AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.56/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Roubaix , le 18/06/1902
Mort(e) à : Paris , 1976
Biographie :

Yanette Delétang-Tardif est une poétesse française.
Elle publie son premier recueil, Éclats, en 1929 et apporte son concours à plusieurs revues où on l'accueille parmi les poètes confirmés.
Peu portée vers le surréalisme, elle rejoindra les "Amis de Rochefort" dès la création de l'École par Jean Bouhier en 1941. En dehors de cette pléiade d'auteurs dont elle s'est sentie proche, tout en défendant des conceptions personnelles de la poésie qui parfois l'en éloignaient — par exemple en ne rejetant pas Mallarmé —, Yanette Delétang-Tardif nourrissait également de l'admiration pour les Romantiques allemands et le Nerval des Chimères. En 1942 elle reçoit le prix Stéphane Mallarmé pour l'ensemble de son œuvre2. En 1950, elle reçoit le prix Renée Vivien de la Société des gens de lettres pour son recueil intitulé Sept chants royaux.
Jean Cocteau fit son portrait Madame Delétang-Tardif, 1943

+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Yanette Delétang-Tardif   (5)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964]) « Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960]) 0:00 - Jeanne Neis Nabert 0:53 - Jeanne Galzy 1:24 - Anie Perrey 2:06 - Katia Granoff 2:45 - Louise de Vilmorin 3:32 - Yanette Delétang-Tardif 4:31 - Anne Hébert 5:13 - Générique Vous aimerez peut-être : QUI NYMPHE, QUI MADONE #12 : https://youtu.be/_wcvfKF95-A QUI NYMPHE, QUI MADONE #11 : https://youtu.be/UGX87mD2NRE QUI NYMPHE, QUI MADONE #10 : https://youtu.be/gpR3cP7lxR4 QUI NYMPHE, QUI MADONE #8 : https://youtu.be/¤££¤42Louise de Vilmorin36¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #7 : https://youtu.be/bPexQr8zYWY QUI NYMPHE, QUI MADONE #6 : https://youtu.be/IKim_loBAbs QUI NYMPHE, QUI MADONE #5 : https://youtu.be/p1ZeL66gnaY QUI NYMPHE, QUI MADONE #4 : https://youtu.be/yos¤££¤45PoèmesDeFemmes57¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #3 : https://youtu.be/D_5987PxJRU QUI NYMPHE, QUI MADONE #2 : https://youtu.be/wGvAEiMIJ2k QUI NYMPHE, QUI MADONE #1 : https://youtu.be/2eLyH8-CM68 Femmes écrivains : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8qhOvXJDXpE1fe92htazYwn Références bibliographiques : Alphonse Séché, Les muses françaises, anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016. Jeanne Galzy, J'écris pour dire ce que je fus…, poèmes 1910-1921, Parthenay, Inclinaison, 2013. Katia Granoff, La colonne et la rose, Paris, Seghers, 1966. Images d'illustration : Jeanne Galzy : https://pierresvives.herault.fr/1377-jeanne-galzy.htm Anie Perrey : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d2/Btv1b8596953w-p060.jpg Katia Granoff : https://www.antikeo.com/catalogue/peinture/peintures-portraits/katia-granoff-1895-1989-19219#gallery-1 Louise de Vilmorin : https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/louise-de-vilmorin-en-1962-supprimons-la-circulation-automobile-20191225 Yanette Delétang-Tardif : https://www.memoiresdeguerre.com/2019/03/deletang-tardif-yanette.html Anne Hébert : https://artus.ca/anne-hebert/ Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vynck

+ Lire la suite

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La contemplation, c'est devenir invisible devant les choses qui existent déjà ; la création, c'est disparaître devant les choses qui n'existent pas encore. p 58
Commenter  J’apprécie          290
Ce soir, ma prison est envahie par les cornalines du couchant. J'accepte d'être confondue avec l'apparence ordinaire des choses lorsque leur aspect me prévient soudain que la métamorphose à laquelle je participe est accomplie. La réalité stérile est celle qui n'assume aucune ressemblance avec l'impossible.
Barbara
Commenter  J’apprécie          200
Yanette Delétang-Tardif
Tristesse

Le ciel change en rumeurs autour de mon sommeil,
Le temps tourne en regards autour de mes éveils,
Le lent cri des oiseaux cherche aux sources des pleurs,
Nulle retraite en moi n’est permise à mon cœur
Dès qu’il sent près de lui d’aventureux échanges…

Il ne remplira pas l’espace d’un bonheur,
Il n’attend pas l’aurore aux régions des anges,
Il ne veut que la peur, les ombres et le soir
Et le désir, plus sombre que le désespoir.
Commenter  J’apprécie          140
La septième lettre disait tout simplement :
Tout ce qui est imaginable est possible. p 73
Commenter  J’apprécie          130
... c'est le matin. J'entends les cloches de la cathédrale et j'imagine le doux roulement de l'Odet sous les mouettes. Je ferme les yeux. Mon corps existe dans toutes ses saisons. Modelé par les caresses qui lui ont donné partout la courbe d'une paume et d'une bouche, ce corps, que la dormeuse avait quitté pour mieux lui appartenir, se retrouve et s'étire doucement dans les mailles du jour, comme l'acrobate, soudain saisi de lassitude, s'attarde un instant couché dans le filet entre ciel et terre, le bras sous la joue et la sueur du héros, salée comme une larme, glissant jusqu'au bord émouvant d'un sourire qui ne s'adresse à rien.
Barbara (extrait de la lettre n°3)
Commenter  J’apprécie          100
CHANT ROYAL VII


C'est pour se dépouiller que sa voix nous ravive,
Hymne qui veut périr de son commencement
Océan qui s'éteint dans une perspective
Dont la stupeur de l'homme a fait son propre sang.
Ah, je le reconnais dans la nocturne flore
Où nous sommes le prix de tout ce qu'il implore.
Il ne nous a vivants : plus de ruse où prétendre
À ces morts qu'après nous il méditait de prendre !
C'est toi, moi, qu'il attend, c'est de nous qu'il surgit
Néant qui pour tromper ce qu'il devait défendre
Emprunte à notre amour les formes de l'oubli.

