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Critiques de Tim Seeley (162)
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Effigy, tome 1 : Idle Worship

Ce tome est le premier d'une nouvelle série indépendante de toute autre, et il n'est pas sûr qu'il y ait un jour un deuxième tome. Il comprend les épisodes 1 à 7, initialement parus en 2015, écrits par Tim Seeley, dessinés et encrés par Marley Zarcone, avec une mise en couleurs de Ryan Hill. Zarcone a été aidé à l'encrage par Jess Hamm pour l'épisode 3 et une partie du 4, par Jen Vaughn qui a encré les épisodes 5 et 6.



Le récit s'ouvre avec une scène d'un des épisodes de Star Cops, une série de science-fiction (fictive) pour enfants, passant à la télévision il y a une dizaine d'années. La scène suivante se déroule à Effigy Mound (une petite ville de l'Ohio) où travaille Chondra Jackson, comme simple policière (elle est en train de dresser un procès-verbal pour absence de paiement de stationnement). Elle interprétait Bebe Soma, l'une des Star Cops quand elle était encore enfant. Le midi elle se rend chez sa mère Ginger Jackson pour lui apporter son repas asiatique, et cette dernière évoque le moyen de relancer la carrière d'actrice de sa fille Chondra, en essayant de capitaliser sur la sex-tape qu'elle lui a fait tourner.



Chondra Jackson quitte rapidement sa mère car elle est appelée par le commandant Combs sur une scène de meurtre. Elle y fait la connaissance de l'inspecteur Grant Moore, et elle constate que la victime Sheila Harmon avait le slogan des Star Cops tatoué sur son dos. Le corps de la victime est étrangement momifié, et dénudé. Elle va assister l'inspecteur Moore dans son enquête Premier arrêt : la demeure d'Edward (Eddie) Chacon, une amie d'enfance de Chondra Jackson, mais aussi la présidente du fan club des Star Cops à Effigy Mound.



En 2013, Karen Berger quitte ses fonctions d'éditeur en chef de Vertigo (la branche adulte de DC Comics), et pour une grande partie, cela sonne le glas à moyen terme de la vie de cette branche. Malgré les mauvais augures, Vertigo continue de publier quelques titres, survivant même à l'arrêt de la série Fables en 2015. Par contre la concurrence est rude avec Image Comics qui propose des contrats où les créateurs maîtrisent plus d'aspects de la publication de leur série, que chez Vertigo. L'annonce de la série Effigy ne rameute pas les foules, et elle s'arrête au bout de 7 épisodes. Pourtant vu de l'extérieur, les couvertures de W. Scott Forbes sont intrigantes du fait des scènes qu'elles représentent, et séduisantes avec leurs couleurs un peu pop.



Par contre, il est sûr qu'en feuilletant rapidement ce comics, le niveau d'intérêt chute brutalement. L'apparence des dessins est un peu simpliste. Marley Zarcone utilise un trait un peu fin pour détourer les surfaces, sans beaucoup de variation d'épaisseur, ce qui leur donne une apparence un peu plate. Les visages sont expressifs, mais sans grande identité. Certaines expressions semblent exagérées, du fait du degré de simplification. Les phalanges des doigts ne sont pas séparées, comme s'il s'agissait de mains en silicone, sans jointures. Certains lieux donnent l'impression d'une maquette. Les tenues vestimentaires sont très quelconques, sans représentation de leur texture. Bref, au premier abord les dessins n'ont rien d'attractif, et ne semblent pas forcément s'adresser à des adultes.



Certes, il y a bien un cadavre, quelques scènes de violence, et même 2 scènes explicites de rapport sexuel, mais les dessins laissent une impression de série Z, sans grande consistance (et sans une once de potentiel érotique). De même le texte en quatrième de couverture ne permet pas de bien comprendre la nature du récit, et laisse dubitatif quant à son intérêt. D'un autre côté, le scénariste s'est fait connaître avec Hack/Slash, une série de slasher parfois vraiment malsaine. Il a prouvé avec sa série Revival (à commencer par You're among friends) qu'il est capable d'utiliser les conventions du genre Horreur pour des récits ambitieux, évoquant certains aspects de la condition humaine.



Le lecteur commence donc par s'infliger 4 pages d'une scène de Star Cops, aux dessins pour enfants, au scénario plat et sans intérêt. Il suit ensuite Chondra Jackson jusqu'au cadavre. Les dessins se lisent immédiatement du fait de leur faible densité d'informations visuelles, mais tout y est. Chaque personnage s'identifie aisément. Le lecteur sait où se déroule chaque séquence, même si les représentations manquent de texture et d'ombrage. Le scénariste se met rapidement à l'œuvre et déstabilise le lecteur, car l'écart avec la séquence d'ouverture est de taille.



Pour commencer, Chondra Jackson se fait rabrouer par une conductrice, pour mettre un PV pour une broutille, comme si elle se vengeait du fait que son quart d'heure de célébrité warholien soit déjà passé. Ensuite, sa mère évoque sa sex-tape, dans une séquence qui fait immédiatement penser à Kim Kardashian et à ses talents qui lui ont permis de lancer sa carrière. Ensuite, Seeley manie l'humour à froid avec une belle dextérité. Il y a ce meurtre bizarre, avec la présence écœurante d'asticots (pour le coup, l'innocuité des dessins désamorce complètement l'horreur de la scène).



Avec ce premier épisode, le lecteur a bien compris qu'il s'agit d'un récit pour adulte, dans lequel le bizarre l'attend au tournant. Tim Seeley intègre 2 séquences dans le premier épisode, qui permettent d'établir le fondement psychologique des 2 principaux personnages (Chondra Jackson et Grant Moore). Il file le thème de la célébrité d'épisode en épisode, sans qu'il ne devienne le centre du récit, mais sans qu'il ne disparaisse non plus. Le lecteur peut ainsi apprécier la distance qui sépare les aspirations de la mère, de celles de la fille.



