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3.69/5 (sur 64 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Payerne , le 11/10/1947
Biographie :

Étienne Barilier est un écrivain, philosophe et traducteur suisse de langue française.

Il a été professeur associé à la section de français de la Faculté des lettres de l'Université de Lausanne jusqu'en 2013.

Après un premier récit intitulé "Orphée" publié aux éditions de L'Âge d'Homme en 1971, suivent de nombreux romans, dont "Laura" (1973), "Le chien Tristan" (1977), "Prague" (1979), "La créature" (1984), "Le dixième ciel" (1984), "Un rêve californien" (1995), "Piano chinois" (2011), "Les Cheveux de Lucrèce" (2015).

En 2011, il reçoit le prix Bibliomedia Suisse 2011 pour son roman "Un Véronèse".

Étienne Barilier écrit également des essais littéraires et philosophiques notamment "Contre le nouvel obscurantisme. Éloge du progrès" qui a obtenu le Prix européen de l'essai Charles Veillon 1995.

Journaliste et chroniqueur, il tient la critique de télévision dans le supplément littéraire du Journal de Genève et livre chaque semaine ses réflexions sur les faits de société dans L'Hebdo.

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Source : Wikipedia
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Prix des lecteurs 2019: Etienne Barilier


Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Être fils de pasteur n'est pas une mince affaire. (…)Un fils de pasteur a la chance considérable de recevoir la culture sans l'argent, si bien qu'il ne la prend jamais pour un signe extérieur de richesse ou de distinction. Elle n'est pas pour lui l'idole à abattre, mais au contraire l'alliée dans son combat contre les transcendances héritées, la compagne de ses plus purs élans.
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Étienne Barilier
Le contraire de la violence, ce n'est pas la douceur, c'est la pensée.
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J’écris ce texte peu de temps après avoir perdu mon épouse, des suites d’une longue maladie, comme le dit la morne pudeur des officialités funèbres.
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Lorsque Dostoïevsky fait dire à l'un des Karamazov que la beauté sauvera le monde, il n'invite pas l'humanité à la contemplation nostalgique de cieux passéistes. Et pour lui, la beauté n'est même pas une promesse de bonheur. Elle est seulement ce "plus" inexplicable que nous rencontrons dans les êtres et les choses, qui nous force à creuser leur mystère et le notre. Sauver le monde, c'est sauver sa capacité d'éveil. Si notre conscience nous fait accéder, de manière toujours plus insupportable, au manque d'être, au sentiment aigu de la beauté et de la douleur, de l'espoir et du souci, allons-nous refuser de telles richesses sous prétexte de bonheur ? Mettre en doute ses valeurs, bien sûr. Mais douter de son désir... Ne plus être assez pour supporter le manque d'être : Ponge, s'était trompé. Hamlet n'est pas dépassé. Récuser sa question, c'est encore y répondre, par la négative. Parce qu'il a tenté de donner une réponse positive, on nous permettra d'aimer Camus, et de rappeler, aujourd'hui, son importance.
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La souffrance et l'angoisse de vivre, peut-être aussi la joie de vivre (cette joie créatrice, je n'appris à la connaître que tardivement, et j'ai peur de la perdre maintenant que j'ai perdu celle qui me l'a donnée), toutes ces émotions premières ont poussé les humains à se transcender eux-mêmes; à se créer des créateurs. Une fois reconnu que cette invention fut le fruit de nos peines et de nos joies, de notre misère et de notre extase, nous qui donnons du sens à ce qui n'en a point par soi-même; nous qui sommes ai monde les donneurs de sens, allons-nous interrompre notre tâche et prétendre résolu ce qui ne l'est pas, ce qui l'est moins que jamais ? Non, tout reste à faire, tout reste à penser, tout reste à aimer, heureusement.
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Au vrai, ce qui soudain nous atteint et nous déchire, ce ne sont pas les notes de Scarlatti: c'est leur présence parmi nous. C'est ce miracle d'une musique à l'état natif, telle qu'on peut parfois la pressentir en lisant les notes de la partition, dans le silence toujours menacé de notre monde intérieur, ou de ce qu'il en reste. Et la beauté, ce qu'on appelle la beauté, c'est sans doute cela: la présence pleine et entière de ce qui fut, de ce qui est mort, de ce qu'on n'atteindra jamais; la prolifération cristalline d'une parole engloutie, le dessin pur et net, immobile, immortel, de ce qui pourtant s,efface et meurt et fuit, comme un visage dessiné dans l'eau, subsistant à jamais.
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Ils verront sur ma figure, ils liront dans mon âme, ils acquerront la conviction de mon innocence.
Lettre d’Alfred Dreyfus
(...)
Quand il s'avança vers nous le képi enfoncé sur le front, le lorgnon sur son nez ethnique, l'oeil furieux et sec, toute la face dure et qui bravait (...) Ce fut une tempête. (...) Sa figure de race étrangère, sa raideur impassible, toute son atmosphère révoltent le spectateur le plus maître de soi.
Maurice Barrès
(...)
Le voici devant moi, à l'instantané du passage, l'oeil sec, le regard perdu vers le passé, sans doute, puisque l'avenir est mort avec l'honneur. Il n'a plus d'âge. Il n'a plus de nom. Il n'a plus de teint. Il est couleur traître.
Léon Daudet
(...)
Nous fussions morts pour Dreyfus, Dreyfus n'est point mort pour Dreyfus.
Charles Péguy
(...)
A l'honneur du genre romanesque et des romanciers, je me plais à constater, qu'il n'a pas existé de roman antidreyfusard. Aucun, à tout le moins, qui soit signé d'un grand nom. Tous les auteurs qui ont mis en scène l'affaire Dreyfus dans un cadre romanesque, Zola, Proust, Mirbeau, Anatole France, Roger Martin du Gard, furent dreyfusards. Barrès aurait pu faire exception (...), il ne l'a pas fait.
(...)
Zola a tellement voulu fictionnaliser l'Affaire qu'il s'est cru obligé de lui inventer une intrigue pour le moins étrange, comme s'il avait voulu danser la valse sur une marche funèbre.
(...)
Ce n'est pas seulement son prestige d'écrivain que Zola invoque pour marquer l'esprit des jurés, c'est la vérité de son oeuvre fictionnelle qu'il donne pour garante de la vérité de son intuition dans la réalité.
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"L'humanité ne se pose jamais que les problèmes qu'elle peut résoudre", disait Marx. C'est évidemment le contraire qui est vrai : l'humanité digne de ce nom se pose avant tout les problèmes qu'elle ne peut résoudre.
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« Lorsqu’on est jeune, on peut tout choisir. On choisit tout, et l’on a raison. Quand on vient la maturité, on ne choisit plus que quelque chose. Et quand vient la vieillesse, on ne choisit plus rien. »
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Réévaluer Camus nous parait impliquer un enjeu de taille : Camus ce n'était pas seulement un manière d'écrire, c'était aussi une manière d'être homme et de considérer l'existence humaine.
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