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Critiques de Won-Pyung Sohn (107)
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Amande

Je remercie les éditions Pocket Jeunesse (PKJ) et Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre d’une Masse critique privilégiée. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, le synopsis proposé pour cette histoire « d’amande » m’avait fait penser à l’autisme : le sujet m’intéresse, j’avais donc postulé, sans réfléchir plus loin.

Or, il se trouve que le héros de ce roman jeunesse, Yunjae, souffre d’une maladie rare du nom barbare d’alexithymie – une anomalie qui, après vérification sur Wikipédia, est communément liée aux troubles du spectre autistique, en effet : c’est cette incapacité de ressentir, d’identifier et dès lors d’exprimer des émotions, ou encore l’incapacité de ressentir la peur, ce qui n’est pas pour autant du courage, mais un véritable danger ! Dans le cas de notre jeune héros cependant, l’autrice balise très vite les choses : les symptômes de Yunjae ont commencé trop tôt pour que ça puisse s’apparenter à une quelconque forme d’autisme. En revanche, son amygdale, cette fameuse « amande », le centre cérébral des émotions, n’a pas grandi comme il aurait fallu, et ainsi atrophié serait responsable de son absence d’émotions.



Cela étant posé, en commençant par les premiers symptômes dès la plus tendre enfance, puis le diagnostic précis au 6e chapitre (à la page 35, les chapitres étant généralement courts), on n’est pas tant dans un roman médical, que dans le récit que fait Yunjae lui-même de sa propre vie. Car c’est lui qui est narrateur du début à la fin, et c’est ça qui fait toute la force du roman : cet enfant puis ado grandit et raconte son histoire avec cette absence complète d’émotions, mais peu à peu conscient de sa différence dans le regard des autres, en premier lieu ceux de sa mère et de sa grand-mère avec qui il vit, puis inévitablement de ses camarades de classe. On a ainsi un récit qu’on croirait vrai, ce qui le rend terriblement bouleversant, le langage s’apparente réellement à celui d’un témoignage. Pourtant, il est aussi et surtout « distancié », l’autrice ayant su rendre avec grande habileté cette absence de ressenti du jeune garçon, mais aussi tout son questionnement -plus intellectuel qu’émotionnel, néanmoins toujours très touchant- par rapport à sa différence.

Outre le fait que sa mère le « coache » pour lui enseigner comment réagir dans telle ou telle situation, le plus souvent avec un temps de retard car les situations nouvelles se multiplient au fil des contacts sociaux et ne sont pas toujours prévisibles, Yunjae se rend bien compte que les autres parlent de lui dans son dos (et puis de plus en plus ouvertement), que personne ne vient jamais s’assoir près de lui à table, etc. Et le plus « fort », c’est que le lecteur en est sincèrement peiné pour lui, car tout cela s’apparente à une forme de non-respect, de non-amitié, de harcèlement même, tandis que notre héros lui-même ne s’inquiète pas, puisqu’il en est incapable, mais se rend quand même compte qu’il n’est pas « normal ».



L’intrigue se poursuit alors avec plusieurs rebondissements : Yunjae se retrouve seul dans la vie à la suite d’un événement dur et marquant, puis devient objet du harcèlement poussé du petit voyou de la classe (un petit voyou qui révèle en réalité une grande fragilité, ce qui sera bien exploité, sans pour autant le victimiser pour tout pardonner !), et finalement découvre un nouveau sentiment jusque-là inconnu…

En dire davantage serait divulgâcher, mais on toute une série de sentiments forts dans ce roman, malgré l’incapacité de notre narrateur à les ressentir ! C’est tout à la fois un symbole de la parentalité inquiète face à la « différence » de l’enfant qu’on chérit plus que tout, la dénonciation de certains comportements médicaux (quand on veut faire de nos enfants différents des quasi-objets de laboratoire !) ; mais aussi une ode à cette bienveillance qu’un adulte ami de la famille peut avoir envers ce jeune pas comme les autres, lui permettant ainsi de grandir malgré tout ; la célébration de l’amitié quand elle surmonte les obstacles même les plus graves envers et contre tout, et quelques sympathiques clins d’œil à l’amour sous diverses formes… toutes ces émotions s'entrecroisant au fil des événements.



Il y a certes quelques situations à la limite du cliché – notamment quand il s’agit de notre jeune voyou – mais la façon de Yunjae d’appréhender le monde, ce regard d’une jeune différent, et d’une différence qui fait froid dans le dos quand on y pense, rend les choses suffisamment originales pour qu’on ne s’attarde pas sur cet aspect autrement réducteur.

Le seul, vrai point négatif, finalement, c’est que je ne comprends pas pourquoi ce livre n’a pas été traduit directement du coréen en français, mais qu’on nous propose là une traduction depuis la version américaine (en anglais), elle-même traduite de la version originale. Y a-t-il donc une telle pénurie de traducteurs du coréen vers le français ? Y aurait-il eu des impératifs éditoriaux qui auraient empêché d’attendre la disponibilité d’un traducteur « direct » ? On le sait : une traduction, aussi bonne qu’elle soit, ne peut rendre qu’imparfaitement toute la saveur de l’original. « Traduttore traditore », disent les Italiens (le traducteur est un traitre). Mais alors, en passant par une langue supplémentaire, qui en plus n’a que peu en commun avec le coréen et/ou avec le français, c’est vraiment très, très dommage !



