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La Terreur
Liste créée par palamede le 19/09/2014
18 livres.

La Terreur est une période de la Révolution française dont le début a été progressif. Pour la plupart des historiens, elle débuterait à la naissance du tribunal révolutionnaire en mars 1793, verrait son point culminant après la prise de pouvoir des députés montagnards en 1793, et s'achèverait le 28 juillet 1794, avec la chute de Robespierre.



1. Par principe d'humanité... : La Terreur et la Vendée
Alain Gérard (III)
3.50★ (7)

Pas plus que les autres Français, les Vendéens ne regrettent l'Ancien Régime qui s'effondre en 1789. Surtout que, dès le 26 août, la Déclaration des droits de l'homme fonde la modernité politique en proclamant la liberté individuelle et l'égalité en droits. Bientôt, cependant, une dérive s'empare de la Révolution : enfreignant ses propres principes, elle s'enfonce dans une dictature sanglante, d'autant plus incompréhensible que Robespierre attend d'être vainqueur aux frontières et sur les autres factions pour lancer la Grande Terreur. L'intention de ce livre consiste à observer la Terreur depuis la Vendée. Certes, elle y fait, et de beaucoup, le plus grand nombre de victimes. Mais on y découvre comment, en mars 1793, les plus extrémistes transforment une révolte populaire en une guerre inexpiable, à seule fin d'éliminer les Girondins. Comment, le 1er août, une habile falsification permet de décréter que ce pays sera détruit. Comment enfin, dans le contexte de la lutte contre les Indulgents, Turreau entreprend d'exterminer la population, avec l'aval du pouvoir et sous l'oeil de ses représentants. C'est pourtant Carrier qui incarne le mieux la nature profonde de la Terreur. Après s'être débarrassé des élites nantaises, il entreprend de subvertir le droit lui-même en faisant guillotiner sans jugement. Bientôt, il annonce à la Convention des noyades collectives de prêtres, de délinquants et de Vendéens. Ni fou ni sadique, ce pur transforme Nantes en laboratoire de régénération de l'humanité : il se fait l'instrument d'un massacre perpétré par principe d'humanité", tant il est vrai que "le point essentiel, comme l'écrit Alain Besançon dans sa préface en comparant terreur jacobine et terreur bolchevique, est que le mal y est commis au nom du bien". Chercheur à l'université de Paris IV-Sorbonne, Alain Gérard dirige le Centre vendéen de recherches historiques, fondé par François Furet et Pierre Chaunu.
2. La Terreur : Part maudite de la révolution
Jean-Clément Martin
2.67★ (12)

La mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette, les massacres de Septembre et la guerre de Vendée, la guillotine et les lois de Prairial sont, dans notre mémoire collective, autant d'exemples de la Terreur. Aucun accord n'existe cependant, ni sur sa durée, ni sur son ampleur, ni sur ses auteurs. La mort de Robespierre, le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), en serait le terme, avec l'exécution du principal responsable. Mais aurait-elle commencé en mars 1793, avec la naissance du tribunal révolutionnaire, en septembre 1792 avec les tueries, voire en juillet 1789, avec les premières têtes coupées' Dérive inéluctable annonçant les totalitarismes ou rigueur inévitable pendant une guerre civile, la période est au cœur des débats sur la nature même de la Révolution française. Jean-Clément Martin inscrit la Terreur dans la longue histoire de la violence politique.
3. Carrier et la Terreur nantaise
Jean-Joël Brégeon
3.92★ (15)

