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Critiques de Émile Moselly (10)
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Jean des Brebis, ou Le livre de la misère

Jean des brebis, ou le livre de la misère, est un recueil de six nouvelles que l'on doit à la plume de Emile MOSELY, édité en 1904 aux éditions Plon. Ce livre, initialement récompensé du Goncourt en 1907 a malheureusement vieilli! le style est lourd, les descriptions - a n'en plus finir - ne correspondent en rien à la réalité temporelle de notre mode de vie. A titre de livre-école, la maîtrise des descriptions misérabilistes est, certes, la force de cet ouvrage. Mais, je n'y ai rien trouvé d'autre! Probablement juste miroir d'une triste époque pour les pauvres (Y en a-t-il seulement qui ne soient pas triste pour eux?) mais ne me permettant pas de me projeter dans une compréhension de la misère et de la pauvreté d'aujourd'hui.

In fine, le Goncourt général de 1907 fut tout de même attribué à Emile Mossely mais pour son roman "Terres Lorraines".
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Terres lorraines

Emile Moselly, curieux détenteur du Prix Goncourt puisqu'il l'a reçu deux fois en 1907. le premier titre primé fut Jean des brebis ou le livre de la misère. Mais, ce titre n'avait pas été publié en cette année. le règlement du Goncourt étant strict et le jury ne voulant pas reprendre sa nomination, il fut décidé que le Goncourt général serait attribué, toujours à Moselly, mais pour son roman de l'année : « Terres Lorraines ». Cet épisode est à classer dans le chapeau des pirouettes des grands prix littéraires, modèles d'arrangement entre gens de bonne composition.

Cela étant dit, « Terres Lorraines est un roman comme on pouvait en écrire à l'époque. Un personnage central, Pierre, vivant chichement à une époque et dans une Lorraine pauvre et dure. Une promise, Marthe, qui ne voit l'avenir que par lui, sa force, sa capacité de faire vivre la famille et de rester au pays où ‘les vieux' ont déjà tant peinés. Et, pour le Pierre, l'envie d'aventure, le rêve d'une vie moins ardue, d'un gain meilleur et, surtout, d'un ailleurs à vivre, un espace à ouvrir, de nouveaux goûts et parfums à découvrir.

Pierre partira pour une saison de pêche, gagner un peu d'argent avant la noce… Il ne reviendra pas. La Marthe en mourra.

On nage en plein drame. Les personnages, leurs envies, leurs rêves, leurs promesses et leurs trahisons pourraient faire partie d'un roman actuel, vif, prenant le lecteur au coeur, lui insufflant l'envie de tantôt casser la figure à l'un, tantôt celle de secouer l'autre… Mais dans le roman de Emile Moselly, on n'y croit pas. Pourquoi ? Probablement parce que l'auteur, une fois de plus, joue sur la corde du misérabilisme, du destin sombre et cruel des petites gens. Et il le fait en s'appesantissant sur la vie rude des Lorrains, le pénible travail de la terre et la difficulté de vivre de cette nature impitoyable qui semble vouloir offrir moins de ressources qu'elle n'exige d'efforts. C'est lourd, triste, sans espoir…

Il y a pourtant quelques très belles descriptions des métiers d'autrefois, des modes de pêche, des travaux à la ferme et des veillées où s'occupaient les mains tandis que les pipes fumaient et que les nouvelles changeaient de tête. Mais toute cette intelligence de survie, cette nécessité du lien social et la force d'une parole qui engage se noient sous la poussière du temps et ne résonnent plus à mes oreilles, mon coeur et mon esprit au point de me donner de vraies clefs de lecture pour le monde d'aujourd'hui. Content de l'avoir lu, content aussi de passer à autre chose.

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Jean des Brebis, ou Le livre de la misère

Moselly était pour moi un parfait inconnu avant que je ne croise la réédition de ce livre par les éditions ÉFÉLÉ, qui, bien que publié en 1904, lui vaut, avec Terres Lorraines, le Goncourt en 1907. Comme quoi ce prix, s’il fallait encore m’en convaincre, ne garantit en rien la postérité…

Je dois dire que je suis un peu décontenancée par ce livre. Je m’attendais à un roman du terroir, et je me retrouve avec six nouvelles, dont deux se passent à l’armée (certes dans des cantonnements en Lorraine, mais on est loin du petit village typique tout de même). Et je dois avouer que cette distorsion entre mes attentes et la réalité m’a probablement empêchée de profiter de cette lecture pour ce qu’elle était.



