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Critiques de Thomas Mullen (164)
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Darktown

Dans ce livre on tourne surtout autour du quotidien des premiers policiers noirs à Atlanta crée en 1948. Empêchés de faire leur travail par le féroce racisme KKK des "vrais" flics blancs et de la population. Mais la mort d'une jeune femme noir va tout changer pour nos deux flics noire car ils vont malgré l'interdiction enquêter de leurs côtés. Et ils vont découvrir pas mal de choses.



J'ai aimé ce livre surtout pour le côté historique de ses flics noirs heureux de rentré dans la police pour protéger la population et ils vont malheureusement subir plus d'humiliations que les flics blancs qui eux sont mis sur un pieds d'estale alors qu'ils sont pourris jusqu'à la moelle.
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Darktown

Très belle surprise éditée en poche chez Rivages, avec ce roman noir se déroulant à Atlanta en 1948. Thomas Mullen nous invite à découvrir un duo de policiers, Lucius Boggs et Tommy Smith. Deux vétérans de guerre faisant partie des premiers policiers noirs du département de police de la ville. L’auteur construit une intrigue sombre où le racisme et la ségrégation raciale sont omniprésents. L’atmosphère est pesante tout au long du roman et les deux agents vont être confrontés quotidiennement à la haine raciale (que ce soit au sein de la police ou en dehors).



En toile de fond, Thomas Mullen réussit à construire son roman autour d’une ville dans la tradition des auteurs qui décrivent à merveille les quartiers et les arcanes de leurs villes de prédilection (Sara Gran et La Nouvelle-Orléans, George Pelecanos et Washington, James Ellroy et Los Angeles, etc.). Atlanta en pleine mutation peut ici aussi, être considérée comme un personnage à part entière. Je vous conseille ce livre et je suis curieux de retrouver les deux enquêteurs dans Temps noirs, le dernier roman de l’auteur sorti en mars cette année.
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Temps noirs

Thomas Mullen s'affirme comme l'une des nouvelles grandes voix du polar américain, au souffle romanesque et à l'ambition très documentée qui rappelle un Dennis Lehane, voire un James Ellroy. Il nous immerge ici dans l'Atlanta de 1950, extrêmement brutal, masculin et raciste, dans les pas de deux officiers « nègres » qui ne manquent pas de boulot.
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Temps noirs

Les éditions rivages m’ont fait le plaisir immense de m’envoyer les deux volumes suivants de la saga policière de Thomas Mullen entamée avec Darktown. Le premier volume était une excellente découverte, une plongée sidérante dans une époque douloureuse dont les stigmates se font encore sentir aujourd'hui.



Le premier volume avait posé les personnages et l’atmosphère tout en tension de cette ville d’Atlanta, qui au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, doit gérer l’afflux massif de nouveaux habitants noirs. Ceux-ci se retrouvent entassés dans des quartiers insalubres alors même que les premiers officiers noirs ont été engagés depuis deux ans. On retrouve donc le tandem Boogs et Smith, en 1950, toujours aussi différents dans leur mentalité mais obligés de se serrer les coudes face aux multiples obstacles qui se dressent face à eux, leur chef, McInnis, tente toujours de les soutenir face à l’hostilité des autres policiers et enfin l’officier Rake tente de faire la part des choses dans une ville chauffée à blanc par les tensions raciales.



Préparez-vous car ce second volume est particulièrement ambitieux. L’auteur ouvre une lucarne sur une époque complexe sur une ville et en pays en pleine mutation. Si vous vous attendez à suivre une enquête classique vous risquez d’être surpris. L’auteur signe une fresque dense qui aborde de manière frontale la question du melting-pot américain, mais aussi de l’ascension sociale, le fameux rêve américain. La question du racisme et de la ségrégation est centrale. L’auteur parvient à rendre compte d'un sujet complexe sans manichéisme, chacun des nombreux personnages a ses raisons d’agir comme il le fait, motivé par des émotions aussi puissantes que la colère, la peur, la haine ou la rancœur.



Plusieurs intrigues s’entremêlent sans que jamais l’on se sente perdu. Entre le trafic d’alcool qui fait rage, la guerre de territoire entre gangs, la corruption de la police, les machinations des organisations racistes et même le parcours tragique de ce pauvre Jeremiah, il y a largement de quoi faire durant la lecture. Difficile de considérer un personnage comme étant principal. À moins de considérer l’année choisie par l’auteur comme étant un personnage à part entière. Pourtant malgré le nombre conséquent d’acteurs de cette époque, chaque personnages possède sa personnalité avec ses qualités, ses défauts, sa part d’ombre et de lumière. Chacun d’entre eux devra faire des choix cornéliens qu'il pourrait être amené à regretter, teintant ainsi de gris un  récit bien sombre au départ.