Au fil de ces 7 épisodes, l'auteur va intégrer et développer d'autres thèmes, avec un regard teinté de sarcasme, sans pour autant condamner ou ridiculiser ses personnages. Le feuilleton Star Cops a donné lieu à la naissance de fan clubs pour la nostalgie, et certains spectateurs se sont persuadés qu'il y avait un sens caché dans la série, une sorte de révélation philosphico-mystique, accessible à ceux qui s'en donnent la peine. À la fois, l'auteur brocarde les spectateurs avides de divertissement qui veulent à tout prix voir un sens spirituel dans leur série préférée (pourquoi pas une révélation dans Star Trek ou une religion fondée sur la Force de Star Wars ?), mais à la fois il les dépeint comme des individus normaux et appréciables.



Tim Seeley intègre également un personnage transgenre qui se prostitue pour payer son loyer, là encore mettant en lumière la fascination d'une cliente, tout en la justifiant, et sans la condamner. Les dessins épurés de Marley Zarcone empêche toute dimension érotique ou voyeuriste dans ce rapport tarifé, mais ils empêchent également de le prendre trop au sérieux, de vraiment y croire. Seuls les dialogues permettent au lecteur de pouvoir croire à des personnages si falots en image.



Il intègre aussi une version expurgée de la scientologie, plutôt bien vue, consacrant le septième épisode à son créateur. À nouveau, il s'agit d'une référence appréciable surtout par un adulte. D'un côté, il s'en sert comme un élément narratif bien pratique (allant jusqu'à un élément de science-fiction) ; de l'autre côté, il reprend et illustre comment un auteur de science-fiction peut se retrouver à la tête d'un mouvement spirituel.



La fin du récit laisse le lecteur sur sa faim. Tim Seeley a pu terminer sa première saison, mais elle s'achève sur une ouverture avec l'apparition d'une nouvelle faction, assez délirante, qui récupère Chondra Jackson, pour essayer de retrouver un personnage surnommé l'auteur. Cette fin laisse beaucoup d'intrigues secondaires en suspens, de manière insatisfaisante. Le lecteur reste également à moitié convaincu par l'approche graphique de Marley Zarcone. D'un côté, ses dessins épurés permettent de lier toutes les composantes du récit (même les plus outrées) dans un univers visuel cohérent, sans solution de continuité entre un cadavre desséché et un voyage astral. Ils évitent de transformer le lecteur en voyeur, même dans les situations les plus explicites qu'il s'agisse de violence (blessure à l'arme blanche) ou de scène de lit (rapport tarifé). D'un autre côté ce degré de simplification neutralise souvent la tension dramatique, donnant l'impression qu'il s'agit d'une représentation bon marché de situations en réalité beaucoup plus complexes et ambigües.



Avec cette histoire, Tim Seeley confirme qu'il est un scénariste inventif, capable d'imaginer des séries décalées, avec une sensibilité réelle, et une manière très personnelle de sonder la condition humaine dans ce qu'elle peut avoir d'horrible, mais aussi d'absurde. À plusieurs reprises, il sait montrer à quel point la rencontre entre 2 individus met avant tout en évidence la nature égocentrique de la perception et de la vie humaine. Malheureusement, le lecteur ressent que ces 7 épisodes forment une saison trop courte, dans laquelle l'auteur a dû accélérer pour achever son intrigue principale, délaissant beaucoup d'intrigues secondaires, et terminant sur une ouverture qui exige une suite (qui ne viendra peut-être jamais). Le lecteur regrette également le choix esthétique de Marley Zarcone qui réalise des dessins simplifiés évitant de se vautrer dans une fange visuelle trop explicite, mais émoussant trop le relief du récit.
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Revival, tome 3 : Si loin de chez nous...

Ce tome fait suite à Live like you mean it. Il contient les épisodes 12 à 17, initialement parus en 2013, écrits par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton, et mis en couleurs par Mark Englert. Il faut absolument avoir commencé la série par le premier tome.



La petite ville de Wausau dans le Winsconsin est toujours sous le coup de la quarantaine du fait de l'épidémie de résurrection. Dans la séquence d'ouverture, Martha (Em) Cypress se laisse porter par l'eau glacée de la rivière, en se remémorant une partie de fer à cheval avec son père. Dana Cypress (sa sœur) s'occupe de Cooper (son fils), tout en rassurant Derek Hinch (le père de Cooper) sur sa sécurité, et en jetant un coup d'œil à la bande dessinée qu'est en train de faire Cooper avec ses crayons de couleurs. Ibrahaim Ramin se rend à la mosquée pour constater qu'elle a été vandalisée. Le professeur Aaron Weimar reçoit Joe Meyers (un ressuscité) pour une consultation psychanalytique, au frais du contribuable. Em décide d'aller aider au tri des morceaux de cadavres répandus sur l'autoroute, pour reconstituer chaque corps. Maureen, la représentante du CDC (Centers for Disease Control and Prevention) apprend à Ken Dillisch (le maire de Wausau) que l'eau utilisée pour abreuver les bêtes comprend une part d'eau lourde. May Tao poursuit son investigation journalistique sur la disparition des 3 frères Check. Lester Majak chante du heavy metal. Em raccompagne la petite Jordan Marie Borchardt (une enfant ressuscitée) chez elle, en voiture, avec un spectre comme passager clandestin.



Chaque nouveau tome exige du lecteur un petit effort de mémoire pour se souvenir de l'identité de la trentaine de personnages qui peuplent ces pages. Toutefois l'effort n'est pas aussi difficile que ça, parce que ces personnages ont déjà acquis une épaisseur significative, et que le lecteur s'y est déjà attaché. Em n'est pas une simple adolescente un peu attardée dans sa rébellion, elle est capable d'attention pour Cooper ce qui la rend crédible. Dana Cypress est une jeune policière, loin d'être infaillible, s'occupant de son fils en essayant de garder une relation adulte avec son ex-mari. Elle est capable de prendre du recul sur les actions qu'elle accomplit. Sous des dehors exubérants, Lester Majak recèle des niveaux de complexité intrigants. Seeley arrive même à dépeindre Cooper comme un véritable enfant, avec des réactions plausibles d'enfant, sans en faire ni un adulte miniature, sans le ravaler à l'état de simple dispositif narratif artificiel. May Tao est une jeune journaliste ambitieuse, mais elle aussi en proie à des doutes et des arrières pensées, loin de tout manichéisme.