Fausse divinité, qu'ne autre voix t'engendre !
Dans ce suspens nos cœurs ne peuvent se méprendre
Et si nous te rêvons, c'est d'être ensevelis
Sous les plages de vent où tu viens entreprendre
Le poème éternel des formes de l'oubli.
Commenter  J’apprécie          20
CHANT ROYAL VII


Pour unir à ton sort ma chair de fugitive
Ce charme d'ici-bas nous apprenait son chant ;
Tu le rejoins en lui quand tu veux que je vive
Et pour l'approfondir, je te veux survivant !
Mais ce n'est pas assez d'être ce qu'on adore
Si les yeux confondus s'interrogent encore,
Et pour nous voir plus loin que l'âme la plus tendre
Nous avions dépassé le soin de nous comprendre.
J'avais gardé le Cygne et tu n'avais pas fui :
Tu n'avais pas besoin de son vol pour reprendre
Jusqu'au fond de mes bras la forme de l'oubli.

Alors, quel est ce dieu qu'il faut que l'on poursuive
Lorsque l'amour lui-même est un isolement
Et que nous avons fait de son alternative
Le choix d'un couple humain qui veut son foudroiement ;
Quel est ce ravisseur que le jour décolore
Et que nos yeux fermés sont obsédés d'enclore,
Pourquoi s'égare-t-il sans jamais nous attendre
Dans ce vent sans oiseaux, ce feu sans salamandres
Précédant notre exil d'une enclave de nuit
Jusqu'au délire extrême où sa chair va suspendre
Le souffle qui nous porte aux formes de l'oubli....
Commenter  J’apprécie          10
CHANT ROYAL VII


Nous sommes les voleurs d'un homme à la dérive
Qui rit de nos efforts, à la face du vent,
Et riant subtilise à nos fatales rives
Ce qu'il faut pour cacher qu'il est toujours vivant.
O feinte désastreuse et voile sur l'aurore !
Cette main ciselant les traits qu'elle dévore,
Tout participe au piège où l'espoir de surprendre
Un destin douloureux nous oblige à descendre.
Nous arrivons, leurrés, devant ce que détruit
Le bras qu'humainement nous essayions de tendre
Sans reconnaître en nous les formes de l'oubli.

Nous rêvions d'être deux pour la clarté captive
Que désignait tout bas la voix de cet errant
Et nous avons veillé dans une aube attentive
À dénouer sur lui les liens de nos serments.
Unis par le secret du même météore
Nous enlacions en nous tout ce qui nous ignore.
O nuits, jours foudroyés ! si la terre est de cendre
Il fallait nos baisers pour pouvoir nous entendre !
Nous sommes l'un à l'autre un goût du même fruit
Le même nœud caché dans les mêmes méandres
Et le même instrument des formes de l'oubli…
Commenter  J’apprécie          10
EXTRAIT : STANCES DE L’HIVER CONSOLABLE


...Sous le vent du grand Nord et les moires éteintes
La poigne des titans cuirasse son étreinte
Et guide dans le gel les rafales du Temps ;
Flots figés, jeux de roc, interminable suite
Qui du fond d’un sérac, ici se précipite
Mais la reine des nuits nous sourit lentement.

Et nous, d’aimer ce signe étroitement gardé
Dans l’héroïque larme et dans la volupté
De tel été trop beau pour la métamorphose
Nous sauvons du silence un monument d’azur
D’où reviendront nos voix pour le calme futur
D’habiter enlacés l’abîme d’une rose.

C’est un clair changement que le secret du givre
Et célébré dès lors dans la faveur de vivre
Si les lits des forêts et les étangs des chambres
Viennent à rebroder d’insinueuse nuit
Le nom mystérieux que ce couple poursuit
Jusqu’aux crêtes durcies des chemins de décembre. »
Commenter  J’apprécie          10
Oiseau de nuit


Seul, il s'envole dans la nuit
Plus lourd que l'ombre qui le porte,
Près du vent, du froid, des mortes,
À la recherche du cristal du jour...
Mais la nuit est plus grande que la lumière,
La pulsation des ailes,
Cette peur ne pourra te fermer les paupières ;
Un vol a mordu les ténèbres,
Troué les forêts, les nuages,
Creusé le paysage...
Il tourbillonne autour des mondes,
Autour des nuits, autour des mers,
Aspiration de gouffre vers
La monstrueuse sonde,
Seuil de l'attente humaine, cœur
Que nulle aurore ne soulève,
Ailes glacées de la peur d'elles-mêmes,
Mains voyantes du rêve, Cœur blessé du sommeil !
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Yanette Delétang-Tardif (11)Voir plus

Quiz Voir plus

Vendredi ou La Vie sauvage, Michel Tournier

L'aventure de Robinson et Vendredi se déroule:

Au XVIe siècle
Au XVIIIe siècle
Au XIXe siècle

20 questions
3510 lecteurs ont répondu
Thème : Vendredi ou La Vie sauvage de Michel TournierCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}