AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Bouquins [corriger]


Livres populaires voir plus


Dernières parutions


Dernières critiques
Les invités de Marc

Léonore perd le nord



Pour son premier roman Tiphaine du Boÿs a choisi de mettre en scène sa génération. Celle d’un groupe d’amis, diplômés d’une école de commerce, qui entendent conjurer les années qui passent en continuant de faire la fête. Acide et mordant.



«J’avais vingt ans lorsque j’ai intégré mon école de commerce et, avec elle, un microcosme dans lequel tout était prétexte aux abus. (…) J'ai présenté Yasmine à Charlie, Axel, Mathis et Jeanne, et nous nous sommes bourré la gueule tous ensemble. Plus tard, Yasmine a abandonné les Yello Shots au profit de la viande maigre du régime Dukan. Jeanne a pris un petit boulot. Les rangs se sont clairsemés, resserrant plus encore le noyau dur que nous constituions, Axel, Mathis, Charlie et moi.»

Léonore, la narratrice de ce premier roman signé d’une cheffe de projet dans le secteur bancaire, s’apprête à retrouver ses amis pour passer une nouvelle soirée ensemble. D’abord, elle retrouvera le studio de son amie Charlie pour y prendre l’apéro. Ensuite toute la troupe a rendez-vous chez Marc qui organise une fête dans son grand appartement de l’avenue Bugeaud dans le 16e arrondissement de Paris. La soirée promet d’être mémorable, car tous les ingrédients semblent réunis, de la bonne musique, de l’alcool et des substances illicites venant compléter un buffet bien garni. Mais bien vite les choses vont déraper et Léonore se voit, en bonne samaritaine, contrainte de prendre soin d’une jeune femme victimes d’excès en tout genre. C’est en essayant de la soutenir qu’elle va être victime d’un bien curieux accident. Sa jambe saigne et lui fait un mal de chien. Aussi décide-t-elle de rentrer chez elle au lieu de finir la soirée avec Mathis. Seule, sur le trottoir de l’avenue Bugeaud, elle dresse un bilan peu amène de sa situation et de celle de ses collègues. Tous ont peu ou prou rêvé d’un avenir radieux avant de réviser petit à petit leurs ambitions à la baisse. «Jeanne cherchait un sens à son métier: elle est devenue acheteuse pour un conglomérat spécialisé dans les protections hygiéniques. Yasmine, architecte, a abandonné ses projets de restauration du patrimoine pour décliner des normes de construction chez un promoteur immobilier. Axel a suivi un électif sur la transformation digitale avant de céder aux mêmes sirènes que moi. Par crainte de faire le mauvais choix, il n’en a fait aucun et a grossi les rangs du cabinet. Nos singularités se sont noyées dans une masse indistincte d'horaires tardifs, de tableurs Excel et de notes de frais.»

Si l’analyse de Tiphaine du Boÿs sonne si juste, c’est qu’on sent le vécu. Sans parler d’autobiographie, son récit a le goût acide des lendemains de cuite, quand on tente de se remémorer ce qui s’est vraiment passé et quand, dans un éclair de lucidité, on essaie de donner une cohérence à une vie pourtant loin d’être réglée. C’est du reste ce qui rend ce premier roman, servi par une ironie mordante, si touchant. On comprend, à l’image de l’incident surprenant qui a causé la blessure de Léonore, que la réussite sociale n’est pas un garant pour la réussite tout court. Que cette génération se cherche, qu’elle préfère noyer son anxiété dans la fête et l’alcool plutôt que de désespérer. L’instabilité et les coups d’éclat président à un quotidien que l’on aimerait plutôt bien rangé. Et l’avenir est tout sauf balisé. Si Léonore perd le nord, c’est qu’elle n’a pas trouvé sa boussole.

NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          41
Nef des fous t. 4 - Des nouvelles du bas-em..

Comme tous les ans, dans cette Nef des fous, ici l'année 2023, Michel commence par évoquer les ceusses qui ont eu la légion d'honneur...

Sa tête de Turc reste évidemment Manu Macron qui, il est vrai, donne souvent le bâton...

Mais aussi :

L'inénarrable Roselyne B, alors ministre de la culture...

La gauche dite bien-pensante...

Le service public...

l'Europe de Maastricht...

LFI...

Laurent Joffrin

Pierre Palmade

Le wokisme

Liste pas du tout exhaustive...



On apprend, par exemple, que nous ne sommes que 18% à savoir que la terre est plate.

Michel a raison : tout fout le camp !

Commenter  J’apprécie          00
Alice au pays des merveilles

Ouvrir « Alice au Pays des Merveilles » de Lewis Carroll a été comme entrer dans un monde parallèle, où la logique vacille et où les rêves se mêlent à la réalité. Ce classique de la littérature jeunesse m'a toujours intriguée, mais c'est avec une certaine appréhension que je me suis lancée dans cette lecture.



L'histoire, nous entraîne dans les péripéties d'Alice, une jeune fille en quête d'identité, ballottée entre le monde de l'enfance et celui de l'âge adulte. Au fil de ses rencontres avec des personnages aussi excentriques qu'inoubliables, Alice se perd et se retrouve, naviguant entre les écueils de la folie et les mystères de la sagesse.



J’ai trouvé la plume de Lewis Carroll très particulière, un mélange de mots et d'images qui nous transporte dans un tourbillon d'absurdités toutes plus grosses les unes que les autres. Son style, à la fois poétique et satirique, nous plonge dans un univers où la logique est mise à mal et où l'imagination est reine.



Parmi les aspects qui m'ont particulièrement plu, je citerais la richesse des personnages et la profondeur des thèmes abordés. Chaque personnage rencontré par Alice la mets face à elle-même et ses responsabilités. J’ai trouvé subtile la manière dont Carroll, sous forme de comte absurde, explore la dualité entre l'enfance et l'âge adulte.



Cependant, malgré toute la magie qui émane de ce récit, je dois avouer qu'il m'a parfois laissée sur ma faim. La structure narrative fragmentée et les multiples détours empruntés par l'intrigue peuvent parfois rendre la lecture confuse et désorientante.



J’attribue à « Alice au Pays des Merveilles » la note de 4/5. Une lecture sympathique, qui nous plonge dans un monde où tout est possible, et qui, malgré quelques défauts, demeure un incontournable de la littérature jeunesse. En conclusion, une œuvre intemporelle qui continue de fasciner et d'inspirer les lecteurs de tous âges.
Commenter  J’apprécie          50

{* *}