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Critiques de Vincent Ravalec (135)
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15 ans et demi

c'est une fille qui s'appelle Eglantine elle a 15 ans et demi bientôt 16 ans elle fait souvent des fêtes alcooliser souvent des bêtises comme ne pas écouté ses parent et d'autre chose quand elle va au collège elle va voir les garçons elle craque et tombe amoureuse . Elle a un père de bonne volonté et d'une grande gentillesse elle va souvent allez s’acheter des habits et acheté des cadeaux pour ses parent et surtout pour son père (pour la fête des père ) elle fait presque tout le temps et tout les week-end faire des nuit blanche avec ses amie.



mathilde
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Bonbon désespéré

Un roman précis, drôle, exagéré, intelligent, où il mêle habilement littérature, surnaturel et caricature.
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Bons à rien, prêts à tout !

Lecture jeune, n°125 - Vincent Ravalec décortique ici la vie du collège avec une ironie non dénuée de sérieux. Arthur se voit contraint d’effectuer sa rentrée des classes dans un nouvel établissement et affronte ses deux pires ennemis : Bubble et Bad Crunch. Entre farces « potaches » et discussions philosophiques, l’auteur traite avec un humour débridé la question de la violence à l’école. Les répliques sont souvent justes et drôles et confèrent à ces aventures un style particulier. Ainsi, l’installation d’une « Livebox » pendant le cours de technologie de Mme Flûte donne lieu à un chapitre particulièrement cocasse. L’auteur propose ici une nouvelle satire de notre société ; des jeunes et de l’image qu’ils donnent d’eux-mêmes ou de celle que peuvent en avoir les adultes. Ce livre, facile à lire, peut paraître simpliste, mais il devrait faire sourire les lecteurs qui prendront ainsi du recul sur l’univers qui les entoure. Laurence Guillaume
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Cantique de la racaille

Quand Gaston, petit délinquant du 10e arrondissement de Paris prend en stop Marie-Pierre, une bombe normande tout juste âgée de 16 ans, il ne se doute pas que cette dernière va l’aider à passer des petits trafics au monde des affaires. En quête de reconnaissance sociale, le rêve de Gaston, c’est de devenir patron, “être quelqu’un” !



Avec Marie-Pierre comme secrétaire, sa société “Extramill” va voir le jour et même couler des jours heureux. Les grands restos, la grande maison à Châtillon, les beaux calibres, la belle voiture… La belle vie quoi, mais: Quand on a pas trop d’argent on fait attention, c’est normal, mais dès qu’on a trois sous on dirait que d’un coup la vie est devenue plus chère et que le monde entier se ligue dans le but avoué de vous faire dépenser, dépenser jusqu’à ce que vous soyez à sec et que la seule solution qu’il vous reste c’est de vous faire un croum chez l’épicier et sortir votre mouchoir pour pleurer.



Gaston ne voulant pas faire couler sa société flambant neuve prévient Marie-Pierre qu’il va falloir se serrer la ceinture, alors les vacances prévues au Cap d’Agde avec Patricia et Bruno (les associés) vont devoir être sans superflu!



Des vacances simples donc mais assez cocaces, loin de la tumulte parisienne, Gaston va devoir s’habituer à un tout autre monde…celui du naturisme, pratique favorite de Bruno et Patricia. Pendant deux semaines, la proximité, la chaleur, l’insouciance et le peu de vêtements aidant, les deux couples vont ne faire plus qu’un!



De retour dans la capitale, les affaires ont du mal à reprendre, Marie-Pierre est de plus en plus absente, les crises de paranoïa dont Gaston est victime s’accentuent et pour couronner le tout, un colosse que Gaston a arnaqué quelques mois plus tôt va le retrouver pour lui régler son compte (Comprenez : le tabasser et lui prendre tout son oseille!) Après avoir connu la gloire, Gaston se retrouve donc “une main devant, une main derrière” et comme une catastrophe n’arrive jamais seule, il assiste à la fuite de Marie-Pierre et à la perte de sa maison…



Gaston presqu’au bout du rouleau et ne voulant pas finir dans un boui-boui miteux décide de retourner en Normandie pour se réapproprier sa Marie-Pierrre. Le couple infernal désormais sans argent va essayer de survivre comme il peut. Et c’est dans le milieu du proxénétisme qu’on retrouve notre anti-héros accompagnée de sa belle. Un milieu que le couple ne maîtrise pas et qui fera perdre à Gaston son sang-froid, lui qui avait pourtant réussi à le garder miraculeusement jusqu’ici!


