Albert réfléchit jusqu'à la toute dernière minute du dernier jour de sa vie. Il posa des questions qui n'avaient jamais été posées, trouva des réponses jamais trouvées, et imagina des idées jamais imaginées.
Il avait même une tenue pour mieux réfléchir.
Ses vêtements préférés étaient un vieux pull et un vieux pantalon informe. Avec des chaussures portées sans chaussettes. Il disait que, maintenant qu'il était grand, personne ne pouvait l'obliger à mettre des chaussettes.
Il lut des livres sur les nombres. Albert adorait les nombres. C'était comme un langage secret pour comprendre les choses.
Il réalisa que tout était toujours en mouvement. En mouvement à travers l'espace, en mouvement à travers le temps.
Dès lors, il put passer toutes ses journées à faire ce qu'il aimait - imaginer, s'interroger, déchiffrer, réfléchir.
Albert adorait les nombres. C'était comme un langage secret pour comprendre les choses.
Il traversait l'espace à toute allure sur un rayon de lumière.
Mais Albert ne voulait pas être comme les autres élèves, il voulait découvrir les mystères cachés du monde.
Un jour, alors qu'à bicyclette, il traversait la campagne à toute allure, Albert leva les yeux et regarda les rayons du Soleil dans leur course jusqu'à la Terre. Il se demanda ce que ça ferait de voyager sur l'un de ces rayons. Et dans sa tête, à cet instant-là, Albert n'était plus sur sa bicyclette ni sur cette route de campagne... Il traversait l'espace à toute allure sur un rayon de lumière. C'était l'idée la plus grande et la plus excitante qu'il eût jamais eue.
Et cela emplit son esprit de questions.
Partout où il allait, Albert réfléchissait et réfléchissait. L'un des endroits où il préférait réfléchir, c'était à bord de son petit bateau à voile. Il aimait laisser son esprit vagabonder, tandis que le vent poussait l'embarcation sur l'eau.