Toshiya Higashimoto

Cela commence comme un thriller traditionnel :

Shin aurait voulu devenir professeur mais il n'a pas pu. Son père, Bungo Sano, policier dans un petit village a été condamné à mort pour avoir empoisonné vingt et une personnes le 24 juin 1989. Shin ne l'a pas connu. Il a essayé de mener une vie normale mais c'est impossible. Sa mère a passé sa vie à s'excuser et à déménager. Ses beaux-parents n'ont jamais voulu le connaître. Mais Shin approche de l'âge qu'avait son père au moment du drame. Sa femme attend un bébé et il éprouve le besoin de savoir quel policier était son père.

Et là on bascule dans le fantastique. Shin se retrouve dans le village au moment du drame, en 1989. Il va vouloir modifier le passé.

Ce que j'ai préféré c'est la description de la famille complètement brisée à cause du drame puis de celle qu'il découvre grâce à son voyage dans le passé. Du déjà vu me direz-vous ? Oui, mais c'est moins un récit d'aventure fantastique qu'un beau manga sur la quête d'identité. le sujet est traité avec beaucoup de sensibilité. Je n'avais jamais entendu parler du bateau de Thésée, paradoxe philosophique sur l'identité. A la mort de Thésée, les Athéniens ont entretenu son bateau en remplaçant ses planches usées par des neuves jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus une seule d'origine. Mais peut-on dire que c'est toujours le bateau de Thésée ?

Je lirai avec plaisir le second épisode.

Ce seinen édité par Vega vient tout juste de débarquer dans l’hexagone. Il s’agit d’une série encore en cours au Japon qui compte déjà 6 tomes. J’ai été tout de suite très attirée par la couverture de ce premier tome et surtout par ce fabuleux titre. En effet, « Le Bateau de Thésée » représente une expérience de pensée philosophique traitant de l’identité : Un changement de matière implique-t-il un changement d’identité ? Pour simplifier : Qu’est-ce qui fait que nous sommes nous-même ?



Bref, une fois mon intérêt piqué au vif, le synopsis de ce manga m’a convaincu de me lancer sans tarder dans sa lecture. Je peux vous assurer que je n’ai pas été déçue du voyage. « Le Bateau de Thésée » est un titre émotionnellement fort. Il faut avoir le cœur bien accroché pour arriver à la fin du premier chapitre sans avoir une certaine envie de s’ouvrir les veines. Les choses deviennent un peu plus supportables par la suite, mais on sent tout de suite que les émotions du personnage principal vont avoir une grande incidence sur le reste de l’intrigue.



Le petit coté fantastique de ce récit ne l’empêche pas d’être encré dans un monde très réel. Ce n’est pas vraiment une enquête policière qui va être menée ici, mais plutôt une recherche de vérité. L’ambiance est très immersive et assez cotonneuse, comme si le lecteur se retrouvait plongé dans une bulle de brouillard où seulement quelques éléments de la réalité lui parviennent, mais légèrement déformés par cette masse humide et froide. Je ne saurais pas vraiment comment décrire cette impression de huit clos qui n’en est pas vraiment un au cœur d’un petit village reculé et coupé du monde par une tempête.



La première comparaison qui me vient à l’esprit serait avec l’œuvre de Stephen King. Cette histoire dégage une aura de mystère tandis que les réactions des différents protagonistes de l’intrigue sont traités avec un souci du détail et une justesse extrême. Entre « 22/11/63 », « La tempête du siècle » ou même « Mr Mercedes », « Le Bateau de Thésée » vous laissera une impression persistante dont vous n’arriverez pas à vous débarrasser sans vous être changer les idées après votre lecture.



L’univers graphique est très réussi et contribue à l’ambiance oppressante du récit. J’ai beaucoup apprécié le coup de crayon de Toshiya Higashimoto qui donne une vrai personnalité aux visages de ses personnages. Les différents articles de magasines, coupures de journaux ou calepins annotés par les protagonistes de cette histoire, qui sont disséminés au cours des pages de ce tome, rendent l’univers graphique moderne et vraiment attrayant.



