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Atuk

Heureux d'avoir appris des choses dans ce roman, mais est-ce un roman, ou une description d'une époque? Vous l'avez compris, je n'ai pas été happé littérairement par ce livre, instructif mais sans souffle. Dommage le thème était pourtant interessant.
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Kukum

Coup de cœur pour ce roman qui se lit d'une traite, et où Michel Jean nous parle de Kukum, nom donné à son arrière-grand mère.



On suit avec plaisir, Almanda (Kukum), jeune orpheline québecoise s'épanouir parmi les Innus du lac Pekuakami ( lac Saint Jean du Québec) où elle découvre un profond sentiment de liberté. Le roman débute quasiment avec la rencontre entre Almanda et Thomas, un Innu, puis leur mariage. Dés lors Almanda quitte une vie sédentaire pour une vie nomade.



C'est un roman qui apaise, car malgré les paysages froids, on sent la chaleur humaine qui irradie la famille innue des Siméon, surtout lorsque Almanda parle de Thomas, son mari. Michel Jean utilise un ton tendre et emprunt d'une nostalgie pour faire parler Kukum. C'est très touchant. C'est aussi un récit qui prête à sourire, car son arrière-grand mère ne semblait pas être personne à se laisser faire, que ce soit face aux traditions innues que face au gouvernement québecois, on sent une vraie force de caractère malgré son âge avancé à la fin du récit.



C'est aussi bouleversant de voir comment cette liberté liée au mode de vie nomade des Innus va être renversée avec la sédentarisation forcée, les pensionnats, la déforestation... Tant de choses qu'a vu et vécu Almanda et auquel elle a du s'adapter.



Je conseille grandement ce roman, qui m'aura en plus permis de découvrir la maison d'édition Dépaysage, qui promet d'autres pépites littéraires !
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Atuk

L’Indien, tu l’as en toi…

Cette assertion traverse le livre. Un livre dont la poutre maîtresse est l’identité. Sa recherche, son affirmation, ses conséquences. 25 chapitres aux deux intitulés « Lui » et « Elle », qui se succèdent comme ces guirlandes enfantines ou des personnages se tiennent par la main : la transmission étant un autre pilier important de ce roman familial. « Lui », c’est Michel Jean, l’auteur, « Elle » c’est Jeannette, sa grand-mère. Enfin, Jeannette, ou, encore Shashuan Pileshish, ou Hirondelle. Le choix d’un prénom est déjà une confrontation avec l’identité.

Jeannette a eu une très longue vie, elle a vécu les bouleversements d’un siècle où tragédies et espoirs se sont succédés : une farandole d’une autre échelle. Ce pays, aussi vaste qu’un continent, le Canada, donne l’impression, à lire Michel Jean, qu’il a vécu des transformations bien plus importantes qu’ailleurs. Parce que c’est une terre du Nouveau Monde ? Nouveau monde ? Mais qui a décidé qu’il était « nouveau » ce monde ? En traçant le portrait de son aïeule, Michel Jean nous plonge dans son histoire mais aussi celle de son pays. Comme sa famille et sa terre sont vastes et si éloignées de certains lecteurs dont je fais partie, il arrive que l’on soit presque égaré devant cette énumération de lieux et de personnes. Heureusement, le style pur et précis de Michel Jean maintient l’attention. Ce va-et-vient permanent entre l’intime, l’expérience personnelle, l’introspection d’une part et d’autre part, les mutations sociales et politiques est passionnant. Que cette mise en perspective soit en outre double, celle de Michel et celle de Jeannette, renforce la richesse de cet ouvrage.

Pour n’avoir séjourné dans la Belle Province que peu de temps, je n’ai gardé de ce séjour que les bons côtés. Bien sûr, les atouts naturels mais pour rester dans le registre de l’humain, le souvenir d’une formidable convivialité, d’un sens de l’accueil rare… Cinéma et chansons aidant, j’ai toujours eu une propension à idéaliser ce pays. Lorsque Michel Jean évoque les tensions entre autochtones et certains descendants de colons, je mesure à quel point, ma représentation du vivre ensemble québécois doit être nuancé.

J’ai aimé ce livre à la fois instructif et émouvant, notamment les descriptions de la vie d’antan ou les scènes où le petit-fils et la grand-mère échangent.

Je ne sais pas si je reviendrai à Montréal un jour mais je lirai sans doute bientôt de nouveau Michel Jean.
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