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Critiques de Walker Hamilton (28)
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Tous les petits animaux

On pourrait dire que M.Summers et Billy sont les alters ego cornouillais de George et Lenny, les personnages des Souris et des Hommes. Billy n'est pas très finaud, mais heureusement il rencontre ce drôle de petit homme qui s'appelle M. Summers qui le prend sous son aile, après qu'il se soit enfui de chez lui à la mort de sa mère.

Tous deux parcourent les routes, inlassablement, dans le but d'accomplir une sainte action: donner une sépulture respectueuse à tous les petits animaux tués sous les roues des voitures.

Si Billy s'est enfui de chez lui, c'est parce que son beau-père, Le Gros, projetait de le tuer pour pouvoir hériter du grand magasin de la famille à sa place. Une information que M. Summers n'apprendra que bien plus tard...

Comme souvent dans les romans où le narrateur est cet homme archétype du simplet, le récit prend une part poétique par cette relation singulière au monde qui émeut et rend le personnage très attachant.

L'histoire était originale, mais il manquait ce petit quelque chose qui lui aurait donné une vraie consistance. Ce roman a quand même eu, parait-il, son petit lot de succès à l'époque de sa sortie en 1968 et qui sait ce que son auteur aurait pu écrire par la suite d'aussi original s'il n'était pas mort prématurément...
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Tous les petits animaux

C'est tout bêtement la couverture naïve de ce livre qui m'a attirée car je n'en connaissais ni l'auteur ni le titre. Il y a, en effet de la candeur dans cet écrit, à travers le personnage de Bobby "j'ai trente et un an. Je n'ai jamais été un garçon, du moins pas comme les autres garçons, et je ne suis pas un homme comme les autres hommes. Je suis moi, c'est tout." En fuite pour échapper à un beau père rejetant et violent ,il rencontre Summers, viel homme retranché du monde qui consacre sa vie à offrir une sépulture décente à tous les petits animaux victimes des humains. La relation de ces deux êtres ,leur façon d'interpréter le monde m'a tout d'abord fait penser à un conte écologique puis une fable sur la tolérance. Quand W.Hamilton offre un virage inattendu à son roman qui oblige à déplacer notre curseur dans le jugement de ce qui est ou fait violence dans notre société. En conclusion une jolie découverte.
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Tous les petits animaux

Edité chez l'arbre vengeur, le format et la couverture sont simplement irrésistibles! Roald Dahl le vend aussi très bien avec son commentaire alléchant! Alors installation confortable, c'est parti pour le voyage au bord des routes, faire sépultures de tous les petits animaux aux côtés de nos deux personnages principaux et amis dans la vraie vie.

Le ton très innocent de ce roman fait sans aucun doute parti de son charme, adhérer à ce récit d' enfant de 31 ans (Bobby) fait effectivement penser à Des fleurs pour algernon, alors la conquête est parfaite sur la forme et le plaisir de lecture. On a un gros méchant sur la quatrième de couverture qui apparait très vite et qui est un gros méchant. L'histoire rebondit, c'est une lutte faussement gentille et naïve entre bien et mal. Les scènes de violences ne sont pas à l'eau de rose. Des émotions secrètes et taiseuses qui prennent la lumière au fil des événements, des faits, des constats, et pas de personnages superflus.

Et puis c'est comme une histoire parallèle qui ne touche pas terre, qui prend vie sans interférences avec son environnement. On n'a pas d'intervention de la police, du paysan pas content, même pas une voisine qui a tout vu, un ami de la famille inquiet, c'est l'histoire de Bobby, et je crois bien que c'est que lui qui nous la raconte! J'ai parfois eu l'impression de devoir accepter pas mal de postulats de ce genre pour apprécier le contenu, (on s'attache tant à M.Summers alors qu'en vrai??? On ne nous a pas un peu manipulé à l'aimer? Face à tant de noir ou blanc, Bobby serait pas en train de nous séduire? Et de nous faire croire que des fois tuer c'est bien?? dérangeant!) Mais finalement, c'est sûrement là, la face cachée de l'Extraordinaire, et puis ce qui compte, c'est que le voyage nous a emmené bien loin d'ici ;-)

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Tous les petits animaux

Dis moi comment tu traites les animaux et je te dirai qui tu es.



Nous voilà en présence d'un auteur méconnu et d'une histoire fulgurante, qui méritent d'être réhabilités. C'est une merveille de la littérature écossaise qui n'a malheureusement pas trouvé son public au moment de sa parution en 1968, et que j'ai découverte de façon inespérée en allant consulter le catalogue de l'Arbre vengeur (*).



