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Les mutins de 1917
Liste créée par Pecosa le 01/08/2017
11 livres. Thèmes et genres : première guerre mondiale , mutinerie , Mutineries , soldats , fusillades

Il y a 100 ans, les mutins de 1917.

"Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes

C'est bien fini, c'est pour toujours

De cette guerre infâme

C'est à Craonne sur le plateau

Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés

Nous sommes les sacrifiés"



1. 1917, la révolte des soldats russes en France
Rémi Adam
4.00★ (5)

Durant la Première Guerre mondiale, dans le cadre de l'alliance militaire entre le gouvernement français et le régime tsariste de Russie, deux brigades, soit vingt mille soldats russes, vinrent combattre l'Allemagne sur le front français. Lorsque survinrent, en Russie, la Révolution de février 1917 et l'abdication du tsar, ces soldats, encore soumis à la discipline de l'ancien régime, exigèrent d'être traités dignement. Suivant l'exemple de leurs camarades restés en Russie, ils formèrent des conseils de soldats, au sein même des unités françaises dans lesquelles ils avaient été intégrés. Au lendemain de l'offensive du 16 avril 1917 ordonnée par le général Nivelle, qui fit des dizaines de milliers de morts, ils protestèrent contre le commandement et exigèrent d'être rapatriés en Russie, ce qui leur fut refusé. Mais l'état-major s'affola à l'idée que leur révolte puisse donner l'exemple aux soldats français. Il décida de les éloigner, en les internant au camp de la Courtine, dans la Creuse, à plusieurs centaines de kilomètres du front. Là, peu de temps après leur arrivée, dix mille d'entre eux se mutinèrent, refusant pendant trois mois de rendre leurs armes et d'obéir à leurs officiers comme les y invitaient Kerenski et les autorités françaises. Au cours du mois de septembre 1917, l'armée française, à l'aide d'unités restées fidèles au commandement russe, imposèrent la reddition des mutins après trois jours de bombardements. Mais la révolution continuait son oeuvre en Russie et, malgré la répression qui les frappait, les insoumis russes accueillirent avec enthousiasme la Révolution bolchevique d'octobre 1917. Cet ouvrage est un récit précis et détaillé de ces événements et propose, en annexe, un ensemble de documents d'archives.
2. La grève des tranchées : Les mutineries de 1917
Denis Rolland
4.00★ (7)

En 1917, avec l'offensive Nivelle et la terrible bataille du Chemin des Dames, l'armée française, déjà épuisée par trois années de guerre, subit à nouveau une insupportable hécatombe. Sur le front, les conditions de vie - ou de survie - des poilus sont effroyables : situation matérielle et sanitaire déplorable, démoralisation face à un conflit qui dure, retard considérable des permissions, carence manifeste des états-majors et, bien sûr, éprouvante promiscuité du sang et de la mort. Influencés par les mouvements sociaux de l'arrière, mais surtout lassés par des combats absurdes et meurtriers, des soldats se mettent " en grève " et refusent de se battre. Longtemps couvertes par le secret défense, ces " mutineries " de grande ampleur et leur répression - allant des peines de prison aux " exécutions pour l'exemple " - ne cesseront d'alimenter rumeurs et polémiques. Afin de mieux comprendre le déclenchement et la propagation de ces insurrections, et de cerner plus précisément la personnalité des " rebelles ", de leurs officiers et de leurs juges, l'auteur croise archives militaires et témoignages. Par cet ouvrage qui fera date dans l'historiographie de la Grande Guerre, Denis Rolland dissipe nombre de préjugés et rétablit dans sa dimension humaine une tragédie jusqu'alors mal connue.
3. 14-18. Les refus de la guerre : une histoire des mutins
André Loez
4.30★ (22)

