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Critiques de Tim Seeley (162)
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Revival, tome 2 : Quarantaine

Plus sombre que le premier, mais aussi plus fouillé. Les secrets se dévoilent, les faux-semblants se déplacent...

C'est de plus en plus accrocheur !
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Encore un nouveau comics hyper intrigant et hyper bien fichu chez Delcourt ! L'éditeur nous gâte vraiment au fil des mois, et je découvre toujours ces nouveautés avec un plaisir renouvelé.

Revival ne fait pas exception, et promet une série haletante et de qualité.



Nous sommes dans une toute petit ville enneigée qui voit son quotidien bouleversé le jour où les morts commencent à se relever.

Pas façon zombie, non. C'est juste qu'ils se ... réveillent, en quelque sorte. Ils veulent retrouver leur ancienne vie et, pour certains, déambulent même parmi les gens sans se faire remarquer.

Le monde s'affole et l'attention de la terre entière est tournée vers cette ville auparavant sans soucis.

Symbole religieux ? Origine scientifique ou naturelle ? Expérience du Gouvernement ? Personne ne semble le savoir, mais chacun y va de sa théorie, et il ne faudra pas attendre longtemps avant que les gens commencent à faire des choses insensées ...



J'adore comment, dès les premières planches, ce titre annonce la couleur. On est face à une sorte de thriller fantastique mâtiné d'horreur où l'on se demande constamment si la véritable menace vient des morts-vivants ou des vivants.

Ponctué de scènes d'action bien péchues, on découvre tout d'abord le quotidien de certains personnages, tout en s'y attachant très rapidement.

Il y a cette jeune femme, officier de police et mère célibataire avec une relation conflictuelle avec son père, le shérif, et dont la petite soeur a un comportement étrange. Cette jeune journaliste, d'abord en train de travailler pour un tout petit encart histoire de faire sa place et qui a finit par être la première à assister à un mort se relevant. Cet exorciste très loin d'être conventionnel qui est là pour traquer les démons ... Et une bonne poignée d'autres protagonistes plus intéressants les uns que les autres.

En fait, c'est surtout ça que j'ai aimé. J'veux dire, oui, l'aspect fantastique est génial, super bien amené et, même pour ce premier tome qui est surtout une introduction dans cet univers, vraiment bien développé.

Mais ce qui est vraiment fascinant à suivre, c'est le côté humain. Les réaction des gens face à cette situation. On se met à la place de l'un ou l'autre, et même si l'on n'est pas toujours d'accord avec les actes, on peut quand même comprendre le cheminement de leurs pensées. C'est étrange de ressentir une telle empathie avec une histoire de ce genre, et pourtant, les auteurs ont réussis ce merveilleux rendu.



Rajoutez à cela des dessins superbes, aussi bien dans les décors que dans les mouvements et les expressions faciales, et vous avez un premier volume qui dépote vraiment !

Une base de récit et une enquête bien fichue, une narration et un rythme équilibrés, des personnages hauts en couleurs mais auxquels on peut facilement s'identifier, et une foule de questions en pagaille pour ce que peut nous réserver la suite !

J'ai refermé ce bouquin des étoiles dans les yeux en trépignant d'impatience pour la suite !
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Terre promise

Un excellent tome dans lequel Drizzt va découvrir le monde de la surface et va devoir lutter contre les préjugés dus à son appartenance à la race des elfes noirs... Ses principes et sa patience vont être mis à rude épreuve, mais Drizzt finira par faire la paix avec lui-même et par accepter ce qu'il est, se faisant autant d'amis que d'ennemis en chemin.



L'auteur arrive à mêler combats épiques et réflexion morale sans nous ennuyer une seule seconde. On s'attache de plus en plus au personnage de Drizzt, et la fin laisse présager qu'il lui reste encore de nombreuses aventures à vivre... Vite, la suite !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Terre promise

Salut Les Babelionautes

Merci RosenDero, grâce a toi j'ai augmenté ma PAL de l'oeuvre de R. A. Salvatore.

En fait j'avais emprunté la trilogie "Le Codex des Compagnons" il y a quelques mois mais je n'avais pas pu les lires car il me semblait bien qu'il me manquait le début de l'histoire.

D'ailleurs si l'un de vous peut me donner l'ordre Chronologique du récit en MP cela me permettrait de ne pas me mélanger les pinceaux ;).

Revenons a ce tome trois, cette fois Drizzt a fait le grand saut, il est sorti vivre a la surface et il est confronté encore une fois aux préjugés liés a sa condition d'Elfes Noir.

La Vie n'est pas facile pour lui, tout est nouveau, le chaud et le froid, le jour et la nuit a tel point qu'il se met dans des situations difficiles simplement par sa méconnaissance du milieu.

J'ai beaucoup aimé le personnages du Rôdeur Montolio, qui lui fera découvrir son affinité avec les animaux et la Nature.

Par contre j'ai détesté McCartilage, déjà le nom est ridicule, en plus d'être borné il est sournois et traître.



La seule chose qui me perturbe c'est le fait qu'il y ai un traducteur différent a chaque tome même si je remercie Fanélie Cointot pour la traduction de celui-ci.
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Progeny, tome 1

Ce tome comprend les épisodes 25 et 26 de la série Artifacts (scénario de Ron Marz, dessins et encrage de Stjepan Sejic pour 25, de Marco Turini pour 26), les épisodes 164 et 165 de la série Witchblade (scénario de Tim Seely, dessins de Diego Bernard et encrage de Fred Benes & Allison Rodriguez pour 164, dessins et encrage de Nelson Blake II pour 165), et l'épisode 111 de la série Darkness (scénario de David Hine, dessins et encrage de Jerremy Haun). Il contient également l'épisode 1 de la nouvelle série consacrée à Aphrodite IX, sans rapport avec l'histoire principale. Ce tome fait suite à Artifacts vol. 5 (épisodes 19 à 24). Les 2 épisodes de Witchblade ont également été inclus dans Witchblade Rebirth vol. 3 (épisodes 161 à 165). L'épisode de "The Darkness" a également été réédité dans The Darkness Rebirth vol. 2 (épisodes 106 à 111).