Ainsi, au risque de me répéter, je conclurai en disant que j’ai apprécié ce livre bouleversant et intense, narré par un jeune héros incapable de ressentir la moindre émotion. Le fait que son histoire soit ainsi présentée avec une distanciation tellement bien maîtrisée, la rend d’autant plus touchante, nous donnant paradoxalement un véritable chemin de vie bourré de sentiments forts. Certaines situations sont peut-être parfois un peu cliché, et on regrette que la traduction ait dû être faite en passant par l’anglais américain, mais on ne sort pas indemne d’un tel livre !

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Amande

Je l ai pris par curiosité et parce que la bibliothecaire m a incité lol mais bof !

Ca se lit vite et bien car tout petit chapitre.

A la base c est 1 livre jeune adulte et ca se ressent bien. J ai un peu de mal avec cette litterature et ce livre ne m aidera pas a changer d avis !

Tres moyen.
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Amande

Je vais pas vous mentir j’ai pas saisi l’histoire !

Trop long, je cherche encore l’intrigue, c’est mon premier abandons et je suis tellement déçus !



J’aime pas écrire de mauvais avis parce qu’il faut pas oublié que l’auteur y à mis du temps et de l’argent dans son oeuvre.



Je commence donc par un point positif: le début est bien écris et doux et fluide. Voila c’est tout !



( je pensais vraiment qu’en tant que personne neuroatypique j’arriverais à me retrouver dans ce livre, dommage ) Et je suis frustrée car ( coup de coeur international ) tous le monde à aimé et compris et je me sens à moitié débile de pas comprendre.

J’ai eux l’impression de lire une histoire qui n’avais rien avoir avec le résumer. Et j’ai lu les avis positif, j’y est passer une nuit entière, je suis pas sure que l’on est lus la même chose 🥲.



J’ai pas compris les réactions de Gon, il nous parle d’amande et de ses préférence envers celles-ci pendant un chapitre, pourquoi ?

J’ai peut être pas de coeur, je ne sais pas ce qu’est l’empathie ou je n’ai plus aucune sensibilité, je ne saisi pas le parallèle qu’il veux dire, je suis bien sûr ouverte pour que quelqu’un m’explique se passage ( en restant courtois bien sur ) et peut être et c’est même sûr que j’ai loupé des infos vue que je ne l’ai pas fini. J’ai l’impression qu’on à juste écris des phases de vie qui n’on ni queue ni tête tous ça sans aucune explications. Alors oui j’ai compris le traumatisme mais….. WTF( ça c’est parce que je ne sais pas comment finir cette phrase )



Donc si vous voulez en discuter ou m'expliquer je suis ouverte ici ou sur Instagram peut m'importe.
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Amande

J'aime beaucoup les livres "tranche de vie" sur les adolescents et comme celui-ci venait de Corée du sud (on a pas tant que ça de livres ado en France venant de Corée ) je me suis laissée tenter.

J'ai beaucoup apprécié ma lecture. Rien de particulièrement original dans le traitement mis à part bien sûr la particularité du personnage principal (qui ne ressent pas d'émotions).

J'ai retrouvé les thématiques "webtoon" des pays asiatiques avec ces "mauvais lycées" "bons lycées", la présence de mafias... mais pour une fois la thématique n'est pas romantisé.

En revanche j'ai toujours du mal avec cette notion d'enfant qui se retrouve soudain tout seul et que la société laisse à l'abandon (c'est une thématique qu'on retrouve aussi dans les récits du Japon). Je veux dire... quand un enfant se retrouve tout seul comme c'est le cas du personnage principal à un moment... Il n'y a pas de services sociaux là-bas pour placer les enfants en foyer/ famille d'accueil?

Le livre est bien écrit, le récit fluide.

J'ai apprécié retrouver au travers de cette histoire les valeurs (c'est comme ça qu'on dit?) importantes pour la Corée : ne pas sortir du lot, ne pas faire de vagues, l'importance de la réussite sociale et de la norme sociale.



Dommage pour l'oeuvre, le groupe de musique BTS le recommande... on ne sera donc jamais si le nombre de ventes est lié à la qualité de l'histoire ou à ce coup de com' (tout ce que touche BTS, ils le transforment en succès ... la faute à une fanbase un peu trop... fan).



C'est un livre que je recommanderai assez facilement à des ado, que ce soit pour découvrir un peu la culture sud coréenne, parler de handicap psy, de rupture sociale, de l'effet du rejet sur des personnes fragilisées...
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Amande

Yunjae souffre d’un handicap : son amygdale cérébrale est trop petite, et depuis tout petit son absence d’émotions, de réactions de peur ou d’empathie l’ont mis à l’écart des autres enfants puis adolescents. Élevé par sa mère et sa grand-mère depuis le décès de son père, il est le témoin de l’attaque au marteau et au couteau de celles-ci, et se retrouve seul au monde, héritier de la modeste librairie d’occasion de sa maman, hospitalisée dans le coma, et de l’assurance-vie de sa grand-mère décédée. Lorsqu’il reprend enfin le lycée, il fait la connaissance d’un nouvel élève, demi-délinquant qui terrorise tout le monde, Gon, dont il a rencontré la mère à l’hôpital…

Pas toujours bien écrit mais intéressant non seulement pour « se mettre à la place » d’une personne souffrant de cet handicap mais aussi pour découvrir la vie en Corée du point de vue d’un adolescent -omniprésence du téléphone portable, fonctionnement des lycées, relations sociales…
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Amande

Un livre très fluide, qui se lit relativement vite. Le héros ne ressent rien, mais je n’en dirais pas autant du/de la lecteur/lectrice. Les émotions nous assaillent à l’aide de réflexions sur notre statut d’humain, sur des questions qui demeurent sans réponses. Ce roman a été une très belle découverte que je relirais avec plaisir !
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Amande

Lu il y a quelques semaines en anglais, j’étais très heureuse en apprenant sa traduction en VF. Parce que Amande fait parti de ces pépites culturelles qu’on n’oublie pas. Je tiens d’ailleurs à remercier PKJ pour l’envoi de cette beauté !



