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Critiques de Vincent Henry (37)
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Jacques Damour

Ce roman graphique est une adaptation d'une nouvelle d'Emile Zola, du même nom. Je ne pourrais vous dire si la Bd est conforme au texte de cher Mimile car je n'ai pas lu la nouvelle.

Toujours est-il que j'y ai bien retrouvé l'univers et l'esprit de l'auteur : le fossé entre les classes sociales, un monde ouvrier aux conditions de vie précaires, un vent de révolte et puis surtout ce malheur qui n'en finit pas de s'abattre sur ce pauvre Jacques Damour.

D'amour, il en manquera bien cet anti héros et le lecteur de compatir avec lui, forcément...





Si j'ai, au premier abord, été un peu rebutée par le graphisme peu soigné, je m'y suis peu à peu habituée puis avec du recul, je me dis que ce genre de dessin un peu approximatif et un peu dégoulinant correspond très bien à cette histoire à la Zola au ton à la fois tragique et burlesque.



Ce qui m'étonne dans cet album, c'est la place accordée à Emile Zola. En effet, les auteurs l'ont habilement mis en scène, le faisant rencontrer les principaux protagonistes de l'histoire. On lui narrera l'histoire de Jacques Damour, il en fera un livre... Il est amusant, bien sûr, de voir le jeune auteur se pavaner de case en case, écoutant, prenant des notes et même batifolant avec la fille de Jacques Damour ! J'avoue que ce n'est pas forcément l'image que j'avais d' Emile Zola, que j'imagine toujours très sérieux, mais j'imagine qu'il faut y voir là une sorte d'hommage et une spéciale dédicace à notre cher auteur.





En temps ordinaire, je lis les adaptations en BD après avoir lu les romans. Cette fois-ci je ferai sans doute l'inverse !
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John Bost, un précurseur

• « La psychiatrie de l'époque [XIXe siècle], quand elle s'écarte du simple gardiennage, de la recherche inlassable de lésions cérébrales supposées causales ou de celle de nouveaux noms pour désigner les symptômes regroupés plus ou moins arbitrairement en maladies, est essentiellement éducative. Enseigner comment maîtriser ses passions, combattre l'erreur par la suggestion ou la punition pour redresser le délire en se donnant en modèle de la raison, convaincre le malade de l'inanité de ses hallucinations [...] sont en effet les objectifs premiers de ceux qui ne se contentent pas d'enfermer les plus agités avec une camisole de force, dans des cellules à peine garnies de paille. [...] Il faudra attendre le XXe siècle et la naissance de la psychopathologie, c'est-à-dire d'une recherche compréhensive des mécanismes psychologiques qui structurent les troubles mentaux et leur donnent un sens, sous l'influence de la phénoménologie et de la psychanalyse, pour qu'une autre démarche authentiquement thérapeutique se dessine, où la parole de celui qui souffre reprend ses droits. »



-> Ça se discute (enfermement, électrothérapie, lobotomie...).



• « En 1848, la psychiatrie officielle, à part quelques frémissements exceptionnels, n'en est pas encore là. D'où l'intérêt de ce qui commence à émerger en dehors d'elle, parfois contre elle. »



-> C'est ce que mit en place au milieu du XIXe siècle le pasteur calviniste John Bost, en ouvrant en Dordogne des asiles dits « d'utopie prophétique », destinés aux orphelins, aux handicapés et aux vieillards. L'idée était d'accueillir ces exclus pour les loger, les nourrir, les soigner, tout en attendant d'eux qu'ils contribuent à l'entretien de cette communauté, dans les limites de leurs possibilités. Alors que la plupart étaient jusqu'alors maltraités par leurs proches à cause de leur différence/faiblesse, moqués, mis au ban de la société, John Bost leur offrait dans ses établissements une vie saine, et leur permettait de s'occuper utilement, d'avoir enfin une vie sociale. Ces principes thérapeutiques rappellent ceux mis en oeuvre dans le roman de Anna Hope, 'La salle de bal'.



