Berkley Publishing Group [corriger]

Dans un univers lointain, l’humanité sous l’égide de l’Imperium règne en maître sur de nombreux systèmes grâce au pouvoir que lui confère l’Épice. Une substance permettant le voyage interstellaire, d’accroître la vie et d’offrir une perception surhumaine de l’espace et du temps.

Mais l’Épice n’est produite que sur Arrakis, la planète des sables, et son extraction est étroitement surveillée. 

Aussi, lorsque l’Empereur Padisha Shaddam IV envoie le duc Leto Atréides sur Arrakis - dans le but de le voir éliminer par ses rivaux : les Harkonnen -, il est loin de se douter que le fils de ce dernier, Paul Atréides, va au contact de l’Épice voir ses pouvoirs latents se décupler, et devenir aux yeux des Fremen (le peuple autochtone), le messie libérateur de leur prophétie. Ainsi que l’être supérieur, génétiquement modifié, que l’ordre religieux des Bene Geserit tente de créer depuis des millénaires : le Kwisatz Haderach.



Pierre angulaire de la science-fiction, Dune de Frank Herbert offre aux lecteurs une multiplicité de thématiques. À la fois fable écologique avec dénonciation de l’exploitation des ressources, critique des religions messianiques, ou encore tragédie où se mêlent les intrigues politiques. Il est impossible d’en extraire une thématique et de la présenter comme prépondérante par rapport à une autre. Même si, de l’aveu de l’auteur, il a voulu avec cette saga dénoncer l’idée de « l’homme providentiel ». Paul Atréides, de par ses multiples visions, voit différents chemins possibles, mais choisit toujours celui qui le conforte dans sa position de Messie. C’est avant tout une peinture de la nature humaine qui démontre bien que l’humain a besoin de croire en quelque chose qui le dépasse. Qu’on la perçoive comme outil d’asservissement, la foi en la prophétie n’en demeure pas moins le leitmotiv qui permet d’unir le peuple Fremen sous une même bannière et de mener à sa libération. Quitte à ce que par la suite, elle engendre un régime autoritaire. Le livre, en dépit de son vernis politique et scientifique, est traversé par cette aura mystique.



Lire Dune aujourd’hui est d’autant plus intéressant après les nombreuses adaptations qui ont été faites. Le lecteur partira avec un bagage suffisant pour rentrer dans cet univers. Et aidé encore plus par les épigraphes en début de chapitres qui viennent introduire le lecteur aux différentes notions. On découvre, aussi, un livre étonnamment descriptif. La physionomie des personnages, les planètes, les nuances de couleurs des paysages. L’auteur est assez clair sur la représentation de son univers. On tire davantage vers le baroque que vers l’épure visuelle de la dernière adaptation en date.

Un livre somme qui continuera d’alimenter les fantasmes. Le propre de toute bonne histoire, finalement.

J'avais retardé ma lecture de ce second tome, mais après avoir vu la deuxième partie du film, j'ai été remotivée à continuer ma lecture.



Ce tome-ci se pare d'une dimension beaucoup plus politique.

En parallèle on retrouve le côté onirique qui entoure Paul, qui semble hanté par de terribles visions de l'avenir mais ne sachant pas comment éviter le destin funeste qui l'attend.

Comme un peintre, il va travailler par petites touches pour que le tableau final ne ressemble pas à ce qu'il entraperçoit.



Il se doit de composer avec ses nombreux et puissants ennemis, la Guilde spatiale, le Bene Gesserit, l’ancienne Maison Impériale Corrino et le Bene Tleilax.

Tous cherchent à le manipuler, à lui reprendre le contrôle de l'Épice et ainsi la source de ses pouvoirs, tandis que sa parole se répand de planète en planète et que des millions de partisans prennent les armes en son nom.



Dans ce tome, l’action est plus latente, mais nous plonge dans une tension psychique terriblement prenante.

On y voit le culte de la personnalité de l’Empereur Muad’Dib atteindre la divinité, plongeant Paul dans une solitude insondable, l'isolant de ce qu'il chérit pour les protéger.

Les considérations économiques, politiques et la psychologie des personnages principaux enrichissent cette fresque.



Cependant le rythme est inégal.

Ce second tome m'a un peu laissé sur ma faim, surtout concernant les considérations écologiques et féministes du tome 1 qui selon moi ont été totalement laissées de côté dans ce tome.

L'évolution d'Alia est son point de vue étaient intéressants, surtout au vu du savoir qu'elle porte en parallèle de sa jeunesse apparente, mais j'ai bien senti qu'il arrivait comme une bascule pour la suite et cela s'est avéré vrai.



Cette fois-ci j'ai plus vécu ce tome comme la fresque historique de Dune et toute l'histoire et la légende qui en découlera.

On y approfondit l’univers, on y explore les dilemmes de la prescience avec une réflexion complexe sur le pouvoir et le sacrifice.

Quoi qu'il en soit de tome ne m'a pas laissée indifférente.

J'ai tenté mais visiblement, la science fiction pure et dure n'est pas faite pour moi. Je n'arrive pas à m'attacher aux personnages qui ont l'air de n'avoir aucune émotion et je trouve que ça manque d'action (ou peut être ai-je juste du mal à m'intéresser aux actions présentes, l'intrigue étant très tournée politique et ayant déjà du mal à m'intéresser à la politique du monde réel).

Bref, énormément de mes amis l'ont adoré donc ce doit être un super bon livre dans le genre même si je n'apprécie pas le genre !