Tout commence en Corée du Sud, pays du matin calme. Yunjae n’est pas un ado comme les autres. Depuis tout petit, il est atteint d’alexithymie – une maladie qui l’empêche d’exprimer ses émotions et ses idées. Dans sa tête il y a cette petite « amande », celle qui le rend différent. Yunjae a toujours été quelqu’un de discret, sans histoire. Il est entouré des femmes de sa vie: sa grand-mère et sa mère. Des femmes qui lui donnent la force d’être qui il est. Mais il y a ce terrible accident, en un instant la vie de Yunjae va être bousculée et va, surtout, basculer dans l’horreur. En quelques minutes, il perd celles qui ont toujours été un pilier pour lui et qui lui on permis d’être fort. Mais Yunjae n’exprime rien. Pas de colère, pas de tristesse. Rien du tout. Il n’y arrive pas. Et tout ça à cause de sa petite amande qui fait la différence. Lui qui est si différent aimerait ne plus l’être à cet instant précis. Mais rien ne vient. Pas de larmes, pas de cris. C’est le vide total.



« L’amitié ne dure qu’un temps. Ce n’est qu’un mot. Il existe beaucoup de mots sans valeur dans le monde. »



Si Yunjae est un garçon discret et sans histoire qui ne s’exprime jamais, son amitié avec Gon va être étonnante. Inattendue même. Parce qu’ils sont deux opposés. Quand Yunjae ne peut exprimer ce qu’il a sur le coeur, c’est Gon qui le fait. C’est Gon qui hurle. De colère, de désespoir, de tristesse. Et c’est peut être ce qui fait toute la beauté de leur relation. Parce qu’ils ne s’expriment pas de la même manière, mais se complètent malgré eux. A cause de sa petite Amande, de cette foutue pathologie, Yunjae va devoir vivre des instants singulier et s’exprimer malgré lui sur ce qu’il pense de tout ce qui lui arrive. Cette amande si unique le rend attachant à souhait et son histoire nous brûle de l’intérieur. On a envie de crier à sa place et de dire à quel point la vie peut être injuste parfois.



Amande est une lecture atypique et unique. Elle vous marque, elle vous hante. L’histoire de Yunjae est unique en son genre et, en même temps suivre son quotidien nous permet de comprendre. De comprendre sa pathologie, de comprendre son comportement, de voir à quel point toutes les petites choses qui nous paraissent faciles et accessibles, sont difficiles pour lui. Son histoire est poignante et du début à la fin on a espoir. Espoir qu’il puisse un jour s’exprimer comme il le souhaite. Sohn Won-Pyung nous livre là un récit d’une grande sincérité sur la vie. Amande est un roman à lire et à relire pour ne plus jamais se sentir seul.
Lien : https://leslecturesdhatchi.c..
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Amande

Yunjae est un adolescent qui aborde le monde d’un regard inexpressif et cartésien. Il ne comprend pas les codes sociaux et ne sait jamais quelle réponse est attendue quand il se confronte à une situation du quotidien. Sa mère a toujours veillé à lui donner des conseils, qu’il apprenait par cœur dans son enfance, pour l’aider à être le plus « normal » possible. Mais pour Yunjae, la normalité n’a pas de définition, il a juste compris très tôt qu’il n’entrait pas dans la même case que les autres. Yunjae souffre d’alexithymie, un grand mot pour dire qu’il ne ressent aucune émotion. La cause est due à son amygdale cérébrale qui ne s’est pas développée.



Gon a passé treize ans dans la rue. Il avait littéralement disparu et personne n’arrivait à le retrouver. A son retour, il va vivre auprès de son père. Mais après les violences de la rue et le manque affectif créé par les multiples rejets (familles d’accueil, foyer…), il n’est pas prêt à laisser quiconque franchir l’armure qu’il s’est forgé. Froid, brutal, il emploie un langage cru et fait preuve d’une grande agressivité. Provocateur, il expulse sa colère en étant violent verbalement et physiquement avec les autres. Il envie à Yunjae son manque d’émotions, il aimerait lui aussi être sans peur. Mais comprend-il vraiment les implications et les dangers auxquels se confrontent son camarade ?



On comprend vite que leur rencontre sera aussi explosive que leur amitié est improbable, mais que chacun va y trouver ce qu’il cherche, ce dont il a besoin pour grandir. Car trouver le chemin qui mène à l’âge adulte n’est jamais de tout repos et, dans le cas de ces deux jeunes, le parcours est semé d’embuches et de dangers. L’amitié ne sera pas de trop pour les affronter et se relever plus fort et plus riche.



Won Pyung Sohn est une cinéaste sud-coréenne qui signe avec Amande, l’écriture d’un premier roman qui lui a valu le Prix Changbi for Young Adult Fiction. Acclamé par la critique, le texte aborde le passage à l’âge adulte par l’exploration du sens de l’existence et l’utilisation de personnages singuliers qui s’opposent et se complètent. Alors que Yunjae ne ressent aucune émotions, Gon lui est submergé par les siennes. Chacun est curieux de comprendre comment l’autre fonctionne, cherchant à combler un manque ou un trop plein émotionnel. Il est d’ailleurs intéressant de voir que celui qui est considéré comme « anormal » comprend avec plus de justesse ce qui se cache derrière la violence de son camarade.



