AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.15/5 (sur 39 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York , le 05/05/1964
Biographie :

Tom Reiss est un historien américain.

Il a fait ses études à la Hotchkiss School et à l'Université d'Harvard, où il a rejoint les équipes d'écriture et d'édition du journal "The Harvard Crimson" et du magazine "The Harvard Advocate".

Diplômé de Harvard en 1987, Reiss a aussi été influencé par les différents emplois qu'il a pu avoir, tels qu'aide-soignant, barman, entrepreneur, enseignant et, au Japon, membre d'un groupe de rock et comédien dans des publicités ou des films de gangsters.

En 1989, il est retourné au Texas pour étudier la création littéraire à l'Université de Houston. La même année, il quitta le Texas et voyagea en Allemagne pour entreprendre des recherches sur son histoire familiale. Ses grands-parents maternels avaient été assassinés par les nazis, après avoir été déportés de Paris à Auschwitz, mais sa mère avait survécu car elle faisait partie des enfants cachés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il devint fasciné par le contexte politique et social très changeant en Allemagne de l'Est après la chute du Mur de Berlin.

Il a acquis une réputation internationale surtout par la publication des biographies du général Thomas Alexandre Dumas, de l'écrivain Lev Nussimbaum et par son analyse du néonazisme européen.

Auteur de "L'Orientaliste" ("The Orientalist", 2005), c'est en 1998, lors d'un voyage en Azerbaïdjan, qu'il découvre Kurban Said (Lev Nussimbaum) et son chef-d'œuvre, "Ali et Nino" (1937). Commencent alors plus de cinq années de recherches, dans une dizaine de pays, pour percer le mystère qui entoure depuis 1942 cet auteur aux multiples identités.

Reiss a travaillé comme journaliste pour le New Yorker, le Wall Street Journal et The New York Times.

Il a reçu le Prix Samuel Johnson en 2006 et le Prix Pulitzer de la biographie ou de l'autobiographie en 2013 pour "Dumas, le comte noir" ("The Black Count", 2012).

site officiel : https://www.tomreiss.com/
+ Voir plus
Source : Flammarion/J'ai lu
Ajouter des informations
Bibliographie de Tom Reiss   (4)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Tom Reiss - The Black Count (3 of 3)