Le style journalistique de l’auteur pourra en rebuter certains. Il est vrai que l’on ne retrouve aucune trace de lyrisme ni aucune touche de poésie noire qu’affectionnent certains lecteurs de polar. Pourtant le style posé et précis de Mullen était exactement ce qui convenait pour narrer cette fresque dense et terriblement réaliste. Un style plus recherché aurait risqué de perdre le lecteur dans les méandres de Darktown.



Avec une grande maîtrise narrative l’auteur dresse le portrait d’une époque trouble et nous offre la possibilité d'être témoin d'une page importante de l’histoire des U.S.A. une page souillé par la haine, la peur mais aussi parcouru d'une colère digne et d'une fierté qui ne dit pas encore son  nom. Et le tout sans manichéisme, en exposant toute la complexité de l’époque et le tourbillon d’émotions radicales que cela déclenche. Du beau travail.
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Minuit à Atlanta

Polar malin, bien construit, Minuit à Atlanta continue son exploration intime de la condition de vie des afro-américains à Atlanta dans les années 50. Après l'univers des premiers flics noirs, Thomas Mullen donne une vision renseignée, engagée mais très fluide et rythmée de la presse noire, ses arrangements et ses compromissions.
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Temps noirs

Les événements d’Atlanta durant ce mois de juin où un policier blanc étouffe un individu noir seraient du goût de Thomas Mullen pour en faire un roman noir…L’histoire raciale des Etats-Unis a une très grande capacité de répétitions depuis l’emploi des esclaves noirs dans les plantations de coton. Ici, notre histoire se situe en 1948. Certains des héros reviennent de la guerre en Europe, des traumatismes plein la tête. Des quartiers blancs, des quartiers noirs. Des policiers blancs, des policiers noirs. Le Ku Klux Klan, les trafiquants de drogue. Tout y est. La tension est extrême, les affrontements amènent des morts. Et les noirs sont toujours perdants. Un bon sujet très bien traité mais parfois un peu touffu à cause d’un trop grand nombre de personnages et d’intrigues superposées. MG
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Darktown

Ô toi, courageux lecteur, qui s'apprête à tourner les pages de ce polar attend toi à serrer les dents, à trembler de rage et à perdre tes dernières illusions sur l'humanité.



Ce premier tome de cette saga policière plante parfaitement le décor. La ville d'Atlanta suffoque mais difficile de dire si c'est à cause du soleil écrasant ou de la corruption rampante et du racisme assumé qui règnent dans les rangs de ses forces de police.



Ce roman entretient une part historique importante. Il permet de rappeler combien fût long et ardu le combat du peuple noir pour gagner leurs libertés dans une société qui les rejettent massivement. Le récit égraine donc des anecdotes tragiques sur le sort de citoyens de couleurs qui ont eu le malheur de croiser le chemin d'homme blancs gorgés de haine. La lecture en devient parfois difficile, non pas à cause du style de l'auteur, qui ne démérite pas, mais à cause de cette haine crasse qui cimente une grande partie de la société américaine à cette époque. Certains chapitres accordent leurs voix à des personnages qui n'hésitent pas à prononcer l'horrible mot en N à de multiples reprises. Le contexte historique et géographique justifie l'emploie d'un tel mot mais il n'empêche que j'ai eu parfois besoin de reposer le livre pour respirer un peu.



Pourtant que l'on ne s'y trompe pas ce roman est un excellent polar, l'intrigue est solide et rondement mené par un trio d'enquêteurs que rien n'arrête, ni les guet-apens de shérif sudistes, ni les anciens flics déchus. L'auteur possède un style journalistique qui permet de s'immerger dans une époque charnière mais oublié de l'histoire du peuple noir américain mais également du sud profond aussi difficile que ce soit à accepter pour certains.



L'auteur parvient également à nous attacher à ses personnages, notamment Boggs et Smith, aux caractères opposés mais complémentaires. Le personnage de l'inspecteur Rakestraw est plus classique mais il incarne une lueur d'espoir par rapport aux autres personnages masculins blancs qui sont de piètres représentants de l'espèce humaine. À noter que l'auteur fait de ce personnage le porte-parole d'un discours qui porte en lui les germes du communautarisme qui gangrène nos sociétés occidentales modernes. Les autres personnages du roman brosse un portrait peu élogieux de la société sudiste de l'époque et nous offre différents portraits d'hommes et de femmes qui composent, chacun à leurs manières, avec ce racisme ambiant qui imprègne la ville d'Atlanta à l'époque.