Mais quel récit initiatique... On oscille ici entre road-trip d'un nouveau genre sur les routes de Cornouailles et fable sur l'oppression des faibles par les forts. Il met en scène la rencontre entre 2 personnages inoubliables qui formeront un duo de vagabonds magnifiques, aussi désireux de fuir leur passé respectif que d'offrir une sépulture à tous les petits animaux que les chauffards écrasent sans vergogne.



J'ai aimé de façon inconditionnelle le style et le ton (un choc, du même ordre que « L'attrape-coeurs » de Salinger), mais aussi la vision antispéciste et anti-consumériste qui se dégage de cette histoire. L'auteur a un don pour sonder les hommes qui refusent abondance, pouvoir ou modernité, en évitant tout angélisme.



Cette histoire d'amitié, de quête de liberté et de rédemption peu banale est d'ores et déjà culte. Bobby et M. Summers se révèlent aussi bouleversants et mémorables que leurs illustres prédécesseurs - George et Lennie dans « Des souris et des hommes » de Steinbeck.



(*) : à l'origine d'une réédition à paraître ces prochains jours, augmentée d''illustrations originales réalisées par Medhi Beneitez.
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Tous les petits animaux

Bobby Platt a 31ans mais l'esprit du petit garçon. En fuyant le Gros, il rencontre Monsieur Summers, un homme étrange qui enterre tous les petits animaux. Une forte amitié naît très vite entre les deux personnes et ensemble, ils vont faire ce curieux petit boulot qui leur tienne tant à coeur. Mais il y a des passés qu’il leur faut affronter…

J’ai apprécié l’histoire racontée par Bobby, on voit les choses d’une façon simple et tout à fait différente. On apprend aussi comment l’homme peut être cruel.

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Tous les petits animaux

Dans la veine des Souris et des Hommes de Steinbeck.

Apre et tendre en même temps.
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Tous les petits animaux

Un très court et étrange roman, un conte cruel original qui se lit d’une traite. Des personnages attachants, des parcours mêlés de désamour et désillusions, jalonnés de violences pour dénoncer la cupidité, la cruauté. Un roman faussement naïf et simpliste qui m’accompagnera, j’en suis sûre.
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Tous les petits animaux

Le récit commence ainsi : Bobby a été pris en autostop par un camionneur. Il lui montre un lapin sur le bord de la route mais ne s'attend pas à ce que le conducteur, par plaisir, décide de dévier pour écraser l'animal. Bobby est horrifié... Mais le camion fait une embardée : le chauffeur a perdu le contrôle. Ils sont éjectés tous deux du véhicule : le camionneur agonise, le lapin est mort. Alors surgit un petit homme étrange dont on ne voit pas bien le regard : est-ce une créature fabuleuse? Il ne se soucie pas des gargouillements de souffrance de l'homme, mais s'occupe du lapin. Etonné, Bobby lui demande ce qui se passe...

Le ton est donné, et j'adore dès les premières lignes! M. Summers arpente les routes, la nature pour enterrer les petits animaux dont personne ne s'inquiète. Il déteste les voitures qui donnent la mort aux oiseaux et aux bêtes sans jamais se soucier de leur cadavre. Bobby veut se joindre à lui! Le jeune garçon a... trente-et un ans. On comprend très vite que c'est un simple d'esprit qui a fugué de la maison. Il hait le Gros, son beau-père...

M. Summers va donc lui apprendre son métier : il enterrera les animaux avec lui.



Ce livre, que j'ai découvert par hasard, est un hymne aux animaux, aux êtres vivants. L'homme écrase, tue. Il chasse les papillons pour son plaisir ; il empoisonne les souris. M. Summers a décidé de protéger la vie, ou tout au moins, quand il ne peut pas faire autrement, de donner une sépulture à ces êtres que l'espèce humaine néglige et assassine en se croyant supérieure. Quelle sensibilité entre ces pages! Qu'il est rare de lire cela dans la littérature. Et rien n'est mièvre! C'est une fable dans un monde moderne. L'atmosphère est particulière : on se croirait dans un conte, au fond des bois, à cheval entre la réalité et l'imaginaire. Ce roman n'est pas assez connu! Il faut le lire, le faire étudier. Dommage que Walker Hamilton soit mort à 35 ans et n'ait pu écrire qu'un seul roman car si tous les autres avaient été empreints de ce sentiment de respect envers l'animal, on se serait régalé. Tous les petits animaux a été publié en 1968 en Angleterre (son auteur est écossais).



Le roman a été adapté au théâtre et au cinéma (source Wikipedia):



1998 : All the little animals, adaptation du roman au cinéma par Jeremy Thomas, avec John Hurt et Christian Bale.



