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Première enquête du commissaire Rosic, ce récit policier démontre que l'auteur Rodolphe Bringer n'était pas doué que pour les textes humoristiques et permet aux lecteurs de découvrir un personnage moins manichéen que la plupart de ses confrères de la littérature populaire.

Jules Lermina, auteur à succès de la fin du XIXème siècle, propose avec Toto Fouinard, un personnage d'enquêteur jeune, attachant, drôle, un peu lunaire dont les 12 aventures paraissent en 1907, à peu près en même temps que l'apparition de la première enquête de Rouletabille, un autre jeune enquêteur. 12 enquêtes savoureuses dont celle-ci est la première.

Charles Richebourg est un pseudonyme utilisé par un auteur non identifié mais indéniablement talentueux. Avec le commissaire Odilon Quentin, Charles Richebourg propose un personnage attachant confronté à des affaires à taille humaine. Ce titre est le premier des 46 enquêtes du commissaire Odilon Quentin. Des récits courts mais savoureux écrits d'une belle plume.

Louis Thomas Cervoni, alias Louis-C. Thomas, est connu principalement pour ses excellents romans policiers mais aussi ses scénarios pour des séries télévisées telle « Les cinq dernières minutes ». Mais il s'est aussi exercé au récit fasciculaire avec les enquêtes de l'inspecteur Lémoz. Il démontre qu'il était tout aussi performant dans le récit fasciculaire malgré la contrainte de la concision. Ces enquêtes n'ont pas encore été numérisées. Quel dommage.

Encore Jules Lermina mais avec un personnage bien différent de Toto Fouinard. Maurice Parent est un personnage fort complexe et protéiforme dans le monde du récit court. L'auteur en profite pour varier les formats, les styles et les narrations dans les 5 enquêtes du personnage.

Gustave Gailhard est un auteur qui a œuvré dans différents genres et formats. Mais dans les récits policier courts, deux personnages récurrents sont à mettre à l'honneur. Le premier est Marc Bigle. Celui qui nous intéresse ici est le commissaire Serge Vorgan que l'on découvre en cours de texte. Si les premiers épisodes sont plutôt classique, Gustave Gailhard versera par la suite dans un style un peu argotique et avant-gardiste.

Difficile d'écrire des enquêtes plus courtes que celles de l'inspecteur Pinson de Jacques Bellême. Pourtant, la lecture de ces micros enquêtes est fort agréable. Derrière Jacques Bellême se cache un auteur aussi connu sous le pseudonyme de H.R. Woestyn qui développera d'autres personnages récurrents de la littérature populaire dont les enquêteurs Burke et Farel.

Difficile de choisir un texte dans la production de Maxime Audouin tant l'auteur était talentueux et ses récits forts agréables à lire. Alors, pourquoi « La Bande Mystérieuse » ? Parce que je n'allais pas ajouter tous les titres de l'auteur.

Maurice Boué (à ne pas confondre avec Maurice Boué de Villiers) est un auteur Belge s'étant exercé aussi bien au roman policier qu'au récit policier court. Avec les enquêtes du détective Lautrec, il démontre toutes les qualités de sa plume ainsi que son humour en mettant en scène un enquête quelque peu classique mais très intéressant.

René Pujol est avant tout connu pour ses films et, notamment, pour être le premier à avoir dirigé Jean Gabin. Mais il était également un excellent écrivain qui maniait l'humour avec maestria. « Le Détective Bizarre » est un excellent roman policier, à la fois exaltant et drôle mettant en scène un personnage très original et très drôle également. Du grand art.

Qui est Léo Frachet ? Je ne sais pas, mais à la lecture des 4 enquêtes de son Père Leboeuf, on se dit qu'il était indéniablement un bon écrivain qui, malgré les écueils de la concision de récits très courts, a su proposer un personnage attachant et des enquêtes plaisantes à lire.

Cette fois-ci, ce n'est pas tant un titre que toute une série que je privilégie. Car il est des personnages auxquels on s'attache sur la durée et non dès la première rencontre. C'est le cas de Marius Pégomas, le détective Marseillais, d'autant qu'il apparait tardivement dans cette toute première des 34 enquêtes. Le personnage est loufoque, parfois totalement barré et a une façon bien particulière de mener ses enquêtes. À lire au son des cigales.