Pour en venir au livre, je me suis dis qu’un tour au pays des mirabelles (ah, les clichés ont la vie dure) me changerait de mes ballades bretonnes, et c’est vrai que les paysages sont bien différents. La façon dont Moselly les décrit est d’ailleurs intéressante : on est souvent dans les paysages plats et plutôt froids de la vallée de la Meuse, et Moselly, qui se veut pourtant le chantre de la région de son enfance, semble s’excuser du caractère simple et loin d’être exubérant de la nature lorraine. Cela donne des descriptions en creux, avec des saisons timides et des couleurs toujours ternes, étrange façon de célébrer la poésie de paysages qu’il doit pourtant aimer.

Quant aux descriptions des personnages, j’ai un peu eu l’impression de lire du Zola mal fagoté. Elles se veulent, je pense, empreintes de réalisme, avec des expressions qui devraient faire mouche et montrer toute la noirceur de certaines conditions de vie, mais il m’a semblé que le trait était forcé, peut-être parce que Moselly ne semble pas attaché à ses personnages, il ne les respecte pas tout à fait, voyant en eux leur pauvreté avant leur humanité. Le sous-titre m’avait paru malvenu, mais j’avais décidé de laisser sa chance au livre, me disant que c’était peut-être la différence d’époque qui me faisait lire le mot « misère » avec toute la condescendance qu’on lui associe aujourd’hui. Mais ma première impression était la bonne, Moselly traite ses personnages avec une supériorité d’intellectuel qui rend sa plume factice et son ton faux, rendant ce livre qui aurait pu être une agréable promenade en Lorraine en une œuvre pédante et un peu désagréable.

Je ne renonce cependant pas et redonnerai peut-être une chance à cet auteur en lisant cette fois un roman, où il aura peut-être plus de temps pour fouiller ses personnages et s’y attacher, pour que le lecteur à son tour puisse s’y attacher.
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Jean des Brebis, ou Le livre de la misère

Emile Moselly est le 5ème prix Goncourt, celui de 1907 pour La Lorraine et Jean des brebis ou le livre de la misère. Belle écriture agréable pour ce recueil de nouvelles bien structurées ayant pour thème le monde paysan en Lorraine à la charnière des XIXème et XXème siècle. Pas de surprise, une impression d'avoir déjà lu d'autres livres sur le même thème et toujours aussi touchants. Mais en 1907? C'était peut-être assez nouveau pour justifier l'octroi du prix Goncourt. Je ne sais pas. Après les thèmes de la folie, de l'éducation, du colonialisme en Indochine, de la guerre des Boers en Afrique du sud les jurés ont-ils peut-être décidé de récompenser un roman de terroir franco français...
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Terres lorraines

Honnête ce livre écrit par un honnête écrivain sans doute mais pourtant qui ne mérite pas un prix prestigieux car des honnêtes livres il y en a

Bien écrit, à une époque où l’écriture, en général, prévalait sur l’imagination, il mélange de belles descriptions bucoliques de la nature lorraine qui comme elle reviennent cycliquement , de belles descriptions du monde paysan , pêcheurs, vignerons, un bon aperçu du travail à la campagne et des conditions de vie, de saisissants portraits de personnage dont Poloche le pochard et ancien soldat , la vieille Dorothée, d’ honnêtes descriptions de fêtes avec leurs petites traditions étonnantes venues du fond des âges et une romance dont on sent depuis le début que cela ne va pas faire.

Donc pour le suspense c’est pas ça!

D’un coté Pierre qui a goûté au fruit défendu, la ville et ses filles, beau gosse et fort en gueule de l’autre une jeune fille Marthe bien naïve et bêtement énamouré à s’en altérer la santé. Vous voyez le topo ?

Malheureusement cette maladie d’amour n’est pas partagée ou plutôt Pierre a d’autres soucis et d’autres ambitions que d’attendre le départ à la retraite du garde champêtre, père de sa Dulcinée et d’être maître d’un beau trousseau et d’un bel intérieur douillet. Pierre n’est pas Don Quichotte Il et « l’amour fou » connaît pas trop . Il étouffe et a quand, même un bon mépris pour les campagnardes un peu nigaudes. Il a plus de Julien Sorel que de l’ Ugolin Marthe ne sait que perpétuer la tradition et propose une voie toute tracée, c’est comme ça : elle c’est plutôt mémé cornemuse !

