Yohan Sacré

Non, non, non ! Autant certains tomes sont sympathiques, autant celui-ci est bâclé ! On ne peut pas spoiler l’histoire tellement il n’y en a pas…

Un voyage en bus où la petite copine est absente et le voisin plein de bouffe. Voilà, c’est fait !

Les jeunes lecteurs ont aussi droit au respect de la part de l’auteur, non ?

Un petit garçon plonge dans un univers fantastique et coloré. Il devient l'ami d'un drôle de personnage avec lequel il parcours d'étranges paysages. Au fil des pages l'histoire prend une inquiétante tournure... Sous les traits joyeux, enfantins et poétiques des illustrations se cache une histoire sombre et bouleversante, ce qui donne à ce livre une incroyable puissance.

Un univers sombre mais ô combien attachant. Un petit garçon se lie d'amitié avec un monstre, cela semble tout mignon, mais tout n'est qu'illusions. Un chef d'oeuvre pour un dessinateur aussi jeune!

J'ai aimé cette anthologie qui est pour moi une nouvelle manière de découvrir la bande-dessinée. Nous suivons quatre histoires, avec pour thème la nature, pourtant elle n'ont rien en commun au niveau de l'intrigue. J'ai apprécié les dessins, qui d'une histoire à l'autre change, ainsi nous plongeant dans des univers différents et riches, avec des personnages attachants. J'ai hâte de découvrir un prochain format similaire !

Ecrire sous contrainte, cela déploie la créativité, c'est bien connu. L'auteur et créatif et communiquant Patrick Baud s'est frotté à la contrainte du format de 280 caractères de Twitter (oui, on sait, c'est un canal de diffusion en voie de disparition). Il s'est donc astreint à publier régulièrement des textes très brefs, de quelques lignes, mais comportant suffisamment d'éléments pour être qualifiés d'"histoires". Certaines m'ont arrêtée sur place, d'autres m'ont fait sourire, quelques unes ne m'ont pas touchée ou je ne les ai pas comprises.

Un petit livre (forcément) à feuilleter et à déguster à petites (forcément) bouchées.

J'ai vraiment aimé cette lecture, autant pour l'originalité de la forme - ces nanofictions en 300 caractères environ- mais aussi pour les messages qu'elle passe, sur notre relation au virtuel et aux technologies, les extraterrestres, l'absurde, nos petits travers, de l'humour plus ou moins grinçant ... il y a quand même deux-trois nanofictions qui m'ont semblé inspirées de séries ou films, même j'ai souvent ri et souris

je vais le lire et le relire !

Difficile de résumer un livre comme ça. À l'époque où je l'ai lu, je travaillais à la Fnac, en caisse, et ce que je préférais, c'était quand les clients achetaient des livres, j'en profitais pour lire les résumés, et celui-ci m'avait beaucoup plu. Quelques lignes seulement, c'était court et percutant, je me suis dit qu'il me fallait ce livre. Je l'ai acheté d'occasion le soir même (désolée la Fnac) et je l'ai dévoré. Toutes les histoires ne se valent pas, ce serait difficile dans un recueil, pourtant on sent le travail et l'attention derrière chaque texte, aussi court soit-il. On en veut plus, on en redemande, certains restent bien accrochés dans notre mémoire et c'est toujours un plaisir de piocher quelques nanofictions ici et là au détour d'une étagère.

(Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions Kinaye de m'avoir envoyé ce livre en échange d'une chronique.)





Les éditions Kinaye publient quatre fois par an une petite bd d'une quarantaine de pages, réalisée par des auteurs franco-belges. Après un an une anthologie de ces quatres histoires est publiée. Ceci est la première anthologie, et le thème était la nature.

Il y a des histoires pour les enfants plus petits aux enfants déjà un peu plus grands.

L'édition est soignée, les planches sont belles, il y a toutes sortes de styles de dessin, quatre mondes de styles de dessins sont à découvrir.

Les scénarios réchauffent le coeur, sont remplis de morale intéressante pour les enfants. Il y a beaucoup d'anti discrimination : des personnages avec la couleur de peau noire ou brune, il y a l'histoire ‘Cratère' où les personnages forts sont toutes des femmes ou filles.

Les scénarios utilisent souvent le décor de la sorcellerie ou de la magie, l'histoire pour les enfants plus grands est de la science-fiction.

Les thèmes aussi sont variés : être différent n'égale pas être mauvais, la mort d'un ami (approché de manière douce), le harcèlement, la maladie mentale, les préjugés, l'école, les animaux, les légumes, les forêts et bien plus.

