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Critiques de Trinh Xuan Thuan (123)
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Dictionnaire amoureux illustré du ciel et des..

Le ciel est vaste et cache de nombreux objets dont on n’imagine même pas l’existence lorsque l’on commence tout doucement à s’intéresser à l’astronomie.



Bonne nouvelle, ce livre vous donnera un panorama complet de ce qu’il se passe au-dessus de nos têtes. Et en plus, tout cela complété par de sublimes photos venant agrémenter à merveille les propos de l’auteur, Trinh Xuan Thuan.



Un nom bien connu dans le domaine de l’astrophysique car il est l’auteur de nombreux livres de vulgarisation sur l’astronomie.



Environ 300 pages de lectures dans ce beau livre vous attendent. Au menu, bien évidemment des notions d’astronomie pure avec les planètes, les étoiles et autres galaxies. Mais l’auteur n’oublie pas pour autant de parler des principaux acteurs de ce monde et qui ont fait des découvertes historiques. Je pense bien entendu à Copernic, Galilée, Kepler, ou encore Einstein, Planck ou Hubble.



D’autres notions vont vous paraitre un peu plus … abstraites. Il est difficile, par exemple, de se rendre compte de manière concrète, de ce qu’il se passe autour d’un trou noir. Cet objet mystérieux et intriguant fait l’objet d’une longue description par rapport aux autres notions.



Mais le ciel, bien que source de questionnement, est aussi une merveilleuse source d’émerveillement. Je pense aux éclipses, surtout celles de Soleil, qui vont plonge dans une ambiance étrange. Ou encore ces planètes qui se sont révélées au fil du temps. Les oreilles de Saturne vues par Galilée se sont avérées être un système d’anneaux absolument fascinant à observer dans un télescope. Les sondes spatiales ont apporté une quantité énorme d’images pour nous laisser songeur. Mais beaucoup reste à apprendre rien que sur notre banlieue spatiale. Pensez, pour l’exemple, à Pluton qui, de ses quasi 5 milliards de km de distance avec la Terre, a commencé à se dévoiler grâce à la sonde américaine New Horizons en juillet 2015.



Ce livre apporte donc un très large panorama des objets et mystères du ciel. Accessible aux débutants, je vous recommande sa lecture.
Lien : http://astrobook21.blog/2020..
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Entretiens avec un astrophysicien

Un livre qui n’est certes, pas d’une première jeunesse, mais qui reste encore relativement d’actualité.



Les propos de l’astrophysicien dont le nom ne vous est sans doute pas inconnu, ont été recueillis avant 1995… Forcément, les choses ont un peu évolué depuis. On y parle d’ailleurs en francs, logique à ce moment !



L’ancienneté de ce livre est-elle réellement un frein à sa lecture ? Je dirais que non.



En effet, plus qu’un livre d’astronomie en tant que tel, il s’agit plus d’une sorte de biographie à travers des échanges de questions/réponses sur le parcours de Trinh Xuan Thuan. Et quel parcours ! En pleine guerre du Vietnam, sa route vers l’astrophysique était très loin d’être tracée. Et pourtant, à force de persuasion et d’efforts, il réussira un très brillant parcours notamment dans la célèbre université de Caltech. Au contact de grands noms de l’astronomie, il développera une passion sans faille pour l’observation du ciel étoilé.



La suite du texte est tout naturellement axée sur de l’astrophysique et des phénomènes divers et variés : la vie des étoiles, l’évolution cosmique ou encore le principe anthropique et le Grand Attracteur…



On y évoque rapidement la biologie. Si Trinh Xuan Thuan ne s’était pas dirigé dans la voie des étoiles, il aurait très certainement fait le choix de cette discipline dont il avoue être particulièrement attiré.



Enfin, la dernière partie de l’ouvrage est un peu moins scientifique dans les propos et plus centrée sur la spiritualité. Si vous êtes un lecteur assidu de ses livres, cela ne vous aura pas échappé, la spiritualité tient une place prépondérante dans sa vie.



Mon avis : bien qu’un peu ancien dans les propos, ce livre n’est pas sans intérêt pour quiconque souhaiterait en savoir plus sur ce grand vulgarisateur des sciences astronomiques. Après un parcours semé d’embûches, il parviendra finalement à atteindre ses buts. Voilà qui force le respect !
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Face à l'univers

Ouvrage très intéressant qui explore les liens entre le cosmos et l'Homme, tout ce qui lie et sépare les enfants des poussières d'étoile, le temps de l'innovation, l'espace de l'agriculture, les sciences de la spiritualité. Pour parler de l'infiniment grand et de l'infiniment petit, cet astrophysicien fait appel à de nombreux pairs intellectuels : écrivains, moine-photographe, biologiste, agriculteur, sociologue, peintre... Il nous donne beaucoup d'idées de lecture pour aller plus loin.
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Une nuit

Quelle somptueuse nuit magique, étincelante et sombre à la fois on passe ici !