Le lecteur prend peu à peu conscience qu'il s'est déjà investi émotionnellement dans ces personnages humains et faillibles, déjà très familiers. Il est donc presque surpris de constater que Seeley n'oublie pas son récit et les différentes intrigues entremêlées. À l'opposée d'un récit installé dans un statu quo confortable, celui-ci avance significativement à chaque épisode, en développant les conséquences des événements passés. Ainsi la disparition des frères Check n'est pas oubliée et le lecteur constate le désarroi de leur mère, tout comme il découvre qui était leur père. Cet élément est un bon exemple de la façon dont Seeley a trouvé un bon équilibre entre les personnages et l'intrigue. "Revival' n'est pas qu'une suite de rebondissements et de scènes chocs assemblés autour de personnages superficiels. Il s'agit bien de leur histoire, de leur ville, de leur passé. Du fait de cet équilibre, les découvertes ne se résument pas à de simples artifices narratifs pour relancer l'intrigue et maintenir l'attention du lecteur. Seeley dépasse le cadre du simple thriller horrifique, malgré des coups de théâtre brutaux.



Le lecteur est donc rapidement captivé par une intrigue dense et retorse, et des personnages complexes et étoffés. Les dessins de Norton présentent une apparence réaliste un peu simplifiée, en particulier pour les visages, pas toujours très jolis. Il prend soin de donner des morphologies crédibles et variées aux individus, ainsi que des traits facilement reconnaissables. Lui aussi sait dépeindre des enfants de manière crédible. Il apporte un soin visible à concevoir des environnements pensés dans le détail, qu'il s'agisse des scènes d'intérieur ou d'extérieur. Il est possible de détecter un niveau de simplification parfois un peu trop important dans un élément de décor. Mais lorsque le besoin s'en fait sentir, Norton se montre capable d'être plus précis (par exemple l'intérieur de l'hôpital). Fait appréciable, Norton réalise des décors naturels crédibles, qu'il s'agisse des espaces boisés, ou des étendues neigeuses.



Là où Norton se révèle être le dessinateur de la situation, c'est dans les moments horrifiques. Tout d'abord il maîtrise sa mise en page de manière à surprendre à chaque fois le lecteur, ce qui n'est pas si simple à faire dans le cadre d'une bande dessinée, encore moins quand le lecteur sait qu'il y aura des moments chocs. Ensuite, malgré la simplification, les dessins ne perdent rien en horreur, qu'il s'agisse des coutures rouge sang du blouson d'Em, des larmes de sang de Joe Myers, ou de l'automutilation de Jordan Marie Borchardt.



Plongé dans ce thriller de bonne facture, le lecteur s'implique dans cette intrigue bien fournie. Arrivé au quatrième épisode, il a le plaisir de constater que Seeley est également capable d'insérer quelques réflexions opportunes sur la nature humaine. Cela commence par les réflexions de la petite Jordan sur la pression que subissent les enfants du fait des attentes des parents. Il y a l'introspection du journal intime de Dana sur sa soif de connaître les secrets des autres, très éclairante sur le besoin de savoir pour conforter son assurance. Encore plus surprenant, il y a les réflexions d'Aaron Weimar sur ses aspirations d'écrivain, et sa vision romantique de l'amour qu'il porte à sa femme.



Avec ce troisième tome, Tim Seeley et Mike Norton franchissent un nouveau palier dans la qualité de leur narration pour un récit de genre (horreur) utilisant avec habilité les conventions correspondantes (de vrais moments horrifiques), avec des personnages très humains (empathie assurée), une intrigue dense réservant un lot de surprises, et des considérations personnelles s'élevant au dessus des stéréotypes convenus. Il n'y a qu'à voir la facilité avec laquelle ils montrent comment Edmund Holt réussi à profiter de la psychose ambiante pour justifier ses prises de position réactionnaire les plus nauséabondes.
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Hack/Slash Omnibus Volume 3

Ce tome est le troisième dans la série des recueils des épisodes édités par Devil's Due, après Hack/Slash Omnibus 1 et Hack/Slash Omnibus 2. Il comprend les épisodes 18 à 32 de la série mensuelle initiale, ainsi que les numéros spéciaux "Entry wound", "Hackoween" 1 & 2, et "Living corpse" annual.



Épisodes 18 à 22 - Après les épisodes du tome précédent, Cassie Hack connaît une période de dépression prononcée. Vlad est obligé de faire appel à Georgia pour la consoler. Cassie décide d'arrêter de charcuter les slashers et d'expliquer à la police le pourquoi et le comment de ses activités. Une fille des Tusks issue de la dimension des Nef arrive à la recherche de Pooch et Cassie pour les exécuter. Six Sixx est de retour des enfers pour un riff heavy métal toujours plus puissant. La Société de la Lampe Noire (Black Lamp Society) réussit à capturer Cassie pour la sacrifier. Un nouveau personnage avec un masque de citrouille fait son apparition : Samhain. Et le destin de Muffy Joworski (la vieille dame avec des prémonitions) est dévoilé. À la fin de ces épisodes qui empilent les références et les dessins un peu trop amateurs d'Emily Stone, j'ai bien cru que je n'arriverais pas à finir ce recueil.



Le lecteur passe alors à un épisode de transition (numéro 23) qui met en scène une enquête effectuée par Cat Curio, une jeune fille de 10-12 ans sur des meurtres bien gores, et le principe de transgression malsaine liée aux slashers effectue un retour en force. Deuxième demi-épisode, Cassie et Slash débitent un bon vieux slasher qui avait osé interrompre une réunion Tupperware (ils ne respectent vraiment rien, ces slashers). Les dessins redeviennent professionnels, je me rappelle pourquoi je voulais lire ces histoires.