En un mot, c'est parfait. Ou presque. Une chose m'a manquée, et c'est l'humour. Les personnages ont des problèmes, l'approche pour les résoudre est toujours aventureuse mais aussi douce, bienveillante, délicate, sensible. Tout cela reste assez sombre et le message donné aux enfants est qu'ils sont embarqués dans un monde difficile à vivre et que ça ira, mais que leur vie sera une affaire gentille mais sérieuse. Pourtant, un des meilleurs éléments pour se sentir bien dans la vie est l'humour. Grâce à l'humour, on peut facilement mettre le doigt sur la plaie des problèmes, relativiser la situation, les autres et soi-même. L'humour permet une ouverture d'esprit, une approche toute différente du problème, et on se sent mieux dans sa peau, la joie de vivre est différente.

J'espère qu'il ne faudra pas attendre un thème général « humour » pour voir surgir de l'humour dans les prochaines éditions, car je pense que cet aspect fait partie intégrale de la vie, et fait toujours du bien, quel que soit le thème.





Minimage

C'est l'histoire avec laquelle Kinaye a commencé cette série. Etrangement, celle dont ils semblent être le plus fiers, est l'histoire qui m'a plu le moins. le scénario est parfait et même très beau. Mais les dessins, bien que artistiques, sont trop abstraits pour des enfants (dans ce cas, les petits enfants), je pense. Il faudra une mamie ou un papie pour guider et essayer de répondre aux ‘C'est quoi, ça ?'. Personnellement, je pense qu'avec un style de dessins pareil, il vaudrait mieux faire des histoires / des dessins pour adultes.

J'aimerais encore mentionner que le lettrage est très petit, l'encre utilisée est en gris, pas noir, et moi, myope, ai eu du mal pour lire le texte.





Moineau

Ici, les dessins sont clairs, les visages expressifs, les décors jolis et toujours évidents à comprendre. L'histoire même est bien élaborée aussi, il y a plusieurs facettes intéressantes. La plus belle phrase vient de la femme qui passe souvent de bonnes choses à manger à Alice et qui lui dit : « Tu es libre. Libre par la force des choses, mais libre quand même. Ces gamins ont toute leur vie déjà tracée devant eux. Ils feront comme leurs parents et n'iront pas chercher plus loin. Mais toi… tu as rien. Ou tout. »

Par contre, j'ai moins apprécié qu'Alice ne se sente bien qu'en s'étant construit une identité. « Je suis un moineau et j'en suis fière. » C'est la maladie de l'être humain de raisonner ainsi. Un moineau ne fait pas cela. Il vit et connait la joie de vivre et aussi les problèmes, c'est simple et c'est tout. Un vrai moineau [n'a pas besoin d'être quoi que ce soit, ni d'en être fier, là réside la vraie liberté, mais la fille passe à côté. du coup, elle n'est plus libre.





Cratère

L'histoire pour les enfants un peu plus grands. L'histoire est très féministe, les personnages forts sont une femme et des filles. Oh, les hommes et les garçons ont aussi leur place. Mais dans notre société, les femmes et les filles continuent d'avoir besoin d'avoir confiance en elles-mêmes, elles ont besoin de livres pareils. En plus, un des garçons est du type africain. Cette inclusivité est idéale. Mais il faut encore un beau scénario, et l'autrice l'a fait. le scénario est postapocalyptique, les hommes habitent sous terre, les insectes au-dessus, et les solutions à cette situation qui viennent de l'imaginaire sont très beaux et bien pensés, mais amènent également une très belle morale de l'histoire.

Cela a fait du bien d'avoir une fois un scénario qui n'associe pas tout de suite le thème de la nature avec une sorcière ou des mages.

Pour les dessins, beaucoup de rouge, mauve, qu'on voit même dans les décors verts de la nature, et c'est très bien réussi.





Alma

La dernière histoire est toute mignonne et intelligente, apprend de très bonnes leçons aux enfants : il ne faut pas nécessairement suivre les règles, il ne faut pas essayer d'exceller, on est bien comme on est et il faut apprendre et faire ce qu'on aime faire.

Les dessins sont très expressifs ici aussi, et d'une grande beauté. Les couleurs utilisées sont plutôt sombres, beaucoup de brun, et quand il y a du vert, il est vert sombre. Mais généralement les planches sont égayées par des notes lumineuses, des étincelles, des coins clairs. Parfois Alma connait de vrais problèmes, alors les planches sont très sombres et à un moment donné j'avais même un peu de mal pour voir ce qui était quoi, car tout se confondait dans cette presque-noirceur. Mais cela reste une très, très belle histoire avec de très jolis dessins / couleurs.

