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Critiques de Yaa Gyasi (425)
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No home

Yaa Gyasi donne ici la parole à plusieurs générations d’une même famille pour nous raconter trois siècles d’histoire.

Chaque chapitre donne la parole à un personnage principal et cela donne du rythme et une vraie originalité à ce roman.

En revanche, c'est peut-être également cette pluralité de narrateurs qui ne permet pas de s'attacher complètement aux personnages ...
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No home

Le choix de l'auteure de parler de l'Afrique et de l'identité des esclaves arrachés à leur terre est judicieux. Elle commence son épopée par une jeune femme née au 18 --ème siècle et imagine ses descendants , une branche restée au pays et une déportée pour l'esclavage. Très belle plume , pas de voyeurisme inutile. On comprend le succès de ce livre. Bonne idée l'arbre généalogique au début pour se repérer.
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No home

Un roman particulier car l'on suit deux demi-soeurs et leur descendants sur deux/ trois siècles. Un chapitre par personnage. J'ai adoré le début, suivre Effia et Esi et leur destin qui prend deux directions complétement différents à cause d'un homme. J'ai trouvé toute cette période en Afrique passionnante bien que sidérante. Par contre, si on s'attache rapidement aux personnages sur un court chapitre, je trouve que c'est moins le cas à partir des petits-petits enfants d'Effia et Esi. J'étais moins dedans, j'avais envie de rester avec les générations précédentes ! Néanmoins les passage avec Kojo puis H et ses enfants en Amérique sont intructifs, très révoltants et émouvants d'une certaine manière. C'est bien construit, on a tendance à comparer les destinés, ça fait réfléchir et c'est une écriture assez sensible et juste. Je m'attendais un peu à la fin quand même, il y a quelques facilités mais peu importe, on passe un bon moment.

Challenge USA
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No home

Magnifique histoire ! Un bonheur à lire.
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No home

Les arbres généalogiques en début de roman m'inquiètent toujours confusément, je dois bien l'avouer ;)

Y aurait-il un quelconque un risque de noyade dans un roman-fleuve ?



Heureusement, rien de tel ici. On se situe aisément dans la descendance de deux demi-soeurs ghanéennes, suivie sur sept générations.



Esi, vendue comme esclave, aura des enfants aux Etats-Unis. Effia, mariée de force au capitaine du Fort de Cape Coast, perpétuera la lignée au Ghana (Côte de l'or).



Une structure-choc : un chapitre par personnage, en descendant les générations et en alternant les lignées.



Chaque chapitre constitue presque une Nouvelle, habile mélange de l'Histoire et de l'histoire de chacun : dans les villages rivaux puis au centre de traite au Ghana, en Alabama, puis à Harlem…

Jusqu'à la surprise que réservent les dernières pages.



Cependant, cette structure même, qui fait l'originalité du livre, m'a quelque peu perturbée au fil de l'avancée du roman. Une intrigue se noue... et hop, au détour d'une page, nouveau chapitre - nouveau personnage... On fait un bond d'une vingtaine d'années et de milliers de kms pour rejoindre un autre descendant.

A la longue, cela m'a paru un peu frustrant.



Toutefois... toutefois... l'auteur l'ayant voulu ainsi, on peut aussi penser que ce sentiment d'être sans cesse arraché à des personnages attachants est inhérent cette oeuvre... et est évocateur de la condition des femmes et des hommes ballottés par leur destin d'esclaves...??

Je l'ai ressenti ainsi, finalement, et apprécié.



Un excellent roman, parfois dur, très sensible, ambitieux et original !

Une superbe évocation de la transmission « souterraine » entre les générations.

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No home

Yaa Gyasi a choisi la fiction pour évoquer de dures réalités : la traite négrière, le commerce, la vente d’êtres humains et ses conséquences sur plusieurs générations. Chaque chapitre est consacré à une génération et à la vie d’un personnage marquant de cette génération, que l’on peut retrouver sur l’arbre généalogique du début.



Yaa Gyasi est née au Ghana et vit aux États-Unis. J’avais envie de découvrir l’histoire du Ghana, en parallèle avec celle des États-Unis, le point de vue des Africains devenus des Afro-Américains. En lisant ce roman, j’ai mieux compris le sens de ce terme et le traumatisme, transmis de génération en génération, qu’il dissimule.





Au XVIIIe siècle, le Ghana est la Côte-de-l’Or. Dans les villages, les guerriers fantis et ashantis capturent leurs semblables et les vendent aux Anglais qui les enferment dans le fort de Cape Coast.



