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À propos du titre
Liste créée par Alzie le 05/01/2016
11 livres. Thèmes et genres : culture , titres , édition , typographie , histoire du livre

Le rituel franco-français de la rentrée littéraire rappelle aux lecteurs dans l'avalanche des parutions de livres que l'usage du titre en occident vient d'une longue histoire qui remonte au "titulus" de l'Antiquité, qu'il a fallu attendre le XIVe pour que le livre s'organise autour d'un nom d'auteur et que c'est son commencement (l'incipit) qui a longtemps fait office de titre. L'apparition du titre se conjugue avec les débuts de l'imprimerie au XVe et la généralisation de son emploi s'accompagne de son raccourcissement entre le XIXe et aujourd'hui. C'est la multiplicité des titres qui amènerait à réinterroger maintenant son usage, sa forme, son contenu. Tous ces titres attirants ou repoussoirs, interprétatifs, imparfaites et trompeuses ou icôniques étiquettes (L'Étranger, L'Assomoir, Ulysse, Anna Karénine, etc.), métaphoriques, pastiches ou véritables créations poétiques pour certains, et même les titres que l'on oublie, ont-ils un impact sur nos lectures ? À quoi sert donc un titre, qu'y cherche le lecteur et qu'y projette ou cache l'auteur ?-------------------

Jean Giono déclarait à propos de "Deux cavaliers de l'orage" :

"Si j'écris l'histoire avant d'avoir trouvé le titre, elle avorte généralement. Il faut un titre, parce que le titre est cette sorte de drapeau vers lequel on se dirige ; le but qu'il faut atteindre, c'est expliquer le titre."-------------------



1. Le titre dans tous ses états
Zoé Vayssières
4.50★ (6)

Qu'est-ce qui se cache derrière un titre ? Cet ouvrage ludique et érudit, exploratoire et visuel, associe des témoignages singuliers à des histoires de titres mythiques. Zoé Vayssières a demandé à des personnalités appartenant au cinéma, à la littérature, aux arts plastiques et à la musique, de raconter les aventures et mésaventures d'un titre, de sa genèse à son succès. Comment imaginez-vous un titre ? Est-il fruit du hasard, moteur de création, référence ou jeu ? Avec un parti pris d'une forte originalité graphique et une iconographie riche, l'auteur nous amène à vagabonder à travers les titres, qu'ils soient poétiques, provocateurs, censurés ou casse-tête pour traducteurs. "Regardez donc les titres qui vous entourent et comment ils vous influencent..." ou encore, "imaginez cette situation ubuesque, vous vous présentez au guichet d'un cinéma et les films n'ont pas de titre..." À découvrir sans tarder, les "états" du titre, le cadeau parfait pour un dîner. À vous de titrer ! Parmi les entretiens, citons Claude Lévêque et Philippe Ramette dans le milieu de l'art contemporain, Jean-Claude Carrière pour le cinéma, Thomas Dutronc et Michael Nyman dans la musique et, enfin, Colombe Schneck et Raphaël Sorin dans le monde littéraire.
2. Ce que cachent les titres
Gary Dexter
3.00★ (3)

Savez-vous que " La République " de Platon est loin de correspondre à notre déclinaison moderne ? Qui a inspiré le fameux Dorian Gray ? Pourquoi avoir choisi une Orange Mécanique ? Et d'où vient " La Mouette " de Tchekhov ? La plupart des titres décrivent le contenu des livres qu'ils désignent. Dans Crime et Châtiment, pas de surprise : il est question de crime et de châtiment. Cependant, un petit nombre de titres disposent d'une vie propre, pratiquement comme s'ils étaient des objets littéraires indépendants. L'histoire qu'ils relatent est tout à fait différente de celle que racontent les pages qui s'y rattachent. L'auteur de ce livre, Gary Dexter, est journaliste. Il collabore au Times, au Guardian et au Sunday Telegraph, dans lequel il publie régulièrement une chronique intitulée " Titre de propriété ". Ce recueil rassemble les meilleures chroniques parues et nous livre, avec les détails les plus étonnants, la genèse d'une quarantaine de titres mondialement connus.
3. La fabrique du titre : Nommer les oeuvres d'art
Pierre-Marc de Biasi
2.50★ (6)

