Yael Inokai

Très empathique, Meret, infirmière, se voit confier un rôle-clé dans un nouveau type d’opération qui consiste à anesthésier une partie du cerveau des patients atteints de troubles psychiques, une simple intervention censée les débarrasser de leur colère. Meret fait au mieux pour distraire les malades le temps de l’intervention : elle leur parle, leur lit des histoires, joue aux cartes...



Un jour, une patiente issue d’une bonne famille ne se réveille pas. Meret doute alors et questionne la pertinence de son travail, influencée par sa voisine de chambre, Sarah.



Le premier chapitre m’a bien plu, j’ai tâtonné un peu, tâché de comprendre où l’on me menait, je me suis même imaginée dans un roman d’anticipation avec ces femmes au quotidien très réglé à «la servante écarlate»…



Mais au fil de ma lecture, je n’ai pas eu plus d’éléments, ce qui m’a beaucoup frustrée. J’imagine qu’il s’agit de la lobotomie mais ce n’est pas le roman qui me l’apprend. Je découvre sur wikipédia que cette pratique a progressivement pris fin dans les années 1950. Merci Internet ! Je trouve vraiment préjudiciable cette absence totale de contexte, que ce soit temporel ou géographique. On se retrouve avec une histoire plaquée, déconnectée de sa réalité.



Malgré ces critiques, ce court texte est délicat et un brin désuet, l’écriture est fluide et agréable. Il aborde des thèmes intéressants tels que l’empathie au cœur du soin, la répétition aliénante des journées de travail et l’homosexualité féminine.



Bref. Je passe à côté de ce roman qui, par ailleurs, a beaucoup plu au sein de mon comité de lecture. Juste pas pour moi !

Véritable claque littéraire : ce roman, sans faire de bruit, m'est parvenu un peu par hasard. Et je dois avouer que la surprise a été totale. A côté des grands succès commerciaux, je retrouve une oeuvre atypique, stylistiquement recherchée, avec une véritable originalité et un regard sur la nature humaine, le monde hospitalier et les relations féminines en dehors des clichés et des standards faciles que l'on retrouve ailleurs. Un grand bravo à cette autrice prometteuse, je lui souhaite tout le succès possible.

Un roman d’une profonde délicatesse qui nous plonge dans les couloirs d’un hôpital et dans la vie de l’une de ses infirmières.
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Dans son troisième roman, Yael Inokai utilise une langue directe, précise, pleine de nuances. La finesse des observations et les dialogues bien menés font de ce roman un livre lumineux et prenant.
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