L'album serait passionnant sans ces longueurs autour de la carrière religieuse de John Bost et des querelles de clochers qu'il a dû affronter. J'aurais préféré que les conditions de vie au sein de ces « asiles d'utopie prophétique » soient plus développées.
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Jacques Damour

A travers cette adaptation d'une nouvel d'Emile Zola, c'est le portrait d'une époque que nous propose les auteurs, et plus particulièrement du Paris de la fin des années 1800.



En nous racontant le retour d'exil de Jacques Damour dix ans après la Commune et son parcours pour retrouver sa famille qui le croyait mort, on nous fait voyager dans Paris, passant des beaux quartiers aux quartiers ouvriers, de l'opéra aux troquets enfumés, du Père Lachaise à l'hôtel de ville en rénovation, etc. Et ce faisant nous rencontrons des Parisiens de tous les milieux : ouvriers, soldats, artisans, demi-mondaines, artistes (à commencer par Emile Zola, le narrateur qui mène l'enquête pour amasser des informations pour écrire un roman sur Jacques Damour).



Par contre, je n'ai pas tellement aimé les dessins de Gaël Henry, trop imprécis, trop schématiques, même si les séquences sans paroles sont bien faites, donnant de l'énergie au récit.



Le graphisme n'étant pas à mon goût, je n'ai sans doute pas apprécié cette bande-dess0inée autant qu'elle ne le méritait.

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Loulou ne veut pas grandir

• « Loulou ne veut pas grandir » de Stéphanie Bellat et Vincent Henry, publié chez La Boîte à bulles.



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de Mai, cherchant une BD ayant été éditée pour la première fois en 2014, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• Avant toute chose, j'aimerais remercier et féliciter la maison d'édition "La Boîte à Bulle", pour le partage de certaines des lectures disponibles dans son catalogue, dans le cadre de "la reprise des cours en distanciel" instauré par le gouvernement suite au troisième confinement, pour venir en aide aux élèves et leurs parents ; une très belle démarche que je tenais vraiment à saluer ! C'est une démarche que la maison d'édition avait déjà faîte pendant la durée du confinement, avec d'autres BDs.



• C'est le genre de bande dessinée que j'apprécie trouver pour son ajout à mes connaissances et capacités professionnelles. En tant qu'animateur de centre-aéré et agent périscolaire, ces BDs sont des outils très pratique que je suis amené à utiliser un jour ou l'autre.



• Dans cet album, on retrouve deux histoires concernant la petite Loulou. Dans la première, elle s'apprête à fêter ces cinq ans, un événement important de sa vie de petite fille, mais seulement voilà, celle-ci ne veut surtout pas grandir ! La petite fille se pose beaucoup de questions, auxquelles elle n'avait pas de réponses, seulement des idées fixes et catégoriques, des idées que peuvent se faire des enfants à cet âge. J'ai moi-même réagi de la même manière que cette petite fille lorsque j'étais plus jeune, et je me retrouve donc dans cette histoire. Personnellement, c'était le fait de grandir et de vieillir qui m’horripilait, car cet état de chose conduisait inévitablement à la mort.. et qu'elle panique ce fut pour moi d'en prendre conscience ! Ici, cela peut sembler être une angoisse moins terrible, mais pas pour une enfant. L'enfant est émotionnellement très fragile et il ne faut jamais prendre à la légère leurs doutes et leurs souffrances.. La mère de la petite fille utilise un bon procédé pour rassurer sa petite Loulou, en lui exposant des exemples qu'elle peut très facilement comprendre et imaginer. Elle reste calme et rassurante, ne s'énerve pas de l’insistance acharnée de l'enfant, et petit à petit parviens à lui prouver que grandir est une bonne chose. On ressent chez le scénariste une certaine connaissance du milieu de l'enfance et de sa psyché.