L’histoire étant racontée par Yunjae, l’écriture est concise. L’absence d’émotions est flagrante et surprend dès les premières lignes. Impossible de se mettre à la place de ce personnage qui ne réagit à aucun stimuli là où nous serions effrayés ou bouleversés. Pourtant, on s’attache malgré tout à ce jeune homme qui tente de vivre sa vie le plus simplement possible. L’arrivée de Gon change la donne, le vocabulaire s’enrichit d’un florilège d’insultes qui révèle le tourbillon émotionnel qu’il affronte. A la lecture, on ressent toute la détresse de ce jeune en souffrance qui tente désespérément de comprendre où est sa place et pourquoi il a eu une existence si terrible.



La lecture, en fin d’ouvrage, des Notes de la traductrice du coréen vers l’anglais, montre toute la difficulté à traduire ce texte sans dénaturer le message de l’auteure. De la même manière que cette dernière a eu du mal à écrire de façon si froide, Sandy Joosun Lee n’a pas eu la tâche facile pour trouver les mots justes. On ne peut qu’imaginer qu’il en fut de même pour Juliette Lê qui a fait la traduction de l’anglais vers le français.



Si je ne serais pas spontanément aller vers ce titre, qui convient d’avantage à ma fille qu’à moi, j’ai été agréablement surprise par cette lecture. Le texte se lit très rapidement et ne manque jamais d’intérêt, invitant à poursuivre la lecture d’un chapitre à l’autre sans s’arrêter. Véritable page-turner, Amande est un roman poignant qui rappelle que l’empathie et la compassion se gagnent aussi dans l’effort.



Je remercie Babelio et les éditions Pocket Jeunesse pour l’envoi de ce roman dans le cadre de Masse Critique privilège.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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Amande

J'ai découvert ce livre young adult grâce à une masse critique spéciale et je remercie PKJ et Babelio pour cette découverte. Ce roman sud-coréen raconte l'histoire de Yun qui souffre d'alexithymie, c'est-à-dire l'incapacité à identifier ou exprimer ses émotions, dû à un dysfonctionnement au cours du développement émotionnel de l'enfant ou à un stress post-traumatique ou bien encore à une amygdale cérébrale plus petite à la naissance que l'on appelle aussi plus familièrement "amande". D'où le titre ! L'auteure a su nous faire passer ce manque d'émotion avec un style d'écriture un peu froid mais très fluide. Le parcours de Yun est fait d'embûche : vu comme un monstre par certains, il est pris pour cible mais n'éprouve rien et cela nous touche en tant que lecteur. Et quand un drame survient avec une mort violente, il ne réagit pas. On pourrait parler de sidération mais c'est bien au-delà. Sa maman a beau lui inculquer les réactions à avoir dans telle ou telle situation, il se retrouve vite seul face à des situations inédites. Nous le suivons de son enfance à son adolescence avec des personnes qui vont essayer de prendre soin de lui et des rencontres qui vont le faire évoluer. Celui qui deviendra son ami, Gon, est difficile à cerner même si son enfance peut expliquer ses réactions. Globalement, Yun n'a pas d'émotions mais j'ai trouvé que les personnages secondaires n'avaient pas ce petit plus qui nous fait les aimer ou les détester. Les épisodes se succèdent, leur passé est relaté succinctement et la fin est trop rapide à mon goût. Bref, un livre qui se lit d'une traite avec des chapitres courts mais qui ne me laissera pas un grand souvenir même si la thématique et la culture coréenne m'ont intéressée. A découvrir !
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Amande

Yunjae a 15 ans et depuis tout petit il est marginalisé. En effet, il ne comprend pas les émotions des autres et les autres ne le comprennent pas. Son "amande" est trop petite et ne fonctionne pas. Une explication simple mais qui régit sa vie entière car Yunjae souffre d'alexithymie, c'est à dire qu'il a des difficultés à exprimer des émotions et à paraître "normal".

De son côté, Gon est rempli de colère et de violence. Il est même ce que l'on pourrait dire, débordant de sentiments, tellement qu'il peine à se contrôler.

Rien ne vouait à faire se rencontrer Gon et Yunjae jusqu'à la terrible veillée de noël qui changea à jamais la vie de Yunjae et fit se heurter les deux personnages.



Tout d'abord, un gros merci à Babelio ainsi qu'à pocket jeunesse pour la découverte de ce roman.

C'est un gros coup de coeur !





Tout d'abord, Yunjae et sa famille. J'ai adoré Yunjae, même si je ne me suis pas tout de suite accroché au personnage, de part sa froideur inévitable et son recule face aux émotions. Ces réactions sont assez troublantes et j'ai été ravie de constater que malgré cela, j'ai réussi à m'identifier et à m'accrocher à son point de vu.... complètement à mon insu. Ce qui aurait pu être un frein à ma lecture aurait été de ne pas du tout réussi à m'attacher à lui. Je pense que les personnages de sa grand-mère et de sa mère et la dynamique entre les trois personnages ont fait un bon travail de ce côté là. Plein de bonté, de tendresse de bienveillance et d'humour. Et en effet, le vide crée par l'auteure a été très judicieusement exploité.