C’est donc un sans faute pour « Le Bateau de Thésée » à qui il ne suffit que d’un seul tome pour m’avoir totalement accroché. J’ai très très hâte de découvrir la suite de cette histoire terrible et pourtant déjà vraiment addictive. Si les seinen aux scénarios sombres et travaillés vous intéressent, ce titre est fait pour vous. Alors n’hésitez pas à vous procurer ce premier tome que vous allez dévorer en un clin d’œil !
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Je suis tombée par hasard sur ce manga à la bibliothèque, sans même savoir que l'auteur était également celui qui a écrit la série Le bateau de Thésée (une saga que j'ai bien envie de découvrir). Mais là, j'ai plutôt été attirée par le résumé !



Nous allons faire la connaissance d'un jeune pédiatre, Maco Suzukake, qui doit faire face dans son travail à des parents stressé•es qui veulent que leur enfant soit tout de suite pris en charge. Très dévoué à son travail, Maco, qui est assez excentrique, doit pourtant se confronter à ses problèmes familiaux...



Si l'idée était plutôt bonne - puisqu'elle permet d'évoquer la natalité et la mortalité infantile, ainsi que les maladies qui touchent les plus jeunes -, je n'ai pas été particulièrement sensible à l'histoire. Les récits sont touchants mais je n'ai pas éprouvé tant d'intérêt pour la vie de Maco, en fin de compte...



C'est un manga qui offre une histoire assez douce et assez simple, mais qui ne m'a pas transcendée. Je ne me suis pas tant intéressée aux problèmes familiaux de Maco, j'ai préféré les passages qui traitaient de son travail en pédiatrie.

Si j'avais bien aimé le premier tome, je n'avais toutefois pas réussi à rentrer complètement dans l'histoire. Toutefois, j'ai voulu poursuivre cette saga qui est sympathique !



Nous retrouvons Maco qui a décidé de travailler dans la clinique pédiatrique de son père, même s'il lui en veut de son absence durant des années. Il va rencontrer par hasard Tomorin, une jeune adolescente pianiste devenue célèbre grâce à YouTube et comprendre qu'elle est malade... Cet événement va bouleverser la vie de Maco !



Je ne m'attendais pas à voir une adolescente de quatorze ans dans la clinique pédiatrique et j'ai trouvé qu'intégrer le personnage de Tomorin était intéressant. Cette dernière apporte un nouveau souffle et une autre vision des choses, notamment sur Maco.



Ce second tome est également l'occasion de parler de la surprotection que certains parents exercent sur leur enfant. En l'occurrence, nous avons une mère qui a arrêté son métier d'infirmière et préfère cloîtrer son fils pour ne pas lui faire prendre de risques...



J'ai davantage apprécié ce second tome que le premier, puisqu'il était l'occasion de parler de plusieurs problématiques : les rêves qu'on oublie ou la surprotection parentale... Nous en apprenons plus sur Maco et son histoire ! Même si ça n'est pas un coup de cœur, je suis curieuse de lire la suite !

Maco a décidé de travailler dans la clinique de son père mais il a toujours du mal à lui pardonner son absence pendant plusieurs années. D’ailleurs, bien qu’ils se rapprochent forcément tous les deux, le lecteur ne connaît pas vraiment la raison de leur conflit. Il voit que Maco est efféminé et comprend que la maman est décédée d’une leucémie et qu’elle a dit à son fils sur son lit de mort qu’il devait devenir pédiatre, comme ses parents. Le frère de Maco est également médecin, il vit en Inde et le père aimerait aussi le faire venir dans sa clinique. On suivra cela dans le tome 3 sûrement…



Dans ce tome, Maco va faire la connaissance d’une prodige adolescente qui ne vit que pour le piano et sa tournée à venir. Malheureusement, à cause de son hospitalisation, elle ne pourra pas se produire et son moral s’en trouve durement affecté. Maco, avec son grand cœur et sa douceur, fera tout pour la rassurer.