Carrier (1756-1794), envoyé en mission de la Convention, a, en l'espace de cent jours, organisé les noyades de Nantes où périrent entre 2000 et 5000 personnes. L'auteur réfute la légende noire qui fait de lui un être sanguinaire et monstrueux doublé d'un obsédé sexuel. Venu à Nantes pour réprimer les révoltes vendéennes, Carrier agit sans grands états d'âme, en technicien parmi d'autres, même s'il fut l'un des plus efficaces, croit bien faire, est persuadé d'agir pour le triomphe de la Révolution. Tout en démontant les mécanismes de la Terreur, l'auteur montre que de tels agissements s'inscrivent dans un contexte plus large. Ainsi, par exemple, l'extermination des opposants se fait de trois manières différentes : par fusillades après procès, par famine (des milliers de détenus meurent dans l'Entrepôt des tabacs), par noyades sans jugement. Par ailleurs, Carrier a bénéficié de l'appui des sans-culottes virulents et actifs, d'un comité révolutionnaire d'une dizaine de personnes ayant mis la ville en coupe réglée, soit un certain nombre de personnages bien décrits dans leur origine sociale, leur idéologie, leurs revendications, leur comportement.
4. Les politiques de la Terreur (1793-1794)
Michel Biard
4.25★ (7)

Près de vingt ans après le Bicentenaire de la Révolution française, l'intérêt des historiens pour ce moment majeur de notre histoire nationale ne faiblit pas, loin s'en faut, ce que ne cessent de prouver les nouvelles recherches ouvertes. Tout au plus ; peut-on observer qu'un certain nombre de polémiques se sont atténuées, même si leurs objets demeurent. Parmi ceux-ci, la Terreur, temps fort de la Révolution, a bien sûr été sujette à des interprétations historiographiques souvent conflictuelles, ainsi qu'à des définitions opposées, tant à propos de sa nature et de ses logiques que pour son cadre chronologique. Les Actes de ce colloque, tenu à l'Université de Rouen en janvier 2007, entendent évoquer un " temps " de la Terreur compris dans sa version la plus usuelle, c'est-à-dire s'ouvrant en 1793 (avec des prémices dès le printemps) et s'achevant dans l'été 1794 pour laisser place à d'autres violences politiques, parfois appuyées sur des rouages identiques mais désormais utilisés à d'autres fins. S'ouvrant largement à des travaux récents ou en cours, le livre tiré de ce colloque propose une réflexion collective non pas sur " la politique de la Terreur ", comme on a pu l'écrire, mais sur " les politiques " mises en œuvre au " temps de la Terreur ". En effet, loin d'évoquer cette période par le seul usage de la répression et des violences, ou bien d'en faire une sorte d'épisode politique décontextualisé et perçu comme consubstantiel à la Révolution, voire à toute révolution, cette rencontre a porté sur quatre thèmes successifs (les rouages de la Terreur ; violences et justice ; institutions et politiques économiques, politiques sociales ; vie culturelle et religieuse) destinés à nous faire mieux comprendre les réalités multiformes de ce moment chronologique précis et fondamental de la Révolution française. De ces réalités, où le poids de la guerre, sous toutes ses formes, joue bien sûr un rôle décisif, la toile représentant un " élève de l'Ecole de Mars " créée en l'an II dans la capitale pour former les futurs cadres citoyens de l'armée républicaine - est une illustration toute symbolique, où se côtoient le genre académique et deux objets essentiels de la " régénération " chère aux hommes de l'an II : le bonnet phrygien et le glaive.
5. Le roi s'enfuit : Varennes et l'origine de la Terreur
Timothy Tackett
4.14★ (40)

Le 21 juin 1791, Louis XVI parvient à organiser sa fuite. Quittant le palais des Tuileries en pleine nuit avec sa famille et des proches, il cherche à gagner secrètement Montmédy où stationnent les armées de Bouillé. On sait ce qu'il advint : le roi fut arrêté dans la petite ville de Varennes et ramené prisonnier à Paris. Deux ans plus tard, le couple royal montait sur l'échafaud. La fuite du roi à Varennes est sans doute l'un des épisodes les plus fameux de l'histoire de la Révolution française, qui fit l'objet de nombreux récits, plus ou moins romancés, de Jules Michelet à Ettore Scola, en passant par Alexandre Dumas. Au point que la légende et l'imagerie d'Epinal ont souvent recouvert la réalité historique.Face à cet événement extraordinaire, l'historien américain Timothy Tackett se donne trois tâches : d'abord raconter dans le détail, presque heure par heure, le déroulement de cette incroyable fuite à partir de l'ensemble des sources et archives disponibles. Ensuite, il explore l'impact de la fuite sur toute la France et restitue l'effervescence politique et sociale ainsi que l'émotion puissante que suscita la trahison du roi dans l'opinion publique, à Paris et en province ; Enfin, Timothy Tackett s'efforce de resituer l'événement dans le cours de la Révolution française, et sa radicalisation jusqu'à la Terreur de 1793. Il montre que loin d'être inscrite dans les " gènes " idéologiques de la Révolution, la Terreur doit aussi être comprise à la lumière des événements, notamment par rapport au traumatisme de la trahison du roi et l'émergence de véritables menaces contre-révolutionnaires.
6. Un Épisode sous la Terreur
Honoré de Balzac
3.67★ (120)