Ensuite, Gon et le docteur Shim que j'ai également beaucoup apprécié et qui ont une réelle importance. Tout les deux étaient nécessaire, tant à l'évolution de Yunjae qu'en terme d'évolution du récit. Touchants tout les deux de par leur histoire respective, ils ont introduit empathie nécessaire au récit et surtout au personnage. Des fameux petites gouttes qui font déborder le vase....



Bref, j'ai peur d'en dire trop ou pas assez. J'ai terminé ma lecture avec une boule d'émotion dans la gorge. Je ne m'attendais pas à ça. Côté style de l'autrice, je ne sais pas quoi en dire dans la mesure où je lis une traduction de traduction. Ce que je sais cependant , c'est que j'ai aimé la fluidité et l'efficacité de ce récit que j'ai quasiment lu d'une traite (il faut bien dormir un peu). Je sors de ma lecture avec une impression d'avoir appris quelque chose de par la réflexion faite sur les sentiments humains et la nature humaine en générale.
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Amande

Tout d'abord merci aux éditions PKJ pour l'envoi de ce livre ainsi qu'à Babelio pour ce genres d'opportunités !



Quand j'ai vu qu'il s'agissait là d'un best seller coréen je me suis tout de suite dit qu'il fallait y aller ! J'aime les films coréens car je trouve que dans l'écriture même il y a quelque chose de plus, un truc franchement différent de ce que bois faisons nous autres européen et je me suis dit que ce serait le moment où jamais de voir si je ressentais la même chose à l'écrit. Et bien oui ! Il y a dans l'écriture coréenne quelque chose de différent. C'est éclairé d'une lumière crue et en même temps c'est plein de délicatesse. Il y a un fossé entre une histoire somme toute banale et surtout dénudée dans la manière de l'amener, et ce que cela produit chez nous en émotions. Je ne sais pas si je suis très claire mais disons que l'écriture au début nous paraît facile, presque banale dans son manque assumé de style, et pourtant ... à certains moments on prend une claque. Et de manière si soudaine, de façon si peu préparé que cela fonctionne à chaque fois.



Bon puisque ce que je viens de dire est très personnel et sûrement peu compréhensible, je vais vous donner le speech de l'histoire ! Yunjae arrive au monde avec une infirmité sociale, son amygdale cérébrale ne fonctionne pas et il est dans l'incapacité totale de ressentir quoi que ce soit ... Aucune émotion, de joie, de tristesse, de peur ou quoi que ce soit d'autre ! Alors déjà avant de lire ce livre on ne se dit pas qu'il s'agit là d'un handicap terrible mais ça l'est ! Heureusement la mère de Yunjae et sa grand mère font tout ce qu'elles peuvent pour qu'il ne soit pas trop en décalage avec le monde. Mais lorsque ses personnes vont disparaître, c'est tout le monde de Yunjae qui va se trouver chamboulé. La rencontre improbable avec Gon, un garçon aussi violent qu'excessif va encore encore redistribuer les cartes ... mais à quel prix ?



Une lecture que je conseille, déjà pour se frotter à un autre type d'écriture qui est, de toute façon, toujours rafraîchissant. Et puis c'est chouette, on s'attache à ce jeune garçon, il pose des questions que nous ne nous posons jamais sur les sentiments et le livre se lit bien.

Maintenant direction la bibliothèque de ma classe, tous mes élèves ont déjà envie de le découvrir eux aussi ! (Convient à partir de la 4eme pour les bons lecteurs)
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Amande

Yunjae ne ressent rien. Depuis sa naissance, l’adolescent est victime d’une malformation de son amygdale cérébrale, son "amande", qui fait qu’il ne ressent rien. Yunjae essaie pourtant d’entrer dans la norme. Grâce à sa mère et à sa grand-mère, il apprend comment réagir face aux autres. Oui mais voilà, un jour, Yunjae rencontre Gon, l’enfant rebelle et colérique. De leur rencontre va naître une belle amitié qui liera leur destin.



On ne va pas se mentir, le résumé est prometteur, la couverture incroyable, et la mention « Best-seller en Corée, plus de 600 000 exemplaires vendus (primé par le Changbi Prize) Recommandé par Namjoon, un des membres du groupe coréen BTS ; Vainqueur du Jeju Peace Literary Prize et du Mon'ya Taisho, le grand prix des libraires du Japon » vendait du rêve. Si j’ai adoré la plume de l’autrice (la traduction est vraiment très bien faite, au vu de la distance de Yunjae face à ce qu’il vie), deux points m’ont turlupinée :



1) L’histoire est assez longue à commencer. Ce n’est pas un défaut, ça permet de placer les choses, mais pour le coup je trouve le résumé assez mal fait puisque je ne m’attendais pas au décalage entre le résumé et le récit. Ce n’est pas grave en soi, mais ça peut mal orienter les lecteurs.



2) La dernière partie ?? Sans vous spoiler, il faut en parler. La fin est expéditive, presque bâclée (c’est clairement l’impression que ça donne), et ne colle absolument pas au roman. J’ai eu l’impression de me retrouver dans un Tarantino où tout bascule du tout au tout pour avoir une fin avec une morale.



Clairement, ce roman promettait d’être une lecture doudou, mais je ne sais pas quoi en penser. Avis aux personnes sensibles : il y a quand même pas mal de violence dans le récit. Et vraiment je ne comprends pas l’intérêt. Pareil, les réactions de Gon étaient trop clichées. Il n’y avait pas besoin d’en faire autant.