Épisodes 24 à 27 - Tim Seeley (le scénariste) oriente l'intrigue vers une autre direction avec les agissements de la Société de la Lampe Noire. Cassie et Vlad croisent la route de Samhain qui leur explique ce qu'est ce culte et pourquoi ils doivent s'y opposer. Leurs activités impliquent la pratique de la magie noire, l'eugénisme à outrance et les meurtres pour le plaisir. Les illustrations sont réalisées par Bryan Baugh qui a un style un peu cartoon, à la fois agréable à regarder et provocateur. Il donne un ton second degré aux péripéties, sans rien perdre de l'aspect gore et horrifique. Vlad et Cassie enchaînent avec une enquête sur les manifestations de la Santa Muerte qui portent chance à quelques individus, au milieu de meurtres bien gores. Attention aux individus énucléés, ça tâche et ça traumatise. Les dessins restent provocateurs et transgressifs, avec ce petit coté sarcastique parfaitement en phase.



Épisode 28 - Vlad et Cassie sont de retour à Haverdale, une parodie de Riverdale qui fonctionne très bien. Tim Seeley n'hésite pas à introduire une mise en abyme avec l'apparition de Mary Shelley Lovecraft qui incarne un genre littéraire. Les dessins de Dan Parent et Daniel Leister singent le style des Archie Comics pour mieux accentuer l'effet parodique.



Épisodes 29 à 32 - Aucune série ne peut y échapper : le temps est venu pour Cassie et Vlad de lutter contre des superhéros. Évidemment, les superhéros de Tim Seeley sont liés aux agissements d'un club sadomasochiste, à une manifestation démoniaque datant du début du vingtième siècle, avec quelques actes barbares à la clef. Les dessins de Daniel Leister restent à un niveau de professionnalisme satisfaisant, avec des effets bien gore. Attention, ça tâche toujours !



Ce tome se clôt avec un premier crossover avec Halloween Man (rien de mémorable), et un deuxième avec Living Corpse, plutôt drôle. Dans ces histoires, Tim Seeley prête son couple de tueurs de slashers aux créateurs de ces 2 personnages.



Les 5 premiers épisodes font vraiment craindre le pire avec des scénarios et des dessins qui font comprendre pourquoi certains comics underground doivent absolument rester confidentiels. Passé ces numéros difficiles à lire à cause de leur indigence, le lecteur constate que Tim Seeley a retrouvé sa verve subversive et que les scénarios recommencent à reposer sur autre chose que des monstres baveux de série Z et une héroïne qui aime s'habiller avec de la lingerie gothique. En fit Seeley continue à proscrire la sexualité graphique dans ces pages, tout en continuant à évoquer dans les phylactères la manière dont Cassie et Vlad se donnent du plaisir chacun de leur coté. Au travers des slashers et des organisations occultes, il se moque avec talent de la crédulité des gens (en abordant entre autres la paréidolie), les comportements déviants récupérés par la société de consommation et le capitalisme, et bien sûr l'omniprésence des superhéros dans les comics. Il n'oublie jamais que la série Hack / Slash repose sur des exécutions bien sanglantes de monstres et d'êtres humains déviants. La transgression est au rendez-vous, ainsi qu'une certaine forme de nausée qui dépasse la simple accumulation de tripailles pour faire remarquer quelques tares de nos sociétés. Passés les 5 premiers épisodes, il bénéficie d'un dessinateur vraiment doué en la personne de Bryan Baugh, puis de dessinateurs d'un niveau professionnel correct, en particulier Daniel Leister.
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Hack/Slash Omnibus Volume 2

Ce tome comprend les épisodes 1 à 17 de la série commencée en avril 2004, ainsi que le numéro annuel. La suite de la série est rééditée dans Hack/Slash Omnibus 3 qui comprend les épisodes 18 à 34 et le numéro spécial "Entry wound".



Cassandra Hack continue de lutter contre les slashers, ces esprits qui ne veulent pas mourir et qui se réincarnent pour débiter les vivants. Le premier épisode sert à rappeler les faits : Cassandra Hack a dû tuer sa mère qui avait pris la mauvaise habitude de tuer les camarades de classe qui se moquaient de sa fille. Ces réminiscences interviennent alors que Cassie est en train de se faire mutiler par un slasher. Vlad (un grand balaise asthmatique avec un vilain problème de peau) arrive à la rescousse. Le duo exterminateur de slashers va devoir affronter une sacrée brochette de vilains pas beaux. Il y a d'abord ce groupe de True Metal dont les membres ont conclu un pacte avec une entité démoniaque, et cette groupie qui s'occupe de Vlad.



Puis il y a cette sororité implantée dans une école privée huppée qui voue un culte malsain à la comtesse Bathory et ses pratiques sanguinolentes. Cassie et Vlad doivent également faire face à un ex-collègue de son père qui étudiait les enfants sauvages. Ensuite, Cassie accepte de venir en aide aux Suicide Girls et il n'y a pas d'autres moyens pour elle que de poser pour ce site internet (d'un autre coté il est vrai que Cassie a déjà un look gothic bien à elle). Il y a ensuite le tournage d'une version modernisée (avec chansons rap) du magicien d'Oz qui tourne mal. Et pour finir, Herbert West (Re-Animator) a engagé le père de Cassie pour faire avancer ses recherches sur la vie éternelle.