Dans une sombre ruelle (comme on les trouve souvent dans la Comédie humaine : Ferragus, les Proscrits, l'Envers de l'histoire contemporaine), un homme suit une vieille femme qui se révèle être une religieuse allant chercher des hosties dans une pâtisserie. Hosties qu’elle doit apporter à l’abbé Marolles pour célébrer la messe. L’homme (on ne l’apprend qu’à la fin) est en réalité le bourreau Charles-Henri Sanson qui a coupé la tête de Louis XVI. Homme pieux malgré sa « fonction », Sanson ne demande rien d’autre qu’une messe pour l’âme du défunt roi. Comme toujours, Balzac ne s’appuie sur aucun fait divers réel, mais sur ce qui aurait pu exister car les Sanson, bourreaux de père en fils, étaient très pieux. Balzac avait rencontré le fils de Charles-Henri Sanson : Henri-Nicolas-Charles Sanson et peut-être les récits du fils avaient-ils éclairé l’auteur de la Comédie humaine sur un aspect humain de leur fonction horrible.
7. Le Saut des Français : Un amour à Nice sous la Terreur
Louis-Gilles Pairault
Septembre 1792. Les Prussiens pénètrent en France et le peuple craint que cet événement ne marque la fin la Révolution et le retour d'un monde de privilèges. S'agit-il d'un complot royal ? Est-ce le fait de traîtres opérant depuis les prisons parisiennes ? Pris d'une frénésie meurtrière, le peuple envahit les prisons et massacre un millier d'hommes et de femmes à Paris. Jacques, un jeune luthier, échappe de peu à l'arrestation et doit prouver sa loyauté envers la Révolution. Il s'engage alors comme volontaire dans les troupes françaises. Débute pour lui un long voyage vers le Sud pour conquérir le comté de Nice, alors piémontais. Au lieu de champs de bataille, il arrive en territoire occupé et hostile, où la méfiance fait loi. Il rencontre alors Elisa, une jeune Niçoise courageuse et rêvant d'aventure ; malgré la peur qu'inspirent les soldats révolutionnaires, elle est sensible au charme du jeune musicien... Mais un jour, Jacques disparaît. Une rumeur raconte que les Barbets, ces Niçois qui ont pris les armes pour faire reculer l'occupant par tous les moyens, précipitent les soldats ennemis du haut d'une falaise, qu'ils appellent désormais "le Saut des Français". Elisa décide alors de partir à sa recherche...
8. La politique de la Terreur : Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1794
Patrice Gueniffey
4.50★ (38)

On n'écrit plus guère sur la Terreur. Cet épisode central de la Révolution française, l'un des plus mystérieux et des plus controversés, n'a cessé de hanter notre histoire contemporaine. Il a prêté à des interprétations nombreuses, inconciliables, souvent polémiques, rarement impartiales. Aucune, à ce jour, n'a pu en épuiser le sens et la portée. Cet ouvrage veut éclairer l'histoire de la Terreur en interrogeant ses origines, ses ressorts, ses modalités et la rhétorique qui lui tenait lieu de légitimité. Il décrit ce que doit la violence révolutionnaire à l'héritage de l'Ancien Régime. Il tente d'élucider la relation complexe entre Terreur et violence, entre idéologie et Terreur. Il clôt le débat sur la part des circonstances dans la dérive terroriste de l'an II. Instrument de la politique révolutionnaire, la Terreur ne se laisse pas enfermer dans des bornes chronologiques, écrit Patrice Gueniffey. Elle fait irruption dans le discours comme dans les pratiques dès 1789 : elle apparaît avec la Révolution pour ne disparaître qu'avec elle. Pourtant, on ne peut confondre les deux histoires. C'est en montrant ce qui les sépare qu'on découvre leur secrète parenté. Livre d'histoire politique, attentif aux événements, aux idées, aux passions comme aux destins individuels, cet essai invite à relire l'histoire de la Terreur dans le langage serein de la vérité.
9. Et toujours ces ombres sur le fleuve
Nathalie de Broc
3.02★ (55)