En bref, je suis mitigée : j’ai adoré la première moitié du récit, mais pour moi il ne remplit pas les attentes du lecteur (à cause du résumé). Le tout aurait mérité d’être nuancé et surtout d’avoir une vraie fin (pas expéditive ni sortie d’un chapeau).



Merci à l’éditeur et à Babelio.

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Amande

Cela faisait des années que j'avais ce livre à l'esprit, mais le courage me manquait pour l'ouvrir. Pour cause son sujet très sensible pour moi qu'est l'alexithymie. Il s'agit d'une pathologie mentale caractérisée par l'incapacité à identifier ou exprimer ses émotions. Si je voulais lire ce livre, c'était pour tenter de comprendre un membre de ma famille atteint de ce trouble.

J'avais épluché tellement de sites et de livres de psychologie pour concevoir ce trouble était ou n'était pas... Mais si j'ai bien retenu une chose de ces recherches, c'est que concevoir et comprendre sont deux choses bien distinctes.

Je concevais comment fonctionne cette maladie ; mais je continuais de ne pas comprendre au quotidien toutes ces réactions inadaptées, et surtout ces absences de réactions blessantes. J'avais ce besoin de vraiment comprendre ; une compréhension qui aille au delà d'une énumération de symptômes, de zones du cerveau touchées et d'hypothèses théoriques sur les causes d'apparition du trouble.



Et souvent, ce sont les fictions qui m'aident à comprendre ce que peuvent vivre les personnes du monde réel, à travers ce que je vis avec les personnages, par procuration. Le problème étant que je n'ai jamais vu le sujet de l'alexithymie abordée dans aucune autre fiction.

Lorsque j'ai entendu parler de ce livre, il m'est apparu en même temps comme nécessaire et bien trop intimidant ; promesse de réponses à de nombreuses questions que j'avais sans doute peur d'obtenir. Je m'attendais à ce que lire un point de vue interne à cette maladie soit extrêmement dur... autant sinon plus que mon vécu de le vivre de l'extérieur.



Et j'ai fini par me lancer. Déjà, ce qui m'a déstabilisé, c'est que non, ce n'est pas si dur, et lorsque ça l'est, ce n'est pas pour les raisons que j'imaginais.

On suit Yunjae, un adolescent atteint d'alexithymie. Sa plus grande difficulté est de devoir apprendre des règles pour avoir l'air normal. Ce sont des règles naturelles pour les autres, mais que lui doit se faire expliquer en toutes lettres, par exemple : « Si quelqu'un était triste de ma tristesse, alors ça devait me rendre heureux. » Ça n'a juste pas de sens pour lui, mais il doit les apprendre par cœur.

Ça m'a beaucoup interrogée : est-ce au final une bonne chose ou non d'enseigner ces règles ? Dans le cas de Yunjae, c'est sa mère qui les lui inculque... Mais dans un cas d'un adulte, ne serait-ce pas infantilisant ? Mais en même temps, il est vital d'être capable de s'insérer en société sans problème, ne serait-ce que pour toucher un salaire et en vivre... Je continue de me questionner, sans vraiment trouver pour l'instant de réponse satisfaisante.



En lisant l'histoire, je me suis attachée à Yunjae, et cela m'a permis de me distancier de mon propre vécu. Car avoir ce point de vue interne m'a sortie de mon enfermement dans ce que moi je ressentais, pour enfin voir les choses sous une autre perspective ; la sienne et non plus celle de l'entourage.

Comme Yunjae ne comprend pas ses propres émotions, il ne peut faire preuve d'empathie. Cela explique sa complète incapacité de réagir aux émotions des autres pour satisfaire leurs attentes tacites.

J'en retiens que c'est à l'entourage d'adapter ses attentes, pour qu'elles soient réalistes étant donné le contexte. Par exemple... ne plus attendre de « Je t'aime », car cette pathologie retire leur sens à ces mots. Autant demander à une personne daltonienne de nommer les couleurs.



Je me suis pas mal épanchée jusqu'ici sur mon expérience personnelle avec ce livre, qui résulte entièrement de mon vécu.

Maintenant, ça va être compliqué de poursuivre, parce que même si ce livre m'a permis d'avancer... je lui ai trouvé de nombreux défauts qui m'ont bien agacée.

Notamment, les péripéties de plus en plus grandiloquentes semblent n'avoir pour but que de faire monter le pathos. C'était pousser le concept à l'extrême, et j'ai trouvé que cela manquait de subtilité.



Surtout, j'ai trouvé la fin trop facile narrativement, et assez dérangeante dans son message. Lui et ses proches ne pourraient-ils pas réussir à vivre et s'épanouir malgré son alexithymie ?



Je recommande tout de même ce livre aux personnes concernées, que ce soit directement ou indirectement, par ce trouble. Cela peut aider à avancer soi-même, et aussi à ouvrir une discussion.

Je regrette simplement qu'il n'y ait pas davantage d'œuvres qui traitent en profondeur de ce sujet.
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Amande

Une couverture magnifique, un synopsis prometteur, un personnage portant une maladie peu connue, un best-seller d’un pays dont je n’ai encore jamais rien lu… autant vous dire que j’ai sauté sur Amande lorsque le livre a croisé mon regard en librairie.