Le seul échec du livre ,selon moi, est le personnage de l'agent Dunlow. Vieux roublard alcoolique,engoncé dans sa haine. En voulant lui donner plus d'épaisseur par le biais d'une anecdote maladroite qui ne justifie en rien son comportement, l'auteur ne fait que le rendre encore plus misérable et méprisable.



Un roman important, tant il démontre que les luttes d'hier résonnent encore aujourd'hui dans le bruit des tirs qui fauchent encore des vies innocentes. Un roman qui rappelle que le chemin vers l'égalité est fait de sacrifices et d'injustices.
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Darktown

Un excellent roman " noir" et social, qui traite de la condition des noirs en Amérique dans les années 50. C'est touchant, fort et même si on connait le passé américain concernant la ségrégation, heurtant et révoltant.

Ce roman m'a happée mais également mise en colère à de nombreuses reprises. Comment l'être humain peut il être aussi fermé, aussi petit et passer à côté de la beauté de la vie tout simplement? Comment as-t'on pu ou comment peut -on? il suffit de regarder encore autour de soi à l'heure actuelle, la question reste présente.



Outre cette question sociale, le roman développe l'histoire des premiers policiers noirs (ils étaient 8!) et nous fait suivre une enquête passionnante, aucun des deux thèmes n'est donc un alibi à l'autre et tous les éléments s’emmêlent pour un grand moment de lecture.
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Darktown

Cet excellent roman policier aborde une période peu connue de l’histoire américaine. 1948 marque le début de la lutte des droits civiques pour la communauté Noire. Au cœur du vieux Sud, elle subit encore de nombreuses humiliations et violences au quotidien, plus de quatre-vingts ans après l’abolition de l’esclavage. Ce polar très bien documenté rappelle les bonnes feuilles de Chester Himes et James Ellroy qui eux s’intéressent à la période 1950-1970. L’intrigue tient la route, sans prétention, sous une forme très classique. C’est néanmoins une belle découverte et on retrouvera avec intérêt ce duo de policiers noirs dans le tome 2 prochainement.
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Darktown

a conseiller a celles et ceux, et a tous les autres qui ont apprecie les aventures de smokey dalton de nelscott; et comment ne pas penser au film , pour les moins jeunes," in the heat of the night".
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Darktown

Quelle plongée dans un état du Sud des Etats-Unis au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale !



Les noirs sont encore séparés des Blancs, le racisme joue à plein, et il ne viendrait à l’idée de personne d’appeler une Mama Madame.



Dans ce contexte évolue la première brigade noire de la ville composée de 8 hommes noirs, et chargés de patrouiller dans Darktown, le quartier noir.



Mais attention, pas de voiture pour eux, ils vont à pied ; pas le droit d’arrêter ou de verbaliser des suspects, ils doivent forcément appeler des policiers blancs ; et l’ambulance met parfois du temps à arriver jusqu’à eux.



L’auteur nous plonge dans un temps pas si lointain mais qui m’a paru pourtant à des années lumières où l’on appelait un homme de couleur un nègre et où celui-ci ne regardait jamais un homme blanc en face, toujours le regard au niveau de la poitrine.



Si l’auteur est un peu manichéen (les gentils policiers noirs contre le méchant policier blanc colérique), il est en revanche plus nuancé concernant ce fameux policier blanc que l’on aime détester.



Un roman policier d’ambiance avec des personnages attachants et qui s’accrochent coûte que coûte pour découvrir la vérité sur la mort d’une pauvre jeune fille noire.



Une peinture de l’Amérique ségrégationniste des années 50 que l’on aimerait croire révolue.



L’image que je retiendrai :



Celle de la mère d’un des policier noir lui expliquant que, même si ils ne peuvent arrêter personne, leur présence et leurs actions apaisant les habitants de ce quartier noir de la ville.
Lien : https://alexmotamots.fr/dark..
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Darktown

*Chronique de Grybouille



En ouverture Les gribouillis,

Sur ce fond d’enquête policière, c’est avant tout l’histoire des Etats-Unis d’Amérique à travers l’émancipation de la communauté afro-américaine dans une grande ville du Sud des USA.