José Moselli est un auteur dont l'entièreté de la production fut destinée à des journaux et des magazines. Le nombre de feuilletons d'aventures ou policier qu'il a écrit est impressionnant et quasiment tous pourraient intégrer cette liste. Les aventures de John Strobbins ne font pas exception. Moselli propose ici un personnage de gangster qui pourrait être un Arsène Lupin de la rue. Ces aventures sont rocambolesques à souhait.

Marcel Idiers, sous le pseudonyme de Jean Fabien à l'époque, signe ici une série de 6 courts épisodes contant la lutte entre l'inspecteur Furet contre un audacieux cambrioleur qui endort ses victimes à l'aide d'un stylo-seringue. L'auteur ne révolutionne pas le genre, mais l'ensemble se lit très bien et la fin est un plus évident.

Revoilà José Moselli avec un roman feuilleton publié à l'époque dans un magazine. Que dis-je "un roman feuilleton", un excellent roman policier d'aventures sublimé par les contraintes du format d'origine. Effectivement, José Moselli s'est surpassé pour proposé à chaque livraison (la page et demi publiée chaque semaine) une fin sous forme de rebondissement haletant. Bref, de l'action, de l'aventure, du suspens, du rythme, des personnages intéressants et pas manichéen, de l'humour... que demander de plus ?

On retrouve une nouvelle fois René Pujol dans cette liste. Cette fois-ci, c'est pour un court roman-feuilleton policier d'espionnage publié à l'origine dans un magazine humoristique. On retrouve dans ce roman tout ce qui faisait la force des romans de René Pujol. Un auteur à redécouvrir.

On se retrouve ici devant un cas particulier (pour intégrer la liste) puisque, s'il s'agit d'un roman policier signé M.-A. Hychx, celui-ci est en fait de la plume de l'écrivain belge Paul Max. Ce texte, ou du moins cette histoire sous une autre forme, aurait été d'abord publié en feuilleton dans un journal anglais. C'est donc l'occasion de l'ajouter à cette liste d'autant que le personnage d'un vendeur écossais de chaussettes devenant détective par hasard est à découvrir absolument. D'autres arguments ? Les qualités de plume de Paul Max, son humour et le fait que d'autres courtes aventures du héros ont été publiées en fascicule ou bien en recueil.

Marcel Vigier est encore un pseudonyme énigmatique de la littérature populaire. Avec « L'empreinte fatale », l'auteur propose une nouvelle aventures de ses deux attachants enquêteurs : Florac et La Glu. Mais, surtout, l'auteur, dans son récit, décortique l'art de la cambriole d'une bande de malandrins mais également le parcours de réflexion de Florac pour résoudre l'affaire. Un exploit normalement impossible dans un format si court. Mais à l'impossible Marcel Vigier n'était pas tenu. si l'on ajoute les touches d'humour apportées par le personnage de La Glu, on se retrouve dans une excellente lecture de deux heures.

H.-J. Magog s'est confronté à tous les formats (contes, fascicules, feuilletons, romans...) et presque tous les genres (policier, aventure, fantastique, sentimental...) Si « L'énigme de la malle rouge » est parue en roman, il a été, au préalable, publié en feuilleton dans les journaux. De plus, Paddy Wellgone, le personnage "principal", apparaît par la suite dans des fascicules. Ce roman mérite d'intégrer cette liste tout simplement parce qu'il est excellent roman policier, moderne dans son style (pour son époque, 1912) proposant un personnage original et intéressant d'un homme obligé d'enquêter pour s'être fait passer pour son voisin détective. Une excellente aventure sans temps mort.

Tous les textes (ou presque) de J.-A. Flanigham mériteraient, selon moi, d'apparaître dans cette liste tant j'aime cette auteur (énigmatique lui aussi), son talent, sa plume et ses différents personnages. Mais, parmi tous ses héros, j'ai un attachement particulier pour le duo formé par Bill Disley, un journaliste anglais, et son acolyte Jeff, ancien boxeur pro et pickpocket. De courtes aventures souvent drôles mais surtout menées d'une plume de haute qualité. À découvrir d'urgence toute la série, tous les textes de l'auteur.

René Byzance est l'auteur de deux enquêteurs récurrents intéressants dans des formats différents. Dans le format très court, les enquêtes du Professeur démontrent que l'on pouvait proposer un personnage original et de l'humour. Effectivement, l'inspecteur Gonzague Gaveau, surnommé Le Professeur, est un personnage attachant malgré ou grâce à ses défauts.