Au printemps 1917 des mutineries secouent l'armée française sur le front. Elles n'avaient pas jusqu'alors donné lieu à une étude détaillée des mutins eux-mêmes, dans le surgissement de l'événement, lorsqu'ils s'organisent spontanément, manifestent, voire envisagent de " marcher sur Paris ". Dans les débats entre historiens sur les raisons de la ténacité des combattants, l'ouvrage apporte une pièce manquante, à travers la restitution au plus près de la rupture inouïe de l'obéissance et du consensus. Les mutineries s'inscrivent dans la continuité des refus de guerre esquissés et inaboutis depuis 1914. Dès lors que le conflit s'installa, après la bataille de la Marne, dans la durée, on vit se développer à l'échelle individuelle des stratégies d'évitement de la remontée aux tranchées et au danger, les aspirations au retour rapide au foyer, le doute jeté sur la rhétorique patriotique, les propos critiques et revendicatifs de soldats qui n'oubliaient pas qu'ils étaient aussi des citoyens. André Loez redonne toute leur place aux hésitations des soldats, partagés entre dégoût du conflit et impératif du devoir; aux incertitudes des officiers, entre désarroi et sévérité; à la force de l'institution militaire, brièvement défiée; et à la difficile action collective dans le cadre improbable d'une armée en campagne.
4. Dans la guerre 1914-1918 : Accepter, endurer, refuser
Nicolas Beaupré
La dichotomie entre « consentement » et « contrainte » a pris une certaine importance dans les débats récents portant sur l'expérience des sociétés pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage a pour ambition de reformuler la problématique de l?engagement des populations dans le conflit à travers une approche renouvelée. Il dépasse les oppositions trop rigides entre consensus sur la guerre et rejet de celle-ci, considérant que les populations, tant civiles que militaires, ne se réduisent pas à des éléments passifs mais gardent leur capacité de réaction autonome. Aussi propose-t-il une terminologie ternaire pour aborder les expériences des peuples en guerre ? accepter, endurer, refuser. Le terme moyen, « endurer », permet d?explorer toute la complexité d?un conflit qui défie les prévisions et dont le prix en vies et souffrances remet en cause la question du rapport entre les fins et les moyens. Il ne s?agit pas, toutefois, de présenter une évolution successive d?un terme à l?autre ? de l?acceptation à l?endurance, avant d?en arriver au refus. Car tout dépend des multiples sens assignés à chaque comportement, et du chevauchement possible des différentes réactions que suscite la confrontation à la guerre. Ces trois termes offrent plusieurs avantages sur une échelle qui va de l?individuel au collectif. Ils se prêtent à la prise en compte de l?imaginaire de la guerre et des multiples discours qui l?accompagnent. Ils permettent également d?examiner où, quand et comment le refus prend le dessus sur l?endurance par rapport aux sociétés où l?endurance s?appuie jusqu?à la fin sur une acceptation du conflit ? et ce malgré son caractère inexorable. Cet ouvrage, fondé sur des travaux originaux suscités par le Centre international de recherche de l?Historial de la Grande Guerre, à Péronne, réunit des historiens européens et américains, parmi les meilleurs spécialistes internationaux de la Première Guerre mondiale. Par sa focale authentiquement internationale, son attention portée au front oriental autant qu?occidental, il transcende les débats étroitement nationaux.
5. Les poilus ont la parole
Jean Nicot
4.33★ (5)

1917 : la guerre est à un tournant décisif. Quel est l'état du moral des troupes dans les tranchées ? Paradoxalement. c'est grâce à la censure que l'on dispose de documents exceptionnels qui permettent de comprendre ce que fut la réalité du front. À partir de décembre 1916, le service du contrôle postal reçoit l'instruction de sonder méthodiquement la correspondance de chaque unité combattante. Il ne s'agit plus pour l'année de seconder les services de contre-espionnage, mais de se donner les moyens de connaître l'état du moral des troupes. Cette systématisation de la censure permet à l'état-major de se livrer à une étude rigoureuse de l'état d'esprit qui règne réellement au front. Pour la première fois, les lettres des poilus, recopiées par les services de la censure, sont livrées à la connaissance du public. Jean Nicot ne s'est pas contenté de mettre au jour ces milliers de lettres, qui sont autant de témoignages sur la vie quotidienne au front et d'interrogations sur le bien-fondé de la poursuite de l'" odieux carnage ". Il a voulu remettre en perspective (historique, sociale et politique) cet immense matériel, restituant ainsi, quatre-vingts ans plus tard, la parole à tout un peuple citoyen dans la force de l'âge, étonnamment au fait des événements extérieurs
6. Les sentiers de la gloire
Humphrey Cobb
4.38★ (56)