Comme je suis contente d'avoir retrouvé Timo & Brouf pour enfin connaître l'issue de cette aventure.



Et la lecture de ce second tome a confirmé l'intérêt de cette histoire, parce que l'air de rien, ce petit aventurier nous aura bien fait réfléchir et nous questionner, avec toutes les épreuves qu'il a traversées et toutes les rencontres qu'il a faites.



Timo est un petit bonhomme qui peut être fier de ce qu'il a réalisé, et qui n'a rien à envier à tous les héros des livres qu'il avait dévorés avant de partir en catimini à la recherche de l'aventure.



Timo n'a pas eu froid aux yeux et surtout il ne s'est pas laissé aveuglé par tous ce qu'on voulait lui faire croire ou lui faire voir, il a su écouter son coeur.



Cette duologie de BD jeunesse est donc une très belle réussite, tant sur le fond que sur la forme.

C’est dans une nouvelle aventure que se lance la jeune maison d’édition Kinaye (2 ans d’existence), qui annonce sur son site lancer : Punch !, une collection de créations originales avec la crème de la nouvelle génération d’auteurs et autrices franco-belges. Cette collection est lancée à la fois en librairie et en financement participatif sur Ulule. L'idée est de sortir 4 titres annuels - plus des one-shot indépendants - sur un thème précis, puis de les proposer dans une anthologie, également disponible en librairie. (source : BdGest). Pour la première saison centrée sur le thème de la nature, c’est Yohan Sacré qui réalise la première histoire d’une quarantaine de planches dans un format magazine (il y aura 3 autres publications pour cette 1ere saison donc, mais avec un auteur différent à chaque fois). Je me suis facilement laissé emporter par cette histoire aux très belles illustrations, dans un univers fantasy très réussi. Très original de mettre en scène des héros légumineuses, qui sont très mignons et attachants. Le final est un peu rapide, et des questions restent en suspens (pourquoi les deux peuples sont-ils fâchés ? A qui appartient ce bébé ?...), mais je salue le caractère indépendant, novateur et de grande qualité de cette nouvelle collection qui sort des sentiers battus, et à seulement 5,90€.

Un récit très court idéal pour les jeunes qui ont des envies de bd d'aventure, sans être trop long.

L'histoire comme le dessin est douce et fluffy.

Cette saison 1 de Punch! sera également un excellent moyen de découvrir les différents auteurs et leurs styles !

Les éditions Kinaye inaugurent une nouvelle collection : Punch ! Dédiée à la valorisation d'auteurs franco-belges, cette première saison jeunesse s'intéresse à la thématique de la nature. Pour le lancement, c'est l'auteur Yohan Sacré (auteur de Timo l'aventurier) qui débute, en s'intéressant à deux peuples de la nature radicalement opposés, qui se méprisent sans vraiment savoir pourquoi. Mais l'altruisme des légumineuses les mènera peut-être vers le chemin de la réconciliation… Ce petit fascicule d'une quarantaine de pages est une pépite, qui fait l'objet d'un tirage unique, à prix tout doux ! Alors si vous souhaitez découvrir la douceur de cet univers, qui plaira aux petits et aux grands, précipitez-vous chez votre libraire, ou attendez la parution l'année prochaine de l'intégrale des quatre créations de Punch ! Saison 1 ! J'ai hâte de découvrir les prochains, réalisés par des auteurs différents ! 

Ce second tome clôture l'aventure de Timo. Plutôt qu'une aventure, je dirais finalement qu'il s'agit d'une quête d'identité durant laquelle Timo se confronte au monde extérieur, à ses craintes et faiblesses. Durant son voyage, il se découvre, se met au défi et au final, grandit.



Le dénouement de l'histoire ne m'a pas forcément convaincue mais j'ai apprécié qu'il se termine sur une note positive amenant à une possible suite. Même si je n'ai pas accroché plus que ça à cette série, elle vaut la peine d'être lue rien que pour la créativité dont elle fait preuve. Il faut reconnaître que les dessins et l'histoire sont vraiment des plus originaux, même s'ils n'ont pas réveillé ma sensibilité, sauf à quelques occasions.

"Timo" propose un univers, notamment graphique, bien loin des BD Jeunesse traditionnelles. Ses dessins d'aspect naïf cachent une intrigue plus sombre qu'il n'y paraît. Si celle-ci ne n'a pas séduite, elle m'a néanmoins surprise par son originalité. Je pense que le second tome me permettra d'y voir plus clair et mieux saisir les enjeux de l'histoire. Pour l'instant, trop peu de choses nous sont dévoilées et l'ensemble reste assez mystérieux.

