Pas mal du tout, non seulement l'écriture est fluide, riche et colorée mais les rebondissements multiples rendent ce récit haletant et bien vivant. Une usurpation d'identité qui va nous permettre, à nous simples filles, de voir l'envers du décor masculin par les yeux d'une fille et c'est parfois bien hilarant. Ainsi, le passage des pots de chambre…, rien à voir avec ma citation mais plutôt avec cette habitude dès la fin du repas qu'ont les membres de la bonne société de se séparer, les uns pour fumer, les hommes et les autres pour boire le thé, les femmes ;-)
Bien documentée sur les amours du prince Georges avec Marie Fitzherbert, l'auteure colle cette idylle historique avec celle, bien plus érotique, de ses personnages principaux, ce qui donne de l'épaisseur à son histoire qui d'ailleurs n'en manquait pas.
Ainsi, elle aborde avec beaucoup d'à propos la situation des jeunes filles nobles qui ne possèdent rien en propre, qui sont finalement gâtées mais moins libres que les femmes du peuple, toujours à charge d'un mâle, toujours sous sa domination. Pareil pour l'éducation, entre broderie et architecture, entre chant et voile, entre campagne et tour du monde, le choix est vite fait, il vaut mieux naître homme dans cette fin du XVIIIème siècle qui verra pourtant la révolution française chambouler toutes ces règles même en Angleterre, dans une moindre mesure.
Et enfin, l'auteure n'hésite pas à montrer comment à cause d'une royauté fatiguée, négligente, dilettante, 'folle' et dispendieuse sans en avoir les moyens, certains hommes plein de ressources pouvaient à cette époque prétendre à un titre de noblesse contre monnaie sonnante et trébuchante.
Une toute bonne lecture bien distrayante entre deux coups de pinceau.
Je place ce roman dans le cadre du challenge multi-défis 2016 pour l'item « Un livre dont le titre comporte un nom de lieu ». Et quel lieu, Venise, la ville de l'Amour et dans le cas présent, la ville où d'une certaine façon « tel est pris qui croyait prendre »… Eh oui, à vouloir en faire un homme à tout prix, c'est bien une femme qui s'épanouit hors des pantalons de dandy imposés aux lords :-)
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Une excellente surprise et surtout un gros coup de coeur pour ma part !
L'histoire est terriblement entraînante, malgré les malheurs qui l'a submerge ont suit l'héroïne se redresser et surtout se battre pour sa survie et sa vengeance. le plus intéressant c'est sans doute d'observer l'évolution d'Antonia, à la base jeune aristocrate privilégiée, qui va s'endurcir, découvrir la vie.
Travestie, elle va entrer dans le monde des hommes se qui va la placer à de nombreuses reprises dans de cocasses situations pour le moins comiques.
C'est un vrai plaisir de la voir se démener pour garder son rôle d'homme tout en succombant l'intérieur pour son tuteur, le ténébreux Savage.
L'aspect érotique apparaît au final assez tard dans l'histoire, je dirais vers la moitié du livre se qui laisse le temps à l'intrigue de s'installer au personnages de se découvrir et à leur passion de monter. Personnellement je préfère se genre de roman ou ont garde quand même une bonne base scénaristique derrière et pas seulement une histoire érotique.
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Petit roman à l'eau de rose que l'on oublie aussi vite une fois terminé.
Venise n'est présente que sur quelques pages (environ 25 pages), mais, c'est torride !!!!!!!!!!!!!! (tout comme la 2eme partie de l'intrigue).
Ce n'est pas un grand roman. C'est ultra facile à lire. Il n'y a rien à comprendre, et, surtout, cela repose les neurones … … C'est dans le même style que la collection Arlequin. Se lit en 2h … …
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excellent roman, facile à lire
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- C'est insupportable, déclara-t-il avec fermeté.
Comprenant tout de suite que cet étranger allait lui donner du fil à retordre, la femme répliqua sur un ton agressif :
- Comment ça, insupportable ?
- C'est trop grand. Une fois rempli on ne peut pas les soulever… alors c'est insupportable.
La domestique leva les yeux au ciel.
- Z'êtes pas obligé de les remplir à ras bord !
- Nous refusons de boire dans ces tasses. Apportez-en de plus petites.
- Des tasses ? s'esclaffa la femme. Espèce de sauvage ignorant ! C'est un pot de chambre !
Qu'importe la taille pourvu qu'ils soient fermes. Je te rappelle que la coupe de champagne fut moulée sur le sein de Marie-Antoinette que l'on disait parfait.
Le panache ! Il n'y a rien de tel. Il faut de la passion en toutes choses. On regrette rarement ce que l'on a fait, ma chérie, seulement ce que l'on a manqué.