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Cantique de la racaille

Cette descente dans un monde parallèle ô combien réel, ô combien méconnu en ce qui me concerne, ne m'a provoqué aucune amertume. Gaston, le narrateur, attire sympathie et dégoût. Victime d'une société qui donne peu de chances pour se réaliser? Certes. Nous le suivons, mélange d'honnêteté dans la malhonnêteté. Nous ne le suivons plus lorsqu'il tue, nous n'acceptons pas l'acte le plus barbare qui soit et que rien ne justifie. Ce roman nous montre les précipices dans lesquels hommes ou femmes peuvent tomber soit par vice, soit par faiblesse. Ne pas se voiler les yeux, regarder les choses en face, ce livre nous dévoile toutes les vicissitudes, toutes les horreurs d'une frange de la société que l'on retrouve dans toute ville. L'amour est présent quoique sali. On ne sait comment ramener quelqu'un à la lumière de la vie, tout est rejeté, avili, sans espoir... L'écriture alerte rend ce livre aisé à lire mais il me fut lourd et pénible à certains moments. Ecrivain de la "nouvelle génération"qui nous montre la désespérance, la souffrance lourde, le réalisme d'un quart monde sans espoir face à une société impitoyable où le paraître vaut plus que l'être.



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Cantique de la racaille

Vincent Ravallec pourrait faire carrière chez les ferrailleurs, mais certainement pas en littérature.

Pèse son poids de médiocrité. Premier roman et cela se remarque.
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Cantique de la racaille

Gaston a un plan pour gagner de l’argent, beaucoup d’argent, et net d’impôts comme il se doit. Un plant combiné avec un flic ripoux, en direct des porte-conteneurs accostant au port du Havre. Un trafic qui ne se limite pas à concurrencer DARTY mais touche aussi à quelques substances illicites, grâce à quelques associés bien placés. Gontran fait également la rencontre d’une nana supercanon, qui va rapidement devenir sa compagne. Elle a tout juste seize ans, mais ça ne l’arrête pas. L’affaire va se révéler juteuse, la fille très amoureuse. Notre héros rêve de fonder une famille et de se voir installé en PDG d’une entreprise tout ce qu’il y a de plus respectable. C’est en gros le point de départ d’un récit savoureux, qui nous entraîne dans un monde où la morale, la morale commune, celle qui sert en principe à vivre ensemble, est jetée aux oubliettes. La montée est belle, la descente sera rude, il y aura quelques victimes connexes, on n’a rien sans mal. Vincent Ravalec n’y va pas avec le dos de la cuillère dans ce polar décapant, magistralement écrit "à fond la caisse", qui ne laissera personne indifférent même si, au bout du compte, on a bien du mal à discerner un quelconque message. Tous pourris, c’est bien ça ? Sacré Ravalec…
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Cantique de la racaille

La rencontre entre Gaston et Marie-Pierre signe pour le jeune homme le début d'une période faste de sa vie. Il n'aurait tout d'abord jamais imaginé que ce canon de 16 ans qu'il a pris en stop en rentrant sur Paris finirait par rester à ses cotés. De plus, un tuyau lui permet de monter une juteuse affaire de recel de matériel hi-fi, lui assurant une fulgurante aisance financière. Finis les taudis et les galères, en véritable chef d'entreprise Gaston s'organise. Il crée sa société, emménage dans des locaux dignes de ce nom, acquiert même un semblant de respectabilité.



"Cantique de la racaille", porté par la voix de son héros, est un roman plus profond que ce bref résumé ne pourrait le laisser croire.



Vincent Ravalec a su faire de ce petit voyou parisien un personnage intéressant, propre à susciter chez le lecteur des sentiments contradictoires. Tantôt touchant, tantôt prodigieusement agaçant, Gaston révèle, au fil du récit, toute la complexité de sa personnalité tourmentée. Sa principale obsession, gagner de l'argent, dissimule une soif éperdue de reconnaissance dans un monde où la valeur des individus se mesure à l'aune de la réussite sociale. Imprégné de la philosophie entrepreneuriale des années 80 prônant audace et pragmatisme, il lui importe peu de réaliser ses ambitions en suivant des voies illégales. D'ailleurs, c'est comme un businessman qu'il se considère, et non comme un délinquant. Mais est-il vraiment fait pour le monde auquel sa richesse subite lui permet d'accéder, règne de l'argent facile et du sexe à outrance, lui qui finalement ne rêve que d'honorabilité et d'une vie de couple sans histoire avec Marie-Pierre, dont il aimerait avoir un enfant ?