Suite à un cataclysme cosmique, Jackie Estacado (The Darkness) a eu la possibilité de recréer le monde en y apportant quelques modifications, lui assurant un plus grand bonheur personnel. En particulier il a annulé le meurtre de sa femme Jenny Romano. Il a conservé sa fille Hope (dans cette nouvelle réalité, sa mère n'est plus Sara Pezzini, mais Jenny Romano). Dans la série "The Darkness", Estacado a eu fort à faire contre Balakov avec qui il a fini par s'allier. Balakov est un agent des Grands Anciens dont l'objectif est de leur ouvrir une porte vers notre univers. Face à Estacado et Balakov, Tom Judge (profiler au FBI) a commencé à réunir autour de lui des porteurs d'autres artefacts (des objets de pouvoir dans ce monde), avec l'aide Tilly Grimes, une numérologue : Rachel Harrison (porteuse de l'artefact Heart of Stone), Finch (Angelus) et Patience (Magdalena). Pour pouvoir espérer avoir une chance contre Estacado et Balakov, il leur reste encore à recruter Sara Pezzini (Witchblade).



Dans cette nouvelle version de l'univers partagé Top Cow (la branche Image dévolue aux créations de Marc Silvestri), "Progeny" est l'occasion d'une forme de crossover de taille très réduite entre les 3 séries existant en 2013. Contrairement à ce que le titre laisse à penser il n'y aura pas de nouvelle naissance. Contrairement à ce que l'existence d'un crossover pourrait laisser supposer, il n'y aura pas de résolution à la situation.



La lecture commence donc avec Ron Marz à qui il échoit de faire le résumé de la situation pour que tous les lecteurs puissent s'y retrouver, et de relater la première confrontation entre les 2 forces en présence. Soit vous êtes un lecteur assidu des séries Top Cow, et vous n'apprendrez pas grand-chose dans ces pages. Soit vous ne connaissez ces personnages ni d'Eve ni d''Adam, et vous en ressortirez avec la conviction qu'ils sont certainement très intéressants, mais que là la situation est vraiment trop nébuleuse. Heureusement, il reste les images toujours aussi inventives de Stjepan Sejic pour se divertir. Il maîtrise maintenant mieux les petits gnomes issus de The Darkness, en leur donnant peut-être une apparence trop littérale, et pas assez gouailleuse. Ses portraits en pied des 4 porteurs d'artefacts sont magnifiques, dans une imagerie empruntant des postures aux saints de l'église (surtout Saint Georges terrassant le Dragon), avec des effets spéciaux très sophistiqués pour rendre compte de leurs tenues. Il utilise avec parcimonie une forme de décalage vers le symbole, en attribuant une couleur franche à l'Angelus (violet) et à Heart of Stone (rouge soutenu), surprenante, et très marquante. 4 étoiles pour une bonne prestation de Stjepan Sejic.



Après cette introduction convaincante, Tim Seeley prend le relais pour un épisode de Witchblade, ayant pour objectif d'apporter un morceau de continuité essentiel à la suite, une rencontre entre Sara Pezzini et Jackie Estacado. À nouveau seul un lecteur déjà fortement investi dans cette version de cet univers partagé pour saisir les tenants et les aboutissants de cette révélation, présentée de manière assez plan-plan, sans dégager d'empathie convaincante. Diego Bernard utilise un style s'approchant de son mieux de celui de Marc Silvestri pour des individus tous sur les nerfs, hurlant plus qu'ils ne parlent, en proie à des sentiments exacerbés que le lecteur a bien du mal à partager. 2 étoiles.



À nouveau l'épisode de "The Darkness" plonge le lecteur dans une autre continuité, tout aussi hermétique au profane. Sorti de la continuité de la série, cette tranche d'histoire provoque les mêmes réactions que l'épisode de Witchblade : incompréhension devant ces personnages très agités, manque d'implication, artificialité des postures des uns et des autres, avec des images originales mais peu engageantes, présentant un fort décalage esthétique avec les 2 épisodes précédents. Dans le contexte des autres épisodes de la série "The Darkness", la narration est plus cohérente et plus efficace. Lisez plutôt The Darkness Rebirth vol. 2. Sous cette réserve, cet épisode mérite 4 étoiles, sinon 2 étoiles.



Le lecteur repasse alors à un épisode de "Artifacts". Malheur, Stjepan Sejic a quitté le navire et il est remplacé par Marco Turini dont le style est complètement inadapté au récit, laid, dépourvu de nuances, incapable de transcrire avec conviction les émotions des personnages, dans des décors d'une rare pauvreté. Le scénario s'embourbe dans un nouvel affrontement noyé dans des atermoiements factices. 1 étoile.



Pour finir, le lecteur découvre une forme d'épilogue au cours duquel Sara Pezzini fait le point sur sa situation et s'interroge pour savoir si elle doit essayer de revenir à New York. Elle papote avec Patrick Gleason, tout en se remémorant des moments intenses de ses aventures en tant que Witchblade, et en éprouvant des difficultés à trier ce qui relève de l'ancienne configuration de la réalité et de la nouvelle. À nouveau Tim Seeley s'avère incapable de susciter de l'empathie pour la situation tarabiscotée de son héroïne, et les dessins oscillent entre le descriptif élégant et les influences mangas mal digérées (pour les visages) ou le simplisme. 1 étoile.