L’alexithymie, la maladie que possède Yunjae, est une difficulté voire une impossibilité à identifier et exprimer ses émotions. Elle est souvent présente chez les autistes ou les fols en général. Un diagnostic d’autiste lui a pourtant été dénié (même, si en tant que concerné, Yun coche quand même pas mal de cases, dont les intérêts spécifiques). Gon n’a pas vraiment de diagnostic, tout l’histoire étant du point de vue de Yunjae, mais il se rapprocherait des troubles borderline où la gestion de la colère est compliquée. Sans même poser de diagnostic, Gon a simplement eu une vie de merde, grandissant sans cadre véritable et donc sa colère est tout à fait compréhensible.

Won-Pyung Sohn réussit justement à nous véhiculer toute la difficulté que ressent Yun (ou qu’il ne ressent pas, plutôt) et le chaos de Gon par ses mots sans pour autant glamouriser ou encore faire ressentir de la pitié au lecteur.



Sa plume est vraiment brillante, dénudée d’émotions. Nous sommes dans la tête de Yun, Yun qui galère avec les émotions. La narration est descriptive, annonçant des faits et uniquement des faits. Un show don’t tell brillamment réussi !

Le cerveau reste un organe étrange, bien souvent malléable. Si la mère de Yun lui donnait des amandes dans l’espoir que la sienne s’agrandisse, la pratique montre souvent des changements tout bonnement impressionnants. C’est ce que le mentor de Yun lui propose lorsque ce dernier commence à s’inquiéter de sa situation. L’amitié, le sens de l’injustice, l’amour… ce sont des choses qui s’apprennent, finalement. Certains d’entre nous partent un peu en retard sur la poste de courses, mais ca arrive et ce n’est pas grave.



Won-Pyung Sohn nous offre un roman grandiose, avec des personnages tous attachants, tous différents et pourtant tous si réels. Amande est un roman que j’imaginais contemplatif et pourtant, je n’ai jamais été autant pris par les rebondissements qu’il nous présente, par l’apprentissage long mais nécessaire de Yun. Je recommande ce ouvrage vivement !
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
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Amande

�itation: « J'ai des amandes en moi.



Vous aussi.



Ceux qu'on aime, ceux qu'on hait en ont également.



Mais personne ne peut les sentir. On sait simplement qu'elles sont là.



Pour résumer, cette histoire est celle d'un monstre qui en rencontre un autre.



Et l'un de ces monstres, c'est moi. »🧋







J'ai pris ce livre, car j'aime particulièrement les auteurs coréens et que j'aime aussi PKJ.







J'ai donc pris le temps de lire le résumé dans la boutique avant de me dire « hum pas mal voyons ce que ça donne ».







J'ai entamé rapidement ce livre après l'avoir acheté, j'étais très curieuse. J'ai donc dévorée ce bouquin. Contrairement à d'habitude j'ai mis beaucoup de temps pour écrire la chronique. Je me souviens donc avoir lu vite ce bouquin, avoir apprécié, mais pas un coup de coeur.







Pour preuve, là j'écris la chronique et je ne me souviens que très peu de l'histoire… De mémoire, nous rencontrons un jeune homme qui a une malformation du cerveau, malformation qui l'empêche de ressentir les émotions, sa mère essaye de lui apprendre les réactions comme il peut , mais il ne les comprend pas, il apprend juste comment il est censé réagir, il copie les réactions des autres. Ce jeune homme voit sa mère et sa grand-mère mourir sous ses yeux. Il est donc transféré dans une nouvelle école, il perd le repère qu'étais sa mère.







C'est dans cette nouvelle école qu'il va rencontrer un jeune garçon, agressif, violent et même hyperactif sur les bords. Pour une raison qui nous échappe à tous, les deux garçons vont développer une amitié. Gon, garçon colérique va observer son ami Yunjae et au fils du temps il va même progresser, voir se calmer. Yunjae lui, habitué à être harcelé à cause de sa différence, va pour une fois, avoir un ami et bien qu'il ne ressente toujours pas d'émotions son observation de Gon lui permettra de mieux comprendre certaines réactions.







J'ai apprécié mais ce n'est pas un coup de coeur, y a des passages sympa et émouvant et d'autres qui ne m'ont pas convaincue. 🎏
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Amande

Ce livre raconte l’histoire d’un enfant qui s’appel Seon Yunjae qui souffre d’alexithymie.

Il est incapable de ressentir et comprendre les emotions.

Cette histoire Coréenne permet de voir la vie du point de vue d’une personne qui ressent rien. Une belle histoire que j’ai apprécié et qui peut être lu dès 13ans!



Un bon livre pour adolescent, je recommande!
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Amande



Alors là.



Alooooors là.



Flop total. Mais alooooors toooootal. (Est-ce que je rajoute des lettres parce que cet avis va être des plus rapides ? Pi être 😂)



Donc.



Pas fou fou. Je ne sais pas comment la maison d'édition a vendu ce roman. Mais quand je vois la quatrième de couverture en mode "coup de cœur international" (peut-être pas international, je ne me souviens plus xD) mais quand même. L'idée est là.



Heuu.. Alors si vous voulez une tranche de vie sans implication ni explication alors ouai allez y. Mais franchement moi, je n'ai eu aucune réponse à ma curiosité. On a quand même un humain sans sentiments là ! Je veux en savoir plus. Je sais d'où ça vient, mais pas plus.



On a clairement aucun sentiment. Alors là, ça ne peut pas être un reproche puisque c'est le propre du personnage. Donc je m'y attendais un peu..



Mais on a quand même une vie qui défile sans trop savoir où on en est et sans réel lien entre chaque événement.



