Valérie Mangin

Toujours affligé par les décès qui ont touché sa famille, Alix continue de renouer avec son passé. Après un passage en Gaule dans le tome précédent, nous le retrouvons en Mésopotamie vers la forteresse de Khorsabad. Il est venu là pour retrouver l'épée de son père Astorix, tué il y a quarante ans lors de la bataille de Carrhes. Ces événements précèdent de peu le premier album de la série-mère "Alix l'intrépide".

Malheureusement pour lui, les retrouvailles avec son passé ne vont pas se dérouler comme il l'aurait voulu. Il se retrouve vite prisonnier d'un seigneur local qui veut dénicher le trésor que Sargon aurait caché à Khorsabad, et dont Alix connaîtrait le secret puisqu'il y avait été fait esclave quatre décennies auparavant après la bataille de Carrhes.



Belle surprise que cet album que j'ai trouvé nettement meilleur que le précédent.

Déjà, il se relie avec la série-mère alors que Valérie Mangin avait évité toute relation entre les deux séries lors des neuf premiers tomes. On retrouve donc un Alix plutôt actif, vêtu d'une tunique rouge orangé comme au bon vieux temps, accompagné d'un personnage ressemblant très étrangement à Enak.

Ensuite, il propose un but aux errances d'Alix : sauver Enak de la maladie qui le ronge en découvrant l'Atlantide.



Côté graphisme, Thierry Démarez en avait été avare lors de l'album précédent mais il a parsemé ce tome de ses magnifiques vues aériennes, ici de la forteresse de Khorsabad.

Alors que je m'attendais à une suite directe du tome précédent "Les spectres de Rome" à la fin duquel les personnages principaux sont contaminés par l'orichalque, "La forêt carnivore" est une aventure d'Alix en Gaule.

Alors que Lidia son aimée est décédée, que son ami Enak est retourné inhumer Khephren en Egypte et que son fils Titus est parti faire la guerre avec Tibère, Alix se retrouve seul. Il décide alors de se ressourcer en revenant en Gaule, son pays d'origine, plus précisément à Arquélia, ville gallo-romaine dont son cousin Vanik est gouverneur.

Mais les vacances d'Alix ne vont pas être de tout repos car Vanik veut reconstruire l'oppidum d'Alesia et en faire une cité gallo-romaine. Or, des opposants à ce projet se manifestent violemment. On les dit rassemblés en une communauté dans la forêt autour d'Ollovia et d'Edorix, les prétendus veuve et fils de Vercingétorix. On dit également qu'ils pratiquent la sorcellerie et qu'ils sont plus proches des animaux que des humains...



"La forêt carnivore" est un album qui se rattache au dix-huitième de la série-mère intitulé "Vercingétorix", paru en 1993, dans lequel Alix était chargé de convoyer un Vercingétorix fugitif auprès de sa famille près d'Alésia. On y retrouve les mêmes personnages (fictifs, je tiens à préciser) de Vanik, Ollovia, Edorix et Sérovax vieillis d'une trentaine d'années.

Je n'avais déjà que moyennement apprécié à l'époque l'album "Vercingétorix" et je n'apprécie aujourd'hui que moyennement ce nouveau tome. On voit les thèmes que veut aborder Valérie Mangin (la cohabitation entre vainqueurs et vaincus, le regard sur les mutilés de guerre, la romanisation de la Gaule), mais je trouve qu'il a une certaine facilité scénaristique que n'avaient pas les neuf précédents albums, qui étaient plus "tordus".



Il se lit vite, le rebondissement est prévisible et évident, et... je suis resté sur ma faim. Peut-être est-ce parce qu'Alix n'a pas sa petite troupe habituelle autour de lui. Au final, cet album n'a pour lui que le fait de se dérouler loin de Rome, le plus souvent dans une forêt gauloise. Malheureusement, Thierry Démarez ne nous a pas gratifiés de ses magnifiques planches avec vue aérienne dont il parsème habituellement les albums de la série.