Ce tome comprend aussi la reproduction de toutes les couvertures principales et alternatives, soit 11 au total dont 1 de Marc Silvestri, 5 de John Tyler Christopher, 1 de Bill Sienckiewicz et 1 de Stjepan Sejic.



À la suite de ce crossover inutile, le lecteur pourra découvrir l'issue réelle de ce conflit dans Artifacts Volume 6 (épisodes 25 à 29) et The death of Jackie Estacado (ce dernier illustré par Stjepan Sejic).



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--- L'épisode de la série "Aphrodite IX" est le premier d'une nouvelle version qui bénéficie des dessins magnifiques de Stjepan Sejic, avec un scénario qui monte en puissance petit à petit, pour un divertissement impressionnant dans Aphrodite IX Reborn vol. 1.
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Revival, tome 5 : Folie meurtrière

Un tome fort, qui laisse entrevoir un début de réponse à cette épidémie de "non-morts".

Un tome qui nous secoue, qui critique notre société, la religion etc

Un comic original et rentre dedans !
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Revival, tome 2 : Quarantaine

Un second tome qui donne peu de réponses mais qui fait apparaître de nouveaux personnages totalement pourris.

Les personnages évoluent dans un univers où les codes changent et où les monstres ne sont pas forcement ceux que l'on pense.

Ce comics est vraiment une bonne surprise ! Je vais vite lire la suite.
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Un premier tome qui pose un univers fort intrigant. On sort des sentiers battus des simples morts-vivants enfin des idées originales !

Je ne vais pas trop en dire pour ne pas dévoiler l'univers, qu'il faut se laisser découvrir petit à petit.

Je lirai la suite avec plaisir afin de voir où Revival va nous mener.
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Terre promise

Drizzt décide de quitter l'Outreterre et de rejoindre le monde de la surface, où il espère trouver un endroit où vivre, où il se sente enfin à sa place. Mais les préjugés sont tenaces, et aucun Drow avant lui n'a cherché à rejoindre la surface... Il doit affronter un racisme constant et il devra faire ses preuves même quand tout est contre lui, et c'est souvent le cas. Courageusement, il n'abandonne pas et nous sommes ravis de le suivre dans sa nouvelle aventure, et ravis de voir que tout n'est pas perdu, que la tolérance existe, même envers les Drows. Ce tome conclut merveilleusement bien la première trilogie de la légende de Drizzt, et donne terriblement envie de continuer à suivre ses aventures.
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Terre promise

Idée de départ / Accroche du début de livre : 8/10

Développement des personnages : 10/10

Style de l'écriture : 10/10

Rendu de l'histoire : 10/10

Total 38/40 Babelio 5/5



Suite des aventures de Drizzt, cette fois j'ai décidé de poursuivre l'aventure sur ma version papier de fleuve noir, vu la trop mauvaise conception rédactionnel de Bragelonne qui ont dénaturé l’œuvre en changeant les noms à tout bout de champ.



Ha que c'est bon de revenir sur cette version papier. Même si le numérique reste agréable, rien de tel que de tenir un bon vieux bouquin sentant les années entres les doigts.



Ce tome est, il est vrai en dent de scie, car il repose sur la phase de changement de milieu de Drizzt. Il est clair que le début n'a plus rien avoir avec les deux précédents tomes. Mais ce livre à d'autres qualités et la première est de parler du racisme. Car il est bien question de cela dans ce bouquin, être jugé sur sa couleur de peau et sa place dans la société. Même si nous sommes dans un roman fantastique c'est amené d'une manière si intelligente par l'auteur que l'on ne peut que applaudir.



Comme je l'ai dit dans Terre natale, j'avais lu en 1995 en tout premier L'éclat de cristal. Je découvrais donc ensuite la trilogie de l'elfe noire comme l'épisode I, II, III de Star Wars (en mieux, pas dur on va dire). Donc le Terre promise est apparu pour moi comme le final du parcoure du Drizzt rôdeur et comment son lien d'amitié se crée entre lui et Bruenor.



L'éclat de cristal (toujours chez Fleuve noir, autant lire ma meilleur version) suit derrière et il ne promet que du bon. Ha nostalgie quand tu nous prends...
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Dana Cypress est une mère célibataire qui travaille dans la police. Ça n'a rien de bien original me direz-vous, oui mais. Dana Cypress vit dans une ville touchée par une épidémie peu commune : certains morts reviennent à la vie et des spectres hantent les alentours. Pourquoi ? Comment ? Ça, je ne sais pas.



Ce qui différencie ce comics de toutes les publications sur les morts-vivants, c'est qu'ici, il n'est pas question d'humanoïdes type légume assoiffés de chair humaine. Ici, les ressuscités reprennent une vie normale, enfin, jusqu'à ce que ça dérape...

Ce premier tome est un bon début. Les graphismes sont convaincants. L'histoire est mystérieuse et ne tombe pas dans les clichés et la violence exacerbée. Cette série promet d'être très intrigante.
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Ant-Man & Wasp: Small World

Ce tome contient les 3 épisodes de la minisérie parue en 2011, et les épisodes 44 à 48 de "Tales to astonish" parus en 1963.