Et les dialogues et interaction. Mais sérieusement ! Rien quoi. Je n'ai pas compris. Bon aller, je le dis ? C'était plutôt perché selon moi. Je crois que les romans assez "poétique" comme ça ce n'est pas pour moi. Je n'y suis pas du tout sensible, ça me passe tellement au-dessus 😅 c'est comme 🤷





Bon au moins ce roman prouve qu'on peut écrire sur un, des événement(s) traumatisant à souhait sans forcément appliquer des sentiments. Mais l'intérêt ? 🤷

Nan, mais voilà, je suis passé plus qu'à côté.. Je le cherche encore.. Nan, je ris, il est sur V.. 😉
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Amande

Un concept intéressant : on découvre ici une pathologie assez étonnante. Notre narrateur a du mal à ressentir, et identifier ses émotions, jusqu'à croire qu'il ne ressent rien.



Et si dans un premier temps, cette lecture était plutôt convaincante, avec un style direct (un peu impersonnel mais qui colle bien au personnage) et assez addictif, très vite, l'effet retombe : les réactions de certains personnages sont peu crédibles, ainsi que leurs relations, l'histoire part dans des extrêmes, avec certaines facilités scénaristiques.



Comme une deuxième partie de roman totalement bâclé.



En plus, c'est un peu longuet, voire carrément ennuyeux, passé un moment.
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Amande

Nous allons suivre ce jeune homme de sa plus tendre enfance à l'adolescence, face à cette différence, face aux autres qui ne le comprennent pas, face à sa famille dont l'amour est immense et inconditionnel.

Cette première partie est très lente et rapide à la fois car les chapitres sont très courts ou se déroulant sur un seul paragraphe.

Dans les parties suivantes le hasard va mettre sur sa route Gon et presque à la fin Dora.

Gon cet adolescent perturbé, vous verrez pourquoi dans le livre, va être curieux et essayer de comprendre Yunjae, de lui faire ressentir des émotions, il va tenter ce que personne n'a jamais réussi à faire.

Dora, un adolescente à la personnalité excentrique va également devenir l'amie de Yunjae dans le dernier quart de l'histoire et apporter une touche supplémentaire de bienveillance.

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Au début de ma lecture, j'ai eu très peur de m'ennuyer et de ne pas comprendre la portée de ce livre, mais au fil des pages j'étais comme Gon, j'essayais de comprendre Yunjae et d'arriver à cerner sa pathologie qui pour moi , hypersensible, me paraît inconcevable et pourtant elle existe. Ce livre est un roman lumineux sur la différence, l'acceptation de soi et des autres, sur la bienveillance et l'amour de son prochain. Il nous reconnecte à nos propres émotions et ressentis. Les notes de l'autrice et la traductrice sont aussi émouvantes que le livre en lui-même, elles donnent une autre dimension à ce roman.

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Il est difficile d'en parler sans spoiler donc je vous invite à le lire et à vous faire votre propre idée, c'est un roman qui va vous marquer par sa simplicité et sa puissance à la fois.
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Amande

Un adolescent, Yunjae, incapable de ressentir les émotions à cause d'une malformation de son amygdale. Voilà un défi intéressant que celui de raconter une histoire en se mettant à sa place. En décrivant ce qu'il ressent.



Car malgré sa particularité, Yunjae ressent bel et bien des choses. Juste pas comme la majorité des gens. À travers ses yeux, on rencontre donc sa mère, sa grand-mère, l'ex-médecin qui habite l'appartement du dessus et surtout Gon.



Un garçon étrange, lui aussi, mais pas pour les mêmes raisons. Que les autres qualifient de monstre et qui ne fait rien pour se faire aimer d'eux.

L'amitié qui va se tisser petit à petit entre eux est belle, mais j'ai le sentiment, tout comme la traductrice américaine l'explique dans ses notes, qu'il y aurait dû y avoir plus que ça. Et le fait que ça n'arrive pas est quelque chose de très frustrant.



L'apparition de Dora arrive comme un cheveu sur la soupe. Non seulement ce personnage ne nous intéresse pas du tout à ce moment de l'histoire, mais j'ai en plus eu l'impression que c'était très forcé. On ne nous parle pas d'elle pendant 200 pages et, subitement, elle devient indispensable ? Mouais, bof, hein. Il est pratiquement impossible de l'aimer alors que ses actions sont plutôt positives. C'est agaçant. Et pas un bon agacement qui fait qu'on s'investit davantage dans le roman. Non, un agacement qui m'a fait le lâcher pendant plusieurs jours avant de le reprendre à contre-cœur.



Malgré ce point noir, le récit est sympathique, même si souvent triste. Les personnages vus par le prisme de Yunjae sont pour la plupart attachants et l'histoire, qui commence pourtant de façon assez posée, prend plus d'une fois un tournant totalement inattendu.



C'est une lecture agréable et qui peut facilement garder éveillé pour en lire encore un chapitre quand on est immergé dedans, mais qui ne m'a pas marqué autant que ce à quoi je m'attendais en lisant certains commentaires.



Je regrette quand même que la traduction de ce livre ait été faite depuis l'anglais et non depuis le coréen. Aussi bonne soit la traduction anglaise (que je n'ai pas lue, ce n'est qu'une supposition) à force de traduire d'une langue à l'autre, comme ça, on perd à chaque fois un peu de l'essence même du roman d'origine.

C'est dommage qu'un éditeur aussi gros que PKJ ne se soit pas donné les moyens d'engager un.e traducteurice français/coréen. Surtout pour un livre qu'il essaie autant de mettre en avant.
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