Ce livre est un merveilleux mélange de science et d'art : toutes les formes d'art, de la peinture à la photo en passant par la musique et la poésie.

Ici, d'ailleurs, tout est poésie, tout est calme avec pourtant une description de l'univers dans lequel nous évoluons pleine d'activités, de mouvements, de bruits.

Ce livre est à conseiller à tous ceux qui aiment la nuit, ceux qui la craignent, veulent en savoir plus sur l'Histoire de notre univers, sur le ciel, sur les astres, sur la physique, le monde quantique, les grandes découvertes sur l'espace, le rien, le tout. Ceux qui se posent des questions, ceux qui en savent déjà beaucoup. J'ai oublié quelqu'un ? Si oui, alors ce livre est aussi fait pour lui, le terrien !

Les images et le découpage de ce livre lui confèrent une dimension plus large qu'un simple support sur lequel l'auteur a couché ses mots : il y a mis bien plus et on se laisse conter cette nuit de découvertes, qui pour nous l'est réellement (pleine de découvertes) et pour l'auteur, un éternel recommencement car tout reste à découvrir, même pour lui le spécialiste !

Sublime, je vous dis !

PS : moi qui lis beaucoup sur liseuse, je ne l'ai pas acheté en numérique car les illustrations en couleurs révèlent l'indisible des mots ! Donc, foncez plutôt chez votre libraire !
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Le Cosmos et le Lotus

Dans cet ouvrage, Trin Xuan Thuan nous révèle une part de sa vie personnelle, à la croisée de trois cultures qui ont fait sont parcours, vietnamienne, française et américaine.

Il nous partage aussi ses réflexions et ses convictions et notamment, via l'influence bouddhiste de ses origines, le pari de Pascal qu'il réitère, de croire en un principe créateur dans l'univers.

Puisque toutes les particules de la matière s'organisent vers plus de complexités et parce que nous ne connaissons qu'une infirme partie de l'univers et de tout ce qu'il renferme, il semble probable et tout du moins les 4 forces fondamentales de l'univers participent à le promouvoir, que notre univers soit réglé pour permettre l'émergence de la vie dès que les conditions sont réunies. Et comme Pascal, tout en faisant bien la part des choses et en ne reniant pas la rigueur scientifique nécessaire, il ne prends aucun risque à proposer ces hypothèses et à y adhérer à titre personnel.

Une lecture qui ouvre de très belle perspective, scientifique, philosophique et spirituelles.
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Le Chaos et l'Harmonie : La fabrication du réel

Le questionnement de Trinh Xuan Thuan sur les raisons qui font que notre univers tend plus à s'organiser vers le complexe que vers le chaos nous conduit à effectuer un long parcours de l'ensemble des connaissances disponibles en la matière (à la fin de du vingtième siècle pour cet ouvrage - 1998). Une démarche scientifique ouverte et acceptant de ne pas tout comprendre mais nous aidant à nous émerveiller et à retrouver notre place dans le cosmos, car nous sommes le fuit d'un chemin de complexification, des particules aux corps célestes, de l'inerte au vivant, de la cellule à l'organisme, du cerveau à la pensée, de la conscience aux œuvres d'arts, à la musique, à la littérature, et à la science qui nous permis de comprendre tout cela. De nombreuses réflexions à la clés. Et la chance d'avoir un jour croisé Trinh Xuan Thuan dans une conférence et d'obtenir cet exemplaire dédicacé.
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Face à l'univers

Les collections Manifeste! ont un but assez simple : une personnalité invite des personnes de sa connaissance (auteurs, scientifiques, etc…) à s’exprimer sur un sujet, une valeur…



C’est donc autour de Trinh Xuan Thuan que ce livre se déroulera et le thème n’est autre que l’Univers.



Dans la première partie du livre, l’auteur nous invite dans son intimité : sa scolarité mouvementée entre le Vietnam, la Suisse et les Etats-Unis… Il sera d’ailleurs choisi pour intégrer la prestigieuse université du Caltech à Pasadena. Pourtant, son entourage ne le prédestinait pas à un avenir scientifique mais plutôt littéraire.



Fasciné par Einstein, il fera cependant un peu, puis beaucoup de physique. C’est de là que naitra sa passion pour le ciel. Il deviendra professeur à l’Université de Virginie en 1976. Trinh Xuan Thuan est notamment connu pour ces nombreux ouvrages de vulgarisation. Des livres qu’il tient notamment à publier en français.



La seconde partie quant à elle, nous fait démarrer au commencement : le big bang. Tout cela se finit par un questionnement logique : à quoi ressemble aujourd’hui, notre Univers.



Très rapidement, les faits principaux sont abordés : la découverte de l’expansion de l’Univers en 1929 par Hubble, du fait de l’éloignement des galaxies les unes des autres. Tout cela ne se fait pas au hasard : plus une galaxie est lointaine, plus elle s’éloigne vite. De sorte qu’aujourd’hui, notre Univers observable serait d’environ 45 milliards d’années-lumière, soit bien plus que la survenue du big bang (13,8 milliards d’années).