Effia et Esi sont des demi-sœurs mais elles ne se sont jamais connues. Effia sera mariée à un Anglais qui vit dans le fort et Esi sera capturée par des guerriers qui ont pillé son village pour délivrer la fille d’un des leurs, réduite en esclavage. Esi est vendue aux Anglais, enfermée dans un cachot, entassée avec des centaines d’autres femmes, avant d’être envoyée par bateau dans les plantations du sud des États-Unis. Elle survivra aux conditions atroces de détention et de transport mais vivra par la suite un véritable enfer sur terre, ainsi que sa fille Ness.



J’ai cru jusqu’à la fin de ma lecture que No home était le titre original choisi par Yaa Gyasi mais j’ai découvert qu’il s’agissait en fait de Homegoing. Je n’ai pas compris la raison de ce changement. Homegoing me semble en effet plus correspondre au texte. « Retrouver son foyer » disait un commentateur ou une commentatrice. Pourquoi pas ? C’est un peu le sentiment que j’ai eu aussi à la fin de ma lecture. Le final émouvant donne vraiment cette impression.



Ce roman peut se lire de plusieurs façons. Tout d’abord comme un roman historique qui retrace trois cents ans de l’histoire tourmentée des Afro-Américains, avec un parti-pris réaliste, presque naturaliste, un réalisme tragique, parfois cruel, sans s’appesantir toutefois. La construction du récit permet de suggérer sans tout montrer, ce qui, pour moi, est suffisant et permet de garder une intensité émotionnelle assez forte.



Effia aura une descendance qui vivra sur la Côte-de-l’Or, l’actuel Ghana, et Esi, une descendance qui vivra aux États-Unis et connaîtra très souvent le pire.



Chaque chapitre peut presque se lire comme une nouvelle, avec l’histoire d’un personnage qu’on retrouve dans l’arbre généalogique, en alternant les États-Unis et le Ghana, et avec une chute tantôt tragique, cruelle ou source d’espoir.



Yaa Gyasi évoque des points peu connus de l’Histoire Afro-Américaine pour les mettre en lumière et passe au contraire sous silence les sujets habituels, comme la guerre de Sécession par exemple. C’est un choix intéressant et instructif car il donne accès à un autre point de vue, différent et source de questionnement. J’ai appris l’existence du Fugitive Slave Act, loi qui permettait d’arrêter tout esclave présumé en fuite dans le Nord et de le renvoyer dans le Sud, sans tenir compte du nombre d’années écoulées depuis sa fuite. Il y avait aussi la Bloodhound Law qui autorisait la chasse aux esclaves avec des chiens.



« Ils savaient tout ça, pourtant n’avaient-ils pas gagné leur liberté ? Les jours à courir dans les forêts et à vivre sous les planchers. N’était-ce pas le prix qu’ils avaient payé ? » Un prix atroce et cependant insuffisant car, même après avoir subi toutes ces horreurs, il était possible d’être repris et ramené au point de départ pour être torturé et assassiné en guise d’exemple. Plus le châtiment est épouvantable, plus il est dissuasif. Il y a des passages vraiment poignants. Jo a tellement souffert que la guerre civile ne le concerne pas. Il « n’était pas en colère. Il ne l’était plus (…). Si Jo éprouvait quelque chose, c’était de la fatigue. »



La fin de l’esclavage ne change rien, il est remplacé par la ségrégation. H est arrêté sous un prétexte futile et envoyé travailler à la mine alors que les Blancs sont là pour avoir tué un homme.



La lourdeur de ce passé a été transmise à la jeune génération qui peine à s’en libérer. Certains utiliseront la drogue à Harlem pour tenter d’oublier le poids de cette souffrance, de l’exclusion, de l’injustice. Le roman a une dimension sociologique, presque journalistique, comme un reportage qui montrerait de façon réaliste le vécu représentatif de certaines vies brisées, qui essaient cependant de renouer avec l’espoir de s’en sortir. Cette énergie, cette réussite seront incarnées par Yaw et Marjorie, les Ghanéens, et Marcus, l’Américain qui prépare un doctorat de sociologie mais reste tourmenté.



« À l’origine, il avait voulu centrer son travail sur l’ancien système de louage des condamnés, système qui avait spolié son arrière-grand-père H de plusieurs années de sa vie, mais plus il approfondissait la question, plus le projet prenait de l’ampleur. »



J’ai ressenti la même ampleur dans cette œuvre de Yaa Gyasi et peut-être aussi l’envie de traduire dans ses écrits cette « rage intellectuelle » dont parle Yaw, cette envie de se libérer des anciens carcans mais aussi de la peur, du traumatisme qu’elle génère ; l’envie de raconter la réalité vécue sans l’édulcorer :



« Le révérend George Lee, (…) assassiné alors qu’il tentait de s’inscrire pour voter.



