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3.93/5 (sur 48 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Tuckaseegee, Caroline du Nord , le 23/08/1949
Biographie :

Thomas Rain Crowe est poète, traducteur, rédacteur en chef, éditeur, musicien interprète, il est l'auteur de plus d'une dizaine d'ouvrages.

Dans les années 70, il vivra quelques temps en France, puis à San Francisco où il fréquenta les étoiles de la Beat Generation. Membre des Baby Beats, ces jeunes écrivains de San Francisco ayant côtoyé les maîtres de la Beat Generation que sont Ginsberg et Burroughs, il décide de prendre la route en laissant tout derrière lui et de vivre en ermite dans les Appalaches de 1979 à 1982.

Thomas Rain Crowe exerce dans le domaine de l'édition et des médias où il intègre différentes institutions de presse. Par ailleurs, il participe régulièrement à des festivals de poésie et des manifestations soufis.

Il a publié des anthologies des plus grands poètes irlandais, écossais et bretons. Il a traduit les œuvres du poète persan, Hafiz.

Mais sa renommée vient de la publication en 2005 de son texte capital : "Ma vie dans les Appalaches" ("Zoro's Field: My Life in the Appalachian Woods"), devenu un livre culte aux USA.

"Pour les femmes" ("A House of Girls", 2007) retrace les histoires d’amour qui ont marqué son existence, dans ce roman d’apprentissage en forme d’autobiographie amoureuse.

Thomas Crowe vit à Cullowhee, en Caroline du Nord.

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Thomas Rain Crowe -- Live at the Beat Museum -- "Starting from San Francisco" Book Launch


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Penser à Emerson me remémore le temps où, jeune garçon, j'avais lu ce passage d'un de ses essais: "Ne fais pas de longs discours, ne crie pas sur les toits les titres des ouvrages que tu as lus. Dis moi avec les tripes ce que tu as vécu dans ta vie."
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Il fut un temps où les hommes étaient conscients de l'importance de l'interdépendance et de la cohabitation avec les royaumes végétal et animal. Aujourd'hui, l'industrie et la technologie nous éloignant de plus en plus de nos relations passées avec la nature, au mieux on considère nos voisins animaux comme faisant partie du décor, au pire on les massacre, jusqu'à l'extinction.
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"Pour chaque homme il existe un lieu sur terre, je crois, où il s'est fait la promesse de retourner, un jour, pour y avoir été tellement heureux."

