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Hercule (Moran) tome 3 sur 3
EAN : 9782302042742
48 pages
Soleil (11/01/2017)
4.1/5   5 notes
Résumé :
Hercule a été piégé par Héra. Il doit lui obéir afin d’avoir la possibilité, un jour, de communiquer de nouveau avec les siens, qu’il croyait morts. Une série de meurtres est commise quasi simultanément en différents endroits de la galaxie : ces assassinats ont le même mode opératoire. Ulysse, un ancien compagnon d’armes, va mettre Hercule sur la piste du meurtrier des généraux…
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans ce tome 3, intitulé "Les Défenses d'Erymanthe", Hercule est envoyée sur la frontière neutraliser d'ingénieux assassins dézingueurs de généraux …. Comme Héra et Athéna ne lui livrent aucune information viable, c'est son ancien camarade de guerre Ulysse qui lui révèle que les victimes ont toutes obtenue leur grade de général après une mystérieuse opération top-secrète menée au-delà des frontières des lignes ennemies…
Un tome plus grimdark que jamais avec des queutards, des pédérastes, des adeptes de transsexuels ou de dominatrices… Car c'est en effet dans les bordels situés entre la ligne de front et la muraille qui empêche soldats et vétérans de revenir dans l'espace humain qu'Hercule cours derrière une terroriste blonde dotée de technologies interdites…

Par contre quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi ce tome qui modernise l'épisode de la biche de Cérynie s'intitule Les Défenses d'Erymanthe ? Sinon le cliffhanger est tellement énorme que niveau build up et scénario les auteurs vont fatalement devoir abattre leurs cartes dans le tome suivant !


Le projet d'adapter la mythologie grecque à la Science-Fiction est super kiffant, et après "Ulysse 31" et "Les Chroniques de l'Antiquité Galactique", c'est Jean-David Morvan adepte de la SF en bande dessinée à laquelle il a offert la saga "Sillage" s'attaque ici aux douze travaux d'Hercule ! Autant aller à l'essentiel, les dessinateurs Looky et Olivier Thill nous offrent un space peplum de toute beauté (ce qui interroge sur la formation des dessinateurs quand des autodidactes arrivent à un tel niveau de qualité alors que leurs collègues diplômés y parviennent peu souvent, voire jamais pour certains qui livrent régulièrement des prestations bien moyennes). L'univers mélange space opera, cyberpunk et dysptopie donc se retrouve entre "Warhammer 40000" et "La Caste des Métabarons", entre les séries "2000 A.D." et les séries "Métal Hurlant", et rien que pour cela la série vaut la peine qu'on s'y attarde… Les Axiomatikos qui disposent du monopole des technologies de pointes dirigent d'une main de fer une humanité qui a largement colonisé les étoiles. Pour les bidasses ou les superbidasses, le voyage vers le mur galactique qui marque la séparation entre l'espace connu et l'espace inconnu est un aller simple car ils n'en reviendront jamais pour que personne ne sache qu'en fait l'humanité est en guerre totale avec les 2500 espèces aliens recensées (on reprend ici une thématiques de la SF moderne : si l'humanité rencontre une civilisation extraterrestre, ou elle l'exploitera ou elle craindra d'elle exploiter par elle… ne remercions IRL ces saloperie de mentalités colonialistes et impérialistes). Mais les Axiomatikos craignent-ils davantage la déstabilisation du modèle capitaliste qui soutient l'économie de guerre, ou qu'on apprenne qu'ils ont recouru à tellement d'hybridation avec des gènes aliens pour allonger leur santé et leur longévité qu'ils ne sont plus vraiment humains ?
Et cet univers sombre et désespéré qui ne connaît que la dictature et la guerre, nous le découvrons en suivant les aventures d'un antihéros maudit, bâtard d'un axiomatikos et d'une sklave, célèbre pour tous les exploits qu'il a déjà accomplis… Pour ne rien gâcher, il ressemble pas mal au Sven Tveskoeg du "Cycle des Aux'" de David Gunn alias Jon Courtenay Grimwood, du coup quand on lit les dialogues qui alterne classe, basdassité et coolitude on a l'impression d'entendre Vin Diesel ! ^^