Arnould Galopin s'était fait une spécialité de récits fleuves d'aventures mettant en scène des adolescents courageux. Dans le lot et dans le genre policier, « Le Petit Détective » propose un enchaînement d'aventures policières trépidantes et sans temps mort qui se lisent facilement. Pas de la grandes littératures, mais de la bonne littérature. À noter qu'il s'agit là de la dernière série de l'auteur qui fut terminée, après la mort de celui-ci, à l'aide de textes d'autres auteurs retravaillés.

Les aventures de Marc Jordan ne sont pas tant présentes dans cette liste grâce à leurs qualités littéraires, mais surtout parce qu'il s'agit probablement de la toute première série policière fasciculaire française. Le personnage de Marc Jordan est indéniablement inspiré de celui du détective Américain Nick Carter dont les aventures déferlèrent en France vers 1906. Les aventures de Marc Jordan furent écrites et publiées dans la foulée sans être signées par son ou ses auteurs... À découvrir parce que ces histoires se lisent vite et bien mais aussi son intérêt historique (dans l'histoire de la littérature fasciculaire).

Toute la production policière d'Albert Boissière mériteraient d'apparaître dans cette liste tant j'aime cet auteur, sa plume, son humour et ses personnages. « La tragique aventure du mime Properce », même s'il s'agit d'un roman, fut publié sous la forme d'un cahier souple que je rapproche avec mauvaise foi du fascicule pour pouvoir l'intégrer à la liste (même si d'autres excellents romans de l'auteur furent publiés dans les journaux). Ce récit est drôle, malgré le sujet macabre, rythmé, haletant, poétique et les phrases sont ciselées à merveille. Absolument un auteur à redécouvrir d'urgence.

Comme je le disais pour les aventures de Bill Disley, tous les textes ou presque de J.-A. Flanigham mériteraient d'être présents dans cette liste. C'est donc évidemment la cas de la série « Les dessous de l'Agence Garnier », dont les épisodes furent publiés dans un magazine éphémère. Avec les aventures des membres d'une agence de détectives, J.-A. Flanigham démontre qu'il excellait également dans le récit Hard Boiled à l'américaine (tout comme pour le roman noir). Quelque soit le texte, n'hésitez pas à découvrir la plume de l'auteur.

Oui, encore J.-A. Flaniham à l'honneur. Non, je ne vais pas lister tous les titres de l'auteur mais je me dois d'évoquer également des récits noirs de l'auteur. C'est le cas de « Meurtres pour zéro » un très court récit noir... très noir... Pas d'humour dans cette histoire, mais des personnages pourris, pervertis, veules... un récit que je rapproche des romans de Boris Vian signés sous le pseudonyme de Vernon Sullivan.

« La maison des deux folles » est une aventure du détective Francis Bayart de Jean des Marchenelles. Si le personnage n'est pas original et que toutes ses aventures ne sont pas savoureuses, celle-ci est particulièrement réussie, drôle, dans laquelle l'auteur se joue du lecteur.

Georges Grison parvient, dans ce récit court (moins de deux heures de lecture) à savamment mêler à la fois une intrigue policière et une intrigue sentimentale autour d'un même personnage pivot. Rien que pour cette performance, il est bon de découvrir ce titre et son auteur.

Je ne peux m'empêcher d'ajouter une second titre de Maxime Audouin qui est incontestablement un auteur à redécouvrir. Avec ce titre, on retrouve tout le talent de l'auteur ainsi que les sujets qui l'intéressaient. De plus, Maxime Audouin, parvient à alterner les systèmes narratifs, ce qui n'était pas fréquent à l'époque et ce qui, généralement, a tendance à m'agacer, mais pas ici car MAxime Audouin était véritablement un excellent auteur. Du mystère, de la tension, de l'histoire... tous les ingrédients sont présents...

Si Georges Spitzmuller (Henry de Chazel) était indéniablement un homme à connaître (vous pouvez vous renseigner sur sa vie sur le net) il était aussi un écrivain prolifique qui fit les beaux jours de la littérature populaire. Avec ce titre, l'auteur démontre tout son talent et sa maîtrise du format court. Mais il excellait également dans le format long, comme on le découvrira dans cette liste.

Encore Georges Spitzmuller, mais cette fois-ci non pas dans un récit court mais dans un long feuilleton publié en 24 fascicules. Bien sûr, on ne parle pas ici de chef-d'œuvre, mais d'un feuilleton policier d'aventures mélangeant divers genres et très ancré dans son époque. Alors, le texte possède les défauts du format, mais se lit très agréablement.