Elever un enfant dans la société japonaise n’est pas facile : j’ai trouvé la relation du couple très intéressante avec la maman qui surprotège l’enfant, ne veut plus travailler alors qu’elle était promise à une belle carrière d’infirmière. Elle va même jusqu’à refuser que son mari s’approche de son fils. Lui qui doit cumuler les boulots pour arriver à maintenir la tête du foyer hors de l’eau… Lorsque le fils va être hospitalisé, leur relation va une fois de plus se transformer.



Je vais devoir être patiente jusqu’au tome 3 mais c’est avec un grand plaisir que je continuerai à suivre le quotidien de Maco.

Dans ce tome, nous suivons l’opération de Tomorin, la jeune pianiste souffrant de leucémie. Le chirurgien n’est autre qu’Hideki, fraîchement arrivé dans la clinique et en qui Maco place tous ses espoirs bien que les deux frères soient toujours en froid.



Maco, habituellement personnage principal, est moins présent dans cet épisode au profit de son frère qui préparerait une vengeance… A peine sait-on que cela a à voir avec le passé familial. Dans le même temps, Hideki remet en question l’utilité des accompagnants psychologiques pour les enfants malades, ce qui affecte beaucoup Aoba qui tient ce poste dans l’hôpital. Elle veut se faire muter car elle va se marier mais ne veut pas vraiment quitter la clinique.



Ce tome est légèrement en deçà des autres mais j’apprécie toujours la série alors je vais de ce pas entamer le tome 6.

Maco et Hideki travaillent maintenant tous les deux dans la clinique de leur père. Le premier est pédiatre, proche de ses jeunes patients : il les soutient sur le plan psychologique et est très à l’écoute. Le second est chirurgien pédiatrique, pense toujours à l’hypothèse la moins favorable et reproche à Maco d’être trop proche des enfants. Il faut faire attention à rester détaché, quitte à être froid pour ne surtout pas être trop impliqué émotionnellement.



Car il y a de quoi : tout ce tome 4 se concentre sur Tomorin, pianiste prodige de 14 ans atteinte d’une leucémie que le lecteur a déjà rencontrée dans les tomes précédents. La chimiothérapie lui provoque une inflammation de l’intestin et fait chuter ses globules blancs. Elle est donc immunodéficitaire et dans ce contexte, Maco et Hideki se demandent s’il n’est pas trop risqué de l’opérer ; solution pour laquelle on opte en temps normal face à un patient atteint d’entérocolite neutropénique. Évidemment, Maco est contre et Hideki pour. Tomorin et ses parents, eux, font pleinement confiance à l’équipe médicale.



La pianiste, ne donnant plus de nouvelles à ses fans, a décidé de faire une annonce publique sur les réseaux sociaux pour annoncer sa maladie. Tomorin voudrait aussi savoir si son camarade Kasai va répondre favorablement à sa demande, mais ça c’était avant qu’elle ne soit malade…



Je ne me lasse pas de cette histoire, d’autant plus qu’à chaque début de tome, un résumé est fait pour rappeler les points essentiels au lecteur et je trouve ça très utile. Vivement que le tome 5 soit dispo à la bib !

Le bateau de Thésée qui est le titre de ce manga est un paradoxe. En effet, pour entretenir la mémoire de ce héros légendaire, ses compagnons ont maintenu en état son bateau. Cependant, au fil des années, il a fallu remplacer des pièces si bien qu'après un certain nombre d'années, il n'y avait plus rien d'origine. Peut-on alors encore parler du bateau de Thésée si tout a été remplacé ? Il s'agit maintenant de se poser la même question s'il s'agissait d'un humain régénéré chaque jour par des milliards de cellules. Voilà pour le concept.