Après la série initiale d'histoires courtes regroupées dans Hack/Slash Omnibus 1, Tim Seeley se lance dans une série continue mensuelle. Le lecteur a le plaisir de retrouver Cassandra Hack comme il l'avait laissée : une jeune femme (entre 18 et 20 ans) avec un parfum gothic, un méchant revers de batte de baseball (avec les clous), une efficacité sans pareille pour tuer définitivement les slashers, et un compagnon d'infortune costaud mais sans grande expérience de la vie. Comme dans le tome précédent, Seeley prend soin de développer des scènes qui font exister Cassie au-delà du deus ex machina qui trucide les méchants à la fin quoi qu'il arrive. Cassie doit également faire face à son développement de jeune femme et à ses envies de grande adolescente, à son exclusion de toute forme de vie sociale normale et son interrogation sur son identité sexuelle. Ces passages plus traditionnels servent de contrepoint aux horreurs qu'elle affronte épisode après épisode. Sur ce point là, Seeley utilise sa créativité pour dépasser la routine du slasher du mois. Dans un premier temps, il joue sur les clichés du Death Métal (même si on est très loin des délires du joyeux massacre de Detroit Metal City), puis il développe petit à petit l'entourage de Cassie : une autre jeune femme qu'elle a sauvé, le retour de sa mère (pas en très bon état), les agissements de son père, etc. Il insère quelques piques contre le mode de vie américain en faisant voyager Cassie et Vlad de ville de province en ville de province (il n'est quand même pas possible de parler de satire de ce mode de vie). Et il fait partager son authentique amour pour le genre slasher, mêlé d'horreur et de bizarre en évoquant Herbert West.



Les illustrations sont assurées par plusieurs personnes : Emily Stone pour 13 épisodes, Tim Seeley pour l'Annual, Fernando Pinto et Rebekah Isaacs. Globalement les dessins s'inscrivent dans un niveau de qualité professionnel, avec les tics familiers des comics dont une propension exagérée à ne pas dessiner les décors. Emily Stone ne rechigne pas à dessiner les éléments les plus sanglants et certains découpages et autres éviscérations peuvent être éprouvants à contempler (je pense entre autres à la mutilation dont Cassie est la victime). En accord avec Seeley, Stone dépeint Cassie comme une grande adolescente sans formes exagérées (pas de poitrine défiant la gravité et gonflée au silicone). La touche gothique reste vraisemblable et mesurée. Par contre, Stone se complait dans les plans petites culottes pour une raison qui m'échappe. Encore une fois, la violence est montrée dans toute son horreur graphique ; par contre la nudité reste suggérée. Cette pudibonderie toute américaine me semble relever de l'hypocrisie dans la mesure où l'acte sexuel (y compris dans des formes déviantes) est lourdement évoqué à plusieurs reprises. N'espérez donc pas vous rincer l'oeil avec les photos de Cassie pour Suicide Girl : il n'y en a pas.



J'ai à nouveau pris grand plaisir à la lecture des aventures saupoudrée de gore et de fantastique, grâce à l'inventivité des scénarios qui se renouvellent d'épisode en épisode, grâce au personnage de Cassie qui s'interroge sur sa place dans la société en remettant en cause le quotidien des gens normaux, et aux dessins qui sont d'un niveau suffisant pour ne pas constituer un obstacle à la lecture.
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Hack/Slash Omnibus Volume 1

Ce tome volumineux reprend les premières histoires de Cassandra Hack et Vlad, initialement parues dans une kyrielle de numéros éparses.



Euthanized - Pour leur première apparition, Cassandra Hack et Vlad luttent contre un slasher se servant d'animaux réanimés et attaquant une clinique vétérinaire. Le lecteur fait connaissance avec Lisa Elsten, vétérinaire de son état. Dessins très professionnels avec ambiance malsaine assurée de Stefano Caselli.



Girls Gone Dead - Lors d'une fiesta à l'occasion de Spring Break, un slasher massacre des adolescents à coups de crucifix. Cassandra en est réduite à dragueur sous les stroboscopes, pendant que Vlad doit se déguiser en gros nounours, mascotte d'une marque de boisson alcoolisée. Ça va se payer cher ! Dessins plus légers en à-plats de noir, et tout aussi détaillé de Federica Manfredi.



Comic Book Carnage - Lors d'une convention de comics, un slasher immonde s'en prend à Steve Niles (le créateur de 30 Days of Night), Scottie Young (dessinateur de The Wonderful Wizard Of Oz) et Robert Kirkman (scénariste de The Walking Dead) et les tuent. Federica Manfredi continue d'illustrer et d'imaginer des dessins vraiment dérangeant du slasher, et très sympathiques des créateurs de comics.



Hack/Slash Vs. Evil Ernie - Comme le titre l'indique, Cassie & Vlad doivent lutter contre Evil Ernie et son Smiley (Evil Ernie : Youth Gone Wild !). Les choses se compliquent quand Cassie se rend compte qu'Ernie est amoureux d'elle. Illustrations d'Aadi Salman sur la base de peintures hachées agréables et efficaces.



The Land of Lost Toys - Dans cette minisérie de 3 épisodes, notre de duo de choc affronte un slasher qui extermine ses victimes dans leurs rêves. Dessins plus lâches et presque cartoons de Dave Crosland.



Trailers - Il s'agit d'un recueil de plusieurs saynètes de 2 à 4 pages qui s'apparentent à des bandes annonces pour des histories qui ne seront jamais écrites. Cassie et Vlad sont mis à toutes les sauces : yakusas, école spéciale pour filles, parodie du film Alien, les Dents de la Mer, etc. 6 dessinateurs (dont Scottie Young) se partagent les bandes annonces pour des résultats efficaces.



Slashing Through the Snow - Cassie et Vlad mettent un terme aux agissements d'un tueur de Noël, avec un beau cadeau. Illustrations caricaturales sur un mode comique.



Slice Hard - Une multinationale de produits cosmétiques à capturer plusieurs slashers pour tenter de dupliquer le processus anti-âge qui leur permet de revenir toujours aussi frais. Ils ont besoin d'une chasseuse expérimentée pour capturer plus de spécimens. Dessins très comics de 2 dessinateurs différents pour un résultat sans fioritures.



Hack/Slash Vs. Chucky - Cassie et Vlad concluent une alliance contre nature avec Chucky (oui, celui des films) pour venir à bout d'un slasher qui s'emparé du corps de Vlad. Dessins détaillés et sympas de Matt Merhoff.



