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3.7/5 (sur 104 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) le : 5/04/1968
Biographie :

Patrice Godin (Lac-Saint-Joseph, 5 avril 1968 - ) est un acteur québécois.

Il a joué au théâtre sous la direction de Serge Denoncourt (Le Cid, 1997 ; Le Chemin des Passes-Dangereuses, 1998), au cinéma sous celle de Robert Lepage (Nô, 1997) et de Rodrigue Jean (Full Blast, 1999). À la télévision, on a pu le voir dans Zap, Virginie, Ces enfants d'ailleurs, Réseaux, Diva, Emma, Providence, Le Septième Round, La Vie, la vie, Destinées, La Galère et La Marraine.

Source : Wikipédia
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Trois entre­vues en solo et en rafale avec des auteurs autour d'un même sujet: un livre né de la pandémie. le con­texte de crise san­i­taire dans lequel nous vivons depuis mars 2020 a incité cer­tains auteur·rice·s à plonger dans la créa­tion. La pandémie nous a au moins offert ceci de bon: le temps et l'espace pour réfléchir. Francine Ruel (Le promeneur de chèvres), Patrice Godin (Toutes les vies pos­si­bles) et Alec Cas­tonguay (Le print­emps le plus long) ont écrit des livres en pandémie et dis­cuteront de leur créa­tion. Ani­ma­tion: Isabelle Lacasse. Avec: Francine Ruel, Auteur·rice Patrice Godin, Auteur·rice Alec Castonguay, Auteur·rice Isabelle Lacasse, Animateurrice Livres: Toutes les vies possibles Le Promeneur de chèvresLe Printemps le plus long - Au coeur des batailles politiques contre la COVID-19 Le Site Web du #SalonDuLivreDeMontreal : https://www.salondulivredemontreal.com/ Retrouve-nous sur tous nos réseaux sociaux INSTAGRAM: https://www.instagram.com/salonlivremtl/ TIKTOK: https://www.tiktok.com/@salonlivremtl TWITCH: https://www.twitch.tv/lismoimontreal DISCORD: https://discord.gg/7MP3veRP FACEBOOK: https://www.facebook.com/salondulivredemontreal/ #slm2021

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D’entrée de jeu je vous invite à mettre la main sur ces carnets intimistes de Patrice Godin. Un bouquin que j’ai dévoré doucement, à petites doses, une phrase à la fois tout simplement parce tout en émotions. Avec profondeur et simplicité l’auteur nous offre le privilège de l’accompagner au fil de ses réflexions sur sa vie actuelle, ses vies passées et rêvées, sur ses malaises et surtout sur ce sentiment de vide en lui ressenti depuis l’enfance sentiment qui s’estompera petit à petit grâce aux retrouvailles de sa mère biologique.

Plongeant en lui-même il dépose sur papier ce désir de se reconnaître et d’enfin s’estimer face aux embûches et contraintes de la vie. Petit à petit ses mots m’ont rejoint et sont venus me chercher tantôt par petites brides, tantôt par de longs moments de réflexions qui résonnent encore en moi.

« Ce qui compte avant tout, c'est d'être là, entier, le plus humain possible, conscient à la fois de nos forces et de nos faiblesses, à chaque instant ouvert au monde. Et d'apprécier le privilège de vieillir. »

Non seulement Patrice Godin dépose ses pensées et ses questionnements face à la vie en générale avec ses hauts et ses bas, il nous offre également son plaisir d’écrire et nous parle de ses passions comme la course à pied et son amour de la lecture.

« D’un côté […] j’ai l’impression que je ne pourrais vivre sans livres. Je suis convaincu que j’en mourrais. De l’autre, ne pas être capable de tout lire me tue à petit feu’’ […] chaque livre à la base – qu’il soit bon ou mauvais – est porteur de connaissances, d’enseignements, d’émerveillement. »