Lors de la guerre de 1914-1918, tandis que le conflit persiste dans les tranchées, l'état-major français décide une offensive quasiment impossible sur la « colline aux fourmis ». Repoussé par le feu ennemi, le 701e régiment, commandé par le colonel Dax, doit se replier. Le général Mireau, chef de l'offensive, demande alors de traduire en conseil de guerre le régiment pour « lâcheté ». Malgré l'opposition de Dax, trois hommes tirés au sort seront condamnés à mort et exécutés. Dax avait entre-temps soumis au général Broulard, chef de l'état major, les preuves que le général Mireau avait fait tirer sur sa propre armée pendant l'attaque. Broulard révoque celui-ci et propose son poste à Dax en croyant que celui-ci avait agi par simple ambition. Dax refuse? Best-seller aux Etats-Unis, le livre est adapté par Stanley Kubrick mais ne sortira en France que 18 plus tard sur les écrans...
7. Le Boucher des Hurlus
Jean Amila
3.79★ (268)

Le père du petit Michou a été fusillé pour mutinerie en novembre 1917. Il refusait avec d'autres soldats de monter à l'assaut de Perthes-les-Hurlus, où 140 000 poilus avaient trouvé la mort sans que l'endroit n'ait de valeur stratégique. Au lendemain de l'Armistice, sa veuve et son fils sont insultés puis agressés par leurs voisins d'immeuble. La mère est internée. Michou, envoyé à l'orphelinat, n'a plus que la vengeance en tête. Avec une bande d'adolescents, il fait le mur pour aller tuer le général Des Gringues, responsable de la mort de son père. De Paris vers les champs de bataille, une longue traque commence. En partie autobiographique, ce roman, reflet de la misère sociale d'une époque, rappelle un épisode tragique de la Première Guerre mondiale qui fut longtemps occulté. Cette quête dérisoire d'un enfant épris de justice entraîne le lecteur sur les chemins boueux de la cruauté et de la lâcheté collectives. Un plaidoyer pacifiste inoubliable qui figure parmi les ?uvres majeures de l'auteur. --Claude Mesplède
8. Le Der des ders
Didier Daeninckx
3.80★ (319)

Pour Eugène Varlot, ancien Poilu de la Grande Guerre reconverti en détective privé, les lendemains de victoire ont un goût plutôt amer. Tenaillé par un cauchemar obsédant qui le replonge dans l'enfer des tranchées, le voici engagé par un certain colonel Fantin. L'homme nourrit quelques doutes quant à l'intégrité conjugale de son épouse. Et Varlot, bien malgré lui, revivra des épisodes forcément douloureux du conflit... L'écrivain de polars Daeninckx et le dessinateur Tardi étaient faits pour travailler ensemble: même antimilitarisme viscéral, même attirance pour les histoires à l'ambiance sombre et désespérée. Et Tardi est ici au meilleur de sa forme. Parfaitement maître de son noir et blanc, il prend un plaisir manifeste à mettre en images le Paris ou la proche banlieue des années vingt et leurs architectures industrielles. Et les deux auteurs ont eu la bonne idée de donner un prolongement original à l'album : dans "Varlot soldat", ils ont imaginé un récit inédit qui prend pour point de départ l'une des cases du "Der des ders". --Gilbert Jacques
9. Tranchecaille
Patrick Pécherot
3.79★ (286)

Chemin des Dames, 1917, l'offensive du général Nivelle tourne à l'hécatombe. Dans l'enfer des combats, un conseil de guerre s'apprête à juger le soldat Jonas, accusé d'avoir assassiné son lieutenant. Devant l'officier chargé de le défendre défilent, comme des fantômes, les témoins harassés d'un drame qui les dépasse. Coupable ? Innocent ? Jonas est-il un simulateur ou un esprit simple ? Le capitaine Duparc n'a que quelques jours pour établir la vérité. Et découvrir qui est réellement celui que ses camarades ont surnommé Tranchecaille.
11. Le Sang noir
Louis Guilloux
4.20★ (1241)

Merci à Dan D.
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