2007 : adaptation, mise en scène et scénographie Didier Saint-Maxent. Compagnie La Fabrique du vent. Avec Didier Cousin et Denis Cacheux. Assistante à la mise en scène : Bérengère Leprêtre. Costumes : Émilie Dufossé. Lumière et régie générale : Olivier Floury. Technique et régie : Association Préludes. Photos : Anne Jeannin.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Tous les petits animaux

La première fois que j'ai remarqué ce livre, dans une librairie, j'ai été attirée par le bandeau (et oui, une fois n'est pas coutume...) qui consistait en une recommandation de Roald Dahl, auteur que j'aime beaucoup et à qui je me suis donc fiée pour choisir ce roman, unique récit de son auteur, un jeune écossais mort en 1969, un an après la publication du livre.



Le héros de cette sombre histoire est un jeune homme de 31 ans, Bobby, dont l'esprit est resté celui d'un enfant après avoir été victime d'un accident. Sa mère étant morte, il vit sous la coupe de son beau-père, simplement surnommé Le Gros, homme d'une cruauté effroyable dont Bobby est le souffre-douleur. Un jour enfin, Bobby trouve le courage de s'enfuir et s'en va vagabonder sur les routes où il rencontre un curieux personnage, M. Summers, homme solitaire et amer dont la seule occupation est d'enterrer tous les petits animaux écrasés par les automobiles. Entre le simple d'esprit et le vieux loup solitaire au sombre passé, une étrange et touchante amitié naît, en marge de la société et des hommes. Mais Le Gros est sur les traces de Bobby, le dénouement sera dramatique...



Je suis restée littéralement scotchée jusqu'à la fin du livre, émue et captivée par les personnages. Bobby étant le narrateur, c'est à travers ses yeux que nous découvrons quelle peut être la vie lorsqu'on est différent et solitaire, aussi est-ce une lecture simple, mélancolique et peu réjouissante, mais l'espoir demeure, même à la dernière page. Hamilton nous décrit un monde sordide et désenchanté, traversé ça et là par quelques rayons de soleil, personnifiés par nos deux anti-héros. C'est une belle leçon d'humanité et un plaidoyer pour le droit à la différence. Deux bonnes raisons pour découvrir ce petit livre.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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Tous les petits animaux

Oh quelle jolie découverte !

Tombée tout à fait par hasard sur ce livre, la couverture et le titre m’ont tout de suite attirée. Et bien aucun regret à cette lecture qui m’a beaucoup plu.



Bobby, 31 ans, est un grand enfant: accidenté dans l’enfance, il garde comme séquelles un retard mental qui fait de lui un être sensible et naïf.

Sa mère décédée, le voilà livré à la violence sans limite de son beau-père qu’il va réussir à fuir.

Perdu dans la campagne, il va rencontrer Mr Summers, étrange personnage surgit des bois tel un lutin, qui va le prendre sous son aile et lui apprendre son « métier »: donner une sépulture aux animaux morts renversés au bord des routes.

Une amitié et un respect profond naîtra entre les deux hommes.



Avec au premier abord un thème quelque peu farfelu voir déroutant, on se laisse facilement happer avec Bobby dans son récit initiatique si émouvant et l’on s’attache à ce grand bonhomme plein de sensibilité et de fragilité







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Tous les petits animaux

Contemporain de Watership Down de Richard Adams, petit bijou de littérature, Tous les petits animaux est une petite pépite de douceur et d'humour, un pamphlet pour la nature et les animaux.

Robert "Bobby" Platt, orphelin de père et de mère, a 31 ans lorsqu'il fuit un beau-père violent et méchant et rencontre Mr Summers, homme taciturne et solitaire, vagabond attachant qui exècre les voitures et se donne pour mission d'enterrer tous les petits animaux écrasés sur les routes de Cornouailles. Et Bobby, ça lui plait d'être au grand air et de suivre ce personnage haut en couleurs dans ses aventures. Car il faut préciser que, malgré son âge, Bobby a gardé son âme d'enfant : "Je n'ai jamais été un garçon, du moins pas comme les autres garçons, et je ne suis pas un homme comme les autres hommes. Je suis moi, c'est tout" (p. 51). Depuis son "accident", il n'avait en effet plus été le même affirmait sa mère. C'est ainsi qu'il voit le monde avec des yeux d'enfant tout neuf et qu'il nous raconte son histoire.

Le style est celui d'un enfant, si bien que le texte a la saveur de l'innocence. Et parfois, les situations dans lesquelles se retrouve Bobby nous pousseraient à lui hurler de fuir, alors que lui n'y voit aucun mal.