Finalement dans Toutes les vies possibles, l’auteur se livre doucement sur plusieurs sujets et ses pensées, aussi simples soient-elles, nous forcent à s’arrêter à notre tour, à relire certains passages pour s’offrir le choix de laisser derrière les blessures et de se donner le goût de continuer en s’accrochant à tout ce qui est beau tout simplement. Un bouquin à s'offrir et à découvrir.
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L’argent qu’elle gagnait à se prostituer, elle s’en foutait. Elle se foutait pas mal de tout. Elle se transformait. Elle était grande, mince, ni garçon ni fille, elle jouait sur l’ambiguïté, gardait une certaine distance avec le réel. Androgyne. Féminine. C’était toujours le féminin qui l’emportait d’une longueur. C’était ce qu’elle était. Ses traits masculins étaient effacés, elle avait gagné au moins ça à la loterie génétique. Les transformations hormonales de la puberté l’avaient longtemps inquiétée, effrayée. Elle avait cherché et trouvé le moyen – illégal, bien sûr, elle faisait des passes pour ça, elle avait son fournisseur avec qui elle couchait – de prendre des hormones de synthèse pour supprimer ou, du moins, bloquer le processus. Mais elle se sentait constamment dédoublée. Elle ne voulait plus être Alexis, elle n’arrivait pas totalement à assumer Alexia. C’était la tempête dans son corps comme dans son esprit. Elle camouflait son trouble, son manque d’assurance derrière un masque de défi, des airs d’arrogance. Plusieurs la méprisaient. Elle s’en moquait, mais c’était une façade, ça la brûlait, ça la tuait de l’intérieur. Elle jouait les dures. Elle n’aimait pas l’alcool, elle en buvait. Elle détestait les drogues, elle en prenait. Elle se défonçait. Argumentait avec des enculés qui disaient qu’elle ne devrait pas exister, qu’elle ne devrait pas avoir le droit de se promener dans la rue, au grand jour. Elle se battait. Se faisait battre. Elle baisait aussi. Pourquoi pas? C’était ça. La merde.
Enfoncée dans le matelas, Alexia ne pouvait pas bouger. Ses membres étaient lourds, son corps comme un bloc de béton.
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On pouvait lui demander d’additionner, de soustraire, de multiplier ou de diviser n’importe quel nombre, il y arrivait en moins de cinq ou six secondes, une machine. Quand ils rentraient au camp, à Kandahar ou à Kaboul, il se lançait dans des sudokus compliqués alors que d’autres se détendaient en jouant à NHL 08 sur la Xbox 360. Pour Doug, descendre un insurgé était aussi un truc mathématique, un calcul complexe où aucune erreur n’était permise, où il fallait tenir compte d’un tas de facteurs, dont la distance, la direction du vent, la force de Coriolis. Et il fallait faire vite tout en demeurant relax. Slow is smooth, smooth is fast. Abattre un terroriste, disait Doug, surtout sur une longue distance, était un problème de maths qu’il fallait résoudre dans la plus complète froideur, avec un calme olympien, tout en réfléchissant à la vitesse de l’éclair. Pour Sam, qui appartenait à l’équipe d’assaut, c’était surtout l’éclair qui comptait, la violence de l’action. Tuer un de ces salopards faisait partie de son job et, avec ou sans calcul, il s’en sortait très bien, il leur rentrait dedans.
Il effaça d’un coup sec la série de figures géométriques qu’il venait de tracer. De nouveau, il regarda vers l’horizon, vers le large, il enfonça les mains dans les poches de son jeans.
Chaque jour, il pensait à Doug. C’était son ami, un des gars avec qui il avait achevé sa formation dans les SF1, son binôme lors de plusieurs missions. D’une certaine manière, c’était à la fois le privilège et la malédiction de ceux qui avaient survécu.
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Il avait retrouvé une paix intérieure. Elle n’était pas parfaite, mais elle était là, présente. Il pensa à Clara et ça le fit sourire. Sa fille lui manquait, c’était fou. Mais elle était heureuse où elle vivait. Ça lui suffisait. Il avait raté des pans entiers de son enfance, de son adolescence, et il s’en voulait. Il avait rattrapé les bouts qu’il pouvait, il avait recollé les morceaux de son mieux, il lui avait écrit tous les jours quand il était déployé, alors même que la poussière des bombes n’était pas retombée, que les douilles en cuivre roulaient encore sur le sol, à ses pieds. Cette folie qu’était la guerre, cette terrifiante folie qui ne cessait jamais, cette monstrueuse machine à broyer les âmes, des hommes comme lui devaient s’y frotter, s’y mesurer, y combattre et s’y sacrifier, si cela devait être.
