AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Le Monde [corriger]


Livres populaires voir plus


Collections de Le Monde



Dernières critiques
Quatrevingt-Treize

Ce roman nous conte à travers plusieurs points de vue l'histoire de la guerre de Vendée durant la première république, et va surtout mettre au premier plan la rivalité entre un homme et son petit-neveu, le premier fidèle au royalisme et le second fervent partisan de la jeune république. Je vais commencer par ce que je retiens le plus à la sortie de ma lecture : Victor Hugo me fatigue. Avant d'aller plus loin, je vais faire un rapide retour en arrière d'environ 8 ans, à l'époque où j'ai lu ''Les misérables''. J'avais certes adoré l'histoire, mais les nombreux et très longs chapitres n'ayant rien à voir avec l'histoire m'avaient rendu la lecture assez pénible en dépit d'une histoire passionnante. J'espérais que ce serait différent pour ce livre-ci (ma connaissance des oeuvres de Hugo s'arrête là) mais bien que ce roman soit bien plus court, j'y ai à nouveau retrouvé de nombreuses coupures dans l'histoire, que ce soit pour des descriptions qui n'en finissent pas ou des explications de ressentiments franchement pompeuses, et là encore la lecture fut assez pénible. J'ai le sentiment que Victor Hugo se plaisait à écrire ces chapitres dans le seul but de montrer sa très grande érudition mais ça ne fait à mon sens que polluer l'histoire car oui, Victor Hugo savait raconter des histoires prenantes, ce n'est absolument pas ce que je remets en cause ici. Donc de nombreuses interruptions assez lourdes, mais même au delà de cela j'ai trouvé l'histoire certes intéressante mais relativement décousue. On suit plusieurs personnages en plus des deux cités plus haut, mais parfois pour les revoir plus loin dans l'histoire et parfois pour complètement les délaisser. Exemple avec Robespierre, Marat et Danton dont on va suivre les intrigues politiques, en fait surtout des disputes que j'ai trouvé un peu puériles, mais on va les laisser vers le milieu du livre pour ne plus les revoir ni entendre parler d'eux. Il en va de même pour d'autres personnages, et ceci en plus des nombreuses et longues coupures m'a empêcher de vraiment m'immerger dans l'histoire. Une lecture donc en demi-teinte, mais je continuerai tout de même à découvrir des oeuvres de cet immense auteur... à travers ses pièces de théâtre. Je pense lire un jour ''L'homme qui rit'' ou encore ''Notre-Dame de Paris'' que j'ai déjà dans ma PAL, mais j'ai peur de retrouver les mêmes défauts (défauts pour moi tout du moins) en particulier avec ce dernier roman qui semble contenir d'interminables descriptions architecturales. Priorité donc à ses pièces de théâtre pour la suite.
Commenter  J’apprécie          30
L'Occupation

Curieux roman d’un envoûtement, « L’occupation » est l’analyse distanciée et surprise de la jalousie d’Annie Ernaux pour la nouvelle compagne d’un homme qu’elle avait pourtant pris l’initiative de quitter.



Annie Ernaux parle de jalousie, mais le terme d’obsession conviendrait mieux tant l’idée, l’image de cette femme prend de place dans son corps, dans sa psyché : « Cette femme emplissait ma tête, ma poitrine et mon ventre, elle m’accompagnait partout, me dictait mes émotions. En même temps, cette présence ininterrompue me faisait vivre intensément. Elle provoquait des mouvements intérieurs que je n’avais jamais connus, déployait en moi une énergie, des ressources d’invention dont je ne me croyais pas capable, me maintenant dans une fiévreuse et constante activité. J’étais, au double sens du terme, occupée. »



La souffrance surgit rapidement de cette occupation, et celle-ci devient une manifestation pour Annie Ernaux d’une dévalorisation d’elle-même, un rappel de son statut social inférieur, comme si cette femme réussissait là où elle a échoué, sur les plans intellectuel comme sexuel. Comme une version d’elle même en mieux.



Pour se libérer de cette emprise, Annie Ernaux va donc utiliser l’écriture pour explorer la jalousie, ce désir presque volontaire de se faire mal en appuyant sur ses faiblesses, mais aussi sur ce qu’elle produit aussi sur celui qui en souffre : l’imagination et la jalousie rendent méchants, égoïste, indifférent aux émotions des autres.



Mais l’écriture plate d’Annie Ernaux lui permet d’échapper au jugement d’elle-même, qui n’est pas l’objectif de son texte. Il s’agit d’aller au plus près de sa vérité de manière distanciée (à partir du moment où l’autrice parle de ses sentiments, c’est comme s’ils ne lui appartenaient plus, n’étaient plus un reflet d’elle), de comprendre ce qui a pu motiver un comportement, des réactions qu’elle avait pensées autrefois excessifs chez les autres et dont elle se rend compte pouvoir être capable, de donner une matérialité à sa jalousie, de la faire exister comme quelque chose de tangible.



Et c’est toute la force de cette écriture que de permettre au lecteur, en ne s’attachant pas à Annie Ernaux, de ne pas la juger, de la comprendre, de recevoir son texte tel qu’il est, dans sa crudité.

Un roman que j’ai trouvé touchant dans son authenticité et dans son honnêteté.
Commenter  J’apprécie          314
Maigret à Vichy

J'ai suivi les conseils de Caryatide et je me suis lancée dans cette lecture.

3ème épisode de mon enquête sur l'état du foie de Maigret.

Alors Maigret part à Vichy parce que même si ce n'est pas la cata, il n'est quand même pas très frais. Il est barbouillé quoi... Bref, son ami médecin l'expédie à Vichy voir son confrère et il se retrouve à devoir pointer aux fontaines avec son gobelet à heure régulière. Encore heureux qu'il y a sa femme avec qui il s'amuse à observer les passants et les curistes. En parlant de passants, une femme l'intrigue par sa fierté, sa posture et sa solitude. Puis soudain, il apprend qu'elle a été tuée. De plus, le commandant chargé de l'enquête est un de ses anciens coéquipiers. Comment ne pas s'en mêler ?

Bon, je vous dit tout de suite le résultat de mon enquête, Maigret peut arrêter de boire et assez facilement en plus. Nous voilà rassurés. Pour son enquête, je peux juste vous dire que j'ai beaucoup aimé son déroulement. C'est une enquête très intéressante et qui se lit toute seule. Le rythme est lent mais pas trop et j'ai beaucoup aimé la psychologie des personnages.

Un agréable moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          20

{* *}