Si vous n'avez pas lu ce court roman, foncez (après le confinement en librairie évidemment !). C'est drôle, parfois dur, intelligent, bienveillant (sauf pouf les automobilistes) ; c'est un joli compte initiatique avec son lot de malheurs et de bonheurs qui fait du bien à l'âme.
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Tous les petits animaux

Un petit livre qui se lit facilement et avec plaisir. Sa qualité repose essentiellement sur la psychologie des personnages et de leurs interactions. Les deux personnages principaux sont en marge de la société britannique des années 60, plus ou moins poussés là par un contexte social dans lequel ils ne trouvent pas leur place. Dans un monde où la bonté est considérée comme de la faiblesse, ils s'efforcent de vivre (ils ne sont pas suicidaires) sans pour autant renier ce en quoi ils croient.

Un livre qui n'est ni optimiste ni pessimiste mais plein d'humanité.
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Tous les petits animaux

"La véritable indépendance consiste à dépendre de qui on veut. "



Cette citation de Frédéric Dard, m'est revenu à l'esprit quand j'ai relus mes notes manuscrites concernant ce petit bijou, oublié au fin fond de ma bibliothèque...

Comme quoi, changer de bibliothèque a du bon, parfois....



On redécouvre des trésors enfouis...



Lu il y a quelques années de ça, "Tous les petits animaux" s'est rappelé à ma mémoire, et l'émotion toujours vivante...



Bobby, 31 ans, mais ayant son âme d'enfant, fuit un père brutal et prend la poudre d'escampette en suivant les grands rubans de bitume que sont les routes..

Il veut être indépendant, bien que son état d'esprit ne lui permet pas de revendiquer cette liberté de façon précise et consciente...



Mais Bobby, est conscient que tous ces petits cadavres d'animaux écrasés sur le bord de la route, n'est pas digne du genre humain, si tel ce dernier existe...

Il fait connaissance avec l'étrange et non moins sympathique Monsieur Summers, dont le seul but sur terre, semble d'enterrer ces petits animaux... Tous les petits animaux..



Quelque soit le prix à payer....



Bobby ignore à ce moment-là qu'il n'est qu' un petit lapin, terrorisé et ébloui, par la leur des phares du semi-remorque fonçant sur lui...ne se rendant pas compte de ce qui se passe sous ses yeux aveuglés.



Quelques secondes suspendues autour du néant.



Un livre très court, comme une gifle...

Comme une caresse ...

Un bisou d'adieu...

Une larme sur une joue..

Un silence étouffé.
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Tous les petits animaux

J'ai bien aimé ce petit livre écrit telle une fable. (Il m'a fait d'ailleurs penser à Alice au pays des Merveilles de Lewis Caroll.)

Il ne faut pas trop réfléchir dans ce genre de lecture. Il faut juste laisser notre âme d'enfant s'attendrir, s'émerveiller, se révolter, hurler... Je suis un bon public pour cela. Des images me viennent spontanément à l'esprit durant la lecture : un théâtre de marionnettes coloré derrière lequel s'animent les héros, les bons comme les méchants. Et moi, spectatrice passionnée qui n'en perds pas une miette, qui retiens mon souffle jusqu'au dernier mot... Ouf...
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Tous les petits animaux

Un petit livre acheté au hasard des rayons d'une bouquinerie. Une découverte très sympa, lue d'une traite, histoire d'une amitié de hasard de vie , deux hommes au passés différents et sombres . Humanité.
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Tous les petits animaux

une petit livre rare et formidable. Seul livre de son auteur, objet unique ....est ce ce qui lui donne sa densité ?....

Je l'ai trouvé par hasard en me promenant ds une bibliothèque. Je vois " livre recommandé par Roadl Dalh"

Je me dis .... Roald Dalh ne peut pas recommander un livre totalement nul. Donc, je le prends et franchement, ça vaut le coup, c'est une histoire à la fois tendre et cruel. Histoire de la vie et de la mort. Etranges personnages. Effectivement, il y a bien un lien avec Roald Dahl
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Tous les petits animaux

Un très joli et étrange petit roman susceptible de plaire à des adolescents. Une histoire forte, de beaux personnages, une vraie écriture.
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Tous les petits animaux

Il était une fois une histoire triste et lumineuse. Un conte de nuit et de terreurs, de jour et de plénitude.

« Tous les petits animaux », entrelacs profondément sensibles. La compassion infinie pour Bobby trentenaire. Sa mère décédée, élevé sous le joug d'un beau-père vil, odieux, méchant voire sadique. La violence dans ses yeux rouges de haine. Bobby est vulnérable, suite à un accident dont il perd la mémoire. L'intelligence endormie et opprimée sous les brimades. Naïf et faible, il est une proie pour « le Gros ».

