Mesdames, messieurs, bonjour. Euh, pardon... Excusez-moi, puis-je avoir votre attention, s’il vous plaît ? EH OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOH !!! Je m’excuse d’avoir haussé le ton mais je vous trouve très indisciplinés aujourd’hui. C’est le pont du 8 mai qui vous met dans cet état ?!? Mais sautez, bon sang, et sans élastique !!! Bon, ça y est, maintenant que j’ai vociféré (de mauvaise humeur, moi ? oui, de jour férié pour moi cette semaine ! et en même temps, ça me permet de faire une intro fort à propos : hausser le ton, vociférer, hurler, quoi), je peux vous dire que le 2ème tome de la série mettant en scène le tandem Venturi-Montalvert, « Hurlements » donc, m’a laissée sans voix.
Contrairement au roman précédent, j’ai trouvé ici tout ce qui m’avait fait défaut lors de ma première rencontre avec le Cow-boy et Menthe-à-l’eau, à savoir : une entrée en matière sans préliminaires, un rythme constant du début jusqu’à la fin avec, notamment, une accélération au fur et à mesure que le dénouement approche, un ballottement des mes neurones de détective amatrice (je me suis pris une bonne tannée : je n’ai absolument rien vu venir, du moins en ce qui concerne le « tueur de céréales »), une intrigue qui fait froid dans le dos et m’a coupé le sifflet dès les premiers rebondissements. Et puis, comme si cela n’était pas suffisant, à la toute fin l’auteur se joue de nous. C’est qu’il veut nous faire (davantage) peur, le chenapan ! Même si on se doute bien que cela n’est pas possible, je me suis quand même fait une petite frayeur (enfin quand je dis « je », on se comprend, hein) car, vu ce qu’il nous a pondu dans ce livre, @alexis_laipsker est quand même sacrément frappé du ciboulot (et venant de moi, c'est un compliment).
Cinq femmes ont disparu. L’une d’elles est retrouvée complètement charcutée, voire même démembrée, énuclée et privée aussi de tous ses autres sens, incapable donc d’établir un quelconque contact avec qui que ce soit, si ce n’est d’émettre un hurlement guttural primitif, voire animal, qui pétrifie tout ceux qui l’entendent. Vous n’avez pas le temps d’émettre vos premières théories que déjà le récit vous plonge dans un brouhaha retentissant. Ici, pas le temps non plus de gazouiller quelques bribes d’hypothèses : les événements s’enchaînent dans un charivari faisant écho à l’enquête, le tout délicieusement rythmé par les joutes verbales entre notre enquêteur bourru et notre affable psychologue.
Bon, oui, il m’a peut-être manqué un peu de profondeur, mais cette doléance n’en est pas vraiment une puisque j’avoue que le récit ne s’y prête pas. La narration et, par là même, l’enquête se veulent rapides, sans tergiversations : il est impérieux de mettre fin aux agissements du tueur, de l’empêcher de commettre à nouveau de tels sévices.
Alors, prêt(e)s à hurler de peur ?
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