• La deuxième histoire est plus légère (dans sa narration, le problème évoqué étant lui au contraire une question importante pour un enfant !) et expose la manie maladive des adultes de mentir, aux enfants comme aux adultes d'ailleurs. Et oui, on apprend aux enfants à ne pas mentir, mais au contraire, nous les adultes n'hésitons que très peu à le faire régulièrement. Le problème exposé ne trouve ici pas de réponse concrète, et il faut donc l’interpréter par soi-même. La réponse est simple, il ne faut pas mentir inutilement, et il faut toujours essayer d'être le plus clair possible sur ce que l'ont veut dire. Un enfant n'est pas idiot, il comprend la plupart des choses, différemment de nous, certes, mais il les comprend, et il faut simplement s'adapter à sa façon de raisonner.



• Pour ce qui est des illustrations, c'est assez jolie et moderne. Cela reste simple, sans-plus, mais un style idéal pour les enfants, tant les couleurs et les décors parviendront à capter leur attention. C'est un style graphique que l'on retrouve de plus en plus régulièrement.



• Un nouvel outil pédagogique et éducatif que je vais pouvoir ranger dans ma bibliothèque cérébrale, au rayon "Outils d'animateur enfance". Une bien chouette découverte et qui apportera des réponses aux parents désemparés !



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Jacques Damour

On sent derrière cette BD plutôt charmante par le dessin et les couleurs pastel le propos politique. On y détecte, en effet, à travers l’aventure du communard Jacques Damour, le propos sur l’injustice de la société. Bien sûr, il s’agit du contexte historique de la société parisienne de la fin du XIXè siècle mais le propos me paraît plus universel. Les révoltes/révolutions— comme les guerres— se font par la manipulation et au détriment des masses laborieuses. Ce sont elles qui en font les frais quelle qu'en soit l’issue. En l’occurrence, Jacques Damour perd son fils sur les barricades et est lui-même déporté au bagne dont il réussit toutefois à s’échapper. Il passe pour mort, sa femme se remarie jusqu’à ce que, amnistie aidant, il retourne à Paris.

Je ne connaissais pas la nouvelle de Zola mais l’histoire n’est pas sans rappeler celle du Colonel Chabert; à ceci près que Jacques Damour n’a rien à réclamer, même pas sa femme car il n’en a pas les moyens.

J’ai aimé l’histoire (quoique un peu mince) et les images souvent muettes qui nous font voyager avec Jacques Damour aux quatre coins du monde et complètent agréablement la narration. Ce fut une belle découverte qui m’a donné envie de revenir à l’original de Zola.
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Jacques Damour

Jacques Damour est une nouvelle de Zola (1880) qui décrit l’itinéraire d’un pauvre homme, ouvrier embarqué dans la Commune, déporté en Nouvelle Calédonie, puis revenu après un tour du monde dans la France de la III° République où il n’a plus sa place. Retrouvé par un ami de l’époque révolutionnaire, il renoue avec sa fille, en couple avec Emile Zola qui entreprend de rédiger le récit de la vie de Jacques Damour…



La couverture est très soignée et donne envie d’ouvrir l’album, que ce soit par le thème graphique, la typographie du titre ou l’évident attrait du « d’après Zola« . Comme dans l’album, les couleurs sont vraiment réussies. Une couverture qui, ce n’est pas coutume en BD), reflète parfaitement l’ouvrage.



Les auteurs ont construit un véritable scénario de BD, faisant des allers-retours chronologiques par les différentes étapes du récit, ce qui donne beaucoup de rythme et intercale les tableaux naturalistes chers à Zola parfaitement recréés graphiquement par les crayons de Gaël Henry. Le gros point fort de l’album ce sont ces décors, souvent en plan large ou simplement rendus très lisibles par un cadrage très bien pensé. On reste dans le style « Blain », esquissé, mais la précision de l’évocation reste étonnante. Lorsque le style est réaliste cela impose une très grande précision technique. Ici l’on obtient la même précision en quelques traits et c’est très fort. Les couleurs y sont pour beaucoup, notamment dans les extérieurs. De même, les séquences muettes (par exemple le résumé de l’épopée dans l’ouest américain) sont vraiment réussies et très drôles. L’on retrouve les premiers Tintins par moments. En revanche les plans serrés sur les visages montrent les limites du trait de l’auteur, mais il y en a peux dans l’album. Globalement on est entre Tardi et Blain, deux aspects graphiques qui ne sont habituellement pas ma tasse de thé, mais cela colle ici parfaitement au sujet, est très maîtrisé et se lit aisément. Le dessinateur, relativement jeune, a une maîtrise assez consommée des codes de la BD.



