Philosophe communiste et professeur de philosophie dans plusieurs établissements en france.
Résistant dès 1940, il est capturé et exécuté en 1942 et a prononcé une phrase célèbre : «Imbéciles, c’est pour vous que je meurs!»
"Né en Russie en 1909, Valentin Feldman, qui perd son père durant la Première guerre mondiale, arrive en France à 13 ans avec sa mère. Après une scolarité au lycée Henry IV, il poursuit ses études de philosophie à la Sorbonne.
Naturalisé français en 1931, il devient agrégé de philosophie en 1939. Engagé dans les batailles politiques de son temps (participation à la campagne électorale à Reims en vue de la victoire du Front populaire et organisation du soutien aux réfugiés républicains espagnols de la région de Fécamp), il adhère au parti communiste en 1937.
Malgré des problèmes cardiaques qui le rendent inapte au service, il s’engage sur le front en septembre 1939. Son attitude lors des combats de mai-juin 1940 lui vaut l’attribution de la croix de guerre.
A l’automne 1940, il devient agent de liaison : « 18 novembre [1941]. Etre celui qui ne doute de rien. L’aventure n’est pas dans les livres. Etre celui qui nie l’aventure parce qu’il fait l’aventure. Et non pas dans le silence docile d’une nuit où, follement, librement, la conscience fuit son propre néant. » (p. 321)
Arrêté en février 1942 à la place d’un autre résistant, il est fusillé au mont Valérien le 27 juillet."