Malheureusement la narration trop rapide n'est pas complètement aboutie, or plus le projet est ambitieux et plus les imperfections sont dommageables : c'est avare d'explications, du coup on se retrouve avec un univers dystopique fascinant mais qui se dévoile trop peu, des personnages badass et grimdark qui se dévoilent trop, et une intrigue complexe qui se dévoile trop peu… Pourquoi Héra manipule-t-elle Hercule ? Pour le tuer, pour l'humilier, pour réaliser ses objectifs à travers lui ou pour toucher quelqu'un d'autre à travers lui… Zeus et Athéna restent dans le flou, et Iolaus et Ulysse ne sont guère plus loquaces…
Les transitions entre les albums et les travaux sont également abrupts, du coup j'ai la curieuse impression de survoler l'ensemble, voire qu'il manque des trucs même si je devine que les révélations viendront ultérieurement (puisqu'à chaque étape Héra fait avancer ses plans, et qu'à chaque étape Hercule récolte des informations qui permettront d'échapper à sa malédiction). Je crains finalement qu'on touche du doigt les limitations du sacro-saint modèle franco-belge : le format 48 pages est désormais beaucoup trop étriqué pour les récits qui sont développés, et là on sent carrément qu'avec au moins 60 pages par album pour fignoler l'univers, les personnages et l'histoire on tiendrait un hit à coup sûr !
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Je n'ai pas très bien compris pourquoi ce tome 3, mettant clairement en scène le troisième travail d'Hercule, à savoir la capture de la Biche de Cérynie, s'intitule Les défenses d'Érimanthe, et qu'en quatrième de couverture, sur la roue symbolisant les 12 travaux, le quatrième représente un sanglier.
Je doute qu'il y ait eu confusion de la part de l'auteur car tout dans le scénario fait référence à la biche et non au sanglier. Et en premier lieu, Hercule doit ici capturer un meurtrier qui assassine des généraux quasi simultanément, et non l'éliminer. Ensuite le design du personnage en question rappelle bien plus une biche qu'un sanglier, ne serait ce que le fait qu'il s'agisse d'une femme. Enfin, le dénouement montre à quel point hercule ne devait absolument pas toucher à cette fille. Dans la version mythologique, la biche est présentée comme un animal sacré d'Artémis que le demi dieu doit rendre intacte sous peine de représailles. Dans la version bd, l'auteur choisit de faire de cette fille, la favorite de Zeus. On comprend alors les enjeux... mais surtout on se rend compte de l'influence d'Héra et de sa capacité à mettre au point des pièges.

Le récit se termine donc sur une suite à venir et j'imagine que Jean David Morvan a opéré une relecture, sans les différencier, des troisième et quatrième travaux, dont les tenants et aboutissants nous seront révélés dans le tome suivant. Et si ce n'est pas le cas, alors il s'agit là d'une grosse confusion de sa part.
Reste que ce tome est bon, que l'apparition d'Ulysse ne gâche rien, mais que son introduction aurait mérité plus de cases et plus d'amplitude, que le scénario en dévoile pas mal sur les enjeux cachés de la guerre et les machinations des Axiomatikos. mais tout cela demeure bien maigre, et comme je l'ai dit pour le tome précédent, quelques pages supplémentaires n'auraient pas été de refus.
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critiques presse (1)
BDGest
24 janvier 2017
Sans aucune case superfétatoire, Les défenses d'Érimanthe revisite la mythologie avec les codes des jeux vidéo et sait s’offrir un final visuellement superbe. Les amateurs du genre seront comblés.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La Muraille. C’est-à-ire la troisième ligne à l’arrière de le frontière. L’autre mot pour dire – ou plutôt ne pas le dire – le front. Elle marque la fin de la zone de guerre. Une guerre secrète qui ne doit pas être connue par les Sklaves qui vivent dans la sphère protégée. Les Axiomatikos craignent que cette découverte les paniques. Et que cela ralentisse l’activité économique florissante qui permet de financer les combats, ce qui provoquerait une défaite inéluctable et donc la victoire des Exogi’n’n. La vie du militaire ne dépassera donc jamais cette muraille de métal érigée dans l’espace sur des millions de kilomètres. Ils combattent sur la ligne de front, qui marque la frontière fluctuante du monde humain. Entre les deux se situe la deuxième ligne où sont positionnés tous les services d’aide aux soldats : cantines, hôpitaux de campagne, commandement opérationnel. Et ici, tout est fait pour la vie de soldat au repos. Les bordels militaires ne sont pas la moins utile de ces installations. Ils permettent aux combattants de décharger leur stress post bataille. Selon leurs grades, ils ont accès à des femmes différentes, de la catin à l’escort.
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