Jusqu'au jour où il va rencontrer fortuitement dans une fugue Monsieur Summer. Ce dernier semble comme d'un autre monde. Un mage, un magicien, un mime, un être doué de mystères. Il est l'emblème de l'empathie et de la bienveillance. La métaphore d'une magnanimité, un juste en quelque sorte. Son but dans la vie est de sauver les petits animaux (tous). de les enterrer avec amour et respect. Nous sommes dans le tremblement d'un symbole. le détournement de nos faillites, de nos faiblesses, et petites lâchetés.

M. Summers est un homme altruiste, étrange et marginal. Il fait de ses jours, de la droiture et de l'égalité, son éthique. Il veille sur les petits animaux jusqu'au plus petit escargot. Un cérémonial de la mort pour ces derniers, de la terre sur leurs corps morts comme un hommage théologal. Il a un devoir, celui d'une justice pour tout le vivant animalier, chiens, lapins, hérissons, escargots… La parabole est souveraine. le récit fascinant, indicible, compense les horreurs humaines. Bobby va revivre avec Monsieur Summers. Il va se sentir comme un petit animal que l'on apprivoise. L'amour ne se dira pas. Tout passe dans une gestuelle humble et humaniste. le détournement de la cruauté des hommes. On aime cette nature des Cornouailles de vent et de sauvagerie, de landes et de mystères. La force intrinsèque d'une trame dramatique dont Bobby et un animal blessé dans sa chair. « Tous les petits animaux » est une jachère fleurie, pétrie d'humanité. Les tragédies venues d'une enfance martyrisée. Les inoubliables tendresses de Monsieur Summers qu'on aime de toutes nos forces. Un être entre le sage, Diogène et le mystique. Ce roman est serré comme un café fort. Sa beauté intérieure est une cascade en haute montagne. La preuve des possibles dans une métaphorique histoire qui ne cède rien au pathos. Nous sommes dans la grandeur sentimentale. Dans une fable où plus un lapin est l'ignorance. L'emblème du secours au faible dans une majestueuse écriture si belle qu'elle fait pleurer.

« Tous les petits animaux » est fondamental et distingué. Un viatique qui détourne les cruautés humaines. Un livre indéfectible, filmique. Sublime et poignant, dur comme la vie, il est notre monde et l'intensité des nouveaux points de départ. Sa force est le liant. Il fédère le bon et l'équité. Ce qui advient d'une relation de connivence. Ce livre est une main tendue à la bonté. le regard envers les opprimés. Un conte sans lyrisme, terriblement humain. La morale douce qui ose le mot apprivoiser. Sombre et magnifique.

Walker Hamilton a publié son unique livre en 1968. Il est mort à trente cinq ans. Ce livre a été adapté au théâtre puis au cinéma en 1998. À noter : des illustrations de Mehdi Beneitez, explicites et percutantes, aux traits fins. le noir et le blanc en puissance dix. Une traduction de l'anglais par Jean-François Merle. Un classique-né, que Roald Dahl a qualifié d'extraordinaire à sa sortie, possède la grâce des livres venus de nulle part qui vous conduisent vers un ailleurs aussi familier qu'inquiétant.

Publié par les majeures Éditions de L'Arbre Vengeur.
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Tous les petits animaux

Je termine "Tous les petits animaux".

Pour une fois, je lis un livre qu'on m'a conseillé. Je ne sais pas ce que je vais lire, le titre ne m'inspire pas vraiment et je ne savais même pas (c'est en lisant le commentaire précédent que je l'apprends) qu'on en avait tiré un film.

Bon, l'histoire d'un type un peu marginal et sans prétention qui rencontre un type marginal et sans prétention. Ils enterrent les petits animaux recueillis sur la voie publique. Une histoire de rédemption, en quelque sorte... Une histoire d'exorcisme de la douleur de se connaitre marginal.

Je ne sais pas où le type du Daily Telegraph (4ème de couv.) est allé chercher la comparaison avec Flaubert.

Et je m'étonne d'avoir tant à dire sur un bouquin qui ne m'a pas inspiré tant de chose.
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Tous les petits animaux

Paie ta Chronique.



Lisez ce livre. C'est la promesse d'un texte hors norme, étonnant, d'un conte noir et réjouissant. Texte qui a manifestement été un coup de cœur de Roald Dahl, rien moins que ça.

Ce sera donc une chronique minimaliste pour aujourd'hui.



Ceci dit vous ne verrez plus jamais les hérissons de la même façon.
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