Small world (scénario et dessins de Tim Seeley, encrage de Victor Olazaba) - Au début de cette histoire, Hank Pym est en train d'enregistrer une vidéo expliquant pourquoi il ouvre plusieurs sites pour femmes victimes de brutalités conjugales et il appelle à la générosité des donateurs, sous les yeux approbateurs de Greer Nelson (Tigra). Il s'attache ensuite à résoudre les conséquences d'une anomalie temporelle avec l'aide de Reed Richards. De son coté, Eric O'Grady (Ant-Man depuis qu'il a volé son costume à Hank Pym dans The Irredeemable Ant-Man) reçoit la visite de Raul Chalmers (Black Fox) qui lui offre un tuyau sur des activités criminelles d'A.I.M. (Advanced Idea Mechanics) en souvenir de services rendus. Toujours soucieux d'améliorer son image de marque, Eric O'Grady s'empresse d'aller rapporter cette information confidentielle à Hank Pym qui n'a malheureusement pas le temps de l'écouter. Il ne lui reste plus à faire ce qu'il sait faire de mieux : compter fleurette à toute représentante du sexe féminin, à commencer par Tigra, puis Veil et Finesse (2 membres de Avengers Academy).



Régulièrement, Marvel Comics profite de l'engouement pour la série des Avengers pour publier des miniséries sur certains des personnages. Celle-ci a été confiée à Tim Seeley qui est le créateur et l'auteur de la série Hack/Slash (Hack/Slash Omnibus 1 ou My First Maniac). En se lançant dans une telle histoire, le lecteur s'attend à passer un bon moment dans un récit simple, rapide, et peut-être un peu drôle, sans répercussion majeure sur les séries mères. Dès le début Tim Seeley surprend en abordant de front le thème des femmes battues (suite à un coup donné par Hank Pym à Janet van Dyne dans l'épisode 213 des Avengers, novembre 1981). Ensuite, il n'hésite à confronter la vision d'un croyant non-pratiquant à celle d'un scientifique profondément athée. Et la méchante de service développe un argument bien construit en faveur de la domination des élites intellectuelles sur le peuple.



Ces dialogues surgissent harmonieusement au milieu d'une histoire placée sous le signe de l'aventure, avec des points d'humour (le caractère d'O'Grady s'y prête naturellement) et une empathie certaine pour les personnages. Seeley réhabilite habilement Hank Pym en le décrivant comme un scientifique de haut niveau, conscient de ses défauts et entièrement habité par la volonté de se racheter. En fait il capture exactement la personnalité de chaque héros : Veil et Finesse se jouent d'O'Grady de manière magistrale, le traumatisme subi par Tigra dans New Avengers 7 - The Trust est sous-jacent dans son attitude, O'Grady recommence à fantasmer sur la plastique de Carol Danvers, etc.



Les illustrations s'apparentent à des dessins lorgnant vers un réalisme simplifié avec un bon niveau de détails et de justesse dans les expressions des visages, Seeley réussit quelques visuels mémorables tels que la carapace formée des principales préoccupations d'Ant-Man, les pièges conçus par Monica Rappacini. Il n'y a que son hommage visuel à Betty Page qui ne soit pas convaincant.



Cette minisérie est une très bonne surprise de la part de Tim Seeley qui délivre nettement plus que le simple divertissement attendu.



Les 5 épisodes (13 pages chacun) de "Tales to astonish" sont écrits par Stan Lee, dialogués par Ernie Hart (sous le pseudonyme de H. E. Huntley) et dessiné par Don Heck (sauf le premier dessiné par Jack Kirby et encré par Don Heck). Le premier épisode montre comment Hank Pym a rencontré Janet van Dyn et comment elle a adopté l'identité secrète de The Wasp. Ensuite le duo se bat contre Egghead (Elihas Starr), puis contre un cyclope dans les îles grecques, contre Trago (un trompettiste hypnotiseur) et contre Porcupine (Alexander Gentry dont c'est la première apparition). Ces histoires font leur âge, déjà par des phylactères qui n'en finissent pas et qui racontent la moitié de l'histoire. Ensuite la logique est souvent mise à rude épreuve, que ce soit Ant-Man qui se propulse dans les cieux grâce à une catapulte (mais qui arrive quand même à changer de direction en pleine trajectoire) ou par le caractère arbitraire du choix d'Ant-Man qui préfère se battre à taille minuscule qu'à sa taille d'adulte. Le pompon revient bien sûr au rôle dévolu à Janet van Dyne qui ne s'intéresse qu'à sa toilette, et à draguer les beaux mâles, tout en étant servilement soumise aux injonctions d'Hank Pym.
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Terre promise

Après une longue pause je me suis replongée dans le monde de Drizzt qui découvre la surface dans ce tome.



Après avoir parcouru et compris le monde et la société des elfes noirs cette découverte naïve du monde des humains fait sens. Par comparaison avec son référentiel culturel, Drizzt est littéralement ébloui par ce nouveau monde et sa beauté.



Cette exploration donne lieu à ses premiers contacts avec des humains et c'est de là que part l'intrigue de ce tome, rien ne va se passer comme l'elfe noir l'espérait...

En même temps au bout de 3 tomes on s'en doutait un peu, c'est une mécanique huilée : Drizzt n'est à sa place nulle part.

Pour autant sa solitude lui pèse et sa vraie quête est là, au-delà de sa fidèle panthère, créer un lien avec d'autres êtres.



Et on s'en approche par moment. Déjà dans le tome 2 avec son ami gobelin et dans celui-ci des amitiés plus au moins brèves laissent entrevoir l'espoir que Drizzt se sorte de sa condition d'être isolé et solitaire (pour ne pas dire carrément rejeté parfois).