Rien à dire sur un auteur, du moins sur un pseudonyme non identifié, mais force est de constater que la série « Les enquêtes de l'Agence Walton » est l'un des rares exemples de série de petits fascicules lorgnant vers le récit hard boiled à l'américaine. Si la tentative est louable, elle est surtout très agréable à lire et on s'attache aux personnages petit à petit.

Albert Boissière est incontestablement un auteur à redécouvrir. C'est en tous cas un de mes auteurs préférés. Avec « L'homme sans figure », Albert Boissière reprend les ingrédients de ses romans feuilletons policiers mais les distille avec une telle virtuosité que l'on ne se lasse jamais de suivre les mésaventures de ses héros. À lire, à relire et à relire encore.

Si Maurice Renard est principalement connu pour son production fantastique, « Les mains d'Orlac » en tête, il s'est également essayé au genre policier à travers des contes, mais aussi des romans. Si ce titre n'est pas vraiment policier, il mélange pourtant un peu tous les genres mais est surtout un véritable exercice de style usant de multiples mises en abîme. Un texte intelligent et profond.

Toujours Maxime Audouin (je vous avais dis que je l'aimais beaucoup). S'il est des auteurs qui parviennent à digresser sans lasser, Maxime Audouin, au contraire, parvenait à livrer des récits concis mais qui laissait penser aux lecteurs avoir lu un roman d'une taille honorable tant il ne manque rien dans ses courts récits. C'est une nouvelle fois le cas ici. Allez, découvrez enfin Maxime Audouin.

René Byzance prouve avec les enquêtes du Professeur, qu'il pouvait développer des personnages intéressants. Avec les enquêtes de Jules Troufflard, il va encore plus loin en proposant un personnage non seulement attachant, mais bien plus complexe que ceux proposés dans ce genre de format. Bien sûr, on retrouve des similitudes avec le commissaire Jules Maigret (en plus du prénom) mais Troufflard est plus qu'une copie du personnage de Simenon, c'est un enquêteur à part entière dont les aventures sont contées souvent avec un léger humour propre à René Byzance.

H.-J. Magog était capable de tout. D'écrire dans tous les genres. D'écrire court, d'écrire long. D'écrire très bien et parfois moins bien. Avec « Un monsieur de Vichy », un roman policier publié en feuilleton dans les journaux, H.J. Magog démontre une nouvelle fois tout son talent et son efficacité. En s'appuyant sur l'ambiance du début de la Seconde Guerre Mondiale, l'auteur propose un premier chapitre hyper efficace et prenant qui lance un roman policier d'aventures mélangeant les genres, les ambiances et les systèmes narratifs. Du grand art.

Pierre Yrondy est déjà présent avec sa série « Marius Pégomas, détective marseillais ». Si l'auteur était spécialisé dans les séries fasciculaires (on lui doit aussi « Thérèse Arnaud, espionne française »), il démontre avec ce roman policier publié en feuilleton dans un magazine qu'il pouvait être encore plus performant sur les récits longs. Effectivement, « Jean Durand, détective malgré lui » est un vrai bon roman policier se reposant sur une intrigue à base de meurtres, de mystères, de rebondissements, de policiers, d'un détective amateur et plutôt sérieux, chose étonnante de la part d'un auteur qui privilégiait souvent l'humour...

Certains auteurs mériteraient de voir presque tous leurs titres intégrer cette liste. C'est le cas de Maurice Lambert (alias Géo Duvic) qui excellait dans le format court et qui parvenait à proposer en seulement 10 000 mots, un vrai condensé de roman policier faisant oublier aux lecteurs la concision du récit. C'est indéniablement le cas de cette première enquête de l'inspecteur Machard ainsi que des suivantes.

Marcel Priollet fut un auteur très prolifique spécialisé à la fois dans le genre policier et dans les récits dramatico-sentimentaux. S'il s'est beaucoup essayé au format court policier, il faut bien avouer qu'il y a rarement été convaincant, quelque soit le personnage développé. Pourtant, « Le drame de Juan-les-Pins » fait exception à la règle et parvient à développer une double intrigue policière et sentimentale, des fausses pistes et des rebondissements, le tout en moins d'une heure de lecture.