Tout commence en 1793 à Nantes, au lieu dit Chantenay… La petite Lucile sait qu’elle ne parviendra jamais à effacer le souvenir immonde de ce que Carrier, commissaire de la Révolution, en ces années de Terreur à Nantes, nomme les « mariages républicains ». Où l’on noie dans la Loire, liés nus l’un à l’autre, deux représentants du clergé ou deux ci-devant face à la foule applaudissant au spectacle. Ses parents et Théo son petit frère ont été victimes d’un de ces « mariages ». Seul le désir de vengeance la tient désormais en vie. Mue par cette énergie, Lucile en oublie qu’elle n’a que le pavé pour dormir ; elle rôde près du port ou du théâtre Graslin. Son destin va basculer, là, sous les ors de ce sublime édifice, auprès de Madame Flavie qui offre vivre et couvert à Lucile et se prend même de passion pour ce petit être au regard étrange et au caractère imprévisible. Détail qui compte : Madame Flavie est la seconde d’une autre Madame, tenancière redoutée d’une maison close pas loin du quai de La Fosse dans la belle ville de Nantes
10. Quatrevingt-Treize
Victor Hugo
4.10★ (7725)

Suggéré par Patsales et Medusa. Dans la production littéraire prodigieuse de Victor Hugo, Quatre-vingt-treize est la dernière oeuvre de l'exil, une vaste fresque historique publiée en 1874, entre la première édition des Châtiments et la dernière série de La Légende des siècles. C'est donc une oeuvre de la maturité, celle d'un homme éprouvé, fort de ses combats, de ses engagements, de sa réputation, au sommet de sa puissance dramatique. Comme son titre l'indique, Quatre-vingt-treize est l'épopée de la Révolution française, racontée à travers trois personnages symboliques : un vieil aristocrate, le marquis de Lantenac, son neveu, Gauvain, un noble rattaché aux humbles, et un homme du peuple, Cimourdain, père adoptif de Gauvain. C'est donc les liens familiaux qui unissent ses personnages avant de les voir plonger dans la tourmente des événements, et lutter les uns contre les autres. Soit par convictions de rang et de classe, soit par raison, soit encore pour un idéal. Dans l'effervescence des actes sanguinaires, seul le peuple, consciemment ou inconsciemment, semble s'imposer en héros. Résonnant comme en écho aux turbulences de la Commune, l'oeuvre délivre les préoccupations sociales et humanistes d'Hugo, son idée de la fatalité, dans une imposante lutte entre le bien et le mal
11. La Révolution, tome 1 : L'amour et le temps
Robert Margerit
4.21★ (291)

Suggéré par cecilit. Le roman vrai de la Révolution de 89 : couronné en 1963 par le Grand Prix du Roman de l'Académie française, réédité avec éclat l'année du Bicentenaire - et considéré aujourd'hui comme un classique. Au rebours des pratiques du roman dit historique, Margerit n'invente des personnages de fiction (fort peu au total) que pour leur faire vivre la stricte réalité de l'histoire. Le résultat. paradoxal, est un récit à la fois austère et si violemment vivant que le lecteur le plus rétif est incapable de s'en déprendre. Dans ce premier volume. trois personnages issus de la France profonde (la petite bourgeoisie de Limoges) affrontent la vie en y mettant tout leur c?ur - et, de grandes espérances. Lise Dupré, mariée par raison au jeune avocat Claude Mounier, qu'elle estime sans trop l'aimer, regrette son amant d'hier, le modeste Bernard Delmay, éconduit par les siens parce qu'il manquait de fortune et d'ambition, et rêve à la suite de Rousseau d'un monde où la société ne brimerait plus les élans du c?ur. Et voici qu'au printemps de 1789 Bernard est appelé à Paris, pour siéger aux États généraux convoqués par le roi...
12. La Révolution, tome 2 : Les autels de la peur
Robert Margerit
4.32★ (146)