Le premier tiers du tome est assez contemplatif, et même si on comprend Drizzt, ce qui crée de vraies lenteurs. J'ai mis pas mal de temps à la lire pour le coup, pas vraiment motivée... Puis les choses s'accélèrent, dérapent et on se prend plus à la lecture jusqu'aux dernières pages.

C'est un vrai plaisir de retrouver Guenhwyvar, animal fantastique mais véritablement personnage. Je l'apprécie beaucoup :)



Salvatore a l'air de savoir où il va et nous emmène sans empressement, il faut dire que son héros à plusieurs siècles d'espérance de vie devant lui !

Je n'ai pas encore la suite en main et je ne me précipiterai pas. J'ai le sentiment que cette saga va m'accompagner longtemps, sûrement sur plusieurs années et ce n'est pas pour me déplaire ; je préfère prendre mon temps et savourer plutôt que de me lasser !
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Un bon début de saga...



Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, puisque soyons honnête, le sujet des morts qui reviennent à la vie dans un coin paumé, c'est quelque chose de déjà vu. Mais pour le moment, pas de réponse, l'auteur pose le décor, les personnages principaux et les relations qui les unissent. Et c'est déjà pas mal ! Il y bien sûr des clichés, des raccourcies et des choses qui se mettent en place et semble déjà avoir un gout de déjà vu, mais ça reste bon, bien mené et fichtrement addictif !



J'ai hâte de lire la suite et d'en apprendre plus sur cet univers glaçant et intriguant !



Belles lectures à tous.
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Money Shot

Ce tome contient une saison complète d'une série indépendante de toute autre. Il rassemble les 5 épisodes de la première saison, initialement publiés en 2019/2020, coécrits par Sarah Beattie & Tim Seeley, dessinés et encrés par Rebekah Isaacs, avec une mise en couleurs réalisée par Kurt Michael Russell, Isaacs & Russell ayant également réalisé les couvertures.



En 2027, sur une planète en dehors du système solaire, un groupe de cinq êtres humains se trouve en face d'un extraterrestre humanoïde à la peau bleue. Une petite sphère robotique virevolte autour du groupe, prête à se mettre à filmer. La cheffe du groupe donne ses instructions aux autres membres : une levrette, une cowgirl inversée, elle-même s'occupant de la relation inter-espèce, peut-être après un petit préliminaire avec Constance. Le groupe se compose de Christine Ocampo physicienne, Omar Steinberg astrophysicien, Doug Koch biochimiste, Bree Wander physicienne, Annie Leong épidémiologiste. L'action commence. Il y a quelques années de cela, ces cinq mêmes chercheurs travaillaient dans le même laboratoire, et passaient plus de temps à remplir des formulaires gouvernementaux qu'à faire des recherches, au point d'être en passe d'écrire l'Anna Karénine (1877) de la demande de subventions, malgré des projets de transport spatial longue distance, de méthode de communication avec les animaux, de vaccin pour virus, de transmetteur d'onde compressée, et d'esthétiques astringentes. Ocampo refusait d'être désignée comme responsable d'une administration gouvernementale antiscience pleine de voleurs, d'une nouvelle récession en approche condamnant tous les projets qui ne seraient pas rentables à court terme, et d'une population mondiale devenant de plus en plus bête.



Christine Ocampo quitte la salle de réunion, bien énervée, et se rend dans la pièce abritant son invention permettant de voyager jusqu'à une autre planète, suivie par Omar Steinberg qui fut pendant quelques temps son amant. Cette invention a été appelé Star Shot, et les médias l'ont surnommée Money Shot parce qu'elle décharge comme une professionnelle. N'étant que tous les deux, Christine indique à Omar qu'elle a envie de faire l'amour, mais celui-ci lui rappelle que ce n'est pas une bonne idée, ce n'est pas pour rien qu'ils se sont séparés. Elle rentre donc chez elle dans un état entre excitation et frustration, et sort son vibromasseur préféré, chasse son chat de sa chambre et se connecte sur son site internet de prédilection pour reprendre le visionnage où elle en était. Il apparaît un kaiju femelle de taille humaine, avec une ceinture sur laquelle est monté un phallus en plastique, et il s'apprête à faire subir les derniers outrages à un homme d'une cinquantaine d'années en tutu rose. Elle commet ensuite l'irréparable : elle demande à l'assistant personnel intelligent de son ordinateur de lui lire les commentaires. Arès une nuit difficile passée à s'en remettre, elle présente sa nouvelle idée à ses collaborateurs.



Les auteurs annoncent la couleur avec le titre : image choc, ou image qui fait vendre, avec une connotation sexuelle très claire dans l'industrie du divertissement pornographique. La couverture promet également des rapports sexuels, protégés, au vu des préservatifs dans leur emballage, flottant dans la gravité zéro. Le lecteur habitué des comics est très dubitatif car généralement les relations sexuelles sont tout juste suggérées, pas montrées, seule la violence pouvant être graphique jusqu'à la torture la plus abjecte et les plaies béantes. Le premier épisode comprend 3 scènes sexuelles, avec un niveau de nudité très faible : un sein féminin. Le deuxième épisode est un peu plus osé avec une grosse paire de testicules bleus. Le troisième montre un sexe masculin au repos. Il ne s'agit donc pas d'une bande dessinée pornographique (il n'y a aucun gros plan de pénétration), ni même d'un ouvrage érotique qui se lirait d'une main, même si les rapports sexuels sont de première importance dans chacun des épisodes. Les intrigues reposent sur le déroulement de rapports sexuels, dans un registre amour libre, sans jouer sur une culpabilité, avec des positions variées sans que cela ne devienne une compétition sportive de haut niveau, mais quand même avec échange de partenaires. Afin de s'assurer que l'équipe se montrera performante, Ocampo impose des préparatifs : chaque membre doit coucher avec un autre, en changeant de partenaire à chaque fois, pour pouvoir être en mesurer d'assurer le jour venu. Le principe : financer le prototype pour leur voyage spatial en créant un site internet payant diffusant leurs ébats avec des créatures extraterrestres, proposant ainsi du neuf à des spectateurs blasés qui ont déjà tout vu.