Le pitch est très intéressant puisqu'il s'agit de suivre la vie du fils d'un assassin qui aurait massacré toute une école en empoisonnant le jus d'orange lors du déjeuner à la cantine. Il y a eu beaucoup de victimes. Bien que les faits remontent à une trentaine d'années en arrière, la famille de l'assassin a subi l'opprobre. Son fils est en passe d'avoir un enfant et d'être père à son tour. Malheureusement, il perd sa bien-aimé durant l'accouchement. Par ailleurs, ses beaux-parents veulent lui prendre la garde de son bébé. On ne peut pas dire qu'on fait dans le joyeux.



Pour autant, sa femme avant de mourir avait mené une enquête pour s'apercevoir de certaines incohérences qui innocenterait le père de son mari. Notre héros endeuillé retourne sur les lieux du drame et se retrouve projeté dans le passé 6 mois avant les faits sanglants. Pourra t-il changer le passé ? Il se retrouve que ce dernier croît que son père est réellement le coupable. Cependant, il va se passer des choses assez surprenantes.



Je mets 4 étoiles car c'est bien réalisé aussi bien sur la forme que dans le fond. Au contraire de ma dernière lecture de thriller à savoir « My Home Hero » qui bénéficie de la bienveillance de la critique presse, ce titre est moins connu et pourtant, il me semble bien meilleur car il ne commet pas les mêmes erreurs. Je suis persuadé que le savoir-faire de la réalisation d'un mangaka peut faire toute la différence et c'est bien le cas en l'occurrence. Ce dernier dont c'est la première œuvre paru en France réalise un très bon thriller aux accents fantastiques.

Belle clôture pour cette saga en dix tomes. Le mystère est complètement éclairci, le lien avec le titre également. Et chose plus rare encore : on referme ce manga avec quelques questions. Non pas sur l'intrigue, mais sur les choix des personnages, leurs décision et leur avenir. Je conseille cette série à quiconque voudrait entrer dans l'univers du manga. L'intrigue se déroule rapidement tout au long des dix tomes, c'est bien là l'habitude de ce genre. Mais ce qui est particulier, et ce qui est une force à mon goût, c'est paradoxalement cette atmosphère pesante, lente qui envahit les personnages et le lecteur, à la manière d'un brouillard couvrant un paysage rural.

Rentrée du salon d'Angoulême avec l'impression d'avoir découvert une vraie ME : Vega !



Ce manga qui prend des allures de policier - fantastique est tout à fait intriguant ! On y fait la connaissance de Shin qui voulait être professeur mais qui n'a jamais pu s'accomplir car son père est un meurtrier. Le 24 Juin 1989, Bungo Sano, père de Shin et aussi policier du village, est condamné pour avoir empoisonné 21 personnes dans une école.

Shin, dont la femme est enceinte, s'est juré que son enfant ne revivrait jamais la calvaire d'être un paria ... Mais quand sa femme meurt en couche et que ses beaux-parents veulent lui retirer la garde de l'enfant, il n'a d'autre choix que de remonter le fil du passé.



L'intrigue est mouvementée car on ne s'attend à aucun des rebondissements, le fait que Shin puisse voyager dans le temps donne une deuxième parallèle à l'histoire. Shin va enquêter sur son passé et voir si ses actions peuvent modifier le temps.



Vraiment une jolie création. Sous le charme du graphisme, et un suspens qui tient en haleine !

Shin Tamura est sur le point de devenir papa, l'occasion pour lui de se remémorer son enfance et les quelques souvenirs qu'il a de son père qu'il a peu connu car celui-ci a été accusé d'avoir empoisonné des enfants dans une école - et emprisonné en juin 1989.



Cela aurait pu être une ballade nostalgique dans le passé à la Taniguchi (façon Quartier lointain), mais pas du tout : rien ne se passe comme prévu et Shin se rend dans le petit village de son enfance, et où les meurtres ont eu lieu.

Ce voyage spatial l'amène également à faire un voyage temporel (littéralement en retournant en mars 1989). Il tente alors de modifier le passé dans l'espoir de voir les répercussions sur le présent modifiées également, mais c'est peine perdue, tous les "décès suspects" survenus avant le drame ont bien lieu.