Si les doutes qui l'assaillent quant au but ultime de cette course à l'argent ne sont que fugaces, son mal-être est néanmoins réel, qui se manifeste par des crises de violence et de paranoïa, et d'étranges absences. A la fois malhonnête et travailleur, roublard mais fidèle en amitié, on finit presque malgré soi par s'attacher à cet atypique personnage, mais aussi à ceux qui l'entourent, et qui constituent ce monde "d'en bas", ceux qui n'ont pas eu de chance ou pas les moyens de saisir de rares opportunités, et qui noient la médiocrité de leur existence dans l'alcool ou une perpétuelle amertume...



Moi qui partais avec un a priori, je dois avouer avoir été agréablement surprise par cette lecture. Je crois que j'imaginais quelque chose de plus trash, de plus vulgaire, dans la veine d'un Bukowski, par exemple. Or, on ne peut en aucun cas qualifier le style de Vincent Ravalec de grossier, ou de choquant, bien que son roman dépeigne avec réalisme un monde sordide et inique. Son écriture est agréablement rythmée et rend son récit très vivant, et il émane de la narration une sincérité qui lui confère une véritable crédibilité. On rit avec le héros, on ressent avec acuité les moments où il est tendu, mal à l'aise, ceux où il se sent trahi... Bref, on passe avec Gaston et ses acolytes un vrai bon moment, même si au fond, ce qu'on en en retire, c'est surtout un sentiment de tristesse et de gâchis.
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Cantique de la racaille

Avez-vous déjà entendu parler de Vincent Ravalec, écrivain et scénariste français né en 1962 à Paris ? Son roman Cantique de la racaille a remporté le Prix de Flore 1995, et il l'a lui-même adapté au cinéma, avec Yvan Attal dans le rôle de Gaston.



Figurez-vous que j’ai acheté mon exemplaire en francs, et lu Cantique de la Racaille à sa parution. Et là, comme ça, j’ai eu envie de le relire, plus de 25 ans plus tard…



Gaston, le narrateur, vit de recels et trafics en tous genres. Un jour, il tombe amoureux de Marie-Pierre, seize ans. Dès lors son ambition s'éveille. Gaston crée sa société et acquiert un semblant de respectabilité. Ses combines prennent de l’envergure ; Gaston se considère comme un businessman, non comme un escroc.



Gaston révèle, au fil du récit, toute la complexité de sa personnalité. Car ce voyou a des principes et une certaine morale. Audacieux, inventif et pragmatique, il ne ménage pas sa peine pour réussir. On s’attache malgré soi à ce personnage atypique, malhonnête mais travailleur, roublard mais sincère en amitié.



Son besoin obsessionnel de gagner de l’argent procède surtout d’un besoin éperdu de reconnaissance. Dans la deuxième moitié du roman, les doutes l'assaillent quant à la finalité de cette quête. Son mal-être se manifeste par des crises de paranoïa et de violence.



Gaston saura-t-il s’arrêter à temps, ou se brûlera-t-il les ailes ?



Cantique de la racaille, porté par la voix de son héros, dépeint avec une certaine candeur un monde sordide et inique, combines, corruption, parties fines, petites frappes et gros bonnets.



L'intrigue est dense, le rythme allègre, et il émane du style narratif qui mêle faits, réflexions, sentiments et dialogues, une sincérité et une émouvante crédibilité. Certaines scènes sont franchement hilarantes ; Ravalec a une plume bavarde, un humour caustique et beaucoup de tendresse pour son héros/anti-héros. J’ai curieusement ressenti beaucoup d’empathie pour Gaston, qui au fond est plutôt un « gentil » qu’un « méchant »
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Cantique de la racaille

C'est le livre du Système D; Gaston, le héros, ne veut pas d'une existence médiore, sa rencontre avec une minette de seize ans est le démarrage d'une quête d'une vie éclatante. Mais comment fare aus ein d'une société qui vous écrase et qui ne vous laisse pas la place, on est dans les années 80, d'exister, si vous n'êtes pas trader ou fils de pub ? Une solution, devenir un petit truand au grad coeur, qui mène sa vie de délinquant comme une entreprise. Et ça marche! Tant pour le héros que pour le lecteur, qui retrouve là la fibre des Arsène Lupin et des San-Antonio de son enfance!
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Cantique de la racaille

Gaston rencontre Marie-Pierre et tout s'arrange pour lui. Les affaires prospèrent, et c'est vraiment la fille de ses rêves. Pourtant, des sensations bizarres, des crises de paranoïa même, l'assaillent parfois. Fortune et gloire ont souvent des revers. La boucle se refermera-t-elle comme l'étau infernal qui lui broie les méninges ?