Sarah Beattie & Tim Seeley racontent bel et bien une histoire, et pas juste une vague trame prétexte pour aligner des scènes de sexe. Ils commencent par ironiser sur le fait que les chercheurs soient dépendants des finances publiques (et aux États-Unis comme en France des fonds privés), pour passer dans un autre registre, une fois que l'équipe de Star Shot a atteint leur première planète, effectivement habitée par des créatures majoritairement anthropoïdes avec des organes sexuels compatibles avec l'appareil génital humain (sinon il n'y aurait pas d'histoire) et une atmosphère assez similaire à celle de la Terre (sinon le sort des explorateurs serait rapidement réglé). Bien évidemment, cette société extraterrestre n'est pas semblable à celle des pays terriens, et il faut un peu de temps aux humains pour découvrir de quoi il retourne. Malheureusement, pendant ce temps-là, deux d'entre eux se retrouvent dans une arène à lutter contre une grosse créature agressive pleine de dents, et les trois autres au cachot, en compagnie d'un être bleu avec une énorme paire de testicules, ce qui offre l'occasion de deux ou trois gags en dessous de la ceinture, plutôt amusants. La situation politique est instable : il y a des rebelles qui se préparent à attaquer la cité principale. La situation écologique est calamiteuse : l'eau venant à moquer. Il est question d'un individu qui disposerait d'une technique pour maîtriser une source de pouvoir généré par l’activité sexuelle. Les compétences professionnelles des aventuriers vont être mises à contribution : à la fois celles d'acteurs pornographiques, mais aussi celle de chercheurs scientifiques.



Rebekah Isaacs avait déjà eu l'occasion de collaborer avec Seeley pour le passé, en particulier en dessinant des épisodes pour sa série culte : Hack/Slash Omnibus Volume 2 , ainsi qu'une partie des épisodes de la saison 10 de la série Buffy. Elle dessine dans un registre descriptif avec un bon niveau de détails, et réaliste, avec des morphologies différentes pour chaque personnage. Le lecteur apprécie tout de suite la justesse des expressions de visage des personnages, qu'ils sourient, ou qu'ils soient moins contents. Dans l'épisode 3, les différents membres de l'équipe passent une nuit avec un autre membre différent chaque nuit, et le lecteur peut lire leur état d'esprit sur leur visage en fonction de leur partenaire. Ces séquences ne les montrent qu'allongés sur le lit, le corps recouvert par un drap, après l'acte. Les auteurs se montrent particulièrement intelligents et sensibles en faisant apparaître que lesdits états d'esprit dépendent surtout de la relation affective que l'un entretient avec l'autre, plutôt que d'une forme de performance sexuelle, d'un niveau de plaisir physique ou d'une position ou d'un acte pour lequel ils auraient une répugnance a priori. La dessinatrice sait donc insuffler une personnalité et des émotions à chacun des cinq explorateurs, les rendant intéressants pour eux-mêmes que plutôt pour les éventuelles prouesses. Il est visible qu'elle s'amuse bien à concevoir les extraterrestres, même si elle doit se restreindre à un registre humanoïde pour assurer une comptabilité avec les aventuriers. L'apparence des énormes testicules restera longtemps en mémoire du lecteur.



L'artiste n'hésite donc pas à dessiner la nudité mâle et femelle, avec parcimonie car elle est assez rare, mais sans fausse pudeur car il y a bel et bien un sexe mâle turgescent dans le dernier épisode. Elle investit du temps pour représenter les environnements avec un bon niveau de détails, que ce soit le laboratoire ou l'intérieur d'un pavillon sur Terre, ou les décors extraterrestres sur une autre planète. Elle fait montre de réels talents de metteure en scène, avec une narration visuelle claire et variée. Elle fait un usage opportun des exagérations pour des touches humoristiques à bon escient et au bon moment, rendant la lecture encore plus agréable. S'il pouvait éprouver quelques inquiétudes sur la qualité des dessins du fait qu'il s'agit d'un comics publié par un petit éditeur indépendant, le lecteur se trouve rassuré dès les premières pages, avec des pages professionnelles, et un degré de finition supérieur à celui des comics de superhéros mensuels industriels.



En découvrant le point de départ du récit, le lecteur s'interroge sur la qualité de ce qu'il va lire : financer un voyage sur une autre planète habitée par la mise en ligne des ébats sexuels entre les scientifiques explorateurs et les créatures extraterrestres. Les scénaristes tiennent toutes les promesses de ce point de départ un peu racoleur dans le principe, avec une retenue qui aboutit à une vraie histoire plutôt qu'une enfilade de scènes de sexe plus ou moins réussies. L'artiste fait preuve de la même retenue ne transformant ses pages en un récit de fesses, mais sans pudibonderie hypocrite non plus, représentant la nudité frontale quand elle fait sens dans une scène. Ce premier tome raconte une histoire complète, drôle, sexy, provocatrice sans être racoleuse, intelligente, avec des réflexions adultes allant du temps passé par les chercheurs scientifiques à faire autre chose que de la recherche, à des questions politiques moins basiques que prévues.
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Terre promise

Un troisième tome aussi bien écrit et captivant que les tomes précédents, malgré un scénario parfois prévisibles....

