L’École des loisirs est un éditeur français de littérature d`enfance et de jeunesse, qui publie aujourd`hui environ 250 nouveautés par an et travaille beaucoup avec le monde enseignant. Elle propose diverses collections : "Mouche" (premières lectures), "Neuf" (enfants) et "Médium" (adolescents). Elle publie également une collection de classiques abrégés.
Osages, ô ma douleur… Grazie mille, monsieur Scorcese d’avoir permis à des millions de personnes à travers le monde de connaître le triste destin de cette communauté. Ceux qui ont vu le film de l’immense Martin ne doivent pas avoir peur de découvrir ce livre passionnant : « La Note américaine ». En effet, si le long-métrage est une adaptation fidèle, il ne relate qu’une partie de cette tragique affaire, essentiellement celle qui concerne les personnages de William Hall, Ernest et Mollie Burkhart et Tom White, « La Note américaine » développe d’autres « cold cases » et surtout apporte un éclairage supplémentaire sur la face cachée du mythe de la grande nation démocratique. Dans la même veine qu’un Howard Zinn et son « Histoire populaire des Etats-Unis », la « Note américaine » démontre que les Etats-Unis furent un Etat colonial. A la différence des nations européennes qui exercèrent leurs prédations sur d’autres continents, une minorité a colonisé de vastes territoires en opprimant les « natifs ». « La Note américaine », livre historique remarquablement documenté et judicieusement illustré par des photographies des principaux protagonistes ou des lieux de « l’action », ressemble à un thriller mais David Grann ne perd jamais de vue son objectif documentaire et son propos reste toujours clair. Je vais probablement provoquer un tollé mais David Grann se révèle lumineux dans la « Note Américaine » alors que j’avais trouvé Ellroy, laborieux, dans « American Tabloïd ». Si j’établis ce parallèle entre les deux livres, c’est que l’autre « héros » de « La Note Américaine » est Edgar Hoover. En effet, « le règne de la terreur » osage permit à Hoover de justifier la création du FBI. Au passage, David Grann rectifie le récit hagiographique du traitement de cette affaire. Dans la dernière partie de « La note américaine », il montre que l’enquête du FBI fut incomplète et bâclée. Pour un observateur français qui a reçu la tétée du jacobinisme, l’articulation entre pouvoirs fédéral et local qui révèle des conceptions parfois opposées de philosophie politique, est difficile à appréhender. Les mécanismes du fonctionnement d’une partie des institutions américaines sont ici clairement exposés. Pour ceux que les Etats-unis passionnent, « La Note Américaine » est un ouvrage indispensable.
Et comme l’histoire est souvent facétieuse, j’ai déniché un lien improbable entre l’Occitanie et l’Oklahoma. Jetez donc un coup d’œil à cet article : https://www.midilibre.fr/2023/12/17/de-montauban-a-pawhuska-lincroyable-histoire-qui-lie-les-indiens-osages-heros-du-film-de-martin-scorcese-a-loccitanie-11639378.php
Il paraît même que le Se Canta se chante du côté de Pawhuska !
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Pas facile pour Gaspard de s’intégrer au centre aéré : il arrive avec deux jours de retard, il porte le deuil de son petit frère, il est roux et il propose un atelier… haïkus.
Un petit roman qui, malgré un contexte dramatique (la mort du petit frère, la dépression de la mère, l’absence du père) évoque avec légèreté et humour les expériences du jeune héros qui s’évertue à vivre les choses de son âge, comme la découverte des sentiments amoureux, les rivalités et amitiés naissantes. Alors, ce décalage entre douleur et insouciance peut paraître maladroit ou au contraire faire du bien, selon la sensibilité et le vécu de chacun.
Un roman qui peut être proposé en lien avec des activités sur la poésie, en particulier le haïku.
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Un roman classé jeunesse, qui se lit rapidement, quoi que bien long par moment…
Fin du XIXème siècle, Morgan's Moor, Angleterre.
Que s'est-il passé pour le Juge Apley, sauvagement assassiné… Une voyante rend coupable le mercier du village, celui-ci clamera son innocence jusqu'au bout.
Mais voilà que trois ans plus tard, sa soeur se fait aussi assassiner dans les mêmes circonstances.
D'autres morts suivront.
Une affaire mystérieuse au coeur de l'hiver, que la jeune Miss Flannery Cheviot, 16 ans, aimerait résoudre tel le grand Sherlock Holmes.
Elle essaiera désespérément d'en savoir plus en s'alliant au Superintendant Linwood Tanybwlch et son jeune assistant de 17 ans, Pitchum Daybright.
Je dirais qu'il s'adresse à un jeune public assez âgé tout de même, étant donné les mots d'époque employés, et le fil conducteur des nombreux personnages à retenir, avec parfois des noms difficilement prononçables. Ce n'est pas forcément facile de se retrouver parmi tous ces protagonistes.
Nous zigzaguons entre tous, ce qui permet beaucoup de diversité, mais personnellement, c'est ce qui m'a un peu déplu, beaucoup trop de narrateurs.
J'ai eu un peu de mal au départ à rentrer dans cette investigation, l'action n'est pas assez présente, malgré une fin très prometteuse.
Tout de même un bon roman globalement, grâce à la plume de l'auteure qui est de qualité, avec même une petite touche de romance, et quelques brins d'humour.
J'avoue avoir eu le sourire aux dernières paroles de Pitch !!
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