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
« Lev était devenu adulte au moment où l'assimilation devenait un anachronisme, et où la révolution, qu'elle soit allemande ou russe, de droite ou de gauche, forçait les gens à choisir leur camp. […] Le nouveau tribalisme commençait à reconstruire les anciennes murailles du ghetto. Ils [les Juifs] étaient menacés par la chute brutale des anciens régimes impériaux et monarchiques, en dépit du fait que nombre d'entre eux l'avaient souhaitée et encouragée. Les vieux empires et autocraties, même au plus fort de la répression, avaient laissé un espace où les gens pouvaient continuer à vaquer à leurs affaires. Ce n'était pas le cas des systèmes idéologiques totalitaires que Lev connaissait. » (p. 266)
Commenter  J’apprécie          60
Lev rencontra plus tard certains de ces princes et de ces ministres dans les années 1920 à Berlin, où les restes de la cour de Boukhara étaient venus rejoindre les milliers de Russes blancs qui avaient fait de la ville allemande leur capitale. Lev Nussimbaum, désormais musulman comme eux, était devenu célèbre sous le nom d'Essad Bey en se faisant le chroniqueur de leur splendeur, de leur corruption et de leur chute sans grandeur.
Commenter  J’apprécie          60
A l'automne 1792, le citoyen Labouret était sans doute l'homme le plus heureux et le plus fier de tout le Nord de la France. Le brillant soldat qui avait séduit sa fille à l'été 1789 était venu réclamer la main de sa fiancée, arborant aux manches de son uniforme non le simple chevron de maréchal des logis d'une quelconque petite unité, mais les barrettes de lieutenant-colonel d'une légion franche. La petite ville avait son héros de la Révolution, et ce serait à l'aubergiste que reviendrait l'insigne honneur de l'avoir pour gendre.
Commenter  J’apprécie          50
J'entrai donc sans que personne me vît ou me remarquât. Je gagnai une petite chambre où l'on enfermait les armes ; je pris un fusil à un coup qui appartenait à mon père, et que l'on avait souvent promis de me donner quand je serais grand.
Puis, armé de ce fusil, je montai l'escalier.
Au premier étage, je rencontrai ma mère sur le palier.
Elle sortait de la chambre mortuaire... elle était tout en larmes.
- Où vas-tu ? me demanda-t-elle, étonnée de me voir là, quand elle me croyait chez mon oncle.
- Je vais au ciel ! répondis-je.
- Comment, tu vas au ciel ?
- Oui, laisse-moi passer.
- Et qu'y vas-tu faire, au ciel, mon pauvre enfant ?
- J'y vais tuer le bon Dieu, qui a tué papa.
Commenter  J’apprécie          20
« De retour parmi la communauté flottante des exilés, Lev fut saisi de nostalgie pour "l'Orient" entrevu à Constantinople. Ses sympathies allaient au sultan et à sa cour. Le califat et le sultanat lui paraissaient des institutions éminemment respectables, et il avait eu le sentiment d'avoir trouvé un sens à la vie en contemplant le spectacle des mosquées et des bazars de la grande capitale islamique. […] Tous les révolutionnaires, tous les mouvements politiques extrêmes, et à vrai dire la politique moderne en général, le dégoûtaient et lui faisaient peur, et il se réfugiait dans les institutions permanentes dont les fondations remontaient à un passé lointain. » (p. 160)
Commenter  J’apprécie          10
« De même que Lev tira l'inspiration de ses livres et de ses articles sur le désert et l'islam de son voyage à travers le Turkestan à dos de chameau, son périple à cheval le long de la frontière entre l'Azerbaïdjan et la Géorgie lui fournit la matière première de ses ouvrages sur le Caucase. Ces deux influences, le désert et la montagne, allaient se fondre et devenir une solution spirituelle de rechange à l'oppression écrasante de la révolution, du totalitarisme et du conflit mondial. » (p. 131)
Commenter  J’apprécie          10
On pourrait pointer du doigt bien des dysfonctionnements dans la République directoriale dont hérita le Premier Consul, mais elle avait cette immense mérite pour son époque d'offrir à tous ses citoyens les mêmes droits et opportunités, sans distinction de couleur. L'Assemblée législative parisienne, si instable et imparfaite fût-elle, accueillait en outre dans ses rangs des députés noirs et mulâtres.
Commenter  J’apprécie          10
Dumas n'avait échappé à sa prison que pour retrouver une France révolutionnaire défigurée par des lois infamantes qui le menaçaient maintenant dans son propre pays. Moins d'un an après son retour, il fut contraint d'adresser au gouvernement une demande de dérogation pour pouvoir rester chez lui, Villers-Cotterêts se trouvant dans la zone interdite aux militaires de couleur réformés.
Le héros de guerre en était à présent réduit à faire appel à l'influence de ses anciens compagnons d'armes pour éviter la déportation.
Commenter  J’apprécie          00
Il mettait tant de fougue au combat, tant d'ardeur à traquer les Autrichiens dans les montagnes enneigées, que ceux-ci, terrorisés par cet infatigable colosse, le surnommaient le "schwartz Teufel" - le diable noir !
Commenter  J’apprécie          00
Il mettait tant de fougue au combat, tant d'ardeur à traquer les Autrichiens dans les montagnes enneigées, que ceux-ci, terrorisés par cet infatigable colosse, le surnommaient le "schwartz Teufel" - le diable noir !
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Tom Reiss (54)Voir plus

Quiz Voir plus

Déjà un siècle pour ces romans !

Qui a écrit La Prisonnière ?

Agatha Christie
Marcel Proust
Raymond Radiguet
P.G. Wodehouse

8 questions
46 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature anglaise , romans policiers et polars , écrivain , littérature française , classiqueCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}