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Arléa [corriger]

Maison d`édition française crée en 1986, Arléa publie une trentaine d`ouvrages par an. et possède un catalogue de plus de sept cent cinquante titres parmi lesquels les grands classiques de l`Antiquité, des romans, mais aussi des récits de voyages ou encore des traductions. De plus Arléa dispose de sa propre collection de poche.

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Dernières critiques
10, villa Gagliardini

Quel plaisir que cette lecture. Marie Sizun nous plonge dans son enfance parisienne, dans le tout petit appartement de sa mère qui l'élève d'abord seule, le père étant capturé lors de la 2ème Guerre Mondiale. Puis la difficile cohabitation avec celui-ci. Elle souligne avec pudeur les fragilités de sa mère, l'arrivée de ses frère et soeur dans ce logement exigu. Son regard sur son quotidien change, elle prend conscience de sa modeste condition. Fan de cette écrivaine, il y a de grosses ressemblances avec un de ses précédents live, le Père de la petite. Lecture plaisante
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Le berger de l'avent

Le berger de l’Avent, Gunnar Gunnarsson, Zulma (traduit par Gérard Lemarquis et María S. Gunnarsdóttir)

Comme chaque année depuis 27 ans, Benedikt, à l’approche de Noël, part dans la montagne avec ses fidèles chien Leó et bélier Roc, à la recherche des moutons égarés, pour les ramener à leurs différents propriétaires. Mais cette année, les conditions sont éprouvantes, le blizzard ne cesse de souffler, fatiguant homme et bêtes.

Très court roman paru en 1936 et très célèbre en Islande. Gunnar Gunnarsson a été pressenti plusieurs fois pour le Nobel de littérature sans succès.

Roman de la nature dans ce qu’elle a de beau, de rassurant et d’hostile : "Quand le blizzard s’abattit sur Benedikt et ses compagnons, ce fut si brutal, si soudain que cela ressemblait à une embuscade." Il faut aimer les descriptions de paysages enneigés, glacés, accidentés… les conditions extrêmes dans lesquelles la mort rôde en permanence ? Le moindre faux-pas et c’est la fin. Il faut avoir envie de se dépayser, de quitter la douce chaleur de la maison et le moelleux du canapé pour se plonger dans cette superbe lecture. Car effectivement, c’est beau ! L’homme non pas face mais avec la nature. Benedikt ne la combat pas, il se meut dedans, fait avec : le trio qu’il forme avec Leó et Roc est indispensable, solide, ils comptent les uns sur les autres pour se guider, rester en vie.

"Un chef-d’œuvre, un texte hors du temps", écrit Jón Kalman Stefánson. Pas mieux.
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Marseille Porte du Sud

Au premier chapitre Albert Londres fait de Marseille la narratrice de sa propre histoire et aussitôt je me suis sentie propulsée à travers le monde, vers toutes les destinations qu'offre le port de cette ville immense et cosmopolite.

Marseille est un voyage en elle-même : "Gravissez les coupées de mes bateaux. Je vous conduirai vers toutes les merveilles des hommes et de la nature. Je mène à Fez, aux Pyramides, au Bosphore, à l'acropole, aux murailles de Jérusalem. Je mène aux temples indous du Sud au Tadj Mahall, à Angkor, à la baie d'Along et même jusqu'à Enoshima." Alger. Tunis. Suez. Djibouti. Zanzibar. La Réunion. Colombo. Java. Sydney. Nouméa. Papeete…

Pour moi ce livre a les senteurs de l'enfance, quand je rêvais de pirates, de voyages au long cours, tel Marius du fond du bar de la Marine sur le vieux port.

Ce livre nous fait sentir que Marseille est une porte ouverte sur le monde. C'est une superbe invitation au voyage, quasi onirique.

Mais moi qui ai vécu à Marseille, ce n'est pas tout à fait ce que je vois. le monde a changé, les voyages lointains en avion ont remplacé les bateaux. Pourtant je viens de faire un beau voyage, dans le passé, en un tout petit chapitre.



Puis on traverse l'Italie, les territoires arabes, la Grèce, le Congo, le Sénégal, juste en changeant de quartier. On peut acheter les journaux de tous les pays.

Marseille, plate-forme d'où toutes les marchandises possibles et imaginables, et même désolantes, partent, ou arrivent de partout dans le monde. Car c'est le Marseille de 1926 qui est décrit ici, époque où on pouvait trouver des éléphants aux pattes entravées sur le port. C'est aussi une époque où il était plus facile de traverser tous les pays, car ils n'étaient pas tous en furie comme aujourd'hui. C'est en tout cas ce qu'on ressent à travers le récit d'Albert Londres.



En 128 pages on parcours les nombreux quartiers de la cité phocéenne et on fait le tour du monde sans jamais la quitter. Albert Londres nous raconte cette ville particulière avec souvent un ton facétieux quand il est question des gens, qu'ils soient d'ici ou de passage. Et puis il nous narre des anecdotes, comme celle du détatoueur, que je n'ai pas très bien comprise, oups ! J'ai cependant été un peu dubitative, voire gênée, par des idées, des termes utilisés dans ce texte, qui ne sont plus du tout acceptés à notre époque car jugés insultants par certaines catégories de personnes, à juste titre à mon avis.



Histoire de Marseille autant que de toutes les ethnies qui la peuplent, leurs origines et leurs destins, ce petit livre est une invitation au voyage. On imagine les différents pays et on perçoit leurs senteurs. Il y a aussi hélas déjà la "guerre" silencieuse de l'opium et tant d'autres maux inhérents aux cités portuaires.

Marseille, carte postale de 1926, belle et sordide à la fois.



À la fin, je me suis demandé, Marseille, ville de voyages, est-elle féminine ou est-il masculin ? Car j'en parle au féminin au début, et au masculin à la fin, sans qu'aucune des deux possibilités ne me choquent.



"Allez à Marseille. Marseille vous répondra. Cette ville est une leçon. L'indifférence coupable des contemporains ne l'a désarme pas. Attentive, elle écoute la voix du vaste monde et, forte de son expérience, elle engage, en notre nom, la conversation avec la terre entière.

Une oriflamme claquant au vent sur l'infini de l'horizon, voilà Marseille."
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