Sommes-nous le centre de l’Univers ? Cela a t-il un sens ? Tout dépend de la manière dont vous répondez à la question. Par définition, l’Univers n’a pas de limite. Il n’y a donc aucun centre. Mais nous ne captons pas tout l’Univers, uniquement sa partie visible. Il n’est donc pas totalement faux de dire que oui, nous sommes le centre de l’Univers, mais uniquement le centre de l’Univers observable de chaque individu.



Place ensuite aux invités avec, dans l’ordre d’apparition, Jean d’Ormesson (écrivain, il était un membre éminent de l’Académie Française), Matthieu Ricard (moine bouddhiste), Jean-Marie Pelt (biologiste et botaniste), Philippe Desbrosses (agriculteur, docteur en sciences de l’environnement), Edgar Morin (sociologue et philosophe), Joël de Rosnay (scientifique et écrivain), Fabienne Verdier (artiste peintre) et enfin, Jean-Claude Guillebaud (écrivain).



Mon avis : j’ai un sentiment plutôt mitigé après la lecture de ce livre. Le travail d’édition a été très bien réalisé, ce qui rend la lecture agréable. Pour autant, on ne peut pas vraiment considérer ce livre comme un livre pure dédié à l’astronomie. J’ai perdu un peu le fil au cours de la lecture. Pour le style et les invités, il est à noter que la religion est assez présente. Mais cela ne déroge pas vraiment de l’auteur qui en fait très régulièrement mention dans ses différents ouvrages et qui ne déroge pas à son style.
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Vertige du cosmos

La nuit est belle. Même si elle est aujourd’hui menacée par l’étalement sans limite de la pollution lumineuse et des projets ridicules de publicité spatiale. Et c’est sans doute pour cela que depuis la nuit des temps, les Hommes se sont émerveillés devant ce spectacle de la nature.



D’abord objet de culte, de mythes et de croyances, les premiers Hommes ont érigé divers monuments en s’inspirant du ciel. Stonehenge en est le parfait exemple. Par leurs talents d’observateurs, des alignements ont pu être mis en évidence avec le lever de certaines étoiles.



Si pendant de nombreux siècles, la compréhension du ciel n’était pas une priorité, il faut attendre les babyloniens, les égyptiens et les grecs pour que de réels progrès puissent être effectués. Les égyptiens avaient un intérêt plutôt pratique sur les questions astronomiques. Les babyloniens ont conçu les premiers calendriers, etc…



C’est le début d’une révolution des connaissances qui dure depuis 3 à 4000 ans. Et elle est bien partie pour durer !



Le modèle géocentrique de Ptolémée, aura vécu quasiment 2 000 ans avant que Copernic, soutenu par Bruno, Kepler, Galilée et autres talents de l’astronomie, ne viennent à bout de ce modèle venu à bout de souffle. Non sans peine d’ailleurs !



Et c’est aujourd’hui sur les bases acquises il y a plusieurs siècles, que nous forgeons nos théories pour expliquer la physique d’aujourd’hui. Les théories de la relativité d’Einstein, la mécanique quantique, les hypothétiques multivers, tous font l’objet d’études approfondies pour tenter d’expliquer l’Univers dans lequel nous baignons.



Dans cet ouvrage, notre guide n’est autre que Trinh Xuan Thuan, auteur de nombreux livres de vulgarisation. Il nous mène sur les grandes théories de l’Univers et comment nous sommes arrivés à un tel niveau de connaissance. Lorsque l’on a encore en tête les premières lignes du livre et ce que l’on peut y lire en fin, cela force le respect !



Mon avis : une très bonne lecture pour les débutants. Pas très compliqué au niveau des notions abordées, vous serez sans doute séduits par le style de l’auteur. Il n’y a que la dernière partie du livre qui m’a laissé (un peu) songeur notamment lorsque l’on évoque les croyances (au sens religieux). Mais c’est une habitude avec l’auteur qui aime parler de sa foi. Cela ne remet pas en cause la qualité globale de l’ouvrage qui mérite vraiment d’être mis en valeur.
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Une nuit

documentaire romancé de vulgarisation scientifique autour de l'astronomie; trop vulgarisé pour moi
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La plénitude du vide

Pour faire avancer la science, quand toutes les vraies questions avaient été résolues, il a fallu s’intéresser à ce qui coule de source. Pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi je vois mon reflet dans la flotte ? Pourquoi le temps passe si vite sans qu’on n’en fasse rien ? On trouva bien vite des réponses à ces questions mais d’autres s’en vinrent à constituer progressivement de véritables énigmes ; ainsi en fut-il de la question concernant la nature du vide (et celle de la désinvolture de l’humain face au mystère du temps et de l’accomplissement spirituel).