Atlanta, capitale de l’état de Géorgie, marquée par la guerre de Sécession et plus tard par la lutte pour les droits civiques, elle accueille un mémorial destiné à Martin Luther King… Mais, elle a été aussi témoin des évènements de 1906 où la communauté noire a été prise pour cible. Sans oublier que les anciens combattants de la Première Guerre Mondiale qui « osaient » défiler en uniforme étaient lynchés.



L’histoire,



1948, la Seconde Guerre Mondiale est passée par là, certains enfants de la communauté noire ont pu faire des études et participer au conflit.

Atlanta, la capitale du vieux sud, deux quartiers blancs, deux quartiers noirs et un indécis, le trafic d’alcool qui descend dans le centre ville depuis les collines environnantes, les bordels… heu, excusez-moi les « lieux de tolérance », un vieux relent de KKK et un Maire qui crée une unité de policiers noirs…



Bienvenue dans le monde des « 8 » de Butler Street, les premiers policiers qui ont l’honneur d’ « intégrer » les bleus. Sept des « 8 » avait fait la guerre, deux étaient revenus médaillés et un était décoré de la Silver Star. Six avaient suivi des études et quatre étaient diplômés d’une université…



Après avoir prêté serment : « Moi,…, nègre, je jure solennellement d’exercer les fonctions d’un policier nègre. »

Les rondes de nuit dans le quartier noir commencent.

« La question était de savoir s’ils voulaient devenir meilleurs qu’eux ou devenir comme eux. »



Le Lieutenant Mc Innis, commande cette nouvelle unité. Lui est « blanc », vous pensez déjà « Qu’a-t-il fait pour se retrouver là ? » Un secret que vous découvrirez au cours de votre lecture.

« Ceux qui veulent accuser mes nègres d’homicide doivent d’abord passer par moi. »



Dans cette histoire que Thomas MULLEN nous raconte, nous suivons plus particulièrement un binôme des « 8 ». Tommy Smith, un peu dragueur, un dur qui ne recule pas, et Lucius Boggs fils de pasteur qui a une haute opinion de la fonction du policier « noir » dans sa Ville.

Et très vite, nos « héros » trouvent leurs limites avec l’intervention d’un policier blanc, Lionel Dunlow, raciste, un cogneur de nègres : « Garez-vos miches les négros ! »

Même son coéquipier, Denny Rakestraw, va avoir énormément de mal à le supporter. Malgré qu’il soit lui aussi blanc, mais « Moi je ne suis pas aussi raciste qu’eux. »

Le retour de la guerre de « Rake » va être difficile… Mais « Boggs, j’ai besoin de votre aide et vous de la mienne. »



Un soir, une jeune femme noire, Lily Ellsworth, va être retrouvée assassinée. L’enquête va être bâclée. Des flics vont être impliqués. Lucius et Tommy vont s’impliquer…

« Rester calme. Ne pas paniquer. Ne pas se mettre en colère. Toujours garder le contrôle. Surtout, bien faire sentir que votre rage intérieure est prête à se déchainer. »



Thomas MULLEN, pour Grybouille c’est une découverte et dans sa présentation nous pouvons lire : «… dans la lignée de Dennis Lehane et Walter Mosley. », à mon humble avis de lecteur et toute proportion gradée, j’ai pensé à « Un pays à l’aube» de Dennis. C’est prometteur, non ?

L’intrigue est bien montée, crédible. Les rebondissements sont bien menés. Le plaisir du lecteur est réel, « What else ? »

Peut-être après, lire une biographie d’Harriet Tubman…
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Darktown

Atlanta, 1958.

Nomination des huit premiers policiers noirs de toute l'histoire de la Géorgie.

Cantonnés dans le sous-sol d'une MJC, sans voiture de patrouille ni autorisation d'investiguer, ils courbent le dos et serrent les dents sous les brimades, injures, menaces et autres humiliations infligées par leurs collègues blancs, qui font leur maximum pour les discréditer.



L'univers est si bien rendu, effarant, difficilement imaginable.

Et puis une enquête bien menée, des personnages solidement campés auxquels on s'attache.