extrait de "Flowering Earth" de Donald Culross Peattie
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"Tous les êtres, de manière inhérente, ont droit à leur place dans l'unique communauté qui soit, la communauté terrestre, un droit qu'ils possèdent du seul fait d'exister. L'intimité entre les hommes et les autres composantes de la planète tient à l'épanouissement de chacun dans l'autre, et de tous au sein de la seule communauté terrestre. Il s'agit d'un épanouissement d'ordre spirituel ainsi que d'un soutien mutuel. Il s'agit d'un engagement, et pas seulement d'un mode de survie."
En vivant dans les bois, je commence à comprendre la signification de ces mots. Ma propre communauté inclut autant (et peut-être davantage) la vie végétale et animale que la vie humaine. Vivre comme nous faisons, à proximité les uns des autres, nécessite de vivre en harmonie et dans le respect mutuel. Et s'agissant de l'interdépendance, je vois bien que les plantes et les animaux sont bien moins dépendants de moi que je ne le suis d'eux. Ce n'est pas un hasard si presque tous les mythes et histoires des peuples indigènes de tous les continents ont pour origine des animaux et des plantes, dans certains cas des êtres humains dérivés de l'une ou l'autre espèce animale. Ces peuples savaient combien la vie humaine est inextricablement liée à la nature. Cela apparaît de façon plus frappante, peut-être, dans le fait qu'on donnait souvent aux gens des noms d'animaux et de plantes, et qu'ils les portaient avec honneur. Il fut un temps où les hommes étaient conscients de l'importance de l'interdépendance et de la cohabitation avec les royaumes végétal et animal. Aujourd'hui, l'industrie et la technologie nous éloignant de plus en plus de nos relations passées avec la nature, au mieux on considère nos voisins animaux comme faisant partie du décor, au pire on les massacre, jusqu'à l'extinction.
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Presque trente centimètres de neige sont tombés pendant la nuit. Une fois que le feu a repris et réchauffé la maison, j’entrouvre les fenêtres et je peux ainsi entendre, en stéréo, les bruits des oiseaux en train de manger dans la neige - un choeur animé de pépiements, de trilles et de cris perçants. Une symphonie, en fait, au vu de leur état d’anxiété, plus proche d’un combat que d’un cocktail mondain. Quand les montagnes sont couvertes de neige et de glace, les oiseaux doivent toujours manger, par jour, l’équivalent de leur poids en nourriture, mais comme leurs aliments habituels ont disparu, se nourrir prend un tour bien plus sérieux.
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De fait, jour après jour, à travers les saisons et les années, la nature s'empare de moi. Les querelles et les cabrioles des oiseaux m'en disent beaucoup sur moi en tant qu'animal. Qui sait, peut-être qu'à force d'observer, au long des jours et des années, les oiseaux autour de mes mangeoires, je finirai par décoller du sol et m'envoler - là où mon coeur plane déjà.
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Zoro Guice,véritable légende locale et sage de la montagne contemplait les collines...là où sa famille avait cultivé la terre et affronté les éléments depuis des générations...il s'est tourné vers moi et a dit:
" La meilleure façon pour étudier la vie,la nature et ces montagnes, c'est d'aller dans les bois, de se poser à un endroit et de laisser la nature et la connaissance venir à soi.
L'homme n'a pas besoin de se mettre en quête de Dieu ou de réponses. Pourquoi se mettre en quête de quelque chose qu'on ne peut trouver ? Tout ce dont on a besoin, c'est d'un peu de patience.
Si un homme part dans les bois et qu'il se contente de rester à un même endroit suffisamment longtemps, il verra tôt ou tard défiler devant ses yeux, telle une parade, la nature dans son entier et tout ce qu'il a à savoir. "
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Chaque jour je prie pour qu’advienne une profonde transformation de la psyché humaine, qui aura un effet catalytique sur la guérison de la nature. Rien de moins ne permettra d’assurer la protection de l’environnement. Que ces mots, aux côtés de ceux de mes amis écrivains-naturalistes, marquent le début d’un mouvement faisant du rétablissement de la beauté une valeur naturellement adaptée. Et, en retour, puissent les rivières couler et les fleurs s’épanouir. Et puisse cela se perpétuer…
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D'ailleurs l'une des choses que j'affectionne particulièrement dans cette vie de solitude que je mène, et ce malgré les idées naïves et ascétiques concernant le silence que j'avais au départ, c'est la liberté inconsciente de parler tout seul. En ville, au milieu de la foule hypersocialisée et soumise à certains modèles comportementaux, les gens se sentent plus que coupable si on les surprend en train de soliloquer. L'expression de ceux qui les croisent met en doute leur équilibre mental. À la campagne ou en pleine nature, pourtant, on se parle tout le temps à soi-même ! Et on parle aussi aux arbres, aux oiseaux, au vent et au ciel, au monde et à la terre qu'on creuse pour semer des graines ou déterrer les légumes. Et cela de diverses manières - soliloque, conversation, chanson -, alors qu'on marche au bord de l'eau, enchaînant les trilles et les bourdonnements, imitant le chant des oiseaux, le cri du renard, la mouffette qui s'accouple. La voix de l'être humain trouve constamment de multiples façons e se libérer et de s'exprimer. Elle jaillit sans gêne aucune, naturellement, sans qu'on se sente mal à l'aise du fait de ce qui, en d'autres circonstances, pourrait être perçu comme un comportement insensé. On se sent, au contraire, revigoré, heureux d'avoir agi ainsi.
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Je me demande toujours pourquoi, parmi toutes les femmes de France, je suis tombé amoureux d’une bonne sœur. À l’époque, j’avais trouvé un boulot de jardinier dans un couvent près de Grenoble. J’avais décidé de quitter Paris, faute d’y avoir trouvé d’autres poètes ou un emploi rémunéré. Paris, en 1972, était encore plein de fantômes littéraires, d’une architecture exaltante et de femmes splendides, mais aucune de ces beautés locales n’était pourvue de l’héritage approprié aux besoins d’un Américain bohème, post-beatnik et candidat à l’expatriation, fraîchement descendu des montagnes de Caroline du Nord.
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