Cà se laisse lire facilement, le style est vif, l'histoire est une véritable aventure de jeunesse en pleine innocence de la vie. Par contre, çà manque de suspence et de retournement de situation à mon goût.
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Cantique de la racaille

Voilà de nouveau une lecture passionnante ! Ravalec nous emmène sur les pas de Gaston et nous assistons à la réussite de ce petit voyou parisien avec un immense plaisir. Car si Gaston est un voyou, il n'en n'est pas moins droit et honnête dans ses relations aux autres, il a des principes, une certaine morale et même parfois de la grandeur d'âme. Que sont donc quelques magnétoscopes volés (enfin, quelques milliers !) ou quelques camions détournés par rapport à la volonté de ce jeune homme de réussir, de se sortir à tout prix de sa condition de petit voleur et d'acquérir enfin un statut : une plaque au nom de sa société apposée sur le devant de l'immeuble ? Pour réussir, Gaston ne ménage pas sa peine, il est travailleur, volontaire et fait souvent montre d'une grande finesse dans les relations humaines ou commerciales. En bref, il est talentueux et ne tardera pas à atteindre ses objectifs.



Mais Gaston vient du bas de l'échelle et devrait savoir pourtant que "plus on monte haut, plus on risque de redescendre". Alors que tout s'enchaîne au mieux pour lui et que ses "affaires" prennent de l'ampleur, qu'il se met à gagner beaucoup d'argent, il se transforme. Des angoisses soudaines l'étreignent parfois sans raison, il devient colérique, violent même, il ne se reconnaît plus et remarque également dans le regard de Marie-Pierre et de ses amis les interrogations que son étrange comportement suscite... Gaston ne comprend pas ce qu'il lui arrive, il est déstabilisé par cet état étrange dans lequel il se trouve et qui lui ressemble si peu, lui si battant, si direct, si volontaire. Il tente de s'auto-analyser, de comprendre les influences ou phénomènes qui peuvent modifier ainsi son caractère, sa personnalité, mais ne peut pour autant pas s'empêcher d'agir parfois presque à l'encontre de lui-même. Va-t-il subir la lente descente aux enfers qu'il appréhende, ou bien l'amour de Marie-Pierre l'aidera-t-il à s'en sortir et à redevenir le Gaston auréolé de succès qu'il était il y a si peu de temps ?





Il y a du Céline en Ravalec.



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Cantique de la racaille

L’auteur aime à sonder le côté noir de l’humanité, des poivrots, petits escrocs, des gens respectables mais capables de tous les vices.



Comparé rétrospectivement à Houellebecq, « Cantique de la racaille » s’attaquait frontalement à la vie moderne : solitude urbaine, frustration sexuelle, sentiment de déshérence du monde occidental, envie de spiritualité nouvelle compensée en attendant par la frénésie consumériste.
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Cantique de la racaille

Vincent Ravalec est un écrivain, réalisateur, scénariste et producteur français né en 1962 à Paris. Influencé par les grands mythes des années 1970 et une certaine littérature américaine (Carlos Castaneda, Allen Ginsberg) il commence à publier des textes littéraires et à écrire des scénarios au tout début des années 1990. Son roman Cantique de la racaille (1994) a remporté le prix de Flore 1995 et il l’a lui-même adapté et réalisé au cinéma.

Gaston, le narrateur, un petit malfrat de banlieue, vit de combines et recels minables, passant son temps libre chez Saïd le troquet où se réfugient les poivrots du quartier. Un jour, il prend Marie-Pierre en stop, une jeunette de seize ans dont il tombe amoureux fou. Dès lors sa vie va changer, ses ambitions s’éveillent, les petites combines deviennent grosses arnaques, les biftons s’empilent. Mais toutes les ascensions se terminent par une redescente…

Si tous les vins ne supportent pas de longs temps de cave, il en est de même pour certains livres, comme ce roman. Si je l’avais lu lors de sa parution, il est fort possible que j’aie apprécié cette histoire, aujourd’hui j’ai eu bien du mal à finir mon verre, heu… à terminer ma lecture. Pour en terminer avec ma comparaison, ça m’a saoulé grave.