Le scénario est tout aussi bien conçu. D’abord le matériau de base est passionnant et le reste au format BD. Ensuite l’on a une vraie fidélité avec les préoccupations de Zola (la vie des gens de peu, l’inéluctabilité du destin, les remous politiques, la grande et la petite histoire). Surtout, aucun pathos tout au long de l’album. Paradoxalement, ce récit d’une vie dramatique est porté par la joie, le bonheur de la fille et du père, par la bienveillance douteuse mais réelle de Béru. Il n’y a pas d’intrigue parce que ce n’est pas le sujet. Cette histoire est celle du récit d’une vie, récit simple, sans heurts, connus dès le début mais qui donne envie d’avancer dans l’album. L’idée de placer Zola lui-même comme interlocuteur crée par ailleurs une mise en abyme très bien pensée.



Jacques Damour est une vraie réussite après celle d’Alexandre Jacob, plus réussie graphiquement, à la fois agréable et fort intéressante par son sujet. Un beau couple d’auteurs à suivre résolument.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Jacques Damour

Jacques Damour – Emile Zola, Vincent Henry et Gaël Henry



Alors qu’il arpente les boulevards d’un Paris transformé, Jacques Damour se souvient de son ancienne vie à Ménilmontant… ciseleur sur métaux, marié à Félicie, il était pauvre mais heureux avec ses deux enfants, Eugène et Louise. Tout a basculé pendant le siège des Prussiens. C’est le début de la Commune, Béru, un peintre en bâtiment affamé, qui mange bientôt matin et soir chez les Damour, tient des propos enflammés, prône la république, la justice et l’égalité et convainc le père et le fils d aller se battre sur les barricades. Mais Eugène est touché par une balle en pleine poitrine et meurt. Peu de temps après, Jacques Damour est fait prisonnier et est déporté au bagne de Nouméa. Berru, lui, a filé trois jours avant l’arrivée des troupes… C’est cet « ami » justement que Damour retrouve par hasard sur le pont Notre-Dame. Berru lui apprend alors que Félicie s’est remariée avec un riche boucher des Batignolles. Les deux hommes, grisés par le vin, partent pour la boucherie… Quelle sera la réaction de Félicie en voyant Damour qu’elle croit mort depuis dix ans ? Eugène va-t-il être vengé ? Et Louise, qu’est-elle devenue ?



Jacques Damour, un bon père de famille, aimant, père son fils pendant la commune et veut le venger. Emprisonné et envoyé en Nouvelle-Calédonie, il s’enfuit et rejoint l’Australie, puis les Etats-Unis, pour revenir en France plusieurs années après son départ. Un vieil ami le reconnaît et lui présente sa fille, abandonnée par sa mère.

Le récit est tragique. Le personnage, faible mais bon, s’imagine faire fortune pour retrouver sa famille ensuite. Mais rien ne va, tout part de travers. Jacques Damour est une personne comme tellement de monde, décalé avec son univers. Paris a changé, mais pas lui. Une histoire magnifique, marquée par la résignation et de beaucoup d’abnégation. Une histoire généreuse, complète dans un seul tome, ce qui aujourd’hui est appréciable quand on constate que tous les éditeurs proposent systématiquement des récits qui s’étalent sur plusieurs albums.

