en fait…

Pour ses amis, il est un intermittent du spectacle en galère dont les fins de mois sont difficiles et qui vit chichement dans un petit studio ; traces sur les verres, petit désordre, stores qui pendouillent, vêtu d'un éternel T shirt de Charlie Brown ou de Batman... Mais la réalité est bien différente. A la manière de Don Diego de la Vega, il vit deux existences parallèles et habite un confortable appartement haussmannien de 130 m² contigu à son studio. Ses amis l'aiment bien, mais pas pour les bonnes raisons.



Il y a Oscar, le meilleur « coup » à cent lieues à la ronde mais de loin le plus con. Quoi que « connard » sonnerait mieux… Personne ne peut lui faire confiance, et surtout pas ses proches. C'est un profiteur, un vandale, un bloc d'indifférence ; il ne respecte rien, ni personne. A éviter… sauf si on souhaite une aventure sans lendemain. Et encore...

Baptiste, le pote de longue date ; sympa mais lourdingue. Un genre de Jean-Claude Dusse, attachant mais très vite insupportable.

Camille, beau cul, belle gueule, qui a réussi la performance de trahir honteusement et régulièrement son mec ainsi que sa meilleure amie. Pour l'heure, elle est toujours mariée avec Clément.

Clément, justement, le mari de Camille ; celui qui voit le plus clair dans le jeu des autres... mais pas dans le sien. Sa lucidité et sa relative maturité ne lui profite pas.

Claire, l'amour de jeunesse d'Olivier. A la suite de leur séparation, elle est tombée dans les bras d'un fieffé connard – le fameux Oscar – et leur mariage s'annonce pour bientôt. Claire aimerait qu'Olivier lui consacre un peu de temps et qu'il joue au piano pour son mariage ; « Alleeeez... juste une simple petite mélodie joyeuse ». Entre eux deux, rien n'est simple ; dix ans plus tard, elle a toujours un faible pour lui et inspire toujours Olivier, lequel n'aura pas à se faire trop tirer les oreilles pour composer une musique romantique en diable...

Céline est la moche du groupe, mais aussi la plus pertinente ; son nez et ses oreilles ne l'arrange pas et, bien pire, elle n'a jamais eu de style. Mais de sa place, elle voit et entend tout ; on ne se méfie jamais assez des moches… Elle sait que ses prétendus amis ne l'apprécient pas vraiment et qu'elle a gagné sa place dans le groupe uniquement parce ce que les « astres » ont besoin d'ombre pour paraître brillants. Et, comme toutes les filles sensées, elle aime Olivier. Mais l'intelligence et la clairvoyance se payent cash ; elle gagne bien sa vie et relance l'économie en passant pas mal de temps sur le canapé de son psychiatre…

Amy Baker ; elle n'a rien à voir avec la bande de pote car elle est l'agent artistique d'Olivier. Elle est celle qui arrange tout, programme tout, fait de la carrière d'Olivier une formidable réussite. C'est le personnage ENFJ ; Si la partie d'Olivier est la musique classique, la partition d'Amy s'écrit en Dollars, et le couple s'entend à merveille !



Cet album est une vraie réussite !

Je ne mentionnerai donc que très peu de points négatifs, sinon quelques difficultés à la lecture ; un choix de police peu lisible, un coloris de police et de fond parfois peu judicieux (des lettres noires sur un fond bleu céruléen), et parfois l'ordre dans la lecture des vignettes.

Mais je ne boude pas mon plaisir, j'ai adoré !!!

Aussi, je remercie BABELIO et Deborah ainsi que les éditions Delcourt pour cet album qui m'est parvenu dans le cadre d'une opération Masse Critique.



- « There's no time for us... there's no place for us... what is this thing that builds our dreams, yet slips away from us... Who wants to live forever ? »











Ci-dessous, ma première critique enthousiaste (à chaud) :



RRRrrrr !!! Mais en voilà album qui décoiffe !

Je remercie Déborah, BABELIO ainsi que les éditions Delcourt pour l'album BFF de Thomas Cadène, Joseph Safieddine et Clément Favre qui m'est parvenu dans le cadre d'une l'opération Masse Critique.



"Ceci n'est pas une critique."



Je vois déjà quelques sourcils se relever… des yeux s'agrandir légèrement (si si ! je le vois…), des lèvres s'arrondir d'étonnement pour former un Ô singulier…

Je devrais donc naturellement écrire par souci de la vérité : « Ceci n'est pas ENCORE une critique » car je n'ai pas encore tout à fait terminé la lecture de ce roman graphique étonnant.

Il est gros, comporte 256 pages… mais je suis déjà emballé !

Tant et tellement que je viens de tout lâcher pour donner à chaud mes premières impressions !

Mais je reviendrai remplir le contrat ; "I'll be back !"



A Paris, quelques amis trentenaires que les études et la vie ont rassemblés sont en bon chemin pour faire grincer quelques dents, se faire la guerre… ou plus si affinité.

Car dans BFF, il est question de chausse-trappes, de tromperies et de mensonges de la part de personnages qui s'arrangent avec la réalité, la fidélité et la crédulité des uns et des autres.

Forcément, comme dans un Mikado, il est rare que l'on tire toutes les ficelles sans que l'édifice ne s'ébranle…

A très bientôt…
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