Le roman débute plutôt bien, on est même happé par l’histoire tant l’intrigue est dense, le rythme allègre, les personnages et les lieux familiers (banlieue, petites gens). Gaston fait un petit malfrat assez sympathique avec ses trafics bas de gamme. On visite la France profonde, l’écrivain dressant par la bande un portrait social du pays de cette époque mais pas si éloigné de celui d’aujourd’hui. Le lecteur s’amuse des références d’alors (fax ou télex) – car le roman est daté ne l’ignorez pas - ou de la problématique rencontrée par Gaston quand ses petites magouilles l’amènent à voir plus grand (difficultés administratives pour trouver un bureau et un local).

Et puis le souffle nous manque pour suivre le rythme endiablé mené par l’écrivain. L’intrigue part dans tous les sens, le moindre détail prend des dimensions improbables, milles sujets annexes sont abordés : bref, le roman aurait pu être amputé de cent pages (ce qui aurait été bien) tout comme il pouvait être rallongé d’autant, sans que cela fasse de différence, tant Vincent Ravalec a la plume bavarde, la tchatche inépuisable. J’avoue avoir décroché avant le mitan, pressé de connaître l’épilogue de cette histoire finalement assez banale.

Dans le dernier numéro du magazine LIRE (# 472), l’écrivain est considéré comme l’un des précurseurs de Michel Houellebecq, et si on prend le roman sous son angle sociologique ce n’est pas faux : on y voit la France des années 90 avec ce qui alimentait les bouquins de cette époque, le consumérisme, le sexe partouzard…

Un bouquin qui n’est pas mauvais mais qui vient trop tard pour moi.

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Cantique de la racaille

Comment un voyou, persuadé d’avoir du plomb dans la cervelle, peut-il faire fortune et s’ouvrir la voie du succès avec des coups foireux ? C’est ce qu’essaie de nous expliquer le voyou en question entre deux plans minables qui tournent au désastre. L’ambition et l’amour ne suffisent pas à la réussite, surtout quand la poisse est de la partie. Le cantique finit dans le sang quand, de mésaventure en mésaventure, le petit couple naïf échoue entre les mains d’un producteur de films X dont les vues s’arrêtent à la ceinture.

Je reconnais ici plusieurs talents à Vincent Ravalec dont l’opuscule L’auteur m’avait déplu par l’étalage de sa vulgarité. Le style est vif, alerte. Les personnages sont peints avec la candeur du narrateur, ce qui leur donne une chaleur insoupçonnée, une sorte de tendresse à revers. On sent que l’affaire va mal tourner dès le départ, on ne peut s’empêcher de souhaiter une autre issue parce que ce jeune homme raté nous touche par son sérieux, son application au travail, sa volonté de bien faire. C’est Blandine jetée dans la fosse aux lions. Et on assiste à son déchiquetage la mort dans l’âme car jusqu’au bout il défend sa vision du bonheur envers et contre tout, avec le désespoir de ceux qui y croient encore, presque.
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Cantique de la racaille, opus 2

Suite du roman paru en 1994, pour lequel l’auteur, Ravalec, avait reçu le Prix de Flore, Cantique de la racaille opus 2 suit les pérégrinations de Gaston, libéré de prison. Il souhaite réussir sa reconversion en passant tout d’abord par un métier incongru : paparazzo.

Il réussit à photographié la fille d’une célébrité en train de se droguer et hop ! L’argent et la reconnaissance font un pas vers lui.

Première chose à faire, se mettre à la technologie, armé d’un iPhone, d’un Blackberry et d’un Mac, il s’initie à Internet et s’inscrit même sur Facebook où il retrouve son pote Bruno (un camé à bloc).

Côté charnel, il rencontre Daphné, une allumé ; Meredith, la voisine ; Vassilia, avec qui il va travailler ; puis Hester…



Trois parties pour trois périodes importantes : sa sortie de prison et sa reconversion en paparazzo, sa rencontre avec des agents secret et son approche des sciences occultes, et enfin l’espoir de voir enfin le bout du tunnel.