Dans son délire mégalomaniaque, Khephren veut aller à l’oasis de Zeus-Ammon car Alexandre le Grand y aurait transporté la statue en orichalque de la déesse Cybèle, statue qui lui aurait annoncé à l'époque qu’il deviendrait le maître du monde. Khephren, lui, veut qu’elle accomplisse des miracles pour lui. Elle doit, d’une part, lui rendre sa virilité et, d’autre part, en faire un surhomme. Il pourra ainsi dominer le monde et humilier Alix et surtout Enak.

Pour le surveiller Alix, le centurion Quintus et ses légionnaires vont l’escorter lors de la traversée du désert. Il faut dire que le préfet Barbarus n’est pas des plus fiables et des mauvaises surprises sont à craindre. Alix avait heureusement auparavant renvoyé à Rome Titus et les deux sœurs, Camma et Ancyra, avec le dernier livre sibyllin récupéré lors du dernier épisode.

Mais tout se complique lorsque Enak rejoint la petite troupe. Considéré comme un porte-malheur par les locaux et les Romains, il est également rejeté par Khephren, son propre fils. Arriveront ils sains et saufs à l’oasis et que trouveront ils là-bas ?



C'est un album qui ressemble à quelques-uns de ceux écrits par Jacques Martin. Un peuple extrémiste ancien ou étrange qui se réclame d'une religion disparue, on a déjà vu cela dans "Le tombeau étrusque" (Alix 8) ou "Le dieu sauvage" (Alix 9) voire "L'île maudite" (Alix 3). Certes, ici, l'idée est traitée d'une manière beaucoup plus sombre car Alix et surtout Khephren ne sont pas ou plus des enfants de chœur.



Album dans lequel Enak effectue son "retour". Je mets retour entre guillemets car on ne peut pas dire qu'il crève encore une fois l'écran. Cela fait quand même depuis sa création en 1949 que ce personnage hante les pages de BD sans accomplir quoi que ce soit, à de très très rares exceptions près comme dans "Le prince du Nil" (Alix 11).

Après "Le hurlement de Cybèle" dans lequel il était absent puisque c'était une aventure accomplie par ses fils, Alix revient au premier plan dans ce tome. Et il prouve qu'il a bien changé. Il n'est plus le gentil blondinet boy-scout qui aide et qui aime tout le monde. Non, non, maintenant il est beaucoup plus dur et tue sans broncher son lot d'adversaires.



Au final, un album dans lequel se déploie un peu plus le vaste complot ourdi par Livie qui a réussi à mettre à mal nos héros favoris. Mais on ne doute pas qu'ils vont réussir à s'en sortir lors du tome suivant !

Il est intéressant de voir que des individus peuvent agir à leur niveau face au changement climatique. Un homme fait le nécessaire pour préserver une ville face au sable et à la chaleur. Il est persuadé qu'il y a une solution et il suffit de la trouver. Bien avec des années, elle apparaît et à travers sa fille. Ce récit est d'autant plus touchant quand on constate la sécheresse qui touche la France en plein hiver. Souci dans l'arrosage des plantes aujourd'hui et pendant l'été. Et aussi augmentation des incendies plus difficile à gérer avec le manque d'eau. Une boucle inquiétante pouvant inspiré bien des fictions. Ainsi on se laisse porter par cette aventure pleine d'amour, de doute et d'humanité. La science est la seule chose ayant la possibilité de sauver le monde. Par contre graphiquement, la structure est très classique. Par contre, le dessin reste assez imprécis comme celui de Bernard Vrancken dans "I.R.S.". Il faut un petit temps d'adaptation pour s'habituer. Tout cela donne envie de découvrir les autres tomes de la série et pourquoi pas aller se plonger dans les textes originaux.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..

Excellent graphisme dans cette suite qui tient ses promesses. La recherche des atlantes qui nourrit depuis quelques albums le trame scénaristique n'est pas pour me déplaire. Cet album fait de plus le lien avec la série Alix tout court et notamment le dernier album sorti, c'est aussi assez bien vu. L'épisode des pirates qui m'a paru être une digression inutile prend soin sens à la fin de l'album.

J'ai trouvé cet album plutôt bon. Le graphisme et la mise en couleur sont assez somptueux. Cet album exploite les légendes et la mythologie qui entourent le site de Philae (aujourd'hui à Assouan) dont le temple est très bien représenté. On se coule donc dans la légende d'Isis et d'Osiris et on remonte le Nil jusqu'aux territoires actuels de l'Ethiopie (en passant par Méroé), si connue pour ces squelettes de dinosaures de la vallée du Rift,qui dans l'album affleurent au niveau du sol...