On dit l'" Olympia " de Manet, " La Joconde " de Vinci, ou "Guernica" de Picasso, comme si le lien entre le tableau et son titre allait de soi. Pourtant, identifier l'oeuvre d'art par un titre est une pratique récente. Mais est-ce toujours l'artiste qui nomme sa création ? Par quel processus et à quel moment prend forme l'acte d'intituler une oeuvre ? Quel rôle le titre joue-t-il dans sa création et dans sa réception ? La Fabrique du titre répond pour la première fois à ces questions en portant l'enquête dans les coulisses de la création, du XVIIe siècle à nos jours : intitulés personnels des artistes, titres d'ateliers, intitulations de Salon, musée ou galerie, qualifications de circonstance, dénominations fictives, jusqu'au cas paradoxal des " sans-titre ". Réunissant les meilleurs spécialistes de Courbet, Manet, Gauguin, Rodin, Miro, Masson, Alechinsky, Twombly, Bourgeois et Pane, le livre aborde une multiplicité de genres allant de la peinture aux arts graphiques, de la sculpture à la photographie, de l'action aux performances. Un champ de recherche inédit, fertile en découvertes surprenantes, pour comprendre la genèse de ce geste inaugural : donner à l'oeuvre le nom qui la représentera.
4. Ceci n'est pas un titre : Les artistes et l'intitulation
Laurence Brogniez
De quel pouvoir le titre est-il détenteur dans la création artistique ? Le présent volume aborde cette question à travers une mise en perspective comparatiste entre les arts. Artistes, écrivains et musiciens s'emparent des mots et du langage pour donner un nom à leur travail, c'est-à-dire pour l'expliciter ou, au contraire, pour approfondir sa valeur énigmatique, ou encore, parfois, pour en faire la substance même de leur création. Ce phénomène touche pratiquement tous les domaines artistiques et la présence insistante de l'univers textuel dans la création plastique et musicale a pris au XXe siècle un relief sans précédent. Ce sont ces processus d'intitulation et leurs modalités, mais aussi les interférences d'une discipline artistique à l'autre, qui sont ici étudiés à travers des enquêtes au coeur d'une vingtaine de corpus.
5. Tant qu'il y aura des livres
Laurence Santantonios
3.50★ (8)

Le nombre de livres publiés a doublé depuis dix ans. Beaucoup dénoncent cette surproduction croissante. L'existence d'un livre en librairie n'a jamais été d'aussi courte durée. Un livre chasse l'autre, quels que soient les sujets et contenus. Tous, ou presque, sont traités à la même enseigne. Et le pilon ne s'est jamais aussi bien porté. La durée de vie d'une œuvre est-elle vraiment plus courte aujourd'hui que par le passé ? Bien des exemples illustrent ici la fugacité du livre. Pourtant, paradoxalement, celui-ci résiste malgré tout en de nombreux bastions. Il reste un objet sacré, qui témoigne d'une extraordinaire longévité, grâce à la multiplicité des relais possibles (libraires, bouquinistes, amateurs, bibliothèques, soldeurs, livres de poche, Internet...). Cet essai, impertinent et malicieux, qui aide à comprendre l'actuelle planète Livre, se nourrit de témoignages de nombreux acteurs : auteurs, éditeurs, historiens du livre, diffuseurs, bibliothécaires, libraires... Le livre n'a pas fini de fasciner.
6. Cent titres
Clémentine Mélois
3.86★ (107)

Voici une étonnante bibliothèque. Clémentine Mélois y pastiche par l'image les classiques de la littérature. Lirons-nous aujourd'hui Maudit Bic, d'Herman Melville, ou Père et Gay, de Léon Tolstoï ? Au fait, quel philosophe a-t-il écrit le Crépuscule des idoles des jeunes ? Pour décrypter les anagrammes, contrepèteries, homophonies, permutations et autres astuces de ces cent titres, on passera de la culture classique à la culture populaire, puisant dans des souvenirs de lectures, de chansons, de publicités ou de films.
7. Seuils
Gérard Genette
4.05★ (61)