Et puis comme beau gosse il ne manque pas de belles délurées , de belles jeunesses (et comme le dit un personnage - J’ voudrais bien que les puces de mon lit soient faites comme ça.)pour le solliciter. Il y en faut pas beaucoup pour que Dulcinée s’efface de son souvenir surtout lorsqu’il est loin des yeux

Et donc ça va pas le faire je le répète!

Un rythme lent et cyclique comme les saisons, une psychologie assez rudimentaire comme le monde paysan, un enracinement des personnages figés dans la tradition et une inaction, entrecoupée de scènes de fêtes un peu plus vivantes quoique convenues, un peu dure a supporter et ce malgré l’issue prévisible de l’histoire.



On peut reprocher cette issue prévisible mais ce style était fréquent à cette époque bien que toujours en vogue pour certains mauvais écrivains ceux à l’eau de rose qui bénéficient toutefois de «happy end», là ce ne sera pas le cas.

Cette façon de traînailler est irritante et n’apporte rien à l’histoire en fin de compte On n’ a envie non pas d’avoir de l’empathie pour Marthe , un peu ça va mais pas trop longtemps mais on préfère de dire à Pierre «mon bonhomme Va, cours, vole, et fait ta vie car on en a qu’une!»

Je m’en veux d’être aussi insensible mais Émile m’y a poussé.

Voilà à lire quand même car c’est un prix Goncourt mais c’est vrai on s’ennuie quand même un peu
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Terres lorraines

Autant j’avais adoré Jean des brebis, autant j’ai détesté ce livre-ci. Certes c’est très bucolique, mais c’est surtout interminable. On pourrait supprimer des pages et des pages de description tant il y en a qui coupe le récit sans trop rien y apporter. Bref, grosse déception.
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Jean des Brebis, ou Le livre de la misère

Je continue ma découverte des récipiendaires du prix Goncourt. Cette lecture m’a fait un bien fou, c’était une véritable mise au vert. Le revenant est la nouvelle qui m’a le plus plu. Une superbe découverte que ce livre. Si vous êtes intéressés par la Lorraine d’avant la première guerre mondiale, ce livre est fait pour vous.
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Jean des Brebis, ou Le livre de la misère

Petit recueils d'histoires locales d'Emmile Mossely que j'ai découvert avec "Terres Lorraines" dans ma revue des prix Goncourt. Je ne sais ce qu'il me restera de ce livre rapidement lu où les histoires sont plutôt noires (comme on peut s'y attendre d'ailleurs à l'évocation du titre). Néanmoins, il y a une véritable pépite avec "Cri Cri" qui décrit le comportement tyrannique, dans une caserne, d'un adjudant ivre de son petit pouvoir et qui voit son référetiel de valeur basculer quand il découvre sa femme au lit avec son officier supérieur !

Encore un fois, ne jamais oublier que le pouvoir est contextuel !!
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Terres lorraines

Goncourt 1907. Hériter de la tradition du roman naturaliste, "Terres Lorraines" d'Emile Mossely raconte deux trajectoires de vie qui se percutent dans un décors rural où l'auteur prend le temps de nous imprégner des us et coutumes d'une vie dure vécue au rythme des saisons. D'un côté Marthe, jeune fille sage, légèrement introvertie, rêve d'une vie rangée dans la continuité de celle de ses parents. Le père est conservateur des forêtes et sa mère au foyer est une cuisinière réputée. Pierre de L'autre côté, vit chichement des produits de la pèche avec son père. Pierre est le beau garçon du village, charismatique, avec beaucoup de succès au près des femmes jeunes ou mariées. Pierre rêve de nouveaux horizons depuis son passage sous les drapeaux qui lui ont fait voir du pays.

Marthe est follement amoureuse de Pierre et de la vie qu'elle envisage avec lui. Pierre est aussi un peu épris de Marthe mais continue quand même sa vie légèrement dissolue. Le mariage finit par être planifié. L'histoire pivote alors dans une espèce de thriller sentimental à l'issue étonnante.

Au delà du thème, ce livre nous replonge dans un monde à l'articulation du 19ème et du 20ème siècle quand forces conservatrices (Marthe) et forces de progrès (Pierre) s'opposent dans leur vision du monde.

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Jean des Brebis, ou Le livre de la misère

Decriptions trop longues et parfois bancales, comme de la poésie ratée.

Une ou deux nouvelles remontent le niveau, mais l'ensemble n'est pas passionnant.
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