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Amusez-vous, les gars! Il fallait se bouger le cul avec deux tonnes d’équipement sur le dos, ce n’était pas le moment de s’arrêter pour admirer le paysage. Mais pour s’envoyer des vannes douteuses, oui, ça, ça ne manquait jamais. «Hé, Buddy! S’il t’arrive quelque chose cette nuit, je peux garder tes bottes? Je les aime bien, elles sont chouettes!», «Ouais, d’accord, moi, c’est ta montre qui me plaît, tu crois qu’ils font le même modèle pour homme?» Ce genre de blagues, ce genre de conneries. Rien de fameux, mais ça soutenait le moral, d’une certaine façon, l’humour était souvent noir et corrosif, question de tenir la mort à distance, de s’en foutre, de lui faire un doigt d’honneur.
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Celui qu’elle avait choisi. Alexia. C’était la première personne à lui tendre l’oreille, à l’écouter, la première à qui Alexia pouvait accorder sa confiance depuis le départ de grand-maman. Suzanne serait sa bouée de sauvetage pour un temps. Ce serait elle qui l’amènerait à se questionner, à s’analyser, à se reprendre en main. Elle qui l’aiderait à entreprendre les premiers pas vers sa véritable transition. Elle qui lui confirmerait qu’elle était une femme transgenre, qu’il était possible de vivre ainsi. D’avoir une vie, SA vie, libre. Qu’il n’y avait nul besoin de se traîner dans la boue ni de vendre son corps pour y arriver, qu’elle devait se tenir droite et fière.
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D’une manière générale, après ce qu’il avait connu à la guerre, il préférait se tenir loin des hommes. Il n’aimait pas les gens, n’aimait pas les fréquenter. Il préférait se tenir à distance de la société autant que possible, du moins, ne pas y passer trop de temps. Il pouvait y vivre, certes, y fonctionner, mais il demeurait sur ses gardes, il savait à quelle vitesse tout pouvait basculer, comment, d’un claquement de doigts, le monde pouvait partir en couille. Il connaissait les monstres tapis dans l’obscurité. Et ceux-ci pouvaient apparaître à n’importe quel instant pour réclamer leur part de chair et de sang.
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Il n’avait aucune idée d’où elle pouvait venir. Ils étaient au milieu de nulle part, il n’y avait rien autour, que la forêt, des montagnes abruptes. Elle était comme un fantôme. Qu’elle soit là devant lui, dans cet état, n’avait aucun sens. Il n’y avait pas d’autres routes, pas de maison dans le secteur, la sienne étant la plus proche et encore, à trois kilomètres plus à l’est. Il la regarda et, ce qu’il vit, c’était une jeune femme terrifiée, au corps brisé, une jeune femme qui semblait revenir d’entre les morts, surprise par le lever du jour.
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Elle était désorientée, déshydratée, elle n’arrivait pas à réfléchir. Elle n’avait plus conscience du temps. Elle avançait depuis, quoi, une heure, deux? Difficile à juger. Plus tôt, son iPhone avait sonné dans son sac à main. Elle avait sursauté. C’était Frank. Il se mit à l’appeler encore et encore, de manière frénétique. Il lui envoya des messages texte: «Je vais t’avoir, salope. Je te le jure.» Elle réalisa qu’il pouvait la retracer avec ce foutu mobile, elle avait alors pris l’appareil, elle l’avait fracassé contre une roche.
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C’était difficile à imaginer. Il ne faisait que gueuler contre elle avant de mourir. Il l’avait forcée à être ce qu’elle ne voulait pas. Elle refusait d’être un garçon. Le temps des jeux innocents était terminé, il lui disait. Elle devait s’y résoudre. Elle était désolée. Elle ne lui en voulait pas aujourd’hui. Comment pouvait-il comprendre? Elle-même ne comprenait pas ce qu’elle ressentait à cette époque, ce qui bouillait en elle, dans son corps, dans sa tête, la vérité qu’elle ressentait et qui demandait à éclore.
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