Rosa Jordan (…) assassinée à bord d’un bus après l’abolition de la ségrégation, à Montgomery, dans l’Alabama. Elle était enceinte. »



Le final à Cape Coast avec Marjorie et Marcus est, pour moi, la représentation littéraire, symbolique, de la tentative d’émancipation des Afro-Américains : Marcus n’a plus peur de l’eau, de nager dans l’Atlantique où ont sombré les cadavres d’êtres humains jetés à l’eau car ils n’avaient pas survécu aux conditions épouvantables de la traversée. La mer était, pour lui, un cimetière source d’angoisse. Comment se libérer de cette peur et, plus dur encore à avouer, de la peur des Blancs : "Abro Ni" : "méchant homme", "celui qui feint d'être gentil et vous mord ensuite" ?



Homegoing est une lecture intense sur le plan émotionnel, instructive et j’y ai aussi découvert des contes et légendes africains, ainsi qu’une partie fort intéressante de l’histoire du Ghana, que je ne connaissais pas du tout.



Merci à Afriqueah-Francine pour nos échanges au début de ma lecture. Je vous invite à aller lire aussi sa chronique de ce roman.



Je n'oublie pas non plus Miss Fantomette, qui m'avait suggéré cette lecture avec un aimable petit commentaire sur un de mes billets.
Lien : https://laurebarachin.over-b..
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No home

Dans cette fresque familiale nous suivons en alternance les destinées des descendants de deux soeurs, Effia et Esi, et à travers leurs vies qui courent sur trois siècles et deux continents l'Afrique et l'Amérique, l'évolution de l'esclavagisme puis de la ségrégation. Les uns,métis, peinent à trouver leur place car ils sont tiraillés entre leur identité africaine et leur ascendance européenne et leur passé esclavagiste. Les autres d'abord esclaves, devenus libres, craignent la colère de l'homme blanc, qui peut, malgré l'abolition de l'esclavage, balayer leur vie d'un revers de main.



Un livre d'une richesse incroyable qui nous emmène des guerres tribales aux discriminations actuelles, en passant par les plantations de coton, la guerre de Sécession, l'abolition de l'esclavage, la ségrégation raciale, l'exploitation de la main-d'oeuvre dans les mines de charbon, les mouvements activistes noirs, la naissance de Harlem, le Black Power, la délinquance, le jazz, la drogue ou encore les incarcérations de masse.



Une belle écriture portée par un talent de conteuse, mais un livre trop riche, on saute trop rapidement d'une génération à une autre, heureusement un arbre généalogique situé en début de livre permet au lecteur de se repérer. J'aurais aimé rester plus longtemps avec certains personnages et aller plus loin dans leur histoire. En fait ce récit aurait gagné à être décliné en deux ou trois romans.



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No home

Une remarquable prouesse littéraire de la part de Yaa Gyasi ! Nous voyageons à travers les siècles et à travers les continents et découvrons le destin trépidant de plusieurs générations, à lire absolument !



[Chronique plus détaillée sur le blog]
Lien : https://merlin-brocoli.blogs..
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No home

Un peu déçue finalement. Peut-être parce que j’en attendais trop. Des lectrices me l’avaient très vivement recommandé et les critiques sont quasi unanimes sur Babelio... c’était bien parti pourtant mais il m’a manqué quelques repaires datés pour pouvoir naviguer dans ce pays inconnu (pour moi) qu’est le Ghana. Dans le style generationnel et dans une toute autre époque « les huit morts de stella fortuna «  est bien mieux construit et écrit (après ce dernier point dépend de la traduction)!
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No home

Un roman fleuve : la vie d’une famille depuis le XVIII ème Siècle : quand une soeur deviendra l’épouse du commandant du fort anglais, sa soeur partira du même fort en esclavage aux USA. C’est ensuite le destin parallèle des enfants, petits-enfants... au Ghana et aux USA, jusque dans dessinées proches deux enfants issus de chacune des branches se retrouvent.

Au delà du roman, c’st l’occasion pour l’écrivain d’aborder les principaux vécus de la communauté noire : le rapport à l’esclavage avec les africains des côtes qui chassent leurs congénères pour les vendre, le statut des métis, le rapport ambiguë aux puissances coloniales, ....et du côté US, l’esclavage dans les faits, puis dans l’esprit après l’abolition officielle de celui-ci, la ségrégation, les lois Jim Crow, ...

