THE REMINDERS by Val Emmich | Official Book Trailer
Mon moi présent n'est plus celui du passé. De même que celui d'aujourd'hui n'est pas celui du futur. Trois versions de moi que je ne peux ni changer, ni prévoir.
Nous naviguons dans cet océan d'arbres en faisant attention de ne rien déranger. Nous sommes en mission. Nous ne voulons pas d'ennuis. Nous sommes si nombreuses, nous les âmes solitaires. Nous tous qui avons contribué à la renaissance de cet endroit. Il y a ceux qui le verront grandir. et ceux que nous avons perdus. Nous avançons ensemble On grimpe, on tombe, on s'élève à nouveau. On essaie de se rapprocher du cœur des choses. De nous-mêmes. Des autres. De ce qui est vrai.
Je sais que j'ai un truc qui cloche. Croyez-moi, j'en suis parfaitement conscient.
Évidemment que ça me semblait bon. Les fantasmes sont toujours agréables. L'ennui, c'est qu'ils ne servent à rien quand la réalité déboule sans crier gare et te jette à terre. Quand elle te ligote la langue et qu'elle t'enferme les mots dans la tête. Quand tu te retrouves tout seul au déjeuner.
Nous naviguons dans cet océan d'arbres en faisant
attention de ne rien déranger. Nous sommes en
mission. Nous ne voulons pas d'ennuis. Nous
sommes si nombreuses, nous les âmes solitaires.
Nous tous qui avons contribué à la renaissance de
cet endroit. Il y a ceux qui le verront grandir. et ceux
que nous avons perdus. Nous avançons ensemble
On grimpe, on tombe, on s'élève à nouveau. On
essaie de se rapprocher du cœur des choses. De
nous-mêmes. Des autres. De ce qui est vrai.
J’aimerais juste que ma vie, pour une fois, ne serait-ce qu’un jour, voire quelques heures, soit un peu plus cool. Je ne peux jamais m’installer tranquillement, confortablement, et vogue le navire. Des gens comme Rox, par exemple, posent leurs pieds sur la table et se laissent bercer par les flots. Moi, non. Je suis toujours au bord de la noyade.
page 199
Mon moi présent n'est plus celui du passé. De même que celui d'aujourd'hui n'est pas celui du futur. Trois versions de moi que je ne peux ni changer, ni prévoir. Je ne sais pas si j'ai beaucoup d'influence sur mon moi présent. Mais je fais avec ce que j'ai. Inutile de se battre.
Il y a un bon million de trucs qui, du subatomique au cosmique, ont le don de m’horripiler quotidiennement. Parmi ces trucs, il y a mes initiales : M. E. H. Ça sonne comme le cri de la chèvre : « Mêh ».
Nous naviguons dans cet océan d'arbres en faisant attention de ne rien déranger. Nous sommes en mission. Nous ne voulons pas d'ennuis. Nous sommes si nombreuses, nous les âmes solitaires. Nous tous qui avons contribué à la renaissance de cet endroit. Il y a ceux qui le verront grandir. et ceux que nous avons perdus. Nous avançons ensemble. On grimpe, on tombe, on s'élève à nouveau. On essaie de se rapprocher du cœur des choses. De nous-mêmes. Des autres. de ce qui est vrai.
Si tu souffres au plus profond de toi, c'est que la souffrance fait partie intégrante de toi. Elle te suivra partout. Impossible d'y échapper. Impossible de la chasser, de toute façon elle reviendra. Depuis ce qui s'est passé, j'ai eu le temps d'y réfléchir. Il n'y a qu'un seul moyen de survivre : accepter sa douleur. Accepter d'avoir mal. Sans plus attendre. Car elle finira par te rattraper. Alors autant t'y mettre tout de suite.