Certains vieux grecs de l’Antiquité ont assez rapidement imaginé que l’univers était vide et que la matière était faite d’atomes (comme des pixels). Comme ça marchait pas mal, on aurait pu croire que c’était la fin de l’histoire. Eh bien non ! On ne s’ennuie jamais avec l’humanité. Dès qu’on a trouvé un truc bien qui marche à peu près, il faut qu’on pose de nouvelles questions et hop, tout s’effondre. Platon et Aristote, les deux emmerdeurs de service, ont été choqués par l’idée d’un vide uniquement vide face à la matière faite d’atomes. Aristote a même dit que la nature, si elle pouvait parler, dirait qu’elle a horreur du vide. Heureusement qu’il était là. Platon et Aristote ont donc imaginé que l’espace de l’univers n’était pas vide mais « baigné d’une substance informe, l’éther, qui s’ajoutait aux quatre autres éléments constituant l’univers, la terre, l’eau, l’air et le feu » (la matière noire actuellement est un peu l’éther de l’univers). D’autres mecs se sont mêlés au débat : c’est devenu le gros bordel à propos du Vide. Saint Augustin par exemple, qui n’est pas plus con qu’un autre, pensait que le Vide, c’était le Diable (privatio boni). Il faut attendre des siècles et des siècles jusqu’à Torricelli, Pascal et Newton pour que la science prenne ses distances d’avec la religion (jamais complètement quoiqu’on en dise). « En fait, les discussions théologiques sur Dieu, au lieu de porter sur son omniprésence comme auparavant, changèrent graduellement pour se porter plutôt sur sa transcendance. » Comme Dieu est au-delà de notre monde, on peut étudier et mesurer celui-ci avec des moyens finis sans que cela ne constitue une hérésie. Dieu laisse les enfants s’amuser avec la science, il voit que ça leur fait plaisir.



On s’amuse bien chez les fous. Torricelli fait des expériences avec des tubes remplis de mercure ; Pascal fait des démonstrations publiques avec des demi-sphères d’un mètre de diamètre qu’il assemble et qu’il dépressurise avant de faire venir deux attelages de huit chevaux pour essayer de les séparer ; Newton se la coule douce dans la campagne chez sa daronne pendant que la peste sévit en Angleterre et il se prend une pomme sur la tronche alors qu’il se branle tranquillement sous un arbre - il élabore au passage les lois de la gravité. Sa théorie suggère un univers plutôt statique puisque, une fois que toutes les lois sont mises en place, une fois que Dieu a donné l’impulsion du mouvement, il peut laisser l’univers se démerder tout seul. Newton n’a toutefois pas réussi à comprendre ce qui permettait de transmettre la gravité. Ne serait-ce pas ce fameux éther ? Newton, qui concevait déjà la lumière sous forme d’une onde, a essayé de concilier son modèle corpusculaire de la lumière avec l’existence de l’éther. « La gravité accélèrerait ces particules jusqu’au moment où la force d’accélération serait exactement contrebalancée par la force de résistance exercée par l’éther, les particules de lumière se déplaceraient ensuite à une vitesse constante. » Mais son modèle était bidon parce qu’il aurait fallu une force gigantesque pour accélérer les particules jusqu’à la vitesse de la lumière.



L’éther ça nous semble désormais une drôle d’idée, à nous gens éclairés du siècle nucléaire, et pourtant sa disparition des manuels d’école date seulement d’Einstein qui, en publiant en 1905 ses quatre articles fondamentaux sur la théorie de la relativité restreinte, détruit le dogme newtonien d’un temps et d’un espace universels et absolus. « Le temps et l’espace peuvent se dilater, se contracter, s’étirer, se rétrécir avec la vitesse. Ils forment un couple indissolublement soudé dont les variations en fonction du mouvement sont toujours complémentaires. La mort de l’éther et le fait que la vitesse de la lumière est devenue une constante universelle, indépendante du mouvement de l’observateur, ont désormais doté l’univers de quatre dimensions. Aux trois dimensions de l’espace s’ajoute invariablement la dimension du temps. »



Bon, alors, ça veut dire que l’univers est de nouveau vide ? Vous faites chier. Maintenant même qu’on sait que le vide peuple abondamment l’atome, même la matière deviendrait du vent. D’ailleurs, que se passerait-il si on enlevait toute la matière de l’espace ? Est-ce qu’on obtiendrait un vrai vide de chez vide ? La physique classique dit : OUI ! Mais pas de bol, comme par hasard, c’est ce moment que choisit la physique quantique pour faire son apparition et ébranler la nouvelle petite certitude récemment acquise. La physique quantique dit qu’il existe plein de trucs qu’on sait pas et qu’on saura jamais si on veut que ça continue d’exister ; par contre, dès qu’on regarde pour voir ce que ça donne, pof, il ne reste plus qu’une seule chose. Bref, c’est l’inconnu, mais si vous regardez ça devient quelque chose de figé. Tout le monde sait ça, mais dans le domaine des sciences physiques, ce fut une sacrée découverte à se donner des frissons dans le dos. Ils sont cons ces physiciens. Prenons un exemple pour bien être sûr de rien comprendre. La lumière par exemple, est-elle corpusculaire ou ondulatoire ? Eh bien, elle peut être l’une et l’autre tant que personne n’a été la violer mais dès qu’on l’observe, on réduit sa nature à n’être qu’un point (si on veut connaître sa position) ou une onde (si on veut connaître son mouvement). Du coup, à la petite question de savoir si on obtiendrait un vrai vide si on enlevait toute la matière de l’espace, la physique quantique dit non : « la suppression de « tout » s’avère impossible dans le monde atomique et subatomique. Cette impossibilité est une conséquence de ce qu’on appelle le « flou quantique », lié au principe dit « d’incertitude » qui régit le monde de l’infiniment petit ».



