En période de guerre, tout est possible. On peut faire des fortunes, réaliser ses ambitions, satisfaire ses appétits, régler de vieux comptes. Et l'ancien ordre peut être balayé et remplacé par un nouveau...
William ne pensait guère à Aliénor. Les hommes étaient nés pour se battre, tuer, protéger leurs possessions. Les femmes étaient bien insignifiantes comparées à la gloire de la guerre.
Elle enseigna à Aliénor que seuls les ignorants pouvaient croire qu'il fallait accrocher des rideaux rouges autour du lit d'un malade atteint de la rougeole, mettre un morceau de corail dans la bouche d'un cardiaque ou fixer des sabots d'âne aux jambes prises de goutte.
L'attaque n'eut sur lui que deux effets notables : son élocution s'était ralentie et un coin de bouche restait légèrement relevé, lui donnant un air de perpétuel amusement ce qui, somme toute, constituait une amélioration certaine chez cet homme aux traits bourrus.
Les événements s'étaient succédé à une telle vitesse que Lady Cavendish, dans sa résidence du Derbyshire, apprit le même jour la mort du roi, le règne de neuf jours de Lady Jane Grey et le prochain couronnement de Marie Tudor.
Le panache ! Il n'y a rien de tel. Il faut de la passion en toutes choses. On regrette rarement ce que l'on a fait, ma chérie, seulement ce que l'on a manqué.