Et la question demeure : Bungo Sano, son père, est-il vraiment l'auteur des meurtres ?



Le scénario est super bien construit et les scènes de paysages enneigés et la brume (la fameuse qui transporte le personnage dans le passé!) sont absolument superbes et d'une minutie bluffante. A l'inverse, les traits des visages des personnages sont beaucoup plus simples mais permettent de les distinguer et d'identifier leurs émotions.

J'ai hâte de lire la suite !

Dans ce tome, Yanagi revient plus confus que jamais : il n’a pas pu mener l’opération et veut abandonner la chirurgie.



En parallèle, on continue d’en découvrir un peu plus sur l’histoire familiale des Suzukake : un certain Kuroda veut à tout prix entrer en contact avec Goro, le directeur de la clinique, alors que ce dernier refuse catégoriquement tout contact. Mais leur relation ne va pas en rester là : le lecteur va non seulement découvrir le motif du refus et Kuroda va accompagner à la clinique son fils qui est pris de violents maux de ventre quotidiens alors qu’il s’apprête à passer une sélection de foot décisive pour peut-être entrer dans le monde du football professionnel. Mako va le prendre en charge mais le fils va minimiser ses symptômes afin d’être sûr de ne pas rater la sélection… J’aime bien cette nouvelle histoire et je crois que je vais encore me laisser tenter par le tome 9.

J'ai commencé à lire cette saga totalement par hasard il y a quelques temps, en empruntant le premier tome à la bibliothèque. Même si ça n'a pas été un coup de cœur, c'est une série qui a su suffisamment me toucher !



Maco a finalement accepté de travailler dans la clinique de son père en tant que pédiatre et il s'occupe notamment de la jeune pianiste Tomorin, qui a une leucémie. À sa grande surprise, il va retrouver Hideki, son frère qu'il n'a pas vu depuis des années, venu lui aussi travailler à la clinique comme chirurgien pédiatrique. Maco va rapidement comprendre que ses méthodes sont très différentes de celles de son frère...



Alors même que le conflit avec son père est toujours d'actualité, même en travaillant dans sa clinique, Maco doit faire face à Hideki et se rend compte qu'ils n'ont rien en commun, pas même dans leur façon d'aborder et de parler à leurs patient•es et à leurs familles.



C'était intéressant de voir les deux frères se disputer au sujet du traitement réservé aux patient•es. Pour Hideki, tout ce qui importe, c'est de soigner, vite et bien. Maco, lui, préfère prendre son temps, rassurer les enfants et leurs parents... Deux méthodes complètement opposées. Si je préfère la façon de faire de Maco, celle de Hideki s'approche sans doute plus de la réalité, avec les médecins débordé•es...



Nous continuons de suivre Tomorin et son évolution dans la clinique vis-à-vis des autres et de sa maladie. C'est un personnage très touchant, qui connaît également des problèmes dans sa famille qui feront écho à la propre histoire de Maco.



Si Maco reste égal à lui-même, très doux et un brin naïf, on sent une évolution dans l'intrigue, notamment avec l'arrivée de son frère. Je suis curieuse de voir ce que cela va donner par la suite ! Encore une fois, c'était un tome assez touchant !

Après Aoba, la pédopsy et Sonoko, l’infirmière en chef, ce tome met en avant le personnage de Yanagi, seul chirurgien pédiatrique de la clinique avec Hideki. Bien qu’expérimenté, Yanagi est pris de maux de tête à chacune de ses opérations au point de ne plus être capable d’opérer car sa vue se trouble. Mako lui avait pourtant dit de consulter au plus vite un ophtalmo. C’est d’ailleurs lors d’une intervention sur le petit Kotetsu, passionné de trains comme lui, que se termine ce 7ème tome. On comprend tout juste qu’Hideki est obligé de superviser sa propre opération qui a lieu au même moment ainsi que celle de Yanagi…



Dans ce tome également, Hideki est toujours impopulaire car froid avec les patients et un peu trop soucieux de la rentabilité de la clinique selon ses collègues. Il se murmure qu’il voudrait remplacer son père à la direction… Maco a toujours du mal à renouer le dialogue avec lui tandis que leur père a pris quelques jours de vacances pour se rendre notamment sur la tombe de sa femme…



L’histoire reste pas mal mais j’avoue être moins passionnée que dans les premiers tomes.