L’univers de la physique quantique est rempli de particules virtuelles. Elles « apparaissent et disparaissent à un rythme effréné, selon des cycles de vie et de mort durant une infinitésimale fraction de seconde ». C’est la mousse quantique, miam, miam : « L’espace autour de nous n’est jamais totalement inerte ni lisse, mais perpétuellement mouvant et fluctuant. Seulement nous n’en sommes pas conscients, car cette activité fébrile se déroule à des échelles incommensurablement petites, inaccessibles à notre perception directe. » Ces particules virtuelles servent à transmettre des messages entre deux particules stables du monde réel. C’est un peu comme votre boulot que vous lâchez dès que vous avez suffisamment cotisé pour toucher le chômage : il n’était que virtuel. « Par exemple, c’est grâce à des échanges de photons virtuels, porteurs de la force électromagnétique, que deux électrons ressentent la force électromagnétique qui les repousse l’un l’autre ».



L’existence de ces violentes fluctuations quantiques met à mal la théorie de la relativité générale parce qu’à des échelles suffisamment petites, « le champ gravitationnel devient sujet à de violentes fluctuations quantiques » qui « provoquent à leur tour des variations aléatoires tumultueuses de la forme de l’espace, et sont à l’origine de fluctuations sans cesse changeantes de sa géométrie ». Nous à notre échelle, on ne remarque rien, heureusement parce qu’on a déjà du mal à gérer les tâches de la vie quotidienne alors s’il fallait encore s’emmerder avec une géométrie sans cesse fluctuante, on serait mal barrés. Pour comprendre comment que ça se fait que ça se passe comme ça, les gars des labos ont essayé de concilier gravité et quantique mais ils ont obtenu des résultats infinis et en langage de matheux, ça veut dire que c’est bien la merde. Pourtant, chaque théorie marche super bien lorsqu’on les vérifie chacune de leur côté. Je ne vais pas vous énumérer toutes les théories hypothétiques imaginées pour avancer dans la conciliation de l’impossible – nous sommes ici strictement sur le plan de la branlette mentale.



Bref, maintenant qu’on sait que l’univers n’est pas vide, il faut inventer de nouvelles questions à se poser, par exemple celle-ci : comment est apparu l’univers ? Le vide primordial était-il lui aussi pas tout à fait vide ? TXT nous dit que l’univers part d’un vide microscopique rempli d’énergies (les trucs quantiques) qui bouillonnent si bien que l’espace se dissout en une multitude de fluctuations (pouvait-on imaginer tout cela avant l’arrivée des DVD blu-ray de Jurassic Park ?). En un rien de temps, l’inflation amplifie de façon exponentielle ces fluctuations pour faire émerger les galaxies dans le monde macroscopique (on ne sait pas trop d’où sort l’inflation à ce moment donné mais c’est ainsi). A 10^-10 seconde, l’univers entre dans l’ère électrofaible. Les particules et leurs antiparticules élémentaires apparaissent. Elles s’annihilent pour devenir de la lumière qui se reconvertit en paires de particules et d’antiparticules, tout ça plusieurs fois de suite, on sait pas trop combien. Par contre, on sait que la nature se montre légèrement plus favorable à la matière qu’à la lumière et c’est pour ça qu’on est là aujourd’hui pour en parler. L’univers s’agrandit, il se dilue, il se refroidit. Les structures sont de plus en plus complexes. A une milliseconde, les quarks se combinent par trois pour former des protons et des neutrons. Au bout de trois minutes, les protons et les neutrons forment des noyaux d’hydrogène et d’hélium. Ensuite, il ne se passe plus rien pendant 380 000 ans. C’est un peu comme le récit de la Création dans la Genèse seulement qu’au lieu de se payer un jour de repos le dimanche, l’univers se fout au pieu pendant des centaines de milliers d’années. Bref, à l’an 380 000, les électrons se combinent avec les noyaux pour former des atomes d’hydrogène et d’hélium. Les électrons n’entravent plus le passage de la lumière. C’est à partir de cette date qu’on peut voir le rayonnement fossile. Après quelques centaines de millions d’années (niveau branlette, c’est de pire en pire), les semences de galaxies attirent par leur gravité d’autres semences et grandissent en nuages de gaz d’hydrogène et d’hélium assez massifs pour qu’ils s’effondrent sous l’effet de leur propre gravité. Le gaz comprimé s’échauffe, les réactions nucléaires s’enclenchent. Les premières étoiles apparaissent. Elles s’assemblent en galaxie. Et depuis là, tout part en couilles. Mais ça reste une belle histoire. Il y a eu des ratés, bien sûr, et des gens de notre planète se sont mêmes demandés : « se peut-il que l’énergie du vide soit déterminée par le simple fait que nous existions ? ». Ces questions, bien qu’elles soient puériles et qu’elles témoignent d’un besoin d’affection presque pathologique, restent toutefois légitimes car les paramètres permettant l’éclosion d’un univers tel que le nôtre demandent un ajustement qui relève du miracle. « Ainsi la densité initiale de matière de l’univers doit être réglée avec une précision de 10^-60. Changez un chiffre à la soixantième décimale, et tout basculerait : l’univers serait vide et stérile. »



