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Citations de Véronique Villard (21)


Depuis longtemps, Paris ne déroule plus sa grâce d’antan.
À croire que quelque chose s’est rompu, or comment l’identifier littéralement  ? À moins que ce ne soit dû au manque de lumière, à l’opacité absolue, à la danse fébrile de l’ondée ; à moins que la capitale ne soit devenue l’objet d’une irrécusable lassitude.
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S’ensuit une sonate pour violon de Bach et Nora se remémore Sète sous les étoiles, un soir où elle s’invita seule sur le port, face aux chalutiers amarrés, une mouette se mouvant à proximité.
Retenir ce moment, oui. Par contre, le laisser filer doucement, car si la musique renvoie au passé, elle ne peut altérer une trêve de la pensée.
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La nuit s'apprête à tomber.
Le silence abrite la route.
Les oiseaux désertent le ciel, sans doute ont-ils assez dansé pour imprimer leur présence au monde.

(p. 76)
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On écrit parfois pour exister autrement qu’au travers de la voix.
Mais aussi pour compenser une impossibilité à dire.
Plutôt que de souffrir d’un blocage psychologique.

(p. 67)
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Des corps qui traversent l’instant dans une vague de plaisir. Vouloir précipiter le plaisir l’espace d’une union qui efface la misère mentale, l’oppression, la tragédie. Néanmoins, dans ce jeu vital, ne réside aucune poésie. Seule s’installe une dépendance éphémère qu’un peintre pourrait magnifier usant du bleu de Klein pour réaliser un fond. Les formes seraient inachevées, les visages aussi.
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Démesure du banal, facette étriquée de la vie, à moins que ce ne soit à l’intérieur de ces choses répétitives que s’insinue la poésie.
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Rire, une envolée de soi pour se redéfinir vivant.
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L’élan des yeux devient l’aile du cœur.
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Partir, une façon de désapprendre un rythme effréné.
Partir, une façon de mourir à l’hier pour courir après d’autres rêves dans un flux méditerranéen…
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Comment présager de l’avenir alors qu’elle jongle avec les affres de l’adolescence ?

(p. 9)
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[…] plus doux qu'à la lisière d'un bois, plus doux que dans un rêve où la poésie libère parcimonieusement sa beauté.

(p. 51)
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Marine ! Bredouille-t-il. Marine !
Toi, ici… C’est vrai ! Maintenant, je me souviens.
Et il me prend dans ses bras, ses bras, ses bras…
Surprise, je m’abandonne bien que je redoute une variation d’humeur, une ombre fébrile au tableau. Cependant, l’étreinte perdure comme pour redéfinir l’espoir.
Puis chacun se dévêt, l’un entraîné par l’autre.
Or j’ai peur.
Peur de ne plus savoir donner, me donner.
Toute en tensions, puis-je néanmoins lâcher prise ?
Je ne sais plus faire l’amour.
Je n’ai plus ce talent.
Ce que je désirais advient et mon corps se rétracte…
Que m’arrive-t-il ?
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Reviendra le garçon, reviendra, parce que lui aussi espère la regarder dire, la regarder dire ce qu'il ne sait encore d'elle. Un mot qui s'envole, une syllabe qui affleure un arbre
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Je ne rêve plus, je vis.
Je ne désespère plus, j’espère.
Mon silence lui parle d’un temps où nous avons pris le temps.
Si les mots restent figés, le passé, chahute ma mémoire.
Ultime regard en direction du jongleur.
Curieusement, lui aussi prépare son départ ; rangeant ses balles sous l’œil attendri de sa fille.
Puis je m'aligne sur le pas de Julien comme reliée à lui, à son corps, à l'été d’un nous.
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Là-bas, un café.
J'y traîne ma cinquantaine usée, ma charpente humide ; on dirait que je porte le poids d’un désastre.
Curieusement, sans Marine, je ne suis plus le même.
Me manque une épaule sur laquelle poser ma main, me manque un regard qui puisse interroger le mien…
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Julien !
Amant-aimant d’un soir lequel sut raviver ma féminité.
Julien, seul, mine blême, joues creuses, se mêlant à la liesse.
Curieusement, l’homme semble las ; heureusement son charme nordique reste intact.
Or, lui, me reconnaît-il ?
Derrière nous, tant d’années, tant de roses flétries, tant de néons usés…
Autant que je me souvienne, à l’époque, un trait de khôl à l’intérieur de l’œil soulignait mon regard, cependant mes lèvres étaient nues, mon visage aussi.
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Le vide, le plein, un peu de tout, un grain de quelque chose.
Si bien qu’elles s’efforceront de veiller avant de dormir, lune au-dessus d’elles, rondeur possible.
Sur ce, Flora allumera sa micro-chaîne, aspirant à se laisser porter par une voix.
Benjamin Biolay ? Orelsan ?
Peut-être Arthur H chantant, « la boxeuse amoureuse » :
Regardez-la danser
Quand elle s’approche du ring
La boxeuse amoureuse
La boxeuse amoureuse…
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Un peu avant le coucher du soleil, je m’installe à un vieux bureau d’écolier.
Dessus, une lampe en bois flotté, un carnet de notes ligné avec élastique et un stylo-bille bleu.
J’écris pour garder une trace de mes rires, une trace de cette douce folie, une trace de ce présent–éternité.
Je veux pouvoir me relire, me relire à tout jamais.
Ne jamais oublier ce qui m’a été donné.
Non que je veuille devenir écrivaine, et puis au fond, pourquoi pas ?
On écrit parfois pour exister autrement qu’au travers de la voix.
Mais aussi pour compenser une impossibilité à dire.
Plutôt que de souffrir d’un blocage psychologique.
Je ne t’apprends rien, je ne te surprends pas, je te confirme quelque chose.
Par contre, tu es la seule à qui je parle de ce qui me tient à cœur.
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En ce lundi brumeux, Flora attend l’autobus.
Seule sur le banc, elle appréhende l’arrivée d’un véhicule comble, sachant que le virus circule de nouveau. D’ailleurs, à ce sujet, le port du masque est-il redevenu obligatoire ?
Un soupir de regret se perd parmi ses tissus en guise de réponse.
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Le blues s’éteint, blues d’une jeune fille…
Confier sa tristesse au lointain, se hisser à l’endroit d’un possible. Parce que ressasser l’impensable ronge le mental, notamment celui d’une demoiselle qui se croyait à l’abri entre Natacha et Luc, pouvant ainsi définir la paix d’une famille, sa quiétude, presque…
Soudain, un moineau se pose sur le rebord du balcon, à côté d’une jardinière en métal vide.
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