Je ne suis vraiment pas familière avec la bd pour jeunesse et faute de savoir comment les enfants perçoivent et apprécient ce qu'ils lisent, j'ai tendance à lire les ouvrages étiquetés "pour les jeunes" avec mes yeux d'adulte... et forcément ça coince quelques fois !

Mais mes premières réserves sur les dessins (stop aux personnages troooop meugnons avec leurs yeux qui prennent la moitié du visage ) et sur le vocabulaire ou la manière de s'exprimer de Timo (un peu décalée au début pour un enfant de son âge mais qui devient plus "juste "ensuite ou alors je m'y suis habituée) se sont vite envolées pour laisser place au plaisir de découvrir une histoire qui parle de voyage initiatique, de place à se faire dans la société, d'émancipation... et qui donne au lecteur la possibilité de se faire sa propre "morale".

La BD en elle-même est déjà très belle. Un soin particulier a été apporté à la réalisation de la couverture cartonnée : le style est très épuré, les tons sont doux et l’illustration principale attire vraiment le regard. On ne sait pas vraiment à quoi s’attendre : d’un côté, il y a ce petit garçon aux yeux grands ouverts, dans un monde aquatique (?) et merveilleux, peuplé de petites bestioles souriantes ; de l’autre un gros monstre, personnification du « cauchemar », dont la couleur noire contraste avec le reste du dessin, une petite flamme au dessus de la tête, et deux cornes de vilain diable. Pourtant, il y a ce vague sourire et cette main délicatement posée sur la chevelure du bambin…

On tourne les pages et l’émerveillement continue. Le papier est de qualité. Les dessins sont simples, sans fioritures. Ils ne sont pas sans rappeler, comme le souligne l’éditeur, l’univers imaginaire de Miyazaki (le cauchemar lui-même, la forêt, le cerf…). Le fond est à la hauteur de la forme. L’histoire, qui est celle d’un petit garçon vraisemblablement perdu dans un de ses cauchemars, est incroyablement plaisante et originale, jusqu’à la chute, terrible et émouvante.

Une vraie belle lecture !


Lien : http://aperto.libro.over-blo..

Pour son premier album, Yohan nous embarque dans un voyage onirique accompagné d'un petit garçon qui rencontre une créature étrange se présentant comme un monstre, mais ayant l'air gentil. Ce dernier est un croisement entre Totoro, un barbapapa, et quelque chose de plus inquiétant (présence des cornes et du feu, allure de fantôme, masse sombre indéfinie). Yohan brosse un personnage ambigü en superposant un certain nombre de références, positives et négatives, à des univers connus (celui de Miyazaki). Le 'monstre' vit dans une maison qui ressemble fort à la maison de pain d'épices, très grande mais bien vide, avec des cadres noirs sans portraits dedans. (...)
Lien : http://bulles-graphiques.ove..

Entre le graphisme d'un Billy Brouillard et l'atmosphère étrange d'un Tim Burton, Mon cauchemar et moi est une bande dessinée remarquable, réussie et surprenante. On entre très facilement dans un univers onirique original : celui d'un petit garçon qui rencontre un monstre dans un monde où tout est à l'envers. Les illustrations sont talentueuses et contrastent totalement avec cette inquiétante étrangeté. On sait que quelque chose va arriver mais le rêve dure et l'auteur nous met sur la voie grâce à des métaphores : les insectes que l'enfant vomit, les gargouillis qui proviennent du monstre, la forêt, les petites méduses roses dans le ciel. Alors que les illustrations sont douces, colorées faisant penser à un conte pour enfants, l'intrigue prend une tournure de plus en plus alarmante, flirtant avec un univers gothique, celui des angoisses, de la conscience à peine mesurée du danger, d'un imaginaire troublé. Mais dans Mon cauchemar et moi, le danger est subtil, profond, irrévocable et prend l'allure d'une image choc, émouvante et bouleversante. La fin ne manquera pas de dérouter les lecteurs qui ne s'attendront pas à cette issue. Une BD intelligente, magnifique, une lecture agréable que je ne suis pas prête d'oublier.




Lien : http://souslefeuillage.blogs..

Le jeune héros de cette histoire se retrouve coincé dans un monde étrange et vide de tout habitant. Vide ? Pas tout à fait puisqu’il y rencontre un être étrange un brin effrayant, monstre sentimental dont le garçonnet s’empresse de se faire un ami.



