AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.61/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 21/12/1859
Mort(e) à : Paris , le 25/04/1927
Biographie :

Étienne Moreau-Nélaton, est un peintre, céramiste, affichiste, collectionneur et historien d'art français.

Il est connu pour avoir légué à la France de très nombreuses œuvres d'arts, comme Le Déjeuner sur l'herbe d'Édouard Manet, Rue de la Chaussée à Argenteuil et La Forge à Marly-le-Roi d'Alfred Sisley ou encore Les Coquelicots de Claude Monet, aujourd'hui tous trois conservés au musée d'Orsay à Paris.

Source : wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Étienne Moreau-Nélaton   (19)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
... Je mène une vie de couvent et des plus semblables à elle-même ; aucun événement n’en varie le cours. Nous attendions Balzac, qui n’est pas venu, et je n’en suis pas fâché. C’est un bavard, qui eût rompu cet accord de nonchalance dans lequel je me berce avec grand plaisir. Un peu de peinture à travers cela, le billard et la promenade : voilà plus qu’il n’en faut pour remplir les journées. Il n’y a pas même la distraction des voisins et amis des environs. Dans ce pays, chacun reste chez soi et s’occupe de ses boeufs et de ses terres. On y deviendrait fossile en très peu de temps. J’ai des tête-à-tête à perte de vue avec Chopin, que j’aime beaucoup, et qui est un homme d’une distinction rare. C’est le plus vrai artiste que j’aie rencontré. Il est de ceux, en petit nombre, qu’on peut admirer et estimer.

Sand souffre fréquemment de violents maux de tête et d’yeux, qu’elle prend sur elle de surmonter le plus possible et avec beaucoup de force, pour ne pas nous fatiguer de ce qu’elle souffre. Le plus grand événement de mon séjour a été un bal de paysans sur la pelouse du château avec le cornemuseux en réputation de l’endroit. Les gens de ce pays-ci offrent un type remarquable de douceur et de bonhomie. La laideur y est rare, sans que la beauté y saute aux yeux fréquemment. Mais il n’y a pas cette espèce de fièvre qui se dénote dans les habitants des environs de Paris. Les femmes ont toutes l’air de ces figures douces qu’on ne voit que dans les tableaux des vieux maîtres. Ce sont toutes des Sainte Anne...