Mais cela ne m'a pas empêché de passer un excellent moment de lecture et d'avoir hâte de lire la suite des aventures de Drizzt !!!
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Batman Rebirth, tome 1 : Le retour de Batma..

Ce tome fait suite aux épisodes écrits par Scott Snyder, dans le cadre de la relance à zéro de l'univers partagé DC, appelée The New 52 et datant de 2011. Il comprend les épisodes Batman rebirth et 1 à 6, initialement parus en 2016, tous écrits par Tom King, Scott Snyder ayant coécrit l'épisode Batman rebirth. Cet épisode rebirth a été dessiné et encré par Mikel Janin et mis en couleurs par June Chung. David Finch a dessiné les épisodes 1 à 5, avec un encrage de Matt Banning (épisodes 1, 2, 4), Danny Miki (épisodes 2 & 3), Sandra Hope (épisodes 4 & 5), Scott Hanna (épisode 5), avec une mise en couleurs de Jordie Bellaire. L'épisode 6 a été dessiné par Ivan Reis, avec un encrage d'Oclair Albert, Scott Hanna, Joe Prado, et une mise en couleurs de Marcelo Maiolo.



Les choses commencent à aller mieux pour Batman. Alfred Pennyworth est présent au manoir des Wayne, en bonne santé. Duke Thomas a décidé d'accepter la position de soutien logistique au manoir des Wayne. Lucius Fox indique à Bruce Wayne qu'il a retrouvé la mainmise sur sa fortune. Batman est de retour à Gotham en pleine forme. Il doit commencer par s'occuper de Calendar Man qui continue de commettre des crimes en référence aux saisons, et qui a acquis des capacités de régénération peu commune, également liées au rythme des saisons.



Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Alors qu'il est en train de faire le point avec le préfet de police James Gordon, Batman voit un avion en perdition, moteurs en flamme, allant, selon toutes probabilités, s'écraser, dans les minutes qui suivent, dans les plus hautes tours de Gotham. Il dispose de peu de temps pour intervenir. Fort heureusement, il peut compter sur l'aide en temps réel d'Alfred Pennyworth, pour le guider et le conseiller. Malheureusement, même avec des ressources impressionnantes, il ne peut qu'éviter le pire (le crash contre un building), mais pas un atterrissage en catastrophe sur la rivière de Gotham, alors qu'il se trouve sur la carlingue. Il sait qu'il ne survivra pas à l'impact. C'est sans compter l'intervention de 2 nouveaux superhéros : Gotham (Hank Clover) & Gotham Girl (Claire Clover).



En 2016, les responsables éditoriaux DC décident de redonner un coup de fouet à l'ensemble de leur gamme de comics, en redémarrant toutes les séries avec un nouveau numéro 1, et pour les plus importantes un numéro Rebirth, ou pour d'autres encore, un retour à l'ancienne numérotation (épisode 957 pour Action Comics, épisode 934 pour Detecive Comics). Les annonces éditoriales manquent un peu de lisibilité, car elles parlent à la fois de retour à des concepts datant d'avant New 52, mais aussi de conserver certaines versions de personnages New 52. Pas très sûr de ce qu'il va trouver, le lecteur comprend que Scott Snyder (scénariste à succès de la précédente série Batman, celle New 52, mais aussi bête noire de certains lecteurs de longue date) participe donc au numéro Rebirth, ce qui semble signifier qu'il donne la direction à suivre au scénariste en titre. Effectivement, le lecteur voit un Batman qui participe à la fois de l'über-Batman développé par David Finch (dans Batman La nouvelle aube, au tout début des New 52), et du Batman de Snyder avec la présence de Duke Thomas. Le mieux pour lui est de partir sans a priori et de prendre cette histoire pour ce qu'elle est plutôt que pour ce qu'il en attend.



Le premier constat est que ces épisodes se lisent tout seul, plus vite que des comics habituels, en un tiers de temps de moins. L'action prédomine dans chaque numéro, sans temps mort, sans atermoiement. Le spectacle n'arrête pas du début jusqu'à la fin, il s'agit d'une histoire à gros budget. Batman est de retour avec une forte musculature, et des gadgets incroyables. Il arbore une mine sérieuse, et un visage fermé. Son costume est d'un gris très sombre, et les oreilles de son masque sont très courtes. Tom King aligne les moments spectaculaires avec une régularité métronomique, et David Finch ne faiblit pas.



L'artiste représente un Batman massif et conquérant, brutal et efficace, viril et acrobate. Le lecteur voit évoluer un homme sûr de sa force et de ses capacités, intervenant avec le maximum de rapidité pour mettre un terme définitif aux criminels, avec le coup le plus dévastateur dès le premier porté. La Batmobile et la Batbike sont aussi des modèles massifs et robustes. L'encrage comprend de nombreux petits traits fins rendant compte des textures et des aspérités, avec des aplats de noir plus importants dès que Batman entre en scène, afin d'attester qu'il reste une créature de la nuit. Les personnages ont souvent des expressions du visage dures, et les dents serrées. Il s'agit d'un monde sérieux, où chacun est concentré sur l'objectif, complètement impliqué dans sa mission. La ville est sombre, les murs sont massifs et en béton. Les ouvrages d'art apparaissent énormes, pour mieux faire ressortir la violence des chocs quand ils se fissurent ou volent en éclats pendant un combat. Seule Gotham Girl apporte un rayon de soleil et un peu de douceur dans ce monde de brute. David Finch n'y a pas été avec le dos de la cuillère en concevant son apparence. Elle porte une courte jupette, elle a des longs cheveux blonds, et des bottes avec talons. Avant d'en savoir plus sur elle, le lecteur tique un peu devant une apparence aussi pure et datée. Les quelques séquences mettant en scène des civils montrent des individus tout aussi sérieux, tout aussi concentrés sur l'instant présent.