Le bateau de Thésée de Toshiya Higashimoto est un manga très intéressant qui a comme point de départ une affaire d’empoisonnement au cyanure de potassium.

En 1989, un policier est accusé d’avoir empoisonné une classe de l’école primaire d’Oto Usu dans le département d’Hokkaido.

Plusieurs années plus tard, le fils de ce policier, qui a vécu toute sa vie la honte de l’acte fait par son père, va à son tour avoir un enfant.

Les événements de la naissance de cet enfant bouleversent sa vie et Shin va devoir affronter son passé et part à la recherche des décès qui ont eu lieu à cette époque.

Son père est-il vraiment un meurtrier?

Je devrai continuer la lecture des mangas suivants pour obtenir une réponse mais la table est mise pour des suites intéressantes.

Les dessins sont magnifiques, même le brouillard est bien rendu et il y a suffisamment d’onirisme pour palier à la violence des meurtres. Comme Thésée, Shin devra-t-il affronter le Minotaure pour retrouver sa paix intérieure? Dans ce tome, il affronte les labyrinthes de son inconscient et retourne dans l’abîme vécu par son père pour répondre à ses interrogations.

Je lis peu de thriller mais je trouve celui-ci vraiment particulièrement efficace et se maintenant de bout en bout. Même maintenant que le nom du coupable est tombé, il parvient encore à nous tenir en haleine. C'est génial !



Je me demande ce que l'auteur allait bien pouvoir encore nous raconter sur deux tomes après les dernières révélations, c'était bien mal le connaitre. En retournant dans le passé avec l'identité du coupable et surtout la présence de celui-ci qui a les mêmes pouvoirs que Shin, il tend l'histoire à son maximum, rendant celle-ci ultra prenante.



L'enquête se poursuit donc au côté du duo formé par Shin et son père. Ils ont beau connaître les tenants et aboutissants rien n'est joué car la présence de Mikio adulte change tout. Vraiment l'auteur a très bien conçu tout ça. On est dans leurs pas et dans leurs têtes. On est inquiets avec eux. On cherche les failles et les indices avec eux. J'aime beaucoup cette façon dont les cartes ont été redistribuées.



Il reste encore de nombreux points d'ombre, comme l'obsession de Mikio pour Suzu. On devine cependant assez vite son plan, se débrouiller pour empêcher la naissance de Shin, tandis qu'il parachève son plan d'extermination à l'école. Mais tout se goupille à merveille à nous faire froid dans le dos. C'est vraiment glaçant, d'autant plus qu'on en vient à douter un temps que c'est ce petit garçon qui a fait ça, on se dit que peut-être il a été manipulé par ce fameux "oncle". Alors quand le couperet tombe, c'est d'autant plus saisissant, mais j'ai adoré ! L'auteur ose vraiment. Il n'y a que la révélation d'un Mikio prétendument victime d'abus lui aussi, qui me dérange. Faut-il que tous les tueurs en série ait un tel passé et que ce soit un motif à ce qu'ils font, je ne crois pas.



Le Bateau de Thésée poursuit son excellente trajectoire, s'inscrivant sur la liste des trop rares excellents thriller que j'ai pu lire car parfaitement pensé de bout en bout. J'avais peur d'un pétard mouillé, pour l'instant ça n'en prend pas du tout la direction, bien au contraire. Je suis ravie que Vega nous ait proposé ça quand ils se sont lancés et j'espère qu'ils continueront à trouver de belles pépites comme celle-ci même maintenant qu'ils ont fusionné avec Dupuis.
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Le Bateau de Thésée est le deuxième titre que je lis des éditions Vega, spécialisés dans les mangas et plus particulièrement les seinen. J'avais pu découvrir Deep Sea Aquarium MagMell que j'avais beaucoup aimé. J'ai pu lire ces deux titres grâce aux masses critiques Babelio. Et le premier tome du Bateau de Thésée a aussi été une bonne lecture!



