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Invisible

INVISIBLE m’est apparu comme une sorte de chantier littéraire dont le personnage central est Adam Walker et le maître d’œuvre Freeman, chargé de lire les 3 chapitres que Adam lui adresse, de les réécrire à la demande de sa sœur Gwyn en modifiant le nom des lieux et celui des personnages . A cette base s'ajoutent d'autres récits venant nuancer voire modifier les faits.



L ’ensemble forme alors une sorte de puzzle narratif qui peut paraître destabilisant mais dans lequel des balises permettent cependant au lecteur de s’y retrouver, chaque modification dans le type de narration étant justifiée en début de récit.



De plus, cette sorte de roman-laboratoire s’ arrête d’une façon abrupte, quelque peu frustrante .



Paul Auster utilise ici des procédés qui brisent les codes du roman , mais sont toutefois adaptés au thème du secret auquel renvoie le titre INVISIBLE. Les personnages et certains faits conservent leur part de mystère , mais laissent au lecteur le goût amer de l’inachevé .



Malgré la construction déroutante d' INVISIBLE, sa lecture en a été pour moi agréable en raison de l'écriture claire et précise de Paul Auster .
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Sunset park

A l’âge de 17 ans Miles Heller a provoqué la mort accidentelle de son demi-frère, responsabilité qu’il n’a jamais avoué à personne. Depuis plus de dix ans il est dévoré par la culpabilité et, sept ans avant le début du roman, il a abandonné ses études et quitté sa famille sans plus leur donner de nouvelles. A 28 ans il est installé en Floride où il a trouvé une forme d’équilibre quand il doit de nouveau partir. Il revient alors à New-York chez son ami Bing Nathan -seule personne de son passé avec qui il soit resté en relation- qui habite un squat à Brooklyn avec deux jeunes femmes. Miles va trouver le courage de reprendre le contact avec ses parents.



Le récit se déroule à l’époque de la crise des subprimes qui affecte la situation économique de plusieurs protagonistes. Miles et ses proches me sont fort sympathiques. Ce sont des gens qui réfléchissent, aimants, engagés, fidèles en amitié. Je ne peux m’empêcher d’être attristée par le mal être de Miles qui se répercute sur ceux qui l’aiment. Paul Auster excelle à raconter les histoires de ses personnages et leurs aléas, leurs interrogations. L’analyse psychologique est très bien menée.



Le roman est aussi pour l’auteur l’occasion de nombreuses références culturelles : il est question du film Les plus belles années de notre vie (1946) qui a été vu et apprécié par quasiment tous les personnages ; il est question de base-ball qui était une passion de Paul Auster ; il est question de littérature, il est question de l’écrivain dissident chinois Liu Xiaobo, alors en prison (le roman est paru en 2010). Coïncidence, au moment où je lis un passage sur le prix Nobel de la paix mort en détention en 2017, Xi Jinping est en visite à 50 kilomètres de chez moi et la presse locale se félicite de ce que seront servis au menu porc noir de Bigorre et haricots tarbais. Il ne faudrait surtout pas gâcher la fête avec l’évocation des milliers de Ouïghours, opposants ou défenseurs des droits humains détenus en Chine.



C’est un roman que j’ai trouvé agréable à lire.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Sunset park

La mort de Paul Auster m'a donné envie de me plonger à nouveau dans ses romans. je commence donc par Sunset Park. Je gardais un bon souvenir de ma première lecture, sans toutefois avoir retenu une idée très précise de l'histoire. La mémoire m'en est revenu au fil de la relecture.

Nous sommes en 2008 au moment de la crise des subprimes où Miles Heller prend en photo des objets laissés là, dans l'urgence de la fuite, par des propriétaires ruinés.

On rentre dans des vies fracassées. Le point de vue de chaque personnage, chapitre après chapitre.

C’est la vie d'Américains d'un milieu plutôt favorisé, la majorité ayant fait ou faisant des études, le milieu de l'édition et des écrivains que Paul Auster connaît bien, évidemment!

Il nous donne des réflexions intéressantes sur la fragilité de la vie, sur la vieillesse, avec la mort de la mère de Morris père de Miles, le soulagement de la voir mourir avant la déchéance du grand âge.

J’ai beaucoup d’affection pour Bing Nathan, qui permet, par les nouvelles qu’il donne en secret, aux parents de survivre à désertion de Miles et apporte à ce dernier un soutient et une amitié sans failles.

À partir de la page 275 le ton change, ce n’est plus le regard de chaque antagoniste, il y a comme une mise en retrait, le l’ai ressentit comme une alerte à ce qui se passe à la fin de cette histoire qui m’a de nouveau touchée.
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