Par la force des choses, le lecteur établit une comparaison avec le premier épisode dessiné par Mikel Janin. Ce dernier joue également la carte de l'esbroufe, d'une manière plus minutieuse, avec un découpage de cases plus sophistiqué, et des personnages plus poseurs. Sa narration est tout aussi testostéronée avec des finitions un peu plus précieuses. Quant à Ivan Reis, il hérite d'un épisode dans lequel les émotions jouent un rôle plus important. Les cases sont moins systématiquement rectangulaires, et il y a plus de gros plans sur les visages pour rendre compte de l'état d'esprit de Gotham Girl, avec plus de nuances. Marcelo Maiolo joue avec des couleurs un peu plus acidulées qui introduisent une sorte de décalage entre la tragédie personnelle d'un personnage et la forme de dédramatisation induite par ces couleurs gaies. Jordie Bellaire utilise des couleurs un peu plus plates avec moins d'effets de dégradés, pour une ambiance souvent orangée dans Gotham, comme si la ville pouvait s'embraser d'un instant à l'autre.



Sous réserve de ne pas être réfractaire à un Batman donnant dans le grand spectacle (tenant beaucoup de sa version New 52), le lecteur se plonge dans une histoire rapide et sèche, donnant l'impression que le scénariste s'est fixé pour objectif d'aller à l'essentiel, sans faire de fioritures. Le lecteur ne doit donc pas escompter que les personnages soient beaucoup développés. Batman est monolithique du début jusqu'à la fin, un professionnel niveau expert, prêt à prendre tous les risques, jusqu'à mettre sa vie en jeu. Bruce Wayne a droit à deux scènes dans lesquelles il est tout aussi efficace et professionnel, sans émotions. Tom King arrive à caser quelques réparties bien sarcastiques comme il se doit dans la bouche d'Alfred. James Gordon sert de figurant et de faire-valoir. Il en va autrement de Gotham (Hank Clover) & Gotham Girl (Claire Clover).



Pour sa première histoire sur le titre, Tom King commence par établir que Batman joue dans la cour des grands, en lui faisant forcer un atterrissage d'urgence pour un avion. Le lecteur se frotte les yeux en découvrant Batman chevauchant la carlingue d'un gros porteur, avec quelques petits soucis de proportions dans les dessins. David Finch veut absolument établir un parallèle visuel avec un cowboy essayant de maîtriser un étalon fougueux, il aurait mieux fait d'en faire moins… Ayant montré que Batman n'est pas un petit joueur, le scénariste passe au plat de résistance avec l'arrivée de 2 nouveaux superhéros, avec des vrais superpouvoirs, superforce et vol autonome, pas comme un gugusse qui se déguise en chauve-souris. De manière très inattendue, Tom King raconte cette histoire au premier degré, avec 2 superhéros qui sont là pour améliorer la situation et qui écoutent les conseils de Batman. Il arrive alors à rendre compte de leur volonté de bien faire sans qu'ils ne passent pour des naïfs ou de gentils utopistes. Plus fort encore, il parvient à mettre en lumière les spécificités du lien qui unit Batman et Gotham, ce qu'il a d'unique, sans que cette approche ne repose exclusivement sur la dureté de Batman ou sa perfection de combattant, son implication totale. Le lecteur voit alors émerger un pan de la personnalité de Batman assez intéressant, qui valide même à postériori le dialogue un peu gênant dans lequel Batman cherche l'approbation d'Alfred Pennyworth, alors qu'il croit sa dernière heure arrivée.



Dès les premières pages, le lecteur est mis dans le bain : il est face au Batman version über-Batman, plus grand que nature, arrêtant les avions à main nue ou peu s'en faut. Sous réserve de ne pas être allergique à cette interprétation du personnage, très éloignée du détective urbain face à des criminels de rue fous et déformés, il peut alors goûter à l'approche très virile des dessins de David Finch, et à une histoire plus noire qu'elle ne le laisse le supposer. Tom King prend à rebours les clichés habituels sur les superhéros arrivant pour s'établir à Gotham (souvent des traîtres venus pour saper le travail de Batman en sous-main). Ce faisant, il donne une personnalité et des motivations plausibles à des superhéros aux noms aussi dépourvus d'imagination que Gotham & Gotham Girl. Il insuffle du sens quant au choix de ces noms basiques. Il fait briller une facette de Batman déjà existante avant, mais rarement éclairée de cette manière, et avec cette intelligence. 4 étoiles pour un début un peu trop énorme, mais assez personnel.
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Terre promise

Comme promis Drizzt regagne la surface, et c'est là un nouveau combat qu'il doit faire... après avoir réussi (plus ou moins) à s’accepter, il doit à présent faire face au rejet des autres. Une nouvelle phase de son apprentissage commence.



J'ai bien aimé le personnage de Colombe, qui est le premier personnage feminim sympathique qui croise notre route, et j'aurais aimé plus de contact entre elle et Drizzt.
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Batman Eternal, tome 1

Un premier ouvrage sombre, mélancolique, dans lequel Batman se retrouve piégé à perdre tout ce qu’il affectionne.
Lien : http://www.actuabd.com/Batma..
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Revival, tome 4 : Propagation

Un tome sombre, où les choses s'accélèrent.

Un comics indispensable !

En bonus un crossover inattendu et décalé (même si certains passages des précédents chapitres donnent la puce à l'oreille) ! Dommage que ce soit si court !

Vivement le suite.
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