Isacom à déniché cette étrangeté dans notre médiathèque commune, sa critique a éveillé ma curiosité, à mon tour de l'avoir entre les mains.
C'est un grand livre à la couverture souple, les pages sont remplies de formes végétales, de volutes, animales, tentaculaires, vibrantes. Les illustrations sont foisonnantes, aux formes psychédéliques, C'est travaillé au trait, aux crayons de couleurs, avec des trames de lignes réalisées au crayon aussi, quelques aplats.
Les couleurs sont électriques. Pour l'impression, deux "Pantone" remplacent les couleurs du spectre CMJN de la quadrichromie : le 3955U à la place du jaune, un peu plus vert, et le 806U pour remplacer le Magenta, plus flashy. Cela donne des couleurs très acides, et on peut effectivement parler de lecture sous acides. Tout cela crée une ambiance d'étrangeté, hors de toutes les conventions de la bande dessinée.
Et puis pas de mots, c'est un récit muet, qui nous plonge dans un silence inquiétant. L'histoire est à l'image du graphisme, une femme cyclope qui découvre un naufragé, dans un univers à moitié science-fiction, à moitié fantastique mêlant érotisme, onirisme, un peu new-age, emprunt de féminisme poétique. C'est une drôle de lecture, d'une beauté dérangeante, l'impression d'avoir consommé quelque hallucinogène un peu violent, je plane quelques temps encore après avoir fermé le livre. Et il me laisse un souvenir marquant après la descente.
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Une belle cyclope jaune aux cheveux bleus vit paisiblement sur une île, couverte d'une extraordinaire végétation colorée et luxuriante, à laquelle elle donne naissance par un processus mystérieux. Quand soudain, apparaît sur la plage le corps mal en point d'une créature rose et indubitablement mâle…
Les dessins sont foisonnants, parfois maladroits mais pour beaucoup pleins de charme.
Cet album sans texte est, davantage qu'une histoire, un support à la rêverie, une sorte de conte féministe, écologique, érotique ? En tout cas un OVNI bédéesque.
Challenge Bande dessinée 2023
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Pas de parole, aucune bulle, dans ce premier opus qui vous entraînera dans une rêverie cosmique, fantasmagorique et colorée. Chaque planche est une oeuvre d’art où l’œil cherche dans les détails le fil d’une histoire envoûtante et onirique.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Disponible en librairie et sur notre site !
INFOS + ACHETER : https://lesrequinsmarteaux.com/album/extra-vegetalia-partie-2
En coédition avec Super Loto Éditions (https://superlotoeditions.fr)
RÉSUMÉ :
Suite et fin du récit entamé avec Extra-Végétalia (partie 1).
Les portes du royaume Végétalia se réouvrent : entrons. Les fleurs se déploieront sur notre passage et les arbres soulèveront leurs lourdes branches chargées de fruits miraculeux. Nous pourrons nous avancer sur un sentier qui traverse la jungle pour déboucher sur la Cité Idéale. Construite par les femmes éclairées qui peuplent la planète, elle offre à ses habitantes le support d'une vie en société épousant les contours de l'équilibre et de l'harmonie.
Librement inspiré du roman féministe Herland de Charlotte Perkins Gilman (1915), Gwénola Carrère clôture un conte fantastique hanté par architectes fantômes du Bauhaus, de l'Art Nouveau et du groupe Memphis. Salué par une importante couverture médiatique et l'adhésion immédiate des libraires, Extra-Végétalia (partie 1) avait gagné le coeur de nombreux lecteurs. On retrouve dans cette seconde partie les personnages de l'homme qui a chuté, de la femme qu'il cherche et on parcourt jusqu'à sa fin le fil de ce récit merveilleux qui fait de nous des enfants perdus.
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