L'album doit être poursuivi pour que l'on trouve e lien avec l'Atlantide,mais cette entrée en matière est loin d'être déplaisante.

L'idée de ramener Alix sur les traces de son adolescence n'est pas mauvaise et cela donne l'occasion au dessinateur de nous offrir de très belles vignettes de la ville en ruine. L'intrigue en elle même n'est pas mauvaise. elle se déroule dans une atmosphère assez sépulcrale. On se demande cependant ce qu'Alix est venu faire du côté de Ninive et qui est celle qui l'accompagne. Le;lien avec le tome précédent est lin d'être évident.

Après la mort de Khephren, Alix n’a pas le temps de se reposer et part en mission spéciale pour Auguste, une réunion diplomatique avec la cité de Pétra. Mais les conflits de pouvoirs auront tôt fait de transformer cette mission diplomatique en rendez-vous mortel…

Le récit de ce tome 8 d’Alix Senator est plutôt intéressant entre conflit de pouvoir, duel entre le fils d’Alix et le fils de l’homme de pouvoir de Pétra ; et préparation d’une prochaine guerre de conquête ; c’est plutôt un récit bien construit et prenant.

Cela manque un peu d’action et de liant mais cela reste plaisant à lire. Il faut voir comment la suite sera construite pour savoir si cette nouvelle aventure d’Alix tient ses promesses.

C'est indéniablement un bon tome des aventures d'Alix Senator, bien que très sombre. Notre héros revient à son passé dans une Gaule cette fois soumise aux romains mais dans laquelle le souvenir de la guerre est encore très cuisant.

Le graphisme est impeccable et le scénario pas mal construit du tout.

Une dixième aventure toujours sympathique pour notre Alix senator, globalement dans la veine des précédentes. Alix est encore une fois celui qui sauve la mise à tout le monde (on ne peut appeler ça gâcher le suspense...). Comme toujours je trouve, le scénario est bien construit, avec rebondissements et retournement de situation, même s'il n'y a pas d'innovations mirobolantes. Les dessins sont toujours aussi soignés, notamment en ce qui concerne les décors, les costumes, les scènes de vie quotidienne, qui permettent une immersion agréable dans les lieux et l'époque. En l'occurrence, intéressant ici de voir mise en scène la scission entre Gaulois romanisés et Gaulois réfractaires à Rome, avec bisbilles autour du site d'Alésia et des souvenirs de son siège. Et bien sûr, après le plaisir de la fiction, un petit tour sur alixsenator.com, rubrique vrai/faux pour en savoir plus sur l'Histoire !

Alix, hanté par les deuils et les séparations, retourne sur les terres qui l'ont vu naitre et se rend, avec son cousin Vanik, sur le site d'Alésia. Là, les vétérans de la grande bataille, mutilés par César, hantent encore les forêts et refusent l'influence romaine toujours grandissante dans les terres de Gaule.

L'Histoire (avec un grand H) est terriblement intéressante et soulève des sujets très troubles et mal connus de notre histoire. Comment vivait la Gaule et les Gaulois après la conquête romaine? Comment se percevaient-ils mutuellement? Comment les vaincus se percevaient-ils eux-même?

Les seules sources qui nous sont parvenues sont écrites par les vainqueurs romains et sont donc biaisées. Cette BD exploite une hypothèse qui n'est pas inintéressante mais dont il y excessivement peu de chance qu'elle se confirme ou s'infirme un jour...

Pour ce qui est de l'aventure d'Alix. CE n'est pas inintéressant mais ça manque un peu de profondeur. Les auteurs tentent de palier aux manques des compagnons de route du sénateur par l'ajout de succédanés pas très convaincants.

Rien d'extraordinaire dans ce nouveau tome d'Alix Senator mais une lecture sympathique au niveau que les tomes précédents.