24 juin 1989. A Oto Usu, dans un petit village, dans une école plus précisément. 21 personnes sont mortes empoisonnées, élèves et professeurs. Un homme a été reconnu coupable, le policier du village, Bungo Sano, mais encore aujourd'hui, il plaide son innocence! Il a laissé derrière lui sa femme, ses enfants et son enfant à naître, livrés à eux-même, qui ont vécu des années sous les menaces, sous les insultes, indirectement accusés et exclus de la société. Shin, qui n'a jamais connu son père et qui vient lui même de devenu père, ne veut pas que son enfant vive les mêmes choses que lui. En ressortant de vieux dossiers, il constate qu'il s'est passé plein d'événements étranges dans le village avant ce meurtre de masse. Il espère alors faire la lumière sur cette affaire et décide de retourner à Oto Usu. Mais il se retrouve alors dans une étrange brume... qui le ramène dans le passé, six mois avant les faits! Shin va être au plus près des événements, des personnes concernées, auprès de sa famille même et plus particulièrement de son père (le prétendu coupable) et va tenter de changer les choses. Mais peut-on vraiment changer le passé?



Je pensais n'avoir à faire qu'à un manga policier mais en fait, pas du tout! Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait une dimension fantastique. Il y a beaucoup de tension dans ce manga, tout du long j'avais cette sensation de malaise. On a l'impression que le rythme est lent mais les pages tournent à une vitesse folle car j'avais toujours envie de connaître la suite. le mangaka arrive à nous titiller, à nous appâter, à nous donner envie de toujours en savoir plus, à connaître le fin mot de l'histoire et c'est bien joué! On mène l'enquête en même temps que Shin et il y a clairement quelque chose qui n'est pas net!



Je ne savais pas ce qu'était un paradoxe, c'est extrêmement abstrait et je ne suis pas sûre d'avoir tout bien compris. le bateau de Thésée est le nom que l'on donne à un paradoxe. Voici la réflexion citée dans le manga au tout début: "Le "bateau de Thésée" est le nom donné à un paradoxe. Pour perpétuer le souvenir de Thésée, leur héros, les Athéniens ont entretenu son bateau en remplaçant petit à petit ses planches usées par des neuves, jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus une seule d'origine. D'où ce paradoxe... peut-on dire que ce navire est resté le même? Et qu'en est-il si on transpose cette réflexion à l'homme?". En tout cas, j'entrevois le rapport avec l'histoire du manga et le fameux paradoxe "Le bateau de Thésée".



Le graphisme est plutôt chouette, plaisant, parfaitement adapté à un seinen. Certains plans sont très réalistes, notamment au niveau des décors et de la végétation. Et j'ai aimé voir toutes les documentations et les articles de journaux au fil des pages pour enrichir encore plus l'histoire.



Ce premier tome a été une bonne lecture, un tome très introductif mais fort sympathique. Je suis bien intriguée et il me tarde de découvrir la suite!



Un grand merci à Babelio et aux éditions Vega pour la découverte de ce titre!

Ce tome m’a moins passionnée car la médecine n’y est pas trop présente contrairement au passé de la famille Suzukake : Hideki se demande pourquoi il est médecin alors qu’il voulait devenir joueur de base-ball lorsque son père lui avait offert des gants. Pourquoi les deux frères ont-ils été séparés lors du divorce ? Une partie du tome 6 est construite sur un flashback mettant en avant les problèmes familiaux.