Un roman rocambolesque et assez comique au final tellement ce qui lui arrive est incroyable. Des rebondissements et une histoire qui nous tient en haleine, un petit bémol tout de même sur la troisième partie qui frôle la SF.

Une manipulation de bout en bout, voilà ce que sait. Mais il est surtout question de notre rapport à l’argent, à notre société hyper-technologique avec des hotlines robotisées, …



N’ayant pas lu le premier opus, je pensais avoir un peu de mal à comprendre cette suite mais je me suis glissée facilement aux côtés de Gaston, qui part aux quatre coins du monde (Asie, Egypte, Israël, Angleterre, …) Au final : lecture très plaisante, aventures invraisemblables et personnages représentant assez bien tout ce que l’on peut trouver dans nos rues. Excellent moment !!!

Petite surprise sur le dernier chapitre qui est écrit d’une traite, aucune ponctuation ce qui est assez bizarre mais marrant tout de même.
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Cantique de la racaille, opus 2

arrivée page 320...

un roman haletant, pas de temps mort, me demande bien jusqu'où Ravalec nous conduit...
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Cantique de la racaille, opus 2

j'avais beaucoup aimé l'opus 1 et j'étais enchantée de savoir qu'il y avait une suite, même si je suis méfiante. Le livre commence très fort, je me retrouve avec ce Gaston fort sympathique mais truand sur les bords qui me fait bien rire. Une affaire plausible, puis une autre. Et ensuite on glisse dans une intrigue complètement stupide. j'ai commencé par sauter des passages longuets et, j'ai terminé exaspérée par le refermer. Rien de réaliste, et du délirant même pas amusant. tristesse !
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Cantique de la racaille, opus 2

Critique de Alexis Brocas pour le Magazine Littéraire



De ses premiers succès à son dernier livre, Vincent Ravalec a toujours conjugué, en diverses proportions, deux manières : l'une, urbaine, en prise avec l'époque, qui dominait à ses débuts (Cantique de la racaille, Un pur moment de rock'n roll), et lui valut, entre autres gracieusetés, le prix de Flore et les compliments alors rares d'Angelo Rinaldi. L'autre, ésotérique et psychédélique, qui marque ses ouvrages plus récents (Wendy 2, l'Effacement progressif des consignes de sécurité), et paraît se dédier à un lectorat de disciples de Carlos Castaneda - l'ethnologue américain qui s'initia au chamanisme auprès d'un sorcier mexicain mycologue. Aussi, chaque nouveau livre de Ravalec s'ouvre comme une invitation à un voyage-surprise, qui peut aussi bien vous emporter sous les apparences et dans les travers de la société moderne, ou bien vous projeter dans des ciels hallucinés, au long d'un discours parfois hermétique.



Comme La Vie miraculeuse du clochard André, Cantique de la Racaille opus 2 mêle ces deux veines avec une certaine allégresse parodique - comme si le romancier se moquait de ses propres excès. A l'instar de Bret Easton Ellis, qui écrit, 25 ans plus tard, la suite de Moins que zéro, l'auteur reprend ici, 15 ans après, le fil du destin de Gaston, coupé après son incarcération dans les dernière pages - dramatiques - de Cantique de la racaille. Et comme Bret Easton Ellis, Ravalec trahit un certain souci de symétrie. Rien d'étonnant puisque comme l'indique le titre, il s'agit bien du second mouvement d'un cantique moderne.   



Reprenons: Cantique de la Racaille racontait la grandeur et décadence d'un «self-made-man» de la petite délinquance, un magouilleur des années 1980-90 rêvant de devenir un de ces patrons que les médias invitaient alors à donner des leçons de responsabilité et de dynamisme aux chômeurs. Gaston, commençait son ascension grâce à un vibromasseur, scotché sous une Mercedes bourrée d'héroïne. Astucieusement programmé, l'objet phallique déclenchait périodiquement l'alarme de la voiture afin d'en vider la batterie. Il pouvait alors dérober le précieux chargement. Las, ces astuces n'y suffisent pas, il termine sur la case prison sans empocher 20000 euros...



Cantique de la racaille, opus 2 retrouve un Gaston qui, après 15 ans de détention, entend bien se refaire. Pour cela, le voilà qui s'improvise paparazzi d'un journal lancé par un émir pour ruiner la réputation d'émirs concurrents. Sa mission: infiltrer une fête orgiaque et photographier les vedettes dans les situations les plus compromettantes. Notre héros s'en tire haut la main en se faisant embaucher, avec une accorte démonstratrice, parmi les animateurs de la soirée. Son numéro consiste à exhiber une collection d'antiquités un peu particulières : des godemichés anciens (c'est une obsession !), qui sont ensuite laissés à la disposition des invités. Or Gaston a truffé ces accessoires de caméras pour décrocher des scoops .