Suggéré par cecilit. Deuxième épisode de ce roman vrai de la Révolution française que Margerit a conçu au rebours des habitudes du roman historique : en obligeant ses personnages de fiction à ne vivre que selon la stricte exactitude de l'Histoire. Le résultat, paradoxal, est un récit à la fois austère et si violemment vivant que le lecteur le plus rétif est incapable de sen déprendre. Le jeune avocat Claude Mounier. après avoir participé aux Etats généraux de 89. s'en retourne à Limoges où il retrouve Lise, sa jeune épouse, fidèle et pourtant toujours attachée à Bernard, l'amour de sa jeunesse. Les trois jeunes gens, non sans peine, tentent d'accorder les exigences de leurs idées et celles de leur c?ur. Mais l'histoire à nouveau brouille les cartes... L'ambition rappelle Claude à Paris. Quant à Bernard, son refus de toute aventure l'entraîne paradoxalement sur les chemins de la gloire militaire... Autour d'eux, les événements qui se succèdent dans les coulisses du pouvoir déçoivent peu à peu les espérances des uns et des autres... tandis qu'à la liberté et à la fraternité promises font place la défiance et bientôt la peur...
13. La Révolution, tome 3 : Un vent d'acier
Robert Margerit
4.39★ (119)

Suggéré par cecilit. Troisième épisode de ce roman vrai de la Révolution française que Margerit a conçu au rebours des habitudes du roman historique : en obligeant ses personnages de fiction à ne vivre que selon la stricte exactitude de l'Histoire... Cet ouvrage, unique en notre littérature, avait été couronné à sa sortie (1963) par le Grand Prix du Roman de l'Académie française. A l'issue des deux premiers tomes de cette vaste fresque, le lecteur avait laissé son monde dans le désarroi. Claude Mounier, député à la Convention, constate avec effroi que ses scrupules ne sont plus de saison : ses amis Montagnards dénoncent le langage de la modération, désormais tenu pour suspect. Bernard Delmay, lui, devenu chef d'état-major de Jourdan, s'expose à Fleurus au nom d'un idéal qui setrouve dramatiquement contredit dans les faits. Seule Lise, au c?ur de la tourmente, parvient à concilier les vues de la sagesse et les élans du c?ur...A la Convention cependant, les amis d'hier s'entre-déchirent. Danton a beau défier le " vent d'acier " qui fait voler les têtes, il se retrouve à son tour sur l'échafaud... et ses juges l'y suivront, comme il l'avait prédit...
14. La Révolution, tome 4 : Les hommes perdus
Robert Margerit
4.16★ (107)

Suggéré par cecilit. Suite et fin de cet extraordinaire " roman vrai " de la Révolution de 89 -couronné en 1963 par le Grand Prix du roman de l'Académie française, réédité avec éclat l'année du Bicentenaire, et considéré aujourd'hui comme un classique. Une entreprise unique dans notre littérature, dans la mesure ou Margerit, au rebours des habitudes du roman historique, n'invente des personnages de fiction (fort peu au total) que pour leur faire vivre la stricte réalité de l'Histoire. Ce quatrième et dernier volume, le plus sombre, est placé sous le signe de la désillusion et de la nostalgie. La France de l'après-Thermidor panse ses blessures, compte ses morts... tandis que sortent de l'ombre les fossoyeurs de l'idéal de 89 : ceux que Robespierre appelait " les hommes perdus "... " Si, de tous les ouvrages que notre siècle a consacrés à la Grande Révolution, il me fallait en garder qu 'un, ce serait celui-ci. "
15. La grande fracture (1790-1793)
Michel Winock
4.14★ (26)