Mon cauchemar et moi nous entraîne dans un monde onirique oscillant entre rêve et réalité, un conte initiatique où un petit garçon découvre un monde sans queue ni tête. On y croise des pieuvres nageant haut dans le ciel, des forêts de sapins poussant la tête en bas , un cerf ayant des ramures sur le dos et une créature immense et toute noire qui semble bien malheureuse toute seule dans ce grand pays, un monstre gentil tout content de s’être fait un nouvel ami.



Les tons doux pastels pourraient nous faire penser à un monde paisible et heureux, pourtant on sent que quelque chose ne va pas, que ce pays est trop beau pour être vrai. Une atmosphère lourde et gênante pèse sur le récit qui sombre peu à peu avec l’angoisse et la peur du petit garçon. Les dessins sont très enfantins, agréables à parcourir et feraient d’abord penser que cette bande dessinée est réservée aux plus jeunes. Toutefois, certains thèmes abordés se révèlent très dures et complexes voir dérangeants rendant l’histoire terriblement émouvante et bouleversante.



Le récit est court, mais très intense. J’ai été immédiatement prise dans les méandres de cette histoire à la délicieuse noirceur vraiment déroutante, où le cauchemar prend peu à peu la place du doux rêve jusqu’à la chute inattendue, insoupçonnée, mais tellement triste.




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Les éditions Kinaye dans cet intégrale de la saison 1 de Punch nous propose 4 histoires, donc des histoires courtes, des mondes à découvrir brièvement mais avec des idées fortes. Evidemment, comme c'est une anthologie, vous devez en accepter le jeu qui est d'avoir de belles idées effleurées sans rentrer à fond dans les différents univers.

Elles sont toutes différentes, sur le dessin aussi, nous allons de surprise en surprise, de voyage en voyage. Il est possible que selon vos affinités les histoires vous touchent plus ou moins, mais à leur manière elles méritent toutes d'être découverte. Il est aussi bien probable que vous connaissiez certaines des personnes intervenant sur ces récits : Elsa Bordier,Yohan Sacré, Mélanie Allag, Justine Thibault et Sourya. Le thème principale est dit être la nature d'où le sous-titre.

La première Minimage exploite les différences et tensions de deux peuples, elle est surprenante dans la représentation de ceux-ci. Il y a un côté doux dans la nature, mais des dangers par moment. Ils discutent tous ensemble de quoi faire après avoir trouvé un bébé ennemi, difficile de l'abandonner. Et en même temps, ils ont peur de se rendre chez les mages.

Eux, ce sont des légumineux, personne ne se rappelle plus de pourquoi ils se haïssent à un tel point. Les légumineux ont des formes variés, de plus les noms donnés font sourire.

Une histoire originale sous un fond bien connu.

La deuxième s'appelle Moineau, c'est ainsi qu'est surnommée la jeune Alice par les autres qui lui mènent la vie dure, rejet, menace, attaques, en bref du harcèlement. Alice vit avec sa mère qui ne semble plus que l'ombre d'elle-même. A l'extérieur, elle trouvera un peu d'aide, mais ce sera à elle de se prendre en main et faire entendre sa voix. C'est quand elle va sauver un oiseau que son chemin commence. Les plus "forts" doivent-ils broyer les plus "faibles" ?

Le dessin est un peu particulier, Alice est attachante et nous fait de la peine à certains moments. La nature est belle, nous apaise par moment, à d'autres donne ses leçons.

Un autre thème bien connu avec la différence qui dérange.

La troisième s'appelle Cratère, c'est celle qui a le plus des airs de science-fiction, une certaine originalité, c'est un monde très troublant. On y parle également d'insectes.

Le dessin est un peu particulier, avec des visages comme allongé, quelque part pas mal avec le genre. C'est sans doute le plus perturbant, vu que nous y connaissons rien et sommes projetés dedans. Deux enfants d'un statut particulier vont chercher la vérité, et tenter leur chance ailleurs. Nous avons un peu de nature dans le laboratoire, de verdure, et une nature du dehors avec des insectes. Une autre vie possible ?

La quatrième et dernière s'appelle Alma, c'est le nom de la jeune fée-papillon que nous allons suivre, encore une jeune femme touchante. Quand elle passe son examen, elle ne fait rien comme c'est demandé, mais elle est quand même envoyé chez un maître-mage, au cœur de la nature. Elle va aussi cultiver, de plus pour une fois ce sort qu'elle aime lui sert, elle est aux anges au début, mais ensuite ? Le dessin est agréable, Alma n'est pas toute seule là bas, tous ont des formes différentes et participent.