Il s'agit ici des seuils du texte littéraire, qu'on nommera aussi, d'un terme plus technique, le paratexte : présentation éditoriale, nom de l'auteur, titres, dédicaces, épigraphes, préfaces, notes, interviews et entretiens, confidences plus ou moins calculées, et autres avertissements en quatrième page de couverture. Car les œuvres littéraires, au moins depuis l'invention du livre, ne se présentent jamais en société sous la forme d'un texte nu : elles l'entourent d'un appareil qui le complète et le protège, en imposant au public un mode d'emploi et une interprétation conformes au dessein de l'auteur. Comme la fameuse lettre volée, cet appareil est souvent trop visible pour être perçu, et il agit en partie à l'insu de son destinataire. Et pourtant, l'enjeu en est souvent considérable: ainsi, comment lirions-nous l'Ulysse de Joyce s'il ne s'intitulait pas Ulysse ? Cette étude, la première consacrée à l'ensemble d'une pratique si importante dans les mœurs et les institutions de la République des Lettres, se veut à la fois une introduction, et une incitation à considérer de plus près ce qui, si souvent, règle en sous-main nos lectures. Un slogan simple la résume et l'inspire: Attention au paratexte!
8. Contribution a la Titrologie Romanesque : Variations Sur le Titre "le Rouge et le Noir"
Serge Bokobza
La critique littéraire a généralement négligé et sous estimé le role des titres dans le processus de la création et de la connaissance romanesques. Si certains titres ont traditionnellement attiré l'attention, c'est toujours dans la mesure ou ceux-ci ne respectaient pas une des clauses de ce qu'on pourrait appeler "le pacte de la titrologie." Le titre du roman de Stendhal, Le Rouge et le Noir, se prête magnifiquement a l'analyse des rapports qui régissent titre et roman puisqu'il peut être considéré comme l'un des titres qui a rompu avec ce pacte en ne respectant pas la fonction énonciatrice au profit des autres fonctions du titre: la fonction déictique et la fonction poétique. Mais, tout en laissant le futur lecteur divaguer sur ses significations, Stendhal a réussi avec ce titre bicolore a conjuguer tout le langage de sa subjectivité avec celui d'une époque: la Restauration et son romantisme. Quant a l'histoire des explications du titre de Rouge et Noir, elle est non seulement le reflet de l'histoire littéraire, mais aussi de l'Histoire. La structure binaire du titre de Rouge et Noir va co(')incider avec celle de l'oeuvre et sera dans un rapport structural de redondance avec le système de la langue du roman, puisque le syntagme "rouge et noir," outre ses significations cachées qui renvoient a plusieurs référents, sert aussi a programmer la grammaire due texte en la restreignant a des variations qui suivent une formule--toujours la même--celle de la contradiction. Cette pluralite de sens va entraîner une pluralité de lectures dans lesquelles se substituera la même contradiction: l'irréduction de deux principes qui s'excluent absolument. Le titre de Rouge et Noir illustre l'une des hypothèses du titre idéal, celle de représenter concretement la structure profonde qui génère le texte du roman. Il n'y aura donc pas de vraies ou de fausses interpretations de la binarité de ce titre: il y aura seulement celles qui renforcent la prospective cohésionnelle du roman et celles qui en affaiblissent la compréhension puisque le texte sera la prolifération du titre, lui-meme "anaphore" soulignant la contradiction.
9. A plus d'un titre
Raymond Devos
4.17★ (166)

Ouvrez ce livre. Le spectacle commence. Éblouissant ! Raymond Devos, en merveilleux bateleur de la langue française, nous offre plus de cinquante chefs-d'œuvre d'absurde, de poésie et de rire. Un klaxon au coin d'une rue : Devos ouvre la portière de sa "deux bœufs" et vous voilà dans un monde différent où vous verrez peut-être "planer un doute"... Ne vous inquiétez pas ! Ce n'est là qu'un nouveau tour du professeur en parapsychologie, l'un des truculents personnages créés par l'artiste magicien. À vous les vrais rires et les grandes émotions ! Un recueil d'humour indispensable, à apprécier et à consommer sans modération.
10. Roman sans titre
Duong Thu Huong
3.63★ (150)

Paru pour la première fois en France en 1992 aux Éditions des Femmes, Roman sans titre est aujourd'hui réédité chez Sabine Wespieser éditeur où sont publiés depuis 2006 les livres de la grande romancière vietnamienne. Premier des romans de Duong Thu Huong à avoir été interdit de publication au Vietnam, il met en scène la dérive hallucinée d'un combattant au cour de la guerre contre les Américains. Quân, capitaine d'une unité de combat, est envoyé dans la lointaine zone K par Luong, son supérieur, pour retrouver Biên, en passe de sombrer dans la folie. Les trois hommes sont amis depuis l'enfance ; originaires du même village, ils se sont enrôlés le même jour, transportés par leur exaltation patriotique et guerrière. En traversant la jungle et les vallées sinistrées par les bombardements, Quân prend la mesure du fossé qui s'est creusé entre eux. Au fil de son angoissant périple, alors qu'affluent les images de sa vie heureuse et à jamais disparue de jeune homme pressé de défendre son idéal, Quân découvre également l'ampleur des destructions subies par son pays. Le rêve d'un nouveau Vietnam s'est perdu dans des slogans qui résonnent de manière de plus en plus absurde à ses oreilles. Plongeant au cœur des ténèbres avec une force lumineuse, Duong Thu Huong dénonce, dans ce roman qui tient une place centrale dans son œuvre, la vanité de la guerre et le cynisme de ses instigateurs. Duong Thu Huong est née en 1947 au Vietnam. À dix-huit ans, l'âge de son héros lors de son incorporation, elle dirigeait une brigade de la jeunesse communiste envoyée au front pendant la guerre. Avocate des réformes démocratiques, elle n'a cessé, à travers ses livres et dans son engagement politique, de défendre vigoureusement ses convictions, finissant par être exclue du parti communiste en 1990, avant d'être arrêtée et emprisonnée sans procès. Depuis le succès en France de Terre des oublis - Sabine Wespieser éditeur, 2006 ; Grand Prix des Lectrices de Elle 2007), elle vit à Paris.
11. Apostille au Nom de la rose
Umberto Eco
3.96★ (307)

Suggestion de Patsales.---------------------------------------- "Un titre doit embrouiller les idées, non les embrigader. " Umberto Eco
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