Aoba, quant à elle, ne sait toujours pas si elle va se marier et suivre son partenaire à Chiba. J’ai quand même ma petite idée d’autant Kineki s’est nettement adouci envers elle…



C’est Sonoko, cheffe des infirmières, qui est mise en lumière ici avec une nouvelle intrigue : son fils veut abandonner la fac pour apprendre la cuisine gastronomique en France. Sa mère n’est pas d’accord et demande son avis au directeur de la clinique Goro Suzukake.



J’espère plus de nouveaux cas pédiatriques dans le tome 7.

Maco est un jeune pédiatre qui travaille à l’hôpital municipal de Kawasaki. Il est très attentionné envers ses patients alors que l’hôpital doit être, au Japon comme ailleurs, toujours plus rentable. Il faut évidemment gérer les parents qui surprotègent leurs enfants et demandent un service immédiat. Pour se détendre, Maco aime bien faire des vidéos pour sa chaîne.



Maco descend de parents médecins; il a perdu sa mère et coupé les ponts avec son père, pour une raison que le lecteur ignore. Son père lui écrit une lettre pour Noël dans laquelle il lui demande si jamais il n’aiemrait pas venir travailler avec lui dans sa nouvelle clinique. Maco accepte de lui rendre visite mais on sent qu’il a du mal à pardonner. A priori la nature de leur relation sera développée dans le tome 2 que j’ai hâte de lire (j’ai bien fait de l’emprunter en même temps à la médiathèque) car j’ai bien aimé cette histoire et la douceur des personnages. Les sujets : médecine, hôpital, famille ne sont pas les plus courants dans les mangas, ce qui confère une certaine originalité au support.

Gros coup de cœur pour ce manga (dans son intégralité) !



On est ici dans un thriller psychologique qui m'a pas mal rappelé le manga "Erased" (♥) : on a un héros qui va faire des sauts dans le passé pour découvrir la vérité derrière un crime. Ici, notre héros, c'est Shin : peu avant sa naissance, son père a été emprisonné pour avoir empoisonné 21 enfants et professeurs d'une école primaire d'Hokkaido. Shin a alors vécu toute sa vie caché, car ce n'est pas facile de mener une vie ordinaire (que ce soit au niveau scolaire, relationnel, professionnel...) lorsque notre père est accusé d'un tel crime. 28 ans après les meurtres, il se rend à Hokkaido pour rencontrer son père. En faisant un crochet par l'école où a eu lieu le drame, il se retrouve encerclé par une étrange brume qui va le ramener 28 ans en arrière, quelques semaines avant les faits... Persuadé que son père est vraiment l'assassin, il va enquêter sur lui pour découvrir ce qu'il s'est vraiment passé...

J'ai a-do-ré ! On ne cesse de se demander qui peut être le véritable coupable, est-ce que c'est vraiment le père de Shin (un personnage qui apparaît très sympathique), est-ce que c'est quelqu'un d'autre, mais du coup qui ? Je ne vous en dis pas plus :)

Ce manga est terminé en 10 tomes, et l'histoire est prenante du début à la fin (et ça se lit tellement vite, j'ai mis 15-20 minutes par tome). J'ai adoré le duo formé par Shin et son père, les sauts dans le temps, l'enquête ...



Avec ce titre, les couvertures qui ressemblent un peu à de vieilles photos, je m'étais imaginée un récit historique avec un bateau dans l'histoire... Erreur ! Je ne connaissais pas du tout la notion de "bateau de Thésée", qui en fait, part du principe que si on construit un bateau et que l'on remplace/répare toutes les parties progressivement, et bien, au bout d'un certain temps, le bateau ne contiendra plus aucune de ses parties d'origine : est-ce qu'alors on peut dire qu'il s'agit du même bateau ou d'un bateau différent ?

Donc ici, on va parler de retours dans le passé, qui vont changer quelque peu nos personnages, leurs histoires... La question se posera tout au long du manga : est-ce qu'on peut dire que ce sont les mêmes personnages, est-ce qu'on peut dire qu'ils font partie de la même histoire (surtout Shin, qui reste le même personnage mais qui voyage entre deux époques qu'il modifie petit à petit) ?