J'ai eu du mal à plonger dans l'histoire. Les enchainements et les résolutions sont un peu facile. C'est aussi un peu linéaire. Enfin c'est toujours plaisant de se promener dans cet univers, à travers l'Empire Romain, ses paysages et ses cultures. On en apprend un peu sur le passé d'Alix vis-à-vis de la mère de Titus. Ca donne un peu de profondeur. Tout repose sur la rivalité Auguste contre Livia

Niveau personnages, Titus est quasi absent. Kephren est toujours aussi agaçant mais reste cohérent. Alix a toujours figure de super héros. Sans trop en faire non plus.

Les dessins respectent le cahier des charges. Ils sont agréables, gardent l'ambiance et le style des vieux Alix avec un peu plus de modernité.

Un nouveau tome d'Alix Senator. Toujours agréable à lire.

N'ayant jamais lu la série mère, je ne sais pas si ça la respecte bien. Mais je trouve que chaque tome manque un peu d'envergure. Je n'ai pas bien saisi le conflit et les mythes religieux. Même le complot me parait flou. J'ai trouvé ça un peu confus. Et la recherche du cube de Cybèle n'apparait comme un élément uniquement fait pour relier au tome précédent. Ca n'apporte pas grand chose, c'est survolé. La fin nous laisse entrevoir une suite qui peut être passionnante.

Alix est toujours charismatique, il est un peu plus présent que dans le tome précédent même si ça tourne autour de Khephren. J'ai encore du mal à m'attacher à lui malgré ses malheurs. Sa personnalité de petit con n'aide pas à l'empathie.

Les dessins sont très agréables, mêlant parfaitement la modernité avec une petite touche qui donne cette impression de dessins plus anciens.

Je n'ai pas lu les vieux Alix. Mais j'avais envie de tenter ces Alix Senator aux belles couvertures.

Je m'attendais à quelque chose d'assez classique. Sur ce point le premier tome ne m'a pas détrompé. Avec des meurtres et des complots comme les romains de l'Antiquité savent le faire. Et nous avons Alix en sauveur tout puissant. Très classique donc.

J'ai même trouvé que le scénario n'avait rien de très surprenant, pas très recherché. Evidemment ça se lit très facilement, c'est agréable, on passe un bon moment. Pour les lectures des Alix première génération il y a même plusieurs références à l'ancien temps. Mais le tout ne casse pas trois pattes à un canard.

Il en va de même pour les personnages. En central et presque unique tellement il est charismatique, Alix devenu sénateur de Rome. Il est vite attachant, comme ses deux fils qui eux donnent l'impression d'être là pour valoriser leur père. Ne l'ayant pas connu jeune, cette impression de toute puissance avec une intelligence qui surpasse les autres et une réussite à tous les coups, m'est un peu dérangeante. J'ai eu du mal à trouver ce côté humain avec les failles et les faiblesses que j'apprécie dans des personnages.

Les dessins sont très beaux et ont un petit je-ne-sais quoi de vieux dessins, des dessins qui sentent l'authenticité.

Un bon moment passé.

Alix est un grand personnage classique de la BD franco-belge. Plutôt que d’essayer de continuer à faire vivre le personnage sans son créateur original, on a fait vieillir le personnage. Ce qui implique beaucoup de choses. Devenu adulte, il s’adresse à un public plus vieux. En effet il y a des scènes bien plus sanguinolentes que dans la série originale. Il y a beaucoup de temps entre les deux séries, et on apprend par petites touches ce qu’il s’est passé.



J’ai eu l’impression qu’il y avait une plus grande recherche au niveau du dessin pour coller à la vérité historique, que c’était plus immersif.



Et avec une intrigue qui va se prolonger sur plusieurs volumes, on fait le choix d’accroitre la complexité des aventures d’Alix.
Lien : http://lecturesdechiwi.wordp..

La fin du tome 1 laissait les lecteurs avec une foule d’interrogations en tout genre. Ce deuxième tome pourrait sans doute être rebaptisé « révélations » que ça ne choquerait pas !

En effet, le dernier pharaon cherche à combler les vides sur les évènements qui ont eu lieu entre le dernier tome de la série originale avec un Alix jeune et robuste et cette nouvelle série avec un Alix décrépi (j’ose, il est quand même bien moins agréable à regarder ^^). Les auteurs en profitent au passage pour casser les « révélations » qui avaient été faites dans le premier tome et faire réapparaitre des personnages. En toute honnêteté, on ne peut rien révéler de l’intrigue puisqu’elle se base sur le principe même de nous surprendre.