Mais Vincent Ravalec ne colle pas longtemps au schéma du premier épisode. Certes, on retrouve ses personnages: Bruno, l'ex-flamboyant communiquant, devenu accro à la cocaïne. Patricia, son ancienne compagne, qui a connu une plus riante trajectoire. Marie-Pierre, la muse de Gaston...  Mais ces visites au passé cèdent bientôt devant les charmes de la nouveauté. Celle de l'époque : après son incarcération, Gaston a 15 ans de «progrès» à rattraper et sa formation aux téléphones portables, connexion internet et autre Facebook ne va pas sans douleur. Et celle de l'inspiration de Ravalec, qui a une autre histoire à conter que la sinusoïdale existentielle d'un ambitieux : dès le début du livre, Gaston obéit à des principes qui semblent issus d'un manuel de développement personnel pour désespérés. Ceux-ci lui viennent d'un certain Hepner, qui partageait sa cellule et lui a fait profiter de sa «sagesse». En fait, Hepner, ponte d'une société ésotérique, a caché un secret à l'intérieur même du cerveau de Gaston ! Et lorsque ce dernier cherche à l'éclaircir, le livre se transforme en cavale rocambolesque à travers le Caire, puis l'Inde...  Une cavale parodique, où l'irrationalité des pratiques magiques croise celle des courbes économiques. Faut-il y voir aussi une plaisanterie littéraire, où l'auteur trouve des explications joliment saugrenues aux incohérences de ce monde globalisé ? Peut-être pas, tant les gourous ésotériques de Ravalec ressemblent, dans leurs discours et pratiques absconses, aux très réels experts que l'on interroge à chaque catastrophe économique pour qu'ils puissent prétendre qu'il est bien normal qu'une loi sur les prêts immobiliers américains entraîne un jour la faillite de la Grèce.
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Cantique de la racaille, opus 2

Il y a quelques mois, j'avais lu avec très grand plaisir Cantique de la racaille, et quand Vincent Ravalec, par l'intermédiaire de son éditeur, m'a proposé de découvrir le deuxième opus des aventures de Gaston, j'ai bien entendu tout de suite accepté et ce roman a fait partie du déménagement de bouquins pour mes vacances.





Nous voilà donc propulsés quinze ans plus tard. Si vous n'avez pas lu le premier roman, cela n'est pas très grave pour la compréhension de celui-ci, mais je vous en conseille tout de même la lecture, car c'est un régal !



Gaston a purgé sa peine et sort enfin de prison pour une permission. Malgré sa longue incarcération, notre cher ami a gardé son caractère optimiste, et veut au plus vite se réadapter à la société. Mais, bien évidemment, il a également beaucoup changé et est au départ totalement déconnecté de la vie actuelle, de l'émergence des médias et de l'invasion des technologies, de la mondialisation galopante, de la course de plus en plus effrénée vers l'argent ou le succès...



Il aspire comme auparavant à une réussite sociale et financière et surtout à la reconnaissance de ses qualités et de sa valeur, mais en étant cependant totalement soumis à l'influence d'un mystérieux Hepner, son mentor, dont la philosophie a modifié sa perception du monde. Car bien qu'il veuille toujours "réussir", Gaston est maintenant emprunt d'un recul, voire d'une certaine sagesse. Tous les moyens ne sont pas nécessairement bons pour atteindre son but, une morale tend à germer en lui, une empathie aux autres, ainsi que plus de clairvoyance dans la place à attribuer à l'amitié et à l'amour et surtout à l'argent et la façon dont on le gagne.



Grâce à un bagout intact, et à un sens des opportunités qu'on lui envie volontiers, ainsi que quelques magouilles et mensonges, car sinon ce ne serait plus le même homme, il obtient tout d'abord un très juteux boulot de paparazzo. Par plusieurs concours de circonstance, il deviendra ensuite agent secret, voyagera au bout du monde, déjouera des complots, sauvera des gens et en zigouillera quelques autres, bref, le récit de sa vie, plus trépidante que jamais vous tiendra en haleine tout au long du roman !



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