Le dessin est fluide, virevoltant, léger, souple. Un coup de crayon qui propose les émotions des personnages avec autant de détails qu’il en faut, tout en étant minimaliste. Le dessin est juste ce qu’il faut, comme il faut. La couleur aurait pu ne pas exister, le noir et blanc suffire, mais elle améliore le côté tragique de la situation, elle est indépendante du dessin, elle apporte quelque chose.

Un récit bien adapté, un graphisme parfait, une bande dessinée comme on les aime.

Je remercie Babelio et Sarbacane pour ce partenariat.
Lien : https://lectureroman.wordpre..
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La boîte à bulles en images

A force de lire des bds de qualité provenant de l'éditeur "la boite à bulles", j'ai commencé à me poser des questions pour en savoir plus. Cela tombe bien avec cet ouvrage qui marque le dixième anniversaire de cette petite maison d'édition qui a misé sur des auteurs de talent. Tout a commencé d'ailleurs avec un chroniqueur de bd passionné qui en a fait son métier.



J'ai bien aimé le concept chronologique ainsi qu'une page par oeuvre publié. On entre ainsi dans les coulisses de cette maison d'édition qui a fait des choix dont certains se sont révélés assez judicieux. je pense notamment à Nicolas Wild avec son Kaboul Disco que j'ai découvert tout récemment. les autres préfèreront certainement Nancy Pena. Bref, il y en a pour tous les goûts.



On se rend compte également des problèmes auxquels doivent faire face des petites maison d'édition comme le contrôle du Fisc ou encore les auteurs à gérer, les problèmes d'impression etc...



Le marché était pourtant engorgé en 2003. Cependant, on voit que ce n'est pas que pour le fric mais pour la découverte de nouveaux auteurs qui ont ainsi eu leur chance. Je soutiens ce genre de démarche qui est avant tout une aventure humaine.



Il y a un florilège de dessinateurs et par conséquent de styles différents. Les planches ne se valent pas toutes. Le noir et blanc est de rigueur. Bref, c'était le risque de ce genre d'album mais au final, c'est plutôt pas mal. Par ailleurs, à 2€, cela ne sera pas la ruine.
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John Bost, un précurseur

Je ne connaissais pas John Bost qui fut un pasteur ayant oeuvré pour la construction de nouvel asile reconnue par la suite d'utilité publique. Il est vrai que l'aliénation mentale était traitée de manière assez barbare jusque là. Il contribua à faire progresser la cause dans un don de soi assez remarquable. Bref, nous avons le portrait d'un homme pieux qui se consacra dans l'action sociale sous le Second Empire.



Pour autant, cette bd souffre d'une certaine austérité propre à ces milieux religieux où il est question de consistoire et d'avis collectif, de scission et de refondation. L'aspect médical est à peine traité. On retiendra que cela a certainement changé le regard sur le handicap mental.



Si l'oeuvre de cet homme est tout à fait louable et méritoire, la bd souffre de certaines lourdeurs assez difficile à digérer.
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Jacques Damour

Adaptation d'une nouvelle de Zola, c'est limpide, l'histoire nous tient en haleine, le contexte politique de l'époque est bien présent. On est dans l'univers de Zola, à cela près que les dessins sont pastels, frais et rendent les récits sombres plus soutenables. J'ai beaucoup aimé. Il ne reste plus qu'à lire la nouvelle d'Emile maintenant. Mention spéciale pour le personnage de Félicie dont la vie de femme semble appartenir aux hommes... j'ai hâte de lire comment Zola traitait le personnage dans sa nouvelle.
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Alexandre Jacob : Journal d'un anarchiste c..

Allez, Maurice Leblanc est un petit malin, car de son Arsène Lupin, il avait qu'à se pencher sur Alexandre Jacob, un putain de héros du début du XXe siècle que je connaissais absolument pas jusqu'à présent.



On va la faire courte, c'est une bd biopic qui retrace la vie du voleur de son enfance jusqu'à sa capture au bagne.



