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EAN : 9782824711317
264 pages
Bibebook (07/06/2013)
3.56/5   9 notes
Résumé :
Recueil de six nouvelles d'inspiration régionaliste se déroulant en Lorraine, le livre met en scène la vie des plus humbles et des miséreux dans un cadre lorrain, rural et champêtre.

Les titres de ces nouvelles sont : Jean des Brebis, À la belle étoile, Le Revenant, La Mort du bouif, Le Trompion et Cri-Cri.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Jean des brebis, ou le livre de la misère, est un recueil de six nouvelles que l'on doit à la plume de Emile MOSELY, édité en 1904 aux éditions Plon. Ce livre, initialement récompensé du Goncourt en 1907 a malheureusement vieilli! le style est lourd, les descriptions - a n'en plus finir - ne correspondent en rien à la réalité temporelle de notre mode de vie. A titre de livre-école, la maîtrise des descriptions misérabilistes est, certes, la force de cet ouvrage. Mais, je n'y ai rien trouvé d'autre! Probablement juste miroir d'une triste époque pour les pauvres (Y en a-t-il seulement qui ne soient pas triste pour eux?) mais ne me permettant pas de me projeter dans une compréhension de la misère et de la pauvreté d'aujourd'hui.
In fine, le Goncourt général de 1907 fut tout de même attribué à Emile Mossely mais pour son roman "Terres Lorraines".
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Moselly était pour moi un parfait inconnu avant que je ne croise la réédition de ce livre par les éditions ÉFÉLÉ, qui, bien que publié en 1904, lui vaut, avec Terres Lorraines, le Goncourt en 1907. Comme quoi ce prix, s'il fallait encore m'en convaincre, ne garantit en rien la postérité…
Je dois dire que je suis un peu décontenancée par ce livre. Je m'attendais à un roman du terroir, et je me retrouve avec six nouvelles, dont deux se passent à l'armée (certes dans des cantonnements en Lorraine, mais on est loin du petit village typique tout de même). Et je dois avouer que cette distorsion entre mes attentes et la réalité m'a probablement empêchée de profiter de cette lecture pour ce qu'elle était.

Pour en venir au livre, je me suis dis qu'un tour au pays des mirabelles (ah, les clichés ont la vie dure) me changerait de mes ballades bretonnes, et c'est vrai que les paysages sont bien différents. La façon dont Moselly les décrit est d'ailleurs intéressante : on est souvent dans les paysages plats et plutôt froids de la vallée de la Meuse, et Moselly, qui se veut pourtant le chantre de la région de son enfance, semble s'excuser du caractère simple et loin d'être exubérant de la nature lorraine. Cela donne des descriptions en creux, avec des saisons timides et des couleurs toujours ternes, étrange façon de célébrer la poésie de paysages qu'il doit pourtant aimer.
Quant aux descriptions des personnages, j'ai un peu eu l'impression de lire du Zola mal fagoté. Elles se veulent, je pense, empreintes de réalisme, avec des expressions qui devraient faire mouche et montrer toute la noirceur de certaines conditions de vie, mais il m'a semblé que le trait était forcé, peut-être parce que Moselly ne semble pas attaché à ses personnages, il ne les respecte pas tout à fait, voyant en eux leur pauvreté avant leur humanité. le sous-titre m'avait paru malvenu, mais j'avais décidé de laisser sa chance au livre, me disant que c'était peut-être la différence d'époque qui me faisait lire le mot « misère » avec toute la condescendance qu'on lui associe aujourd'hui. Mais ma première impression était la bonne, Moselly traite ses personnages avec une supériorité d'intellectuel qui rend sa plume factice et son ton faux, rendant ce livre qui aurait pu être une agréable promenade en Lorraine en une oeuvre pédante et un peu désagréable.
Je ne renonce cependant pas et redonnerai peut-être une chance à cet auteur en lisant cette fois un roman, où il aura peut-être plus de temps pour fouiller ses personnages et s'y attacher, pour que le lecteur à son tour puisse s'y attacher.
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Emile Moselly est le 5ème prix Goncourt, celui de 1907 pour La Lorraine et Jean des brebis ou le livre de la misère. Belle écriture agréable pour ce recueil de nouvelles bien structurées ayant pour thème le monde paysan en Lorraine à la charnière des XIXème et XXème siècle. Pas de surprise, une impression d'avoir déjà lu d'autres livres sur le même thème et toujours aussi touchants. Mais en 1907? C'était peut-être assez nouveau pour justifier l'octroi du prix Goncourt. Je ne sais pas. Après les thèmes de la folie, de l'éducation, du colonialisme en Indochine, de la guerre des Boers en Afrique du sud les jurés ont-ils peut-être décidé de récompenser un roman de terroir franco français...
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Petit recueils d'histoires locales d'Emmile Mossely que j'ai découvert avec "Terres Lorraines" dans ma revue des prix Goncourt. Je ne sais ce qu'il me restera de ce livre rapidement lu où les histoires sont plutôt noires (comme on peut s'y attendre d'ailleurs à l'évocation du titre). Néanmoins, il y a une véritable pépite avec "Cri Cri" qui décrit le comportement tyrannique, dans une caserne, d'un adjudant ivre de son petit pouvoir et qui voit son référetiel de valeur basculer quand il découvre sa femme au lit avec son officier supérieur !
Encore un fois, ne jamais oublier que le pouvoir est contextuel !!
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Je continue ma découverte des récipiendaires du prix Goncourt. Cette lecture m'a fait un bien fou, c'était une véritable mise au vert. le revenant est la nouvelle qui m'a le plus plu. Une superbe découverte que ce livre. Si vous êtes intéressés par la Lorraine d'avant la première guerre mondiale, ce livre est fait pour vous.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Autour de lui, c’était le printemps lorrain, un printemps grêle et un peu maladif, qui surgissait discrètement des terres, sans répandre sur le sol les avalanches de couleurs et de parfums qu’il fait crouler en d’autres pays. Sur les pentes d’herbe flétrie et brûlée par les grands froids d’hiver, quelques pointes aiguës de gazon surgissaient, d’un vert neuf et luisant ; des fleurs de pissenlit rayonnaient comme des étoiles jaunes. Il y avait surtout une bonne odeur de violette, insaisissable et pénétrante, exhalée on ne savait d’où, et le Trompion tout joyeux la humait, la flairait, la reniflait comme un présage certain des beaux jours.
(p. 103, “Le Trompion”).
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