Citations de Valérie Gans (139)
- Comment me trouves tu ?
Le genou gras, la cuisse un peu lourde, la fesse qui tombe, le ventre qui plisse, la hanche pneumatique, les seins en gant de toilette, le visage qui fout le camp, le front sévère et la paupière molle ? Non, c'est sa mère. Shirley ne peut pas dire "tout ça" à sa mère.
- Euh...
- Allez ! Shoote ! Je vois bien que tu cherches à me ménager. J'ai besoin de savoir.
Alors Shirley trouve la formule qui, pense-t-elle, lui permettra de donner un avis qui, sans être blessant, ne la trahira pas complétement.
- Je trouve que tu es très bien conservée pour ton âge.
Je suis fâché contre toi qui n'a pas su entendre ce que je ne suis pas parvenu à te dire. Et je suis fâché contre moi-même, qui n'ai pas été foutu de te dire ce que tu refusais d'entendre.
Si vous prenez le temps de vous attarder sur la silhouette de ces femmes, [ dans Manhattan , entre la Cinquième et Madison Avenue ], vous remarquerez deux choses : d'une part, elles se ressemblent toutes, et d'autre part, elles sont sans âge. Pas " hors d'âge" , comme on dirait d'un vieux malt ou d'un armagnac, ni "vintage" comme un jean ou un look ou un sac en croco - quoique...
Il te faut toujours avec toi une lecture que tu as envie de poursuivre, disait-il, comme ça, tu sais pourquoi tu te réveilles le lendemain.
[...]les hommes, on a compris comment ils fonctionnaient. Alors on les aime, oui, mais on n'est pas dupes : on sait qu'il faut prendre et donner, qu'il y a avec eux des choses formidables à vivre, mais qu'il ne faut rien espérer...
À quarante ans ,Lorraine se retrouvait sur le marché. 《 Sur le marché 》,c'était en goût cas la manière dont elle voyait les choses à l'époque ,tant elle avait été marquée par la dictature du binôme selon laquelle une femme ne peut pas exister sans un homme à ses côtés.
--Pourquoi tu souris?demanda Cyrille d'un air canaille.De la même voix qu'il avait ,quarante ans plus tôt pour lui soutirer quelques miettes de son goûter.
--Je me disais ... c'est drôle les choses finissent toujours par reprendre leur place .Tu as toujours été mon meilleur ami ... Elle ne finit pas sa phrase ,écartant les mains pour en souligner l'évidence.Cyrille la regarda longuement ,avant de lever son verre .Les yeux dans les yeux ,ils trinquèrent à la famille qu'ils formaient désormais.
Mais pas comme ils l'avaient imaginée.
Il te faut toujours avec toi une lecture que tu as envie de poursuivre, disait-il, comme ça, tu sais pourquoi tu te réveilles le lendemain.
L'amour est une cage sans barreaux... sinon, c'est juste une cage. ET ce n'est pas de l'amour.
Pitch assez racoleur, la tentation a été grande : je l'ai emprunté....je l'ai regretté!
Cela aurait pu être tellement mieux, quelque chose de vraiment intéressant si l'histoire avait été plus travaillée. Le jeu entre réalité et monde virtuel aurai gagné à être développé sur le plan du psychisme des personnages. Là on a du mal à faire le lien entre les 2 personnalités des protagonistes, du coup je n'ai pas du tout accroché. L'intrigue se conclue très rapidement, en laissant les lecteurs sur leur faim. Bref un ouvrage qui effleure à peine la surface de ce qu'il aurait pu, dû être.
Chaque fois qu'elle aimait un homme, elle avait peur qu'il la laisse tomber. Chez elle, l'amour et l'abandon allaient de pair, au point que cela s'était souvent confirmé. Pouvait on induire ainsi de ses propres peurs le comportement de l'autre?
Mais Christiane l'avait blessée - à force d'avaler des couleuvres, elle n'avait décidément pas son pareil pour vomir des vipères.
Mon tendre oiseau, disait la lettre, la paternité est une cage et je suis trop libre pour m'y laisser enfermer. Même par celle à qui je dois la vie et que j'aime plus que ma vie. Mais que devient un amour lorsqu'on commence à lui mettre des chaînes ?
On n'est jamais libre, Cyrille, protesta Lorraine qui pourtant mourait d'envie de le croire. Il y a les personnes qui nous retiennent, et, quand elles ne sont plus là, il y a les fantômes. Et si par hasard on arrive à se débarrasser des fantômes, il reste les regrets...
La meilleure des cuisinières n'était-elle pas celle qui parvenait à faire ressurgir les souvenirs ?
Mais, dans cet univers d'hommes, pour accéder aux mêmes distinctions une femme se devait d'être encore meilleure.
- Ce que je voulais te dire, commence-t-il, c'est que je suis désolé de la manière dont tu juges ma défense. Même si tu es mon grand frère et que je t'adore, j'estime que cela ne te regarde pas. C'est un rôle que je suis seul à jouer, et je le fais pour le bien-être des enfants. Parce que, crois-moi, être pris pour une putain ou un maquereau, au choix, au point d'y croire soi-même... c'est pas marrant tous les jours ! Toi qui es sensible à la masculinité, dis-toi que mon ego d'homme en a pris pour son grade ces derniers temps, et qu'il va y avoir du boulot pour le reconstruire...
Ce n'est pas qu'Axelle déteste Louis, non. Elle éprouve de la tendresse pour lui, et il s'occupe bien des enfants. Mais il est devenu un grain de sable dans sa chaussure, qui l'empêche d'avancer.
On n’est jamais libre. Il y a les personnes qui nous retiennent, et, quand elles ne sont plus là, il y a les fantômes. Et si par hasard on arrive à se débarrasser des fantômes, il reste les regrets….
Un mensonge de la pire espèce : celui que l’on se raconte à soi-même.
À chaque ride, un souvenir.
J'abandonne à la page 97. Je n'arrive pas à entrer dans ce roman. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.