Après ça, TXT, visiblement gavé du charabia scientifique, se tourne vers le bouddhisme et le taoïsme et, en quelques mots (qu’il aurait mieux fait de nous annoncer tout de suite pour qu’on se fasse moins chier) il nous annonce que tout ce que la science vient seulement de découvrir était déjà contenu dans les textes traditionnels : le vide n’est pas un néant mais traduit plutôt l’interdépendance de tout phénomène (principe de complémentarité) et leur impermanence (comme des particules virtuelles). « Le Tao engendre l’Un », et les physiciens sont d’accord pour dire qu’au début de l’univers, les quatre forces fondamentales étaient unies en une seule et unique superforce.



« Comprenant l’interdépendance, on comprend la vacuité,

Comprenant la vacuité, on comprend l’interdépendance,

Telle est la Voie du Milieu,

Qui échappe aux terrifiants abysses du nihilisme et du réalisme. »



La voie médiane rappelle un peu le principe de complémentarité de Niels Bohr : les aspects d’onde et de particule ne sont pas dissociés mais complémentaires. « Ce n’est donc pas la réalité qui est duelle, mais les résultats d’interactions expérimentales. »



Maintenant, je sais que le vide ne sera jamais vraiment vide auprès de moi. La solitude n’existe pas ! Mon néant prend soin de moi. Longue vie à vous les amis.

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Vertige du cosmos

Je viens de le commencer et une question m'interpelle : dans la préface, il me semble qu'il y a confusion entre unité de temps et de distance pour le terme "année lumière" ou est-ce une erreur de traduction ? À suivre ...
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Le Cosmos et le Lotus

Je ne connaissais pas Trinh Xuan Thuan et j’ai beaucoup apprécié ce livre conseillé par un ami.

On y apprend énormément sur l’organisation de l’univers dans lequel nous vivons sans y porter le plus souvent la moindre attention. On apprend aussi beaucoup sur l’histoire contemporaine du Vietnam que je connaissais un peu mieux pour avoir un ami vietnamien. On apprend encore sur le parcours international d’un scientifique de très haut niveau et sur un homme d’exception.


Fait rare également, cet homme ose dire en quoi il croit, nous livrer ses convictions personnelles que l’on y adhère ou pas cela ouvre notre connaissance.

Pourtant clair et didactique, cet ouvrage nécessite malgré tout une attention soutenue et je dois dire que, d’abord, je n’ai pas tout compris, ma formation scientifique n’ayant pas été très bonne et qu’ensuite pour comprendre certains concepts passionnants abordés ici, j’ai eu recours à l’incontournable Wikipédia.

Mais que cela ne m’a jamais pesé dans la continuité d'une lecture très instructive.
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Le monde s'est-il créé tout seul ?

6 auteurs prestigieux pour tenter d'apporter des bribes de réponses à l'une des questions que l'homme s'est sans doute le plus posé.

Et bien entendu, pas de réponses certaines, unique, car les recherches avancent, s'opposent et ouvrent de nouvelles questions.

Mais quel débat, chacun apporte des éléments riches et pertinents et d'autres sème le doute et le trouble.

Il n'en fallait pas moins pour oser aborder ce sujet avec la modestie et la hauteur de vue requises.

Très didactique, intéressant, parfois étonnant, ces condensés de savoir pour une question hors sol, sont un peu des états de nos savoir, des temps où l'on lève la tête pour en revenir aux questions fondamentales.
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La mélodie secrète

La mélodie secrète est le livre où Trinh Xuan Thuan pose les fondements de ses réflexions de chercheur et enseignant en astrophysique à la croisée des sciences dures et du boudhisme (il est d'origine vietnamienne, a étudié en France et travaille aux Etats-Unis).

Les constantes fondamentales de l'univers sont réglées si précisément qu'une infime variation de l'une d'entre elle, n'aurait aboutit qu'à un univers stérile. Or, au moins pour le cas de notre planète bleue, il ne l'ai pas.