Un long chemin de douleur, de combat et de résignation.

Une très belle fresque.

Un peu complexe à suivre (qui est qui) mais heureusement il y a un arbre généalogique.
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No home

Roman exceptionnel !

Je l'ai choisi dans ma médiathèque préférée pour sa jolie couverture. L'arbre généalogique en 1e page m'a fait peur. En fait aucune inquiétude, impossible de se perdre dans ce récit.

Je l'ai dévoré. Ce livre est passionnant, difficile de croire que c'est un 1er roman.



En quelques mots : ce roman suit la famille de deux demies-soeurs, l'une emmenée en esclavage en Amérique, l'autre restée au Ghana, épouse forcée d'un officier Anglais, responsable en local du commerce triangulaire.

Une belle approche de l'histoire des Noirs dans ces deux contrées.



Un très heureux choix (donc merci à la maison d'édition pour cette jolie couverture)
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No home

Comment ne pas être ébloui par la trame de ce livre ? Comment ne pas vouloir soi-même explorer les racines de son arbre généalogique pour prendre conscience du chemin parcouru ? Comment ne pas s'interroger sur ses privilèges, en tant que lectrice blanche, née en Europe, dont les ancêtres n'ont connu ni exil, ni ségrégation, ni esclavage ? Au-delà d'une saga familiale aux personnages attachants et d'une réalité criante, ce livre est une interrogation sur l'histoire de nos sociétés, un regard critique sur la cruauté humaine, selon moi un chef d’œuvre de la littérature contemporaine
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No home

J'ai beaucoup aimé ce livre, qui, en petits chapitres qui se lisent comme des contes, raconte l'histoire de la descendance de deux demi soeurs, l'une restée au Ghana, l'autre vendue comme esclave aux États-Unis. Trés bien écrit, un style simple et concis, mais avec de beaux passages littéraires, des vies dures, mais des personnages attachants. Bravo! Une seule remarque, mais qui n'a rien à voir avec le livre- le titre est mal traduit . Dans la langue originale, Homegoing donne l'idée de retour aux origines , tandis que No Home donne une idée d'abandon, c'est plus pessimiste....
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No home

Un très grand roman. Deux familles qui ont vécu l’esclavage, de deux côtés différents. Chaque chapitre aborde une nouvelle génération. C’est prenant, émouvant et extrêmement bien construit.
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No home

MAGNIFIQUE !!!

J'ai commencé la lecture de ce livre au vu des très bonnes critiques sur Babelio et j'ai bien fait.

J'ai adoré.

A chaque chapitre nous suivons la descendance de cette famille

A chaque chapitre nous vivons des émotions fortes.

Chacun des "héros" de ce récit sont forts, attachants.

Dans ce roman nous découvrons, aussi, toute la perversité et l'ignominie de l'organisation "de la traite des noirs".



L'auteur réussie un tour de force pour son premier livre.



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No home

Un beau roman sur l’Afrique, l’esclavage, le métissage et la place des afro-américains aux Etats Unis. Le projet de l’auteur est ambitieux puisque Yaa Gyasi débute sa saga familiale au XVIIIème siècle pour l’achever de nos jours. A partir de l’histoire de deux sœurs - qui ignorent l’existence l’une de l’autre – nous suivons le destin de leurs enfants en Afrique pour les uns, aux Etats Unis pour les autres puisque leur ancêtre sera victime de la traite des êtres humains.

Heureusement qu’un arbre généalogique est présent car j’avoue que je me suis souvent perdue tant les personnages sont nombreux. Chaque chapitre narre l’histoire d’un des descendants d’Effia et Esi et j’ai été gênée par cette construction : pas de véritables développements de personnages parfois vraiment attachants ; on saute d’une époque à une autre. C’est d’un point de vue historique très intéressant car sont retracées les grandes lignes de l’histoire de l’esclavage – sans manichéisme aucun, on voit quelle responsabilité les africains portent eux-mêmes dans cet infâme commerce – et comment le statut des afro-américains peine à évoluer. Des thèmes tels que l’accès aux droits civiques, l’exclusion sociale, la ghettoïsation de Harlem, la toxicomanie et la difficulté à vivre avec cet héritage sont abordés de façon plutôt sensible et intelligente.

C’est donc un roman bien étayé, dont la construction est à la fois un atout car elle permet en 500 pages environ un survol de la thématique mais qui enlève un peu de souffle à la dimension romanesque.