Le slasher est un sous-genre du film d'horreur à petit budget mettant en scène un tueur psychopathes choisissant ses victimes chez les adolescents peu farouches et peu futés. Toutes les histoires ici présentes ont été écrites par Tim Seeley. Il y a 2 éléments qui empêchent cette série de tomber dans la routine de "Cassandra & Vlad massacrent le slasher du mois". Tout d'abord, Cassandra est une jeune femme (entre 17 et 20 ans) avec un vrai début de personnalité. Elle n'est pas qu'une simple machine à débiter du slasher. Son passé avec sa mère est assez grotesque, mais son présent avec Vlad montre au lecteur une jeune personne décidée et capable de surmonter horreur après horreur, mais aussi confrontée aux limites de son style de vie. Le deuxième atout réside dans les dessinateurs qui sont d'un niveau au dessus de la moyenne avec le plus souvent une vraie personnalité. Cette qualité raisonnable des illustrations est d'autant plus appréciables que ces épisodes ont initialement été publiés par Devil's Due, un tout petit éditeur.



Si vous aimez le style Slasher, il est possible que ces histoires vous paraissent un peu fades car la violence prend une apparence graphique, sans que le lecteur ait pour autant l'impression d'être aspergé par les tripes et les giclées de sang des victimes. Si vous êtes fatigué des superhéros, ce tome vous permettra de changer de menu, et de faire connaissance avec une jeune femme attachante.
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Revival, tome 5 : Folie meurtrière

Encore un sacré tome, qui distille les révélations au fur et à mesure qu'il pose de nouvelles questions.

C'est de plus en plus tendu et nerveux. Ça se lit d'une traite, avec toujours ce mélange détonnant d'émotions, de thriller, d'action et de fantastique.

L'histoire est profonde et multiple, mais parvient à progresser sans nous perdre en route, et sans perdre la cohérence de son rythme et de ses ambiances.

L'une des séries les plus maîtrisées du moment !

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Batman Eternal, tome 1

Un premier tome qui donne envie d’en savoir plus et de découvrir la suite de l’histoire dans les volumes suivants...
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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Terre promise

Drizzt se retrouve confronté à sa nouvelle vie. Il va devoir apprendre une autre manière de vivre? Réussira-t-il?

Il lui faudra aussi convaincre de sa bonne foi.

Saura-t-il une nouvelle fois combattre l'intolérance et de faire accepté malgré les préjugé et son lourd héritage?

Ne sera-t-il pas tenté de retourner à la facilité de son ancienne vie et de s'asseoir sur ses conviction?

Une belle leçon.
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Revival, tome 3 : Si loin de chez nous...

Toujours aussi bon, accrocheur, intelligent, sombre et glaçant.

Un cocktail efficace qui rappelle certains Stephen King, et que j'imagine très bien adapté en série TV.
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Revival, tome 3 : Si loin de chez nous...

L'histoire avance et donne froid dans le dos. Les personnages se dévoilent et les relations évoluent.

L'intrigue policière est bien présente et intéressante. Le fantastique et le réel sont bien imbriqués.

Les nouveaux personnages très intrigants !

Vivement la suite !

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Revival, tome 2 : Quarantaine

Ce tome fait suite à Bienvenue à la maison (épisodes 1 à 5) qu'il faut impérativement avoir lu avant. Il contient les épisodes 6 à 11, initialement parus en 2013, écrits par Tim Seeley, dessinés et encrés par Mike Norton, mis en couleurs par Mark Englert, avec des couvertures de Jenny Frison.



Un flash info (en 1 page) rappelle la situation : des personnes sont revenues à la vie dans la petite ville de Wausau dans le Wisconsin. La police locale aidée par la police de l'état a établi des barrages sur les voies d'accès pour éviter que les ressuscités n'essaiment dans tout l'état et pour éviter l'afflux de curieux dans la ville. Clyde Birch (un orateur célèbre) arrive à bord de son car (à son nom) pour tenir un discours très à droite sur les droits des citoyens à circuler librement, et sur l'ingérence de l'état dans cette affaire, certainement pour dissimuler quelque chose. May Tao se fait tancer par sa chef pour avoir été incapable d'envoyer des clichés à son journal. Cooper Hinch continue de jouer dans la neige, avec son ami ectoplasmique. Dana Cypress continue à interroger les revenants, à commencer par Anders Hine, pris en charge par l'infirmière Ann Moss. En parallèle, elle essaye de convaincre Em (sa sœur) de lui en dire plus pour avancer sur la recherche de son assassin. Derek Hinch (le père de Cooper) a repris ses activités de tatouage à domicile, en s'entraînant sur Nikki Jensen (sa compagne). Les frères Check (Adam, Andrew et Anthony) ont loué sa cabane de jardin pour s'entraîner avec leur scie circulaire. Wayne Cypress (le shérif) a quelques différends avec Ken Dillisch (le maire). Lester Majak continue d'animer son émission de gymnastique. Etc.



Le début de ce deuxième tome fait un peu peur, non pas du fait des agissements des revenants, mais du fait du nombre de personnages : Blaine Abel, Clyde Birch, Dana Cypress, Martha Ann Cypress, Wayne Cypress, Chris Gruna, Jimmy Heckendorf, Jamie Hettinga, Rick Hettinga, Cooper Hinch, Anders Hine, Ann Moss, Ibrahaim Ramin, Sobieski, May Tao, Thang Vang... rien que pour le premier épisode. Si le lecteur n'a pas lu le premier tome récemment, il lui faudra un peu de temps pour reprendre pied. Cela n'empêche pas d'être happé par le récit. Dans les premières séquences, Seeley s'attache à la situation de quarantaine de Wausau, et aux personnes essayant de la briser. Surprise : il y en a plus qui essayent de rentrer que de sortir. Il y a aussi l'arrivée des premiers vautours médiatiques, souhaitant profiter de cet événement pour se mettre en avant, avec cette réplique très drôle mettant en exergue que les revenants seront instrumentalisés pour permettre aux gauchistes et aux libéraux de s'étriper (comparant la situation à un match Ted Nugent versus Dixie Chicks, référence culturelle américaine un peu pointue).