Le fils d’Alix, Titus, et le fils d’Enak, Kephren confirment leur statut de casse-cous. Je continue à croire qu’ils pourraient tout à fait remplacer leur papa dans les tomes à venir pour tout ce qui est missions un peu physiques.

Les images, le texte, l’histoire, tout est toujours aussi convaincant. Cette série est sans conteste la digne héritière de l’œuvre de Jacques Martin et pourrait même bien surpasser la BD Murena !

Suite et fin de cette très très bonne série chez Aire libre. Tous les éléments des 2 tomes précédents s'y retrouvent, par le "plus grand des hasards". Et notre couple (à la BD comme à la ville ?) se met lui-même en scène, avec les tomes 1 et 2. Bref une mise en abyme vraiment poussée, mieux que la Vache qui rit ! Mais ne vous inquiétez pas, tout cela reste parfaitement clair et accessible et passionnant.

J'ai un tout petit peu moins accroché à la fin, très SF, mais cela ne gâche en rien le plaisir de la lecture.

La Revue de Paris doit publier La Peau de Chagrin, mais au dernier momentson rédacteur en chef remplace ce texte par un autre, dont il espère un plus grand succès. Anonyme, il met en scène Balzac. S'il est bon enfant au début, il dévoile rapidement les secrets les plus sordides de l'écrivain. Secrets que seul quelqu'un de très proche peut connaitre...

Une longue chute vers la folie et le meurtre. Voilà une drôle d'image d'un grand homme de lettres français, plus connu comme très bon vivant et auteur prolifique et perfectionniste.

Les décors et les couleurs de Griffo sont en adéquation avec l'esprit tourmenté, torturé, de Balzac.

Plutôt astucieux ; des dessins toujours aussi élégants avec un peu d'invention et d'originalité : le dessinateur s'est un enfin lâché sur les effets que pourrait provoquer la proximité d'une singularité physique sur un corps humain ce qui donne quelques vignettes très surréalistes ; une intrigue qui avance bien vers un paradoxe final un peu téléphoné mais comme c'est une série qui se termine sur ce tome, on peut pardonner...

Adaptation du roman de Jeanne-A Debats, La vieille Anglaise et le continent est une BD futuriste et écologique scénarisée par Valérie Mangin et illustrée par Stefano Martino est un petit bijou de noirceur.

Le roman de Jeanne-A Debats avait déjà reçu de nombreux prix à sa sortie - en 2008 - dans la catégorie science-fiction, gageons que cette adaptation puisse suivre le même chemin.

N'ayant pas lu le roman, je ne pourrai vous dire si la bande dessinée respecte scrupuleusement le récit, si elle est cohérente avec cette première version ou s'en éloigne un peu.

Le fond de l'histoire est évidemment percutant, on parle ici de "transmnèse", c'est-à-dire de transfert d'esprit d'un corps en fin de vie à un "nouveau" corps, qui pourrait bien être, contre toute attente, celui d'un cachalot…

De grandes pages très fouillées en détails nous permettent d'apprécier cette plongée abyssale, de se mettre en empathie avec cette femme-animal - la chercheuse en biologie marine Ann Kelvin - et ce qu'elle pourrait vivre au fond des océans.

La transmnèse est très utilisée dans cette société futuriste, notamment par les riches qui peuvent se permettre quelques extravagances, mais ici c'est plutôt une forme d'écologie radicale qui est en œuvre. Ann Kelvin est en effet porteuse d'un virus hautement transmissible, bénin pour les baleines mais aux effets dévastateurs sur les hommes qui oseraient encore consommer des cétacés…

Malgré le sujet d'une noirceur insondable, les dialogues sont empreints d'une touche d'humour appréciable et d'un féminisme claquant.

Ces sujets et d'autres sont abordés dans un cahier documentaire en fin d'ouvrage, il vous permettra de répondre à quelques interrogations qui ne manqueront sûrement pas de poindre à la lecture.

Prêt·e à plonger ?
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