"Liberty ship" est pour moi le plus faible des trois premiers albums de la troisième saison de la série "Alpha".
Un espion anglais en Serbie a, par hasard, vent d'un projet d'attentat à Londres qui serait perpétré par des anciens miliciens nationalistes serbes. Grièvement blessé, il prévient les services secrets américains qui décident d'infiltrer l'agent Alpha au sein de l'organisation terroriste...
Déjà, du point de vue scénaristique, pourquoi les services secrets américains sont mis à contribution alors que le projet d'attentat ne les concerne pas ? C'est aux Anglais d'agir pas aux Américains !
Emmanuel Herzet a voulu situer son album en Europe mais cela ne cadre pas avec la nationalité de son héros !
Ensuite, ce qui m'a immédiatement sauté aux yeux c'est la baisse de qualité des dessins d'
Alain Queireix par rapport à ceux des précédents albums. Attention, heureusement, on reconnaît toujours les personnages principaux (contrairement à de nombreux tomes des deux premières saisons dessinés par
Jigounov) tant leurs caractéristiques physiques sont très différents les uns des autres. Par exemple, même si on sait que la blonde est la cheffe Irene Keller, son graphisme a évolué depuis le quinzième album et pas en bien. J'ai l'impression que Queireix a dû agir dans l'urgence et a "bâclé ses planches.
A la lecture, on a l'impression que les auteurs avaient assez de matériau pour réaliser une grosse BD mais pas assez pour deux tomes standards et qu'ils ont dû élaguer pour faire rentrer leur scénario en 48 pages. D'où ce sentiment parfois de facilités scénaristiques et surtout d'un final assez voire trop simpliste : des super-méchants (des miliciens nationalistes serbes adeptes des combats illégaux, des petits nazillons donc !) qui lèvent les mains et abandonnent quand on leur dit de ne plus bouger et qu'ils sont en état d'arrestation !!