A lire, néanmoins sans modération.

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No home

Au 18ème siècle, en Côte-de-l’Or (Ghana), Effia se voit obligée d’épouser le capitaine du fort de Cape Coast, qui fut un lieu important dans l’histoire de la traite négrière avec de nombreux esclaves enfermés dans les cachots du fort. Esi en fait partie et sera emmenée en Amérique. Ces deux jeunes femmes sont demi-sœurs mais ne le savent pas et au cours de ce roman, nous suivons le destin de leur famille au travers de ses différentes générations.



C’est un roman poignant qui dépeint une famille sur plusieurs générations à travers l’histoire. J’ai été un peu surprise de la construction du roman au début de ma lecture car je ne m’attendais pas à ce que chaque chapitre soit consacré à un personnage différent. On en lit au final assez peu sur la vie de chacun mais cela permet aussi d’avoir une vue d’ensemble et de s’apercevoir de l’impact de ce qu’ont vécu ces personnages sur les générations suivantes.



J’ai beaucoup appris avec ce livre sur le commerce des esclaves, le Fugitive Slave Act, le sort des prisonniers dans les mines de charbon, etc... J’aurais même aimé en apprendre encore plus !

C’est un récit vraiment passionnant que je vous recommande !
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No home

XVIIIème siècle- années 2000, Côte de l’Or (Ghana)- Etats-Unis



Lors d’une incendie, Maame, esclave Ashanti, s’enfuit de la maison de ses maîtres Fantis, laissant derrière elle sa fille, Effia.



Quelques années plus tard, elle épouse un Ashanti et donne naissance à une seconde fille Esi.



Esi et Effia, deux demi-sœurs, nées dans deux villages du Ghana à l’époque du commerce des esclaves sont à l’origine de cet intense voyage de trois siècles d’histoires.



Effia épouse un Anglais et mène une vie plutôt confortable alors qu’Esi, sera vendue et expédiée en Amérique en tant qu’esclave.



D’un chapitre à un autre, le récit tisse l’histoire d’un peuple à travers les descendants d’Effia au Ghana et ceux d’Esi en Amérique, les deux branches se rejoignant dans une même quête, celle des origines, de l’Histoire et de l’identité.



Deux lignées familiales qui retracent l’histoire douloureuse de l’esclavage, du colonialisme, de la ségrégation et du déracinement d’un peuple. L’écriture est à la fois puissante, chantante et douloureuse.
Lien : https://www.instagram.com/ne..
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No home

Quand j’ai entendu parler de ce roman, No Home, j’ai tout de suite pensé à un autre roman, Racines, d'Alex Haley, que j’avais lu quand j’avais 20 ans et qui m’avait fortement et durablement marquée. J’espérais y retrouver la même intensité, les mêmes émotions. Mais sans doute ne peut-on vivre qu’une fois aussi intensément cette découverte terrible de ce qu’a été la traite des nègres et ressentir le traumatisme transmis de génération en génération de cet arrachement à la terre natale, la persécution, la soumission, la ségrégation, le racisme… C’est la principale raison à mon avis pour laquelle j’ai été un peu déçue par No Home, j’en attendais trop. Mais aussi parce que je me suis un peu perdue dans la succession des personnages. L’auteure prend comme point de départ une femme au Ghana, qui a donné naissance à deux filles. Nous sommes au XVIIIème siècle. La première fille, Esi, sera embarquée vers l’Amérique pour devenir esclave. La deuxième, Effia, épousera un capitaine anglais qui travaille dans le fort où sont enfermés les futurs esclaves avant de faire la longue traversée. De chapitre en chapitre, on passe d’une génération à la suivante, en alternant la descendance d’Esi et d’Effia, et on parcourt une double « saga » familiale, en se demandant si et comment les deux lignées vont se recouper. Même si je n’y ai pas retrouvé les émotions fortes que j’espérais, ce roman m’a permis de découvrir plusieurs choses intéressantes, comme par exemple la manière dont les Britanniques ont joué sur les rivalités entre les peuples Ashanti et Fanti au Ghana pour servir leur commerce ignoble, ou encore le travail des esclaves et prisonniers noirs dans les mines de charbon en Amérique. Cela reste un très bon roman historique.
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No home

il y a tout pour faire un grand livre

une histoire

un style

un écrivain

mais il manque un souffle épique et les dernières pages sont un peu prévisibles et convenues.

Dommage car paradoxalement on ne peut " lâcher " ce livre qui reste un bon moment de lecture.
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