Je t’embrasserai dans les premiers jours de juillet, comme je l’avais espéré. Trop de dures lois m’y contraignent et, peut-être aussi le plaisir de me retrouver avec ma famille de héros qui me demandent des bras, des jambes, des têtes, etc...
Commenter  J’apprécie          71
Dans le plan primitif de la cathédrale, les croisillons du transept ne comportaient point de portail. Les deux façades latérales se composaient de trois étages, correspondant à ceux que nous avons rencontrés à l’intérieur du monument, remplis par trois rangs d’ouvertures superposées : hautes lancettes en bas, petites roses à l’étage intermédiaire et grande rose au sommet. C’est encore sous cet aspect, on s’en souvient, que se présente le côté qui regarde le midi. Commençons notre examen extérieur par ce croisillon sud, resté ce qu’il devait être dès le principe. On sait que les tours n’ont jamais été achevées, et que le pignon provient d’une réfection du XVIe siècle, provoquée par l’incendie qui avait détruit l’ancien. A part cela, le morceau est tel que l’avait prévu le constructeur initial.
Commenter  J’apprécie          70
Corot a envoyé, cette année-là, un tableau à l'exposition de Dijon : un de ceux qui, mis en vente, lui sont restés pour compte : le Verger du Salon de 1842. A l'issue de l'exposition, le patriotisme de clocher parle à son cœur et, comme la ville la plus proche du berceau de ses ancêtres, c'est Semur, avec lequel le mariage en question vient de lui donner une attache nouvelle, il lui offre son œuvre, qui prend place au musée municipal. Il va l'y installer lui-même. Là, comme naguère à Douai, ses pinceaux lui brûlent les doigts en face d'une peinture vieille d'une quinzaine d'années, dont sa maturité condamne certaines inexpériences. Une métamorphose s'opère du coup. Comme par enchantement, une atmosphère nouvelle baigne la prairie ; désormais les petits oiseaux chantent plus allègrement dans un bocage où circule un air plus léger.
Commenter  J’apprécie          60
En somme, le collège, tel qu'il s'imposait à lui, ne répondait guère aux aspirations de notre personnage. Écoutons encore Proust.
Édouard se plaisait chez lui autant qu'il se déplaisait à Rollin. Au collège, en dehors de la gymnastique et du cours de dessin, qu'il suivait, comme je l'ai dit, d'une façon très inégale, le seul enseignement qui l'intéressait était celui de l'histoire, qui était donné par un jeune professeur, M. Wallon, le futur père de la Constitution de 1875. Encore dois-je dire que, pendant les leçons de M. Wallon, il lisait souvent sous son pupître les livres qu'il parvenait à introduire le dimanche, en rentrant au collège.
Commenter  J’apprécie          30
Dès son retour à l'atelier, les clients assiègent sa porte : il ne s'en plaint pas ; c'est la rançon du succès. La joie perce, au contraire, entre les lignes dans une lettre à son élève Edouard Brandon, alors en Italie ; le maître entretient amicalement le jeune homme de son existence et lui dit (10 janvier 1856) : "Je travaille comme un petit coquin. Les amateurs commencent à affluer. Vous voyez qu'il ne faut pas désespérer et qu'il ne faut, pour rien au monde, abandonner son sentiment". Ce qui le réjouit, c'est le triomphe de ses convictions. Il n'a suivi que sa conscience et son instinct ; cependant le voilà qui finit par s'imposer tout de même.
Commenter  J’apprécie          20
La nature le connaît et l'aime, et lui parle à l'oreille, et lui dit des secrets que ni le sublime Poussin, ni le Lorrain Claude n'ont jamais entendus. » Le rapprochement entre Corot et La Fontaine s'impose tout particulièrement en présence de cette idylle mêlée d'une pointe de philosophie. Comme La Fontaine, Corot est un esprit réfléchi, qui cache une grande profondeur de pensée sous une apparence d'insouciante bonhomie. J'imagine que ce célibataire endurci savait à quoi s'en tenir sur le danger des traits que décoche, suivant son impitoyable fantaisie, le jeune archer dont il s'est amusé si souvent à peupler la séduction enchanteresse de ses matins bleutés ou de ses soirs aux chaudes dorures. Ce n'est pas sans un malicieux sourire qu'il caressait du bout du pinceau le bambin redoutable. Et voyez comme il se complaît à lui faire des misères. Le voici qui a perdu son arc el qui se démène pour l'arracher des mains qui le lui ont dérobé. Encore n'est-ce point le dernier tour que le taquin jouera au pauvret. Il ira un beau jour jusqu'à lui faire couper les ailes par une autre nymphe mutine. Mais, est-ce que les ailes de l'Amour ne repoussent pas toujours? Le vieillard à cheveux blancs ne se fait pas d'illusions à cet égard; mais il rit de ce qui fait pleurer autrui : c'est sa philosophie, qui, après tout, en vaut bien une autre.
Commenter  J’apprécie          10
Vue prise au Déluge, près Marcoussis (Seine-et-Oise).
Tableau peint en 1864, exposé à Bordeaux en 1865 et acquis par la Société des Amis des Arts.
(Plusieurs tableaux, comme celui-ci, qui ont été vendus ou donnés, ont été reproduits d'après des photographies que j'en possède. N'ayant pas la toile sous les yeux, je ne puis en déterminer les dimensions exactes.)
Commenter  J’apprécie          20
Commencée par six acquisitions à la veille Utterson, à Londres, en 1807, enrichie à différences reprises et, notamment, de vingt-sept pièces
provenant d'Alexandie Lenoir, que le duc de Sutherland céda en 1876 à
M. le duc d'Anmale, la collection de crayons en deux couleurs du Musée
Condé doit son importance surtout au riche fonds acheté de lord Carlisle
en 1890. Le nombre de ces derniers portraits, conservés à Castle-Howard,
dans le Yorkshire, depuis la fin du XVIIIe siècle ou le commencement du
XIXe, était de trois cent onze. Comment et depuis quand ces précieuses
reliques de notre passé national étaient-elles en Angleterre? Nul ne le sait.
Mais, quelles qu'aient été les péripéties de leur destinée à travers les âges,
leur rassemblement date de fort loin et remonte au siècle même où ces
œuvres ont vu le jour.
Commenter  J’apprécie          10
Les arts du dessin sont soumis à une grammaire qu'il faut apprendre. L'écolier commença par prendre un maître en vogue qu'on nommait Michallon. Mais Michallon mourait dans la fleur de l'âge. Corot passait de son atelier dans celui de Victor Bertin, un autre paysagiste estimé de ses contemporains,
Commenter  J’apprécie          20
Le père Corot paya à son (ils un atelier, où celui-ci composa des tableaux pour le Salon d'après ses études italiennes. Il y fit poser pour leur portrait tous les enfants de sa sœur, les uns après les autres, ainsi que la vieille bonne qui les avait élevés; et puis, aussi, les plus gentilles ouvrières de la maman, apportant à la reproduction de ces figures familières tout le soin qu'il avait mis à se peindre lui-même avant son voyage au delà des monts. En ce temps-là, ou l'on ne soupçonnait pas encore que les images pourraient un jour se fixer toutes seules sur une plaque de verre pour être ensuite transportées sur une feuille de papier, le portraitiste jouissait d'an rôle iconographique dont l'invention de la photographie l'a presque complètement dépouillé au profit de cette rivale. Les œuvres du paysagiste, quand elles reproduisaient un site ou un monument marquant, possédaient également une valeur documentaire que la divulgation photographique des mêmes représentations a, sinon abolie, du moins considérablement diminuée. Corot se mit à peindre en chambre, pour les répandre, des vues du Château Saint-Ange ou de la place Saint-Marc, d'après celles qu'il avait prises sur nature. Mais, dès les premiers bourgeons, laissant là ces froides interprétations de lui-même, il courait vers des motifs tout neufs. Le romantisme avait mis à la mode l'architecture du moyen âge.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Étienne Moreau-Nélaton (2)Voir plus

Quiz Voir plus

La vague, Todd Strasser

Ce roman fait parti de quel genre littéraire ?

roman d'adolescence
science-fiction
fantastique
horreur

10 questions
896 lecteurs ont répondu
Thème : La vague de Todd StrasserCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..