Si t'étais pas trop doué en histoire à l'école c'est pas très grave et tant mieux du coup bicause ça veut dire que t'es vierge d'histoire au niveau de tes neurones. Et je trouve que cet épisode devrait se trouver dans tous les manuels déjà beaucoup trop lourds dans les sacs de nos futurs citoyens.



Ouais. Nos ancêtres n'étaient pas que gaulois, ils pouvaient être aussi marseillais, comédiens, cambrioleurs et anarchistes. T'avoueras que devant un chef d'état banquier qui pleure au premier pain dans la gueule sur le banc de l'ENA ça la fout mal nan ?



Alors plonges-y toi dans cette fabuleuse aventure puisqu'en plus elle est vraie, fabuleusement traitée et documentée (on a mis les Experts sur le coup, pas ceux de ton écran plasma, plutôt ceux qui t'en apprennent des bonnes pour que tu puisses toi aussi te mettre à réfléchir de temps à autre).



Côté scénar' c'est tout vu donc et c'était difficile de se louper. Côté illustration j'ai trouvé ça bon enfant, l'usage du noir et blanc m'a fait penser à la fois aux vieux strips de westerns avec des BANG BANG et des BOUM qui fusent de partout (un peu comme les Kids tu te rappelles ? Pim, Pam et Poum ?)

Un petit air de Blain aussi qui m'a donné envie de porter cette BD comme coup de coeur du moment.



Un pur moment d'aventure sous le signe d'une cause qui en valait la peine à cette époque !


Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Jacques Damour

Je n'ai pas relu la nouvelle d'Emile Zola avant de me plonger dans la lecture de cette adaptation en bande dessinée mais je crois pouvoir dire qu'elle est fidèle au souvenir que j'en ai. L'histoire est celle du héros éponyme, Jacques Damour, ancien communard déporté au bagne de Nouméa. Tandis que sa famille le croit mort, il parvient à rejoindre l'Australie puis les Etats-Unis. Lorsqu'il regagne enfin la France après de longues années d'errance, il croise la route de Berru, son vieil ami, fervent patriote, homme révolté prônant la richesse pour tous, qui l'avait convaincu à l'époque de prendre les armes. Mais Paris n'est pas exactement semblable à la ville que Jacques Damour avait laissée et, guidé par Berru, il va peu à peu découvrir les changements qui se sont opérés en son absence.

Les auteurs, Vincent et Gaël Henry, ont su rendre un bel hommage à l'histoire bien connue de ce revenant, et, à travers elle, à l'un des plus grands auteurs français : les couleurs - la palette est large - mettent en valeur le Paris de la fin du XIXe siècle tandis que le dessin, simple, je dirais presque naïf, évoque à la perfection la candeur de Jacques Damour. Beaucoup de dynamisme et de rythme dans cette BD de plus de 130 pages !



Merci à Babelio et aux Editions Sarbacane !


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Alexandre Jacob : Journal d'un anarchiste c..

Alexandre Jacob est une œuvre intelligente et rafraîchissante, originale graphiquement et narrativement ambitieuse.
Lien : http://www.bodoi.info/alexan..
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Loulou ne veut pas grandir

Une illustration, une mise en scène et des dialogues pétillants pour cet album rafraîchissant.
Lien : http://www.bdencre.com/2015/..
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Alexandre Jacob : Journal d'un anarchiste c..

Roman graphique que je n'ai pas choisis initialement, je me suis laissée porter par le révolutionnaire Alexandre Jacob. Ce livre m'a donner envie de relire Arsène lupin et de m'intéresser davantage à la politique de la fin du 19ème siècle. Livre facile à lire avec nombre de références historiques !
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Alexandre Jacob : Journal d'un anarchiste c..

Bande dessinée en noir et blanc qui retrace les aventures d'un anarchiste voleur de la fin du XIXe siècle de Marseille à Béziers, puis de Paris à Abbeville. Ouvrage très documenté s'appuyant sur de nombreuses sources de la vie d'Alexandre Marius Jacob et de cette époque contemporaine de Dreyfus, Zola, Maurice Blanc ou encore Félix Faure.
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100 idées pour accompagner les émotions des enf..