Et les probabilités d'un pure hasard ne semble pas convenir également.

mais tout reste affaire de recherches à approfondir, tant sur le plan des connaissances scientifiques, objectives et critiquables, que sur le plan philosophique et spirituel, où le chemin de chacun peut nous relier au vivent et à l'univers puisque nous sommes faite de poussières d'étoiles (voire aussi Hubert Reeves).
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Une nuit



Parfois l'on dit que les étoiles sont visibles à midi. Je ne vois dans le ciel que du gris en ce 19 octobre, et pas une seule étoile. Mais où peut-on regarder les étoiles ?

La nuit !





L’astrophysicien Trinh Xuan Thuan nous invite à un grand voyage dans la nuit des étoiles. Il me vient à l'esprit une petite phrase de Malo le 15 août 2018. Dans cette nuit où l'on pouvait accrocher les feux d'artifice de Carnac ou de Quiberon, il lança à la cantonade, cette étoile filante c'est mon petit frère, c'est Manoa qui vient de naître.





Toutes les étoiles nous apparaissent après un voyage de milliers d'années-lumière, des étoiles si éloignées qu'elle appartiennent à l'un des systèmes solaires, parmi des centaines d'autres. Hallucinant.



L'une des toutes premières observations faites par l'astrophysicien, la conduit à nous expliquer qu'il existe sur terre très peu d'espace neutre, indemnes de rayonnements artificiels, des lieux magiques qui ne reçoivent que ceux qui viennent d'autres planètes et d'autres systèmes solaires.



Soyons concrets en France il y en a une dizaine de sites neutres, dans les hauts de Provence ou les Hautes-Pyrénées, ensuite, des trous de verdure éparpillés.

D'où la création d'un centre d'observation des étoiles et de toutes les galaxies sur les îles d'Hawaï, un peu comme si nous avions choisi les îles Marquises de Polynésie.





Le deuxième élément qui m'a fasciné, c'est la couleur du ciel, le bleu du ciel d'où vient-il ? La lumière bleue qui encercle la terre provient de la diffusion de la lumière solaire par les molécules d'air, sans atmosphère le ciel devient noir tout simplement.





Il me semblait aussi intéressant et peut-être capital, d'exprimer le fait que les rayonnements, sont des manifestations de la matière, de l'énergie contenue dans la matière. L'énergie est libérée sous la forme d'ondes : certaines produisant de la couleur entre l'ultraviolet et l'infrarouge, d'autres du son, d'autres des rayonnements pour lesquelles les chercheurs ont donné des noms aussi ésotériques que alfa, gamma, ou delta. Tout cela pour mettre en évidence que nous sommes bombardés de rayonnements, dont nous ignorons et la nature et la portée.





Observer les étoiles devient presque un jeu, d'une fascination incroyable, puisque de la connaissance et de l'observation des étoiles nous avons découvert que le monde vivant était parti d'une manifestation violente le Big Bang, et que la nature de la matière nous échappe au point que nous avons appelé cette matière, la matière noire.



Un monde méconnu, Le Nôtre est constitué à plus de 30 % de matières totalement inconnues !





N'était-ce pas la meilleure façon de libérer l'observateur pour lui donner la possibilité de rêver, d'imaginer, de s'émerveiller.

La grande qualité de l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan, est d'avoir rassemblé une grande diversité de réflexions, alors en voici quelques-unes





Tout pour la nuit c'est ma devise, il faut tout le temps songer à la nuit.

Céline





Voir un univers dans un grain de sable

et un paradis dans une fleur sauvage,

tenir l'infini dans la paume de la main

et l'éternité dans une heure.

William Blake



Viens épaisse nuit, enveloppe toi des plus sombres fumées de l'enfer,

que mon couteau pointu ne voit pas la blessure qu'il fait

que le ciel ne vienne pas épier à travers la couverture des ténèbres

pour me crier, " arrête ! Arrête !"

Shakespeare.



la nuit je mens

je prends des trains à travers la plaine,

la nuit je mens

je m'en lave les mains,

j'ai dans mes bottes des montagnes de questions

où subsiste encore ton écho.

Alain Bashung



La nuit comme un vaste territoire que souvent j'aborde sous la forme des possibles, la nuit tout me devient possible. Et pourquoi pas ?

Ce livre est un enchantement ;

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Vertige du cosmos

Pour un scientifique, la plus grande découverte n'est elle pas celle qu'il conçoit et qu'il ressent au plus profond de lui-même?



Féconder l'éprouvante et longue constitution d'un ensemble de pierre ne servant qu'à entretenir les perceptions de leurs concepteurs sur le lever et le coucher du Soleil semblait le seul moyen à une certaine époque d'être au plus près des étincelles de Phébus traversant le firmament.