Dans le droit fil de D.Lehanne (un pays à l'aube)

J'ai beaucoup aimé.
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Darktown

Sans être grand amateur de polars, j'ai beaucoup aimé celui-ci en raison de sa dimension historique, sociologique et politique. En 1948, alors que le racisme gangrène toujours les États sudistes, la ville d'Atlanta vient de recruter ses premiers policiers noirs. Parmi eux, Boggs et Smith, qui doivent faire face à la haine de la plupart des flics blancs autant qu'à l'hostilité d'une partie de leur communauté. Un livre que je recommande.
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Temps noirs

Après avoir lu le premier chapitre de ce polar noir, très noir, je me suis demandé si j'allais poursuivre ou abandonner, car l'histoire de cet homme qui sort de prison et se réfugie sous l'aile d'un Dieu Protecteur Tout-Puissant m'a sérieusement agacé.

Mais j'ai relu la quatrième de couverture, et l'histoire étant décrite comme bien plus palpitante, et cepersonnage n'étant pas le "héros" principal du livre, j'ai quand même persévéré, et j'en suis très heureux, car j'ai découvert un très bon roman, avec des personnages complexes, oscillant souvent entre le bien et le mal, une trame narrative bien menée et un style facile à lire.

Le contexte historique, politique et social m'a également bien plus, très bien décrit.

J'avais lu une très bonne critique du premier tome de cette trilogie, mais elle n'est pas disponible dans mon réseau de bibliothèques, donnc j'ai pris le deuxième, mais je vais acheter "Darktown" avec plaisir.
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Minuit à Atlanta

En 1956, l'agent Smith a rendu son insigne de policier pour devenir journaliste à l'Atlanta Daily Times, le seul quotidien noir de Géorgie, Etat du sud ultra raciste, ségrégationniste, qui ne respecte aucune loi, y compris celles de la Cour Suprême. Ce qui ne l'empêche pas d'investiguer et d'entretenir des relations avec ses anciens collègues Boggs et Mc Innis.

Avec le captivant et vibrant "Minuit à Atlanta", Thomas Mullen continue de nous faire vivre l'enfer quotidien des noirs américains de Darktown à l'époque de Rosa Parks et M.L King. Cette série passionnante, qi me fait penser à "ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" d'Harper Lee, fait prendre bonne mesure de cette époque qui fait tâche dans l'Histoire américaine. Même sil n'est pas historien, Mullen nous livre un super polar bien documenté de 486 pages, j'ai hâte de lire la suite des aventures de Smith.
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Minuit à Atlanta

Une fresque impressionnante et bien documentée sur le sud des Etas-Unis dans les Années 50, Entre Atlanta et Montgommery. On y retrouve les début de Martin Luther King. La ségrégation est présente partout et malgré les décrets gouvernementaux elle persiste. Sur relents de lynchages du Klan, cette société des années 50 sent l'apartheid. Sur fond d'enquête policière, T Mullen nous fait visiter tous les plis et replis de cette société à dominance blanche qui refuse tout aux noirs. Pire : les blancs sont effrayés à l'idée de se mélanger aux noirs : dans les journaux, dans les écoles, ..

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Darktown

Atlanta, 1948. La police a récemment intégré huit hommes Noirs à leurs effectifs. Parmi eux, Lucius Boggs et Tommy Smith. Les deux hommes travaillent en binôme. Ils patrouillent à pied, dans les quartiers noirs. L’intégration de policiers noirs est une volonté de la mairie et une vraie nouveauté mais, dans les faits, Boggs, Smith et leurs six collègues sont bien mal lotis : ils ont une arme mais n’ont pas le droit de s’en servir, ils ne peuvent pas interpeller de suspects et ils ne peuvent pas enquêter sur les affaires.

L’indifférence avec laquelle va être traitée l’enquête concernant le meurtre d’une jeune femme noire dont le corps a été retrouvé dans un dépotoir, va profondément choquer Boggs et Smith. S’il n’avait tenu qu’à leurs collègues blancs, l’affaire aurait été classée sans suite. Mais Boggs et Smith ne se résignent pas. D’autant que, cette fille là, ils auraient pu la sauver. Ils se rappellent très bien l’avoir vu, amochée mais encore en vie, le soir où ils n’ont pas pu interpeller le conducteur ivre d’une Buick qui venait de heurter un réverbère. La jeune femme était sa passagère mais elle s’était enfuie. Quant au conducteur, leurs collègues Danlow et Rake l’avaient laissé partir bien sûr.

Qui a tué Lily Ellsworth ? A-t-elle été tuée uniquement parce qu’elle était noire ? Et pourquoi se trouvait-elle dans la voiture de Brian Underhill, un blanc ?