Ce guide est vraiment intéressant à lire et utile ! Il est surtout centré sur les deux émotions difficiles à gérer chez des enfants et ados : la colère et la peur. Les auteurs nous aident à les repérer, comprendre ce qui les déclenchent et ce qu'elles expriment, pour pouvoir les anticiper et désamorcer les crises. Ils invitent aussi les parents à laisser les enfants exprimer ce qu'ils ressentent et à les aider à mettre des mots sur leurs émotions, à travers différents exercices facile à mettre en place. Beaucoup d'exemples concrets sont aussi donnés, des situations types avec des conseils de ce qu'il faut faire ou au contraire éviter, et des parallèles avec nos vies d'adultes pour prendre du recul et se mettre à la place de l'enfant.



En tant que jeune maman, tous ces conseils me seront précieux pour la suite ! Ce guide peut aussi être utile pour apprendre à gérer ses propres émotions, avec des petits exercices de relaxation en fin d'ouvrage.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Jacques Damour

Adaptation BD d'une nouvelle d'Emile Zola, Jacques Damour raconte l'histoire d'un homme se laissant guidé par les soubresauts de l'Histoire. Ancien communard arrêté et déporté au bagne de Nouméa qui tenta sa chance aux Amériques avant de revenir à Paris et espérant y retrouver sa femme et sa fille l'attendant sagement à la maison après des années d'absence et sans aucune nouvelle. Vrai loser à qui rien ne réussi Jacques Damour va toutefois retrouver un Paris bien changé avant de renouer avec sa fille mariée à un homme aux moyens suffisants et de trouver sa femme dans les bras d'un autre. Doit-il tenter à tout prix de récupérer femme et enfant? En tout état de chose il va se laisser balader selon le bon vouloir de chacun et tenter de finir ses jours paisiblement.



N'ayant pas lu la nouvelle d'Emile Zola je découvre ce récit en BD, ne sachant pas si cette adaptation est fidèle ou non j'ai débuté ma lecture sans à priori, me laissant guider par les événements et tentant de comprendre le fil de l'histoire, j'ai même cru un moment que le vie de Jacques Damour n'était qu'une invention tant la malchance le suivait comme son ombre.

Bel hommage à Zola avec un récit bien construit et des illustrations mettant en valeur le Paris du XIXème, les personnages sont croqués simplement les rendant bien sympathiques.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Jacques Damour

On vous avait déjà tanné avec "Alexandre Jacob", la désopilante biographie illustrée de cet anarchiste cambrioleur par le duo Henry et Henry, et bien vous n'avez pas fini d'entendre parler de "Jacques Damour" !



C'est l'histoire d'un retour. Celui d'un homme simple et discret que le siège des Prussiens, la Commune et surtout sont ami Berru ont transporté d'élans révolutionnaires... jusqu'à Cayenne ! Dix longues années plus tard, après mille aventures qui le menèrent aux quatre coins du monde, le voilà revenu à Paris. Mais qui reste t-il pour l'accueillir ? Qu'est devenu sa petite fille ? Et sa femme, l'a t-elle attendu ? Il n'y a que ce bon vieux Berru pour lui ouvrir les bras et prendre Jacques sous son aile jusqu'au fin mot de l'histoire !



Superbe adaptation qui donne envie de découvrir la nouvelle originale de Zola ! Le dessin gaguesque donne énormément de dynamisme à l'intrigue et les couleurs bien senties ajoutent au tableau une sacrée dose de pep's ! On adore, et en plus, les auteurs sont tellement sympas !



Sara
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John Bost, un précurseur

(SC971) La vie et l'oeuvre de John Bost, et en somme les balbutiements de la psychiatrie moderne. Bd très didactique, avec une réelle volonté de montrer et d'expliquer ; la contre-partie étant un rythme lent voire poussif. Pour moi c'est non pour le Prix.
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