Tim Seeley s'amuse à mettre en exergue les travers de la société américaine (un gros bouseux qui a installé un piège sur sa pelouse, recouvert par la neige, sans parler du droit constitutionnel à posséder une arme... et à s'en servir bien sûr), mais pas seulement. Il s'avère que la présence des revenants provoque la mise à jour de comportements moralement répréhensibles (voire criminels) de plusieurs habitants. Sous une apparence calme et pépère, la ville abrite des citoyens qui ont des choses à cacher, allant de l'adultère au meurtre. Quand on additionne ça à de farouches défenseurs du droit de port d'armes, on aboutit à des situations particulièrement dangereuses. Il s'en suit une montée de violence brutale et expéditive peu reluisante allant du petit vieux pas si inoffensif que ça, à l'usage non prévu de la scie circulaire, en passant par de la cervelle qui gicle. En outre un autre personnage a un problème de dent qui se déchausse, ce qui fait écho à l'une des scènes les plus repoussantes du premier tome.



Tim Seeley se révèle un scénariste des plus habiles puisqu'il ne fait pas exclusivement reposer son récit sur des scènes d'horreur à forte valeur choc, ou une moquerie facile des travers de la société américaine. Les principaux personnages ont également la place d'exister (vu leur nombre, pas tous ceux cités ci-avant) et ils présentent une personnalité complexe, entachée d'un ou deux défauts qui les rendent normaux et très humains. Cette approche des protagonistes contrebalance l'amoncèlement de pratiques douteuses dans une si petit bourgade et génère une empathie immédiate auprès le lecteur. Du coup quand il découvre que certains revenants ont commencé à se réunir dans une congrégation, il perçoit encore mieux les liens affectifs qui existent dans cette communauté, lui donnant la sensation d'être accueilli en son sein. Cette sensation vient neutraliser l'impression d'être perdu au beau milieu d'une pléthore de personnages. C'est donc avec plaisir qu'il fait la connaissance (ou qu'il apprend à connaître) un peu mieux plusieurs personnages dont l'inénarrable Lester Majak. Ce dernier doit beaucoup également à Mike Norton pour sa silhouette élancée, tout en restant plausible pour son âge, et son visage tour à tour expressif ou indéchiffrable.



Comme dans le premier tome, Norton a l'art et la manière de rendre cette petite plausible dans toutes ses facettes : depuis les grandes routes y menant, jusqu'aux intérieurs des maisons, en passant par les bois enneigés, les abris de jardin, et le commissariat. En fonction des endroits, Norton va insérer plus ou moins de détails pour les rendre plus consistants. Cette différence de niveau de détails donne parfois un aspect préfabriqué à certains endroits. De même pour les personnages, Norton va plus ou moins peaufiner leur apparence, ou leur visage. En règle générale, le niveau de finition procure un bon niveau d'immersion. Il y a quelques scènes où les visages sont un peu frustes, ou un arrière plan trop simplifié, ce qui va rompre le charme le temps d'une ou deux cases. La mise en couleurs de Mark Englert vient compléter les dessins de manière discrète et efficace pour soutenir les textures et les éclairages. Il y a vraiment un élément un peu agaçant à force : les flocons de neige. Il apparaît vite que Norton a dessiné des flocons de neige sur un calque qu'il applique systématiquement sur chaque scène où il neige, créant l'impression qu'il s'agit à chaque fois des mêmes flocons tombant exactement dans la même disposition (ce qui est le cas, vu qu'il s'agit de la même représentation collée par-dessus les dessins à l'infographie).



Ce deuxième tome de la série n'est pas parfait (le scénariste a la main lourde en ce qui concerne les révélations de comportement criminel à Wausau, et les dessins manquent parfois de nuance). Toutefois, Seeley a concocté un thriller avec plusieurs niveaux de suspense sans oublier d'étoffer les personnages en les rendant très humains par le biais de leurs défauts, et Norton crée une ville crédible, développée, avec ses particularités, en rendant très bien la sensation d'espace et d'hiver. De page en page, l'immersion se fait plus intense pour envelopper complètement le lecteur qui frémit de plaisir à la découverte de toutes ces horreurs bien noires.
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Revival, tome 3 : Si loin de chez nous...

Seeley sait à merveille relancer l’intérêt du lecteur. Des bribes de pistes sont distillées subtilement tout en développant les conséquences de cette « épidémie » de ranimés. Ce n’est pas si idyllique que cela de revenir parmi les vivants. Et les haines se déchaînent dans cette petite ville que rien ne préparait à un tel phénomène.
Lien : http://www.bdencre.com/2014/..
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Revival, tome 2 : Quarantaine

La quarantaine de Wausau, petite ville du Wisconsin continue et la nouvelle selon laquelle des morts sont revenus à la vie s'est répandue. C'est alors l'occasion pour certaines personnes d'en profiter... et comment gérer ce qui peut être considéré comme un miracle ou comme un fléau ?



Ca y est, les choses se corsent et se second tome induit plusieurs questions qui donnent envie de lire la suite... Comment considérer les revenants ? Comme gérer le nouvel intéret de la population pour le phénomène ? Comment tenir la population saine d'esprit ? Comment régler les questions de succession entre génération si plus personne ne meurt ?

De plus, la violence me semble plus présente, plus gore, ce qui ne dessert pas l'histoire.



A voir pour la suite !
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

On m'a dit beaucoup de bien de ce comics, recommandé par la chaine américaine Syfy et profitant du phénomène Walking Dead qui utilise les morts comme point d'encrage dans son histoire, Revival à tout pour plaire.

Cependant, après lecture, je constate que l'histoire, bien qu'original dans le genre mort qui revient à la vie n'est pas très palpitante. Quelque actes inattendue au début du livre son plaisants, mais dans l'ensemble il y un vrai manque de profondeur. Bien que l'on se demande qu'est-ce qui se cache derrière le mystère des mort qui reviennent à la vie dans cette petite ville perdu on s'ennui assez je trouve avec les personnages principaux.