Nos ancêtres tout en guettant vaillamment un partenariat cosmique bien hypothétique n'ont-ils pas fait uniquement que de festoyer en compagnie de leurs acquis sensitifs n'étant que les cercles concentriques de Stonehenge, le rêve de Brahma, le disque de Nebra, le cycle yin-yang, la pyramide de Kheops et le zodiaque de Dendérah?



De centraliser leurs acquis sur Sirius et les Dogons, le Pueblo Bonito, la splendeur d'Angkor Vat, l'almageste, le schéma d'Apianus, le paradoxe d'Archytas, les dessins d'Andreas Cellarius et le système du monde de Thomas Digges.



Que faire d'autre pour un savant livré à lui-même que de se nourrir du seau de Newton, du relationnisme de Leibniz, des jumeaux de l'espace, des prisons de lumières, de la longueur de Planck, des univers-iles de Kant, de la mousse quantique, de la nuit noire et de la selle de cheval.



Rien à se mettre sous la dent venant d'un cosmos têtu refusant obstinément de nous dévoiler de lui-même réellement ce qu'il est.



Finalement l'univers est-il quelque chose à part ce que nous lui assignons ?



Tout en le regardant il ne se trouve plus au dessus de nos têtes mais dans les esprits, temples, tablettes, coutumes, codex, almanachs, hiéroglyphes, formules, peintures et bronzes assurant la pierre d'angle entre un mutisme cosmique et un esthétisme mental et artistique.



L'univers n'est plus qu'un organe gravé, tapissé, synthétisé, racoleur et vulgarisé dont les arcanes ne sont qu'une information spectacle distillée par des auteurs médiatisés semblant uniquement vouloir se constituer une postérité.



Vertiges du cosmos tout en étant valeureux ne ressemble qu'à un énième état des lieux certes goulument imagé mais ne faisant que dérouler un historique sur une discipline ne semblant plus disposer de données nouvelles pour continuer à s'exprimer.



Aucun picotement conséquent depuis Einstein et sa relativité. Tout semble consommé. On ferme la boutique?



La plus grande défaite de la compréhension de l'univers par les idées (dépendante de leurs égocentrismes, de leurs conflits générationnels, de leurs phénomènes controversés et de leurs équations délirantes) n'est elle pas de n'avoir pas sue ou voulue s'approcher au plus près de sa chose en soi, c'est-à-dire rien.



Le silence meurt quand on prononce son nom.





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Le Cosmos et le Lotus

J'avais beaucoup aimé "l'univers à portée de main" et je m'attendais à un ouvrage du même style. Trinh Xuan Thuan est un grand savant et il écrit surtout sa biographie, d'une façon assez terne (je suis sur que sa vie est plus palpitante que cela). Il y mêle un peu de vulgarisation, mais le thème reste centré sur son opinion face à la recherche et à certaines théories.
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Vertige du cosmos

Dans son nouveau livre, l’astrophysicien retrace la profondeur de champ et l’histoire multimillénaire du vaste cosmos.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La plénitude du vide

Un livre autant scientifique que philosophique ou spirituel...d'abord l'auteur nous retrace l'épopée de la connaissance du vide, toutes les approches successives, les expériences scientifiques prouvant que le vide n'était pas si vide que cela, jusqu'à la dernière, le fameux boson de Higgs...



Le mystère du Bang, ce gonflement soudain de l'espace temps qui a crée notre univers, reste entier, issu du vide, il garde son secret...Ce qui permet à l'auteur de poursuivre avec des reflexions differentes, les hypothèses sur un multivers etc... tout va vite et nous plonge dans une reflexion qui dépasse la science...l'auteur ne s'y trompe pas puisqu'il termine son ouvrage sur l'approche spirituelle, je lui préfère ce terme à celui de religieuse, avec la pensée Taoiste...ce vide plein du souffle primordial duquel tout vient et où tout retourne...formidable pensée qui 25 siècles avant Einstein avait compris la relation entre le temps et l'espace...

Reste l'interrogation principal, si le vide ne l'est pas, y a t il encore une place pour le néant et surtout si tout est dans tout, avec un sens ou une finalité cachée, quid de nous, de notre conscience...



Face à cette pleinitude, soudainement notre âme semble s'ouvrir vers d'autres dimensions. Finalement ce vide semble rempli de promesses...
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La plénitude du vide

Trinh Xuan Thuan passe en revue les grandes étapes et théories sur l'atome, la physique des particules, l'astrophysique en mentionnant les initiateurs de ces étapes. Il part de Platon et Aristote, continuant avec Leucippe et tous les grands suivants tels Copernic, Galilée, Lavoisier, Thompson, Newton, Bohr, Schrodinger, Einstein, pour finir avec le boson de Higgs. Les explications sont didactiques, il faut arriver à la fin pour être très attentif aux raisonnements qui deviennent plus ardus aux alentours du big bang et des constantes de Planck. L'auteur termine par les philosophies asiatiques Taoiste et Bouddhiste du Yin Yang, qui sont bien plus constructives que nos rétrogrades et dépassées religions occidentales.
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