A leurs risques et périls, Boggs et Smith vont enquêter pour tenter de faire la lumière sur ce fait divers. Ils vont devoir composer avec des collègues qui sont loin de leur vouloir du bien – certains sont d’ailleurs en lien avec le KKK.

Ce roman a été très instructif pour moi au-delà de l’enquête en elle-même. Ce sont toutes les informations concernant les policiers noirs nouvellement intégrés à la police qui font la richesse de ce polar selon moi. La liberté de parole laissée à leurs collègues blancs et leur racisme crasse sont incroyables et choquants. L’intégration de policiers noirs est une avancée pour l’époque en raison de la ségrégation, mais les conditions dans lesquelles ils exercaient leurs fonctions étaient épouvantables.
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Temps noirs

On retrouve nos trois principaux personnages, Boggs et Smith nos deux flics noir et Rake notre flic blanc. Dans cette histoire on part dans un trafic de drogues, d'alcools et de cigarettes que Smith et Boggs vont devoir élucidée et Rake lui de son côté va devoir sauvé les miches de son beau frère qui c'est mit dans le pétrin avec le groupe de KKK.



J'ai bien aimé cette histoire toujours avec le thème de la ségrégation raciale, on sent la forte tension entre blanc et noir à cette époque et au fur et à mesure le l'histoire les pièces du puzzle se mettent en place et on fini par comprendre qui à fait quoi, pourquoi et comment.
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Temps noirs

Début des années 50 aux Etats-Unis, plus précisément à Atlanta. La ségrégation sévit toujours et les Noirs sont cantonnés dans Darktown sans vraiment avoir la possibilité de s’installer ailleurs. Pourtant certaines familles osent acheter des maisons dans des quartiers Blancs. Ils ne s’attendent toutefois pas à la réaction des habitants de ces quartiers qui les voient arriver d’un très mauvais œil. Des Noirs dans un quartier Blanc et c’est la valeur des maisons du quartier qui va chuter de manière vertigineuse. Le seul moyen, c’est de faire partir les nouveaux arrivés, et toutes les options sont possibles, la méthode douce en espérant racheter les maisons des Noirs, mais surtout la méthode dure avec les menaces, les destructions de biens et même les passages à tabac purs et simples. C’est ainsi que Malcom Greer est retrouvé inconscient près de sa maison. Conduit à l’hôpital, il est en piteux état. Sa femme, Rebecca, demande à son frère d’essayer de faire quelques chose. Tommy Smith est flic. L’un des flics Noirs de l’APD. Depuis quelques années, Atlanta a embauché des agents de couleur afin de patrouiller dans Darktown et d’y faire respecter la loi. Smith et son coéquipier Boggs font partie des équipes de patrouilles. Quand sa sœur le prévient pour son mari, Smith se rend sur place, mais constate qu’il lui sera très difficile d’obtenir de l’aide. Un quartier Blanc soutenu par les Blancs et par des flics Blancs. La victime est Noire. La conclusion est simple, il n’y aura pas d’enquête. D’autant plus que Smith et Boggs ont eux aussi fort à faire avec une autre enquête pour trafic dans un autre quartier de la ville. Des flics Noirs ne sont jamais les bienvenus d’autant que les trafiquants sont eux-mêmes protégés par la police Blanche. Seuls les flics Noirs semblent incorruptibles. Dans cette ville d’Atlanta, être flic ne donne pas toujours les bons droits, encore moins lorsqu’on est Noir. Mais la résolution de toutes ces affaires peut peut-être venir de l’aide de flics Blancs, un peu moins corrompus que les autres ou du moins, moins bêtes que les autres. Leur chef McInnis et l’inspecteur Rakestraw sont de ceux-là. Leur soutien, même ténu, permettra aux enquêtes d’avancer. Mais attention à la réaction des Klansmen qui ne sont jamais bien loin. A moins que les Colombiens soient eux aussi de retour. Décidément, il ne fait pas bon vivre à Atlanta dans les années 50. Un roman noir rythmé et très bien construit. On n’en perd pas une miette. Les enquêtes se croisent, se rejoignent et l’intrigue se met en place naturellement. Une plongée féroce dans l’Atlanta ségrégationniste des années 50. C’est cru, dur, parfois drôle, sans doute juste, et c’est assez effrayant de constater tout ce que les minorités ont pu vivre à cette époque (et encore maintenant). Une histoire bien tenue jusqu’au bout. Les personnages sont vraiment forts, tous. On imagine bien les scènes et les échanges. Une belle leçon donnée par cet auteur à découvrir. Un roman indispensable, incontournable.
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