Elle avait éclaté de rire en lui rétorquant que décidément, rien ne lui échappait. Et il avait répondu : " Si. Toi, tout le temps. "
Aria, tu as le parfum d'une fleur épanouie. Approche-toi de moi, ma douce.
Aria :
" Aria ne vit pas l'expression de Perry lorsqu'il la prit dans ses bras.
- Je penserai à toi, promit-il en la soulevant du sol. Je t'aime.
Elle lui déclara son amour en retour, puis se tut.
L'essentiel était dit."
Reviens avec moi, Aria. Sois avec moi.
Les gens sont parfois plus cruels avec ceux qu'ils aiment.
« Les gens sont parfois plus cruels avec ceux qu'ils aiment. »
- Qu'est-ce qu'on risque sous un dôme abîmé ? répliqua Paisley en comptant sur ses doigts. D'avoir la peau qui pourrit. De se retrouver enfermés à l'extérieur. D'être transformés en viande grillée par une tempête d’Éther. Et d'être mangés par les cannibales en guise de petit déjeuner.
- Le plaisir et la douleur se confondent. La peur peut devenir excitante. Plutôt que d'éviter le stress, nous le recherchons, nous allons jusqu'à nous en réjouir. Le désir de de donner la vie se transforme en besoin de la prendre. Il en résulte un effondrement de la raison et de la connaissance. Autrement dit, cela aboutit à une rupture psychotique.
Elle serra les lèvres en heurtant le sol. La douleur se répercuta dans ses genoux et ses coudes. Sa tempe cogna le sol. Elle réprima un cri, car la moindre respiration risquait d'entraîner sa mort. Elle leva la tête et contempla ses doigts écartés sur la terre couleur rouille.
Elle touchait le Monde Extérieur. Elle était dans l'Usine de la Mort.
L'humeur de Kirra s'embrasa, prenant une teinte écarlate et torride. Puis elle refroidit brusquement, jusqu'à se recouvrir de glace.
L'atmosphère empestait la dévastation à venir. Le ciel en ébullition hésitait entre ombre et lumière.
On perd. On ne cesse de perdre, mais on est toujours là. On tremble, on a peur d'agir. Je ne veux plus me contenter de cette vie parce que j'ignore s'il existe quelque chose de mieux. Cela existe, forcément. Cela n'aurait pas de sens autrement. Aujourd'hui, je peux agir. Et je vais le faire.
Une heure plus tard, il s'assit sur le toit de sa maison. Il se retrouvait seul pour la première fois depuis des jours. Il entoura ses genoux de ses bras, ferma les paupières et se délecta du contact de la bruine fraîche sur sa peau. Quand la brise fléchit, il respira profondément et huma quelques fragrances d'Aria. Elle était à l'intérieur, dans la chambre de Vale. Des éclats de rire s'insinuaient par la brèche dans le toit, non loin de lui. Les Six jouaient aux dés. Il entendit les blagues habituelles de Twig et Gren. Audiles tous les deux, ils jacassaient sans cesse et entretenaient une éternelle rivalité. C'était toujours à celui qui clouerait le bec à l'autre.
Des lanternes clignotaient dans le village : la fumée qui s'échappait des cheminées se mêlait à l'air salé. A cette heure tardive, seuls quelques habitants étaient encore debout. Perry s'allongea sur le dos. Il regarda la lumière de l'Ether traverser les nuages les plus fins, tout en écoutant les voix qui résonnaient sur la place.