Pour le niveau graphique rien à redire. C'est beau, propre et carré. On aime regardé ces pages très bien colorer. Les paysages sont cependant très mornes et répétitif. Faute au scénario plus qu'au dessinateur puisque l'histoire ce passe en pleine hiver. Donc attendez vous à voir des arbres mort et de la neige partout !



Donc, Revival est un comics qui ma plus, pour son originalité et sa façon d'apporter du sang neuf dans le genre zombie. Mais ne ma pas pour autant subjuguer. J'attend tout de même de voir le tome 2 si la série ce développe d'avantage.
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Hack Slash, Tome 1 : La nuit déchiquetée ; La m..

fun! gore! débile! slasher oblige!
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Terre promise

Dernier tome de la trilogie de l'elfe noir (oooooooooooh…), mais ne vous inquiétez pas, R. A. Salvaore, a écrit beaucoup d'autres livres sur les aventures de Drizzt (aaaaaaah!), ceci n'est donc que le fin du premier opus de notre héros, de plus, le fin nous invite à continuer sur la trilogie du Val Bise (tomes 15, 16, 17). Et eux aussi sont magnifiques… mais nous nous égarons.



Dans ce dernier tome, Drizzt parvient à la surface et voit pour la seconde fois la lumière du jour (le première étant quand les elfes noirs font une escapade, peut avant le lever du soleil, pour tuer des elfes des forêts avoisinnantes). Même si la lumière du soleil lui brûles les yeux, Drizzt va tout les jours à l'extérieur, de plus en plus longtemps pour s'accoutumer à la lumière, au vent, à l'espace… tout cela est nouveau pour lui. Mais il va aussi découvrir l'incroyable impopularité de sa raçe, qu'il connaissait déjà, mais qui l'oblige à fuir à la vue de tout être vivant, de peur d'être tué à vue… Notre cher Drizzt a encore beaucoup d'épreuves à surmonter avant de trouver le lieu où il se sentira enfin chez lui, et où surtout, on le considérera comme un être à part entière, et non pas comme un ennemi mortel.



Note : 9/10
Lien : http://glowmoonlight.unblog...
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Nightwing Rebirth, tome 1

Avant de commencer, je vais être honnête : Je ne suis pas un grand fan de Nightwing. J'avoue préférer Redhood et Batman, bien sûr. Mais je crois qu'avec ce rebirth j'ai changé d'avis.



Le rebirth de Nightwing retrace une nouvelle histoire pour le voltigeur de la nuit. L'ancien disciple du chevalier noir, part de gotham pour se trouver une nouvelle identité de super héros. Il souhaite grandir ailleurs, voir ce qu'il peut devenir loin de Batman. Ce qui lui permet ainsi de devenir Nightwing.



Cette série rebirth s'intéresse au plan psychologique du personnage, et ça change vraiment de ce qu'on peut lire habituellement sur le personnage.



Je recommande ce comics pour les amateurs de comics qui souhaitent se lancer dans la lecture de comics.
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Terre promise

Dernier tome de la trilogie de l'elfe noir (mais pas des aventures de Drizzt).

Notre héros est finalement arrivé à la surface, et va erré pour trouver un lieu où il sera accepté.

Piégé par des Barghest, on va lui faire porter le chapeau du massacre d'une famille humaine, qu'il va manger, mais au passage il a du se défendre et blesser un certain McCartilage qui va le poursuivre dans ses périples. C'est pour moi la seule erreur de ce tome. Le principal méchant de ce tome est... tout sauf charismatique, on est lassé de le voir arriver et des manigances qu'il cherche à faire afin de se venger de Drizzt.

Sinon notre héros va trouver sa voie, devenir rôdeur. Et enfin trouver une place à la fin. Qu'en sera t il dans ses prochaines aventures ?
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Nightwing Rebirth, tome 1

Une histoire complète de Nightwing qui est un ancien « Robin », compagnon de Batman. Nightwing est agent double à la cour des hiboux, une organisation internationale maléfique et on lui donne un mentor ambigu. Mercenaire? Autre agent double? Ordure qui cache bien son jeu?

Une belle aventure toute en ambiguïtés avec de jolies scènes d’action.
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Nightwing Rebirth, tome 1

Et voici le retour du « fils gris » de Gotham sous le masque de Nightwing. Supposé mort durant le crossover FOREVER EVIL, Dick Grayson jouait en réalité les agents infiltrés au sein de l’organisation Spyral. Devenu l’Agent 37 il avait effectué de nombreuses missions d’espionnage « bondienne ».

Ayant récupéré la tenue sombre de Nightwing, le héros poursuit néanmoins son travail d’agent plus ou moins secret et plus ou moins double. Cette fois, il agit en compagnie d’un nouveau personnage, Raptor que lui colle dans les pattes l’inévitable Cour des Hiboux, décidément mise à toutes les sauces depuis son introduction récente comme pièce essentielle de la mythologie de Gotham. La relation entre Nightwing et Raptor nourrit les différents épisodes : le nouveau ayant une vision plus radicale et extrémiste de la justice, Dick s’interroge sur la manière d’aborder ce partenariat imprévu. Bien évidemment, nous avons droit à des dialogues avec Batman, cette fois dans une optique plus égalitaire et loin des simagrées des débuts de Dick en tant que Robin. En filigrane, Dick renoue aussi avec Barbara « Batgirl » Gordon pour une sorte de romance platonique composée de rendez-vous manqués et de combats en duo.

Graphiquement, les épisodes sont agréables, du bon mainstream bien dessinés et précis assurés par Yanick Paquette (le premier épisode) puis Javier Fernande (le reste).

Pour les allergiques au style « James Bond » de la série GRAYSON, ce rebirth sonne le retour aux sources partiels du personnage, à présent positionné entre le super-héros et l’agent secret dans des intrigues plus adultes et sérieuses que précédemment. Un début intéressant en attendant la confirmation (ou non) des qualités annoncées par cette première histoire plutôt convaincante et divertissante servie par des dessins tout à fait corrects. Plaisant et, dans l’ensemble, un rebirth très acceptable pour un Nightwing plus que jamais décidé à voler de ses propres ailes loin de la Chauve Souris.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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