Une idée de Medusa. Le moment où le destin de la France a basculé, mis en scène et expliqué par l'un de nos plus illustres historiens. 14 juillet 1790 : la fête de la Fédération, au Champ-de-Mars, célèbre l'union des Français sur la base de la liberté et de l'égalité. 21 janvier 1793 : Louis XVI, condamné par la Convention pour trahison, est guillotiné. Entre ces deux dates la monarchie constitutionnelle a fait naufrage, la République a été proclamée. C'est une révolution dans la Révolution. Mais l'union nationale a sombré, le schisme religieux et les massacres de septembre 1792 annoncent la guerre civile, tandis qu'aux frontières les armées de l'Europe coalisée menacent. C'est cette grande fracture que décrit Michel Winock, avec autant de rigueur que d'émotion et avec la verve qui avait déjà fait revivre brillamment "1789, l'année sans pareille" (Tempus, 2004). Cet ouvrage comporte une introduction inédite, un chapitre supplémentaire et de nombreux enrichissements par rapport à l'édition de 1991, parue sous le titre "L'échec au roi, 1791-1792".
16. La machine à fantasmes
Jean-Clément Martin
4.00★ (12)

Suggéré par Medusa. Écrire l'histoire n'est pas chose facile. Surtout quand on a choisi de s'intéresser à la Révolution française, grande pourvoyeuse d'idéologies, d'images et de fantasmes. Ces inventions et ces digressions sont pourtant le socle où s'enracinent mémoires collectives et convictions individuelles. Elles sont ici à l'honneur, ou plutôt à l'épreuve. À travers des analyses de cas très concrets, l'un des meilleurs spécialistes de la période s'interroge sur les non-dits et les impensés à l'?uvre dès lors qu'on traite du régicide, des meurtres de masse, du peuple, de la nation ou de l'héroïsme. Ainsi, les monuments de notre mémoire nationale sont démontés : la « guerre de Vendée », comme emballement d'un discours officiel, au sein d'un régime en proie à des divisions internes incontrôlées ; la notion de « Terreur », comme un moyen utilisé pour endiguer des pulsions meurtrières puis pour discréditer un adversaire politique. Tandis que les pratiques commémoratives, fondatrices de l'opinion dominante, sont passées au crible : « Valmy » et son bicentenaire laborieux ; Charlotte Corday et Joseph Bara, en leurs interminables déclinaisons morbides ou érotiques... Une leçon de méthode
18. Les dieux ont soif
Anatole France
3.96★ (1453)

Suggéré par Oliv. "Les hommes de 93 furent dans une situation horrible, écrivait Anatole France en 1891. Il furent surpris, lancés, perdus dans une formidable explosion : ils n'étaient que des hommes". Le roman qu'il publie en 1912 procède de cette vision de la Terreur. L'histoire n'est pas une science, c'est un art; comme tout art, elle doit accorder la plus grande importance à l'existence des hommes. A côté du fanatique révolutionnaire Evariste Gamelin, les hommes et les femmes des Dieux ont soif, entraînés par le mécanisme tragique d'un pouvoir épris d'absolu et altéré de sang, nous sont décrits, au c?ur d'une situation d'urgence, avec leurs soucis et leurs plaisirs quotidiens. Mais les responsables de la Terreur, menant le pays par des idées abstraites, sont décidés à faire le bonheur des hommes malgré les hommes. L'imagination froide d'Evariste Gamelin ne lui permet pas de mesurer les ravages du déisme d'Etat. Peintre raté, il devient un excellent juré du Tribunal révolutionnaire, envoyant chacun à la mort avec indifférence. Lui-même, pourtant, sera pris dans le terrible engrenage. Reste que la vie continue, avec ses forces invincibles incarnées par Elodie, sa maîtresse. Considéré comme le roman le plus important d'Anatole France, les Dieux ont soif est une superbe ?uvre de fiction en même temps qu'une vision historique moderne, une interrogation sur le pouvoir qui dépasse le cadre strict de la Terreur
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