Difficile de ne pas citer Arsène Lupin et son auteur Maurice Leblanc dans les récits policiers de qualité publiés au début du XXème siècle dans des magazines ou des journaux. Mais les aventures du personnage sont nombreuses. Alors, pour ce titre plutôt qu'un autre ? Parce que c'est probablement l'aventure la plus ambitieuse du gentleman cambrioleur. Ambition du personnage, ambition de l'auteur, intelligence des propos parfois visionnaires, rythme, aventures, action, intrigue complexe, sentiments, Histoire, tout y est, rien ne manque.

Revoilà déjà Maurice Lambert avec un deuxième personnage et sans conteste possible, son plus intéressant : A.B.C. Mine. Le format court (10 000 mots) a rarement livré des personnages complexes, originaux, intéressant, du fait du manque d'espace pour les développer. Pourtant, Maurice Lambert parvient, avec A.B.C. Mine, à surmonter cet écueil et, qui plus est, sans sacrifier son style ou son intrigue. Du haut, très haut de gamme dans ce format.

Albert Boissière, encore, toujours. Publié en feuilleton dans un journal (comme la plupart des textes de l'auteur) ce roman policier frôle l'excellence (comme tous les romans de l'auteur) même s'il reprend ici les recettes déjà utilisées dans des récits précédents. L'ensemble est rythmé, parfaitement maîtrisé, et l'auteur ne cesse de s'amuser avec les hasards et avec les lecteurs. Du grand Art. Du Albert Boissière.

Encore Maurice Lambert. Autre personnage (le commissaire Mazère) même plaisir de lecture et mêmes qualités que pour les aventures des précédents héros. Une nouvelle fois, Maurice Lambert parvient à proposer un roman policier condensé sur une dizaine de milliers de mots. Crime, mystère, rebondissements, fausses pistes. Tout y rien, rien ne manque, surtout pas le plaisir de lecture.

Un auteur inconnu (un pseudonyme, incontestablement), un texte publié dans une collection éphémère devenu très difficile à trouver, cela ne présageait pas forcément d'une bonne lecture. Et pourtant, Roland Marchais parvient à proposer un court récit policier de qualité où a narration, le chapitrage, les rebondissements, les fausses piste et un peu d'humour...

Autre titre de la collection « Vidocq » cette fois signé par un auteur ayant eu un certain succès (un de ses romans fut plusieurs fois adapté au cinéma). L'auteur démontre qu'il pouvait également exceller dans le format court avec ce titre. Si l'intrigue semble un peu transparente, l'auteur parvient pourtant à offrir son lot de surprises aux lecteurs.

Non, je ne triche pas avec ce roman paru dans la mythique collection « Le Masque ». Car, effectivement, ce roman fut d'abord publié en feuilleton dans le magazine détective (signé alors Marie-Madeleine Lallemand) avant d'être retravaillé et publié en roman. Toujours est-il que « L'assassin joue et perd » signé par un héros de guerre et député de la Guyane au moment de sa mort, est un roman policier parfaitement maitrisé. Effectivement, l'auteur parvient à proposer un premier chapitre ultra efficace et une narration ultra moderne pour l'époque, le tout au service d'une intrigue simple, certes, mais ultra prenante...

Les journaux du début du XXème siècle regorgeaient d'excellents romans feuilleton policier ou d'aventures. C'est une nouvelle fois le cas avec « Gil = X », un roman écrit à quatre mains. Thriller avant les Thriller, Whodunit des années avant le premier roman d'Agatha Christie, des crimes impossibles, du mystère, de l'action, de l'aventures... on a l'impression que René Bures et Jacques Ferlan ont tout inventé avant les autres. Peu importe en tous cas car, ce qui compte, c'est que leur roman est exaltant, enthousiasmant, prenant, qu'on ne le lâche plus une fois qu'on a mis le nez dedans...

L'auteur parvient, dans ce court récit, privilégie la forme au fond, ce qui est suffisamment rare dans ce format pour le mettre en avant. Il met en place une ambiance délétère, grâce à sa structure narrative et à l'utilisation des anaphores pour renforcer le tout.

Une nouvelle fois, Maurice Lambert démontre sa parfaite maîtrise du genre policier et du format fasciculaire. Il parvient, malgré les contraintes de concision, à instiller une ambiance en plus d'une intrigue policière. Un récit quasi parfait.

Un titre qui permet de se rendre compte que Jean Normand écrivait également des fascicules policiers maîtrisés et intéressant. Celui-ci a, en plus, l'avantage d'aborder, même avec